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Etudes de pérennisation du microcrédit "grenier commun villageois" à  Ambatondrazaka, dans la région d'Alaotra - Madagascar

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par Jocelyn Rivoniaina RAVELOSON
Université d'Antananarivo école supérieure des sciences agronomiques - Ingénieur agronome 2004
  

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3.4.2. Environ 44% des chefs d'exploitation n'ont pas de diplôme CEPE

La connaissance de niveau d'instruction des paysans est nécessaire dans la mesure où le succès des interventions en zones rurales en dépend.

Taux (%)

40,0

60,0

50,0

30,0

20,0

10,0

0,0

CLASSE 1 CLASSE 2 CLASSE 3 Ensemble

Illettré Lire et écrire Secondaire Universitaire

Figure 11 : Niveau dinstruction des paysans

3,8

40,6

47,2

6,6

Source: Auteur/ Enquêtes auprès des paysans - Août 2003.

La faible croissance économique depuis 1975, associée à de fortes contraintes financières, a conduit à une réduction du budget public consacré à la promotion de l'éducation en milieu rural. De leur côté, les familles, préoccupées par les travaux agricoles et le manque de moyen financier, ne considèrent plus l'enseignement comme priorité. A cet effet, 44,3% des chefs de ménage enquêtés n'ont pas de diplôme CEPE, suite à des abandons précoces d'école.

Les niveaux éducatifs et culturels de ces individus sont pourtant déterminants pour leur entrée dans la vie économique; c'est-à-dire qu'ils conditionnent leur motivation à s'opérer avec les institutions financières, leur aptitude à utiliser rationnellement et à multiplier les capitaux disponibles.

3.4.3. Un taux d'intérêt à la portée des exploitants

La BOA détermine le taux d'intérêt suivant la fluctuation du taux directeur de la BCM. Pour le crédit agricole, il était de 24,3% HT par an en 2003 et reste toujours le moins coûteux par rapport à ceux des autres institutions financières. Seulement, la banque met à la charge des emprunteurs les coûts spécifiques18 sur les GCV.

L'OTIV, quant à lui, applique un taux mensuel fixe de 3% mais prend en charge les coûts spécifiques.

Figure 12 : Comparaison de taux d'intérêt mensuel
appliqué au crédit GCV

3

2,5

2

1,5

1

0,5

0

BOA OTIV CECAM

Sources: BOA, OTIV, CECAM - Août 2003.

Le niveau de taux d'intérêt dépend surtout des coûts de l'opération dus au montage des dossiers, aux suivis des prêts et aux différentes charges de l'Institution financière.

Le taux élevé décourage certains paysans de solliciter de crédits auprès des institutions financières. Les prêts iront en conséquence vers les producteurs capables de payer à des taux élevés. Il ne faut pas quand même omettre l'existence des "mauvais payeurs" osant demander de crédit malgré le niveau du taux.

Depuis quelques années, la fixation du taux d'intérêt pratiqué implique le niveau de risque par l'augmentation du taux de base ou, indirectement par l'augmentation du Fonds de Garantie Mutualiste.

18 Dans le cas de crédit GCV, les coûts spécifiques sont composés par: 1- Le frais de location du silo, 2- L'achat de raticides, 3- L'amortissement des serrures, 4- Le frais de gardiennage, et 5- Les primes d'assurance. (Cf. à l'Annexe 4 - tableau 15 pour une étude de cas)

Encadré 4 : Faut-il bonifier les crédits agricoles pour abaisser
les taux d'intérêts ?

Suggestion avancée durant l'Atelier de Concertation Nationale sur la Microfinance Rurale en fin janvier 2003, la bonification des taux d'intérêts par l'Etat constitue encore l'un des principaux axes de travail proposés par les représentants de l'APIFM et de l'AIM lors des ateliers thématiques qu'elles ont organisé à Antananarivo les 16 et 17 juin 2003. L'objectif est d'intégrer les populations à faibles revenus, non bancarisées tant en milieu rural qu'en milieu urbain, dans l'accès au microcrédit.

Les taux d'intérêts bas peuvent effectivement encourager les fermiers à solliciter plus de crédit, à se moderniser et à se développer rapidement. Cependant, ils connaissent aussi des inconvénients :

i) Les bonifications, déjà contradictoires à la politique de désengagement de l'Etat, augmentent les dépenses de ce dernier. Ces fonds devraient être utilisés par la Banque Centrale pour libérer plus de fonds à prêter aux taux d'intérêts habituels et rémunérateurs. Ainsi, moins de fonds sont disponibles lorsque les taux d'intérêts sont bonifiés ;

ii) Les bonifications peuvent profiter plus aux riches qu'aux petits paysans, en empruntant beaucoup plus et en ne laissant que peu d'argent pour les autres ;

iii) Les intérêts bonifiés n'encouragent pas l'utilisation des crédits à des fins plus productifs par l'emprunteur. Ce dernier ne se sent pas, en fait, obligé de réaliser plus de plus values pour le remboursement des dettes.

Sources: Auteur - Août 2003.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo