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Etudes de pérennisation du microcrédit "grenier commun villageois" à  Ambatondrazaka, dans la région d'Alaotra - Madagascar

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par Jocelyn Rivoniaina RAVELOSON
Université d'Antananarivo école supérieure des sciences agronomiques - Ingénieur agronome 2004
  

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3. Saisie et analyse des données collectées sous Excel

Les données sont traitées sous le logiciel informatique Microsoft Excel. Un code d'identification est attribué à chaque paysan afin d'éviter la saisie de leur nom et leur origine à chaque changement de feuille de calcul :

PC-XYZ pour les enquêtés du PC 15,

VM-XYZ pour ceux de la Vallée Marianina.

X, Y et Z sont des nombres entiers naturels appartenant à [0; 9].

Outre les éléments relatifs à l'unité de production des paysans, l'analyse a permis également d'identifier les points de vue des paysans sur la banque BOA, l'OTIV, le microcrédit GCV, ainsi que leur niveau de dépendance sur le crédit informel.

4. Problèmes rencontrés lors des investigations

Au cours des travaux d'investigation, quelques difficultés ont entaché le bon déroulement de l'enquête :

4.1. Des attitudes de réserves dès question de "crédit"

Préoccupés par leurs travaux, certains paysans ne sont pas disposés à répondre immédiatement à l'enquête. On devait ainsi prendre de rendez-vous afin qu'il puisse libérer leur temps pour l'entretien.

Par méfiance, d'autres ont pris de temps pour accepter, surtout que le thème porte sur le "crédit" (d'où, "argent") et la "banque", comme le cas de trois paysans à Ilafy.

4.2. Des réactions d'apparence par quelques paysans

Par peur de se faire mal juger sur leurs réponses, certains enquêtés ont adopté un comportement d'apparence en faisant des réponses qu'ils jugent appréciables. C'était notamment quand on leur a demandé leur point de vue sur les institutions financières et le microcrédit GCV. Pour pallier ces problèmes, il a fallu tourner les questions sous forme de recoupement.

4.3. Des réticences à des questions jugées "délicates" par l'enquêté

Des paysans craignent que leurs réponses ne soient utilisées contre eux. On a dû les rassurer plusieurs fois de l'utilisation des informations recueillies pour qu'ils dévoilent la surface de leur propre rizière ou de leur revenu sur la production et vente de boisson alcoolique artisanale.

Deux fiches d'enquêtes ont dû être invalidées lors de l'analyse des données compte tenu des contradictions observées sur les chiffres.

4.4. Des difficultés sur l'évaluation de la quantité de produits récoltés

A l'opposé des entreprises agricoles, l'absence de tenue de compte d'exploitation par les paysans ne facilite pas l'établissement du tableau de leur solde de trésorerie. De plus, ils quantifient rarement leur récolte; ce qui a compliqué le calcul des rendements, notamment pour les produits sur tanety7 et baiboho8.

Le comptage de sacs et l'utilisation d'autres instruments de mesures typiques, comme le "vata" 9 et le "kapoaka"10, étaient les meilleurs moyens d'estimation de leur récolte. On les convertit après en tonnes.

Encadré 1 : Quelques conversions relatives à la quantification des graines

1 vata de paddy

1 vata de riz blanc 1 kg de riz blanc

1 vata de haricot sec

= 13.50 kg en paddy

= 9.45 kg en riz blanc

= 15.65 kg en riz blanc

= 3.5 kapoaka en riz blanc

= 70 kapoaka = 17.50 kg

Source: Auteur - Août 2003.

Le tableau 12 de l'Annexe 3 présente également la masse volumique de graines de quelques cultures légumières.

7 On désignera comme parcelle de tanety les champs situés sur les pentes et les sommets des collines.

8 Les terres de baiboho évoquent deux réalités. Dans la moitié occidentale du pays, il s'agit des zones basses humides, voire sous inondation périodique, cultivées à la décrue. Ailleurs, ce terme désigne des terres en lisère latérale des rizières de vallon, aux sols argilo-limoneux et rarement desséchés, portant des cultures intensives de légumes ou taro. L'état des campagnes malgaches en 1995 - Projet MADIO, mai 1996. Page 22.

9 Un bidon d'huile de 20 litres utilisé pour quantifier le paddy.

10 Une boîte de lait concentré de 1/3 litre utilisée pour la quantification des grains.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault