WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude contrastive français-anglais et langue générale-langue spécialisée, de la prosodie sémantique: quelques exemples

( Télécharger le fichier original )
par Myriam Hamza Chaà¢r
Paris7 Diderot - Master 2 en langues appliquées 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. L'outil d'interrogation de corpus

Nous avons analysé les deux corpus de CSTen et CSTfr à l?aide du concordancier AntConc version 3.2.1 de 2010. Celui-ci est un logiciel, gratuitement téléchargeable sur le site de son auteur Laurence Anthony, à l?adresse suivante : http://www.antlab.sci.waseda.ac.jp/antconc index.html

. Ce concordancier est simple, facile à utiliser, et très utile pour examiner des concordances et repérer au mieux les prosodies sémantiques. Il permet un alignement alphabétique, donne le nombre de concordances du terme étudié et fournit la liste de ses collocations les plus fréquentes, avec l?outil « clusters ".

3. Sélection des mots à l'étude :

Comme le phénomène de la prosodie sémantique n?est pas facilement détectable, nous avons choisi quatre unités lexicales en langue anglaise qui ont été déjà étudiées par d?autres linguistes, et nous avons recherché leurs équivalents en français dans le dictionnaire Larousse bilingue anglais-français. Ce dictionnaire nous a semblé le plus approprié pour notre étude, étant donné que c?est un dictionnaire français, et que la langue cible du traducteur en général, est sa langue maternelle. Ce dictionnaire est gratuitement disponible en ligne à l?adresse suivante : http://www.larousse.fr/dictionnaires/anglais-francais. Il est composé de 250 000 mots et expressions, et de 400 000 traductions. A chaque fois, nous nous sommes limitées à un seul équivalent français, en sélectionnant parmi les propositions du dictionnaire, celui qui nous convient le mieux.

Le premier mot sélectionné à l?étude, est l?adjectif « impressive " et son équivalent français « impressionnant " selon le dictionnaire bilingue de Larousse. Comme nous l?avons déjà mentionné, cet adjectif a été examiné par Partington (1998)19, qui a constaté qu?il entrait souvent en cooccurrence avec des mots à connotation positive tels que : achievement, best, gains, talent and dignity. Donc « impressive " a une prosodie sémantique positive. Le plus intéressant pour cet adjectif anglais, c?est que Partington (1998) l?a aussi comparé avec son équivalent italien «impresionante » et a constaté que ce dernier n?a pas la méme prosodie sémantique que « impressive ». L?adjectif italien entre en cooccurrence avec des mots à connotation neutres et négatifs. Mais qu?en est-il de son équivalent français « impressionnant "? Et ces deux adjectifs changeront-ils de prosodie dans une langue de spécialité ? C?est que nous avons vérifié.

Le deuxième mot, est le verbe « to provide " et son équivalent français selon le dictionnaire bilingue de Larousse « fournir ». Selon l?étude de Stubbs (1995b), « provide " a

19 Voir Chapitre II, p 23

été observé très souvent en compagnie de mots à connotation positive tels que : care, support, help, assistance, funds, opportunities, relief, etc. Par conséquent, « provide " a une prosodie sémantique positive. C?est ce que nous avons vérifié dans notre étude. Nous avons aussi vérifié si « provide " garde cette prosodie positive en langue de spécialité, et si son équivalent français « fournir " change de prosodie sémantique.

Le troisième mot, est le verbe « to lead to ", et son équivalent français « entrainer ", comme le précise le dictionnaire bilingue Larousse. Selon l?étude de Xiao Z & McEnery A. (2006), le verbe « to lead to " est souvent en compagnie de termes à connotation négative tels que : accident, loss, problems, et disease. Bien que ce mot soit qualifié comme ayant une prosodie sémantique négative, il est moins négatif que son quasi-synonyme « to cause ". En effet, il est observé en compagnie de mots à connotation positive tels que : understanding et development, et d?autres collocations neutres telles que : competition, increase, action, activity, conditions, courses, et decision. Nous avons vérifié ces résultats, et testé cette unité lexicale dans la langue de spécialité ainsi que son équivalent français, pour voir si sa prosodie sémantique varie.

Et enfin, le dernier terme pour cette étude, c?est le verbe anglais «to cause " qui a été largement étudié par des linguistes à travers le monde. Le premier était Stubbs (1995), qui a constaté que « to cause " est à 90% en compagnie de termes négatifs tels que cancer, crisis, accident, delay, death, damage, trouble, etc. Quant à Berber-Sardinha (2000), il a examiné son équivalent portugais « causar " et a conclu que ce terme avait une prosodie sémantique négative dans les deux langues. Wei (2002) de son côté, a comparé les occurrences de « cause » dans des textes d?anglais générale, avec des textes d?anglais académique, et a constaté que ce terme était beaucoup plus négatif dans les textes académiques. Hunston (2007) quant à elle, a cité des exemples du verbe « to cause " dans le corpus « New Scientist » pour montrer que cette unité lexicale devient neutre en science, et qu?elle est négative uniquement quand elle implique des êtres humains. Louw et Château (2010) ne partagent pas cet avis, tandis que Kübler et Volanschi (à paraître) l?ont confirmé davantage. Nous avons choisi ce verbe pour faire une comparaison avec ces études, voir si son équivalent français « causer "20 garde la même négativité que le verbe portugais « causar " (Berber-Sardinha 2000), et si il aura une prosodie sémantique neutre dans le CST.

20 Selon Larousse

Tous ces mots vont être étudiés, en premier temps, dans la langue générale puis analysés dans les CST (en anglais et en français), pour tester l?hypothèse de Partington (2004: 153-154) selon laquelle une unité lexicale utilisée en langue générale et en langue de spécialité pourrait avoir des prosodies sémantiques différentes.

Parallèlement, les mots anglais vont être comparés à leurs équivalents français, pour tester l?hypothèse de Partington (1998:77-78), selon laquelle deux unités lexicales équivalentes de deux langues, pourraient avoir une prosodie sémantique différente. Nous allons également vérifier si cette hypothèse s?applique à la langue de spécialité. C'est-à-dire, si une unité lexicale change de prosodie sémantique d?une langue à un autre, dans le CST.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille