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Discrimination dans le monde du travail

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par Ndema idriss, Laurent Ries, Renaud Heckmann
Université de Loraine/IAE - Master-Management 2011
  

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III. Les causes de discrimination

Les discriminations sont liées à plusieurs facteurs qui sont notamment culturels, économiques et politiques.

1. Les facteurs culturels

a) Les stéréotypes

Un stéréotype est une opinion simplifiée, un jugement dépourvu de sens critique. Il découle de notre culture, notre expérience, de celle de nos proches. User d'un stéréotype revient à généraliser un comportement. On peut arriver à penser par exemple que toutes les personnes d'un même groupe agissent de la même manière.

b) Les préjugés

Un préjugé est une opinion hâtive fondée par une expérience personnelle ou induite par un milieu, une éducation. Les différentes formes de préjugés comme le racisme, le sexisme, l'homophobie peuvent constituer des freins considérables à l'embauche.

c) Le racisme

Le racisme est une idéologie ou une pratique fondée sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes humains. L'attitude hostile, systématique qui découle de cette croyance envers une catégorie de personnes rend les barrières insurmontables et accentue le besoin de rester.

d) Le sexisme

Le sexisme est une attitude discriminatoire, fondée sur le sexe, à l'orientation sexuelle, aux rôles sociaux de l'homme et de la femme. Ce sont les femmes qui sont le plus souvent victimes de cette forme de préjugé.

Souvent, les inégalités salariales sont dues à une différence d'appréciation du travail et des performances des femmes et des hommes. Les emplois réputés typiquement féminins sont généralement moins bien classés dans l'échelle des salaires. Les qualifications requises pour des activités majoritairement exercées par des femmes sont insuffisamment reconnues et donc insuffisamment rémunérées. C'est le cas de qualifications comme la dextérité, la faculté de supporter des tâches monotones, l'empathie ou les talents d'organisation.

e) L'homophobie

C'est un rejet systématique de l'homosexualité qui peut se traduire également par une hostilité envers les personnes homosexuelles. Toutes les formes de préjugés qui visent à discriminer des personnes en fonction de leur âge, leur appartenance religieuse, leur couleur de peau ou leur sexe sont des atteintes à l'individu et au principe fondamental d'égalité.

2. Les facteurs économiques

a) La situation économique d'un Etat

Par expérience le taux de discrimination est la plupart du temps lié au climat social. Dans un contexte de crise économique par exemple, on notera une forte poussée de la discrimination raciale ou étrangère à l'embauche. C'est l'idée du fameux »plombier polonais» qui serait employé au détriment des nationaux. Tout ceci génère une certaine tension qui alimente des actes de rejet vis-à-vis des personnes étrangères qualifiées au détriment des nationaux parfois moins qualifiés.

b) En entreprise

L'entreprise qui est par définition une cellule économique est bien souvent le lieu de conflits d'intérêt pouvant aller jusqu'à la discrimination dans toutes ses formes. Ceci pourrait se manifester à plusieurs niveaux.

c) Chez l'employé et l'employeur

L'employeur peut être auteur de discrimination, notamment en ce qui concerne la rémunération de ses salariés. En effet l'employeur a le pouvoir de gratifier ses employés par des augmentations de salaire ou des promotions. Ainsi il peut décider de façon subjective de favoriser un employé en raison de son sexe, de sa race ou de son apparence physique indépendamment de ses compétences.

Certains employeurs se disculpent de leurs actions en dénonçant leurs salariés comme étant la cause de leurs agissements. En effet, certains salariés pourraient exprimer le souhait de ne pas travailler avec des gens différents, d'un autre groupe ethnique par exemple. L'employeur justifierait alors sa discrimination dans le souci de garder un équilibre, une stabilité interne. Mais l'action n'en est pas pour le moins légale.

En France, environ 7 millions d'emplois relevant de la sphère publique et assimilée, soit 30% du nombre total d'emplois, sont fermés aux étrangers des pays non communautaires. Toute discrimination liée à un autre critère que le strict critère juridique de la nationalité est interdite. La discrimination liée à la nationalité est également interdite, sauf dans les cas cités précédemment, où elle devient légale.

La discrimination au travail intervient à différents niveaux. Le premier «moment» de la discrimination raciale au travail est l'embauche. Elle peut être le fait de l'employeur ou de n'importe quel acteur impliqué dans le processus de recrutement, lors de la prise de contact, de l'entretien ou de la décision. Notons que, selon une enquête du BIT, la prise de contact serait l'étape la plus discriminatoire.

La discrimination raciale existe également au sein de l'entreprise. Le racisme «horizontal» provient des personnes qui n'ont pas de lien hiérarchique - collègues ou clients - et s'apparente au racisme «ordinaire» (insultes, blagues racistes, etc.). Ce type de racisme n'est pas spécifique au monde du travail. Il doit être pris en compte non seulement parce qu'il est inacceptable, mais aussi parce qu'il peut justifier un racisme «vertical» provenant des supérieurs hiérarchiques. Le Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP) dresse une typologie des différentes sortes de racisme « vertical >> : - L'ethnicisation des tâches dans l'entreprise, soit sous la forme d'une déclassification professionnelle, soit par la division ethnique du travail (par exemple, les emplois en relation directe avec le client sont systématiquement refusés aux personnes supposées d'origine étrangère)

- Les tentatives de dissimulation des origines étrangères où l'employé se voit obligé de modifier son nom ou prénom pour qu'il « sonne français >>

- Les discriminations en matière de carrière, de promotion et d'avancement - Le harcèlement moral et les sanctions.

Enfin, la discrimination raciale peut s'appliquer lors d'un licenciement. Dans ce cas, les motifs sont largement analogues à ceux du refus d'embauche.

d) Chez les clients

Les clients sont aussi évoqués par les employeurs comme étant le facteur essentiel qui les a poussés à discriminer. La seule volonté à ne pas se faire servir, négocier avec certains groupes d'individus mais également, l'importance des clients pour une entreprise, leur qualification d'organe vital, peuvent être des arguments essentiels et être des motifs de discrimination dont l'employeur peut se servir. La force des clients n'est pas négligeable, on constate notamment la difficulté de l'insertion dans les secteurs de la vente, de la restauration de personnes issues de minorités.

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