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Etude sur les connaissances, attitudes adoptées et pratiques comportementales des aides familiales en matière des IST du VIH et du sida dans la commune urbaine de Sikasso, en 3ème région du Mali

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par Dr Cheick Haà¯balla KOUNTA
Université de Bamako - Master 2 de recherche en gestion du cycle des projets 2012
  

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CHAPITRE II : LA METHODOLOGIE

La quête de l'objectivité constitue une des règles fondamentales de la méthode de recherche en sciences sociales et particulièrement en sociologie. Encore appelée démarche, la méthode est un ensemble intégré de procédés visant à produire la vérité scientifique. Aussi, la réalisation de ces procédés ou étapes requiert-elle la mise en oeuvre pratique de techniques quantitatives ou qualitatives de collecte de données. Une étude est dite quantitative lorsqu'elle privilégie le recours à des techniques quantitatives telles que le questionnaire d'enquête. L'approche quantitative analyse et interprète les faits sociaux en s'appuyant sur des critères statistiques (4).

Notre recherche est une enquête quantitative et comportementale auprès d'un groupe à haut risque de transmission de l'épidémie du VIH qui a un intérêt particulièrement programmatique en ce sens qu'elle permet d'identifier les comportements sexuels de ce groupe, en vue de déterminer les facteurs probables de transmission.

Au Mali, les résultats de recherche tant qualitative que quantitative ont fait ressortir qu'en plus des professionnels du sexe, et routiers comme groupes à risques élevés, les coxeurs et les vendeuses ambulantes pourraient servir de groupes de « relais ». Un autre groupe « relais » éventuel étudié était composé de jeunes filles, analphabètes venues des zones rurales vers les grandes villes pour y travailler comme aides familiales.

Notre méthodologie de recherche a été basée tout d'abord sur la revue de la littérature, le choix des outils, l'échantillonnage, la collecte d'informations auprès des éléments de l'échantillon, enfin le traitement et l'analyse des données collectées pour produire le document.

(4) Source : Roux (J-P) et Giacobi (M), Initiation à la Sociologie : Les grands thèmes, la méthode, les grands sociologues, Paris, éditions Hâtier, 1990,307 P.

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ETUDE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ADOPTEES ET PRATIQUES
COMPORTEMENTALES DES AIDES FAMILIALES EN MATIERE DES IST DU VIH ET
DU SIDA DANS LA COMMUNE URBAINE DE SIKASSO, EN 3eme REGION DU MALI.

I. LA REVUE DE LA LITTERATURE :

Dans le cadre de notre étude, nous avons effectué une prospection documentaire qui nous a amené à consulter des ouvrages généraux, des mémoires, des rapports et des revues spécialisées.

Parmi ces documents, certains entretiennent des liens avec notre thème, et qui ont soulevé des questions qui se trouvent également prises en compte dans notre travail. C'est le cas par exemple pour les questions se rapportant aux croyances, attitudes et comportements sexuels des jeunes face au SIDA. Ces aspects sont d'un intérét capital à nos yeux, parce qu'ils constituent des points focaux dans l'étude.

Dans les paragraphes qui suivent, nous allons nous intéresser de plus près à quelques-uns des documents que nous avons exploités, en en faisant une présentation critique.

Le premier ouvrage que nous avons lu est un rapport de l'enquête Intégrée de Prévalence et de Comportements en matière des IST (ISBS «Integrated STI and Behavior Surveillance Survey») réalisée en 2009 au Mali dans cinq capitales régionales y compris Sikasso. L'objectif était de suivre le changement de comportement en tandem avec la propagation de la maladie dans le temps afin de mieux se focaliser sur les programmes de prévention et de mesurer le stade de l'épidémie. L'ISBS est une combinaison d'une enquête comportementale et biologique, les deux types de données sont recueillis de façon simultanée auprès d'un méme échantillon d'individu. Ce type d'enquête transversale quantitative a un intérêt particulièrement programmatique, en ce qu'elle permet d'associer des comportements sexuels au statut sérologique des groupes cibles, en vue de déterminer les facteurs probables de transmission. Selon l'étude, Les aides familiales sont souvent de jeunes femmes qui cherchent à gagner de l'argent pour faire face à leur mariage. Des aides familiales ayant participé à l'ISBS 2009, 80,6% n'étaient pas mariées, ce qui aurait pu expliquer la grande part d'aides familiales en dessous de 25 ans. Du fait de leur jeune âge, ce groupe avait également un pourcentage élevé de participants qui n'avaient jamais eu de rapports sexuels (41,1%).

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Les aides familiales avaient très peu de connaissance sur la prévention du VIH et seulement 42,4% d'entre elles avaient identifié le préservatif comme méthode de prévention, soit le plus faible pourcentage de tous les groupes. Parmi celles qui ont eu un partenaire sexuel durant les 30 jours précédent l'enquête, environ 94,7% n'avaient eu qu'un seul partenaire. Seules 7,2% avaient eu un partenaire sexuel occasionnel durant les 12 mois précédent l'enquête. Les taux de dépistage chez les aides familiales sont plus bas que chez les femmes dans la population générale tel que noté dans l'EDS-MV en 2006. Néanmoins 63,8% des aides familiales ont déclaré ne pas connaître l'endroit où se faire tester et 10,1 % autres ont indiqué n'avoir pas eu accès au dépistage et conseil du VIH. Bien que leur prévalence du VIH soit très basse, 30 % ont indiqué avoir eu un symptôme d'IST dans les trois mois ayant précédé l'enquête. Le dépistage des IST, a toutefois révélé une prévalence relativement basse comparée aux autres groupes. Alors que 30 % des aides familiales ont indiqué qu'ils avaient eu un symptôme d'IST dans les 12 mois ayant précédé l'enquête, la prévalence de la Chlamydiae et de la gonorrhée au niveau de ce groupe était beaucoup plus basse avec respectivement 5,2% et 0,6%. Il est possible que les aides familiales aient été incapables d'identifier les symptômes d'IST et ont dû les diagnostiquer de façon incorrecte. Autrement, elles auraient pu être traitées avant leur participation à l'enquête. Plus intéressant encore, des six cas de syphilis notés dans l'étude, cinq étaient parmi les aides familiales. Comme dans les autres groupes, les aides familiales ont cherché les services de traitements des IST d'abord au niveau des « autres » sources qui n'étaient pas définies. En général 25% ont d'abord cherché des traitements du côté de leur partenaire. Il n'y a pas d'augmentation statistiquement significative de la prévalence de la Chlamydiae chez les aides familiales entre 2006 et 2009, de 2,9% à 5,2% (x2=4,18 ; p= 0,04). Il n'y a pas non plus d'augmentation statistiquement significative de la prévalence de la gonorrhée durant cette même période, avec 0,9% en 2006 et 0,6% en 2009. La prévalence de la Syphilis était de 0,7% en 2009. La prévalence du VIH est passée de 2,2% en 2006 à 0,9% en 2009, la différence n'est pas significative (x2=3,56 ; p=0,06). Le taux de non activité sexuelle chez les aides familiales était à 41,1%.

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Ce risque devient plus élevé du fait que l'utilisation du préservatif est aussifaible avec les copains 24,5%. Malgré qu'elles connaissent le préservatif
comme moyen de protection, son utilisation demeure faible quel que soit le type de partenaire. Les taux de réalisation du test de dépistage (9,8%) et de retrait du résultat (7,7%) chez les aides familiales notés lors de l'enquête ont été faibles. Ceci serait lié à la méconnaissance d'un endroit où faire le test. Cette insuffisance d'information pourrait être imputée à leur niveau faible de scolarisation (22,1%) faisant qu'elles ne peuvent lire les panneaux publicitaires pour la sensibilisation et l'orientation. Aussi, du fait de leur charge de travail, elles n'ont pas accès à l'information (radio, télévision).

L'augmentation de la prévalence de Chlamydia trachomatis de 2,9% en 2006 à 5,2% en 2009 (x2=4,18 ; p= 0,04) pourrait s'expliquer par le faible recours aux services de santé conventionnels. La prévalence de l'infection à Chlamydiae trachomatis a connu une stabilité de 2000 à 2006, on note un accroissement significatif en 2009 à 5,2% (x2=4,2 ; p=0,04).

Les aides familiales semblent avoir la plus faible prévalence par rapport aux autres groupes cibles. Ce résultat peut s'expliquer par le fort taux de non activité sexuelle (77,1% en 2009 et 73,6% en 2006).

En résumé, l'étude nous décrit des croyances et des attitudes devant certaines questions liées à la sexualité et au SIDA, mais ne nous montre pas pour autant les déterminants sociaux qui façonnent et influencent cela.

Les croyances et les pratiques sexuelles des jeunes ne naissent pas spontanément, elles découlent d'influences multiples à l'intérieur de la société.

Le second ouvrage que nous avons exploité est une revue spécialisée, « Le SIDA, parlons-en, guide de développement des messages sur les IST/VIH/SIDA, 2001, SFPS, UNAIDS », qui aborde la question du SIDA dans une dizaine de pays africains, dont fait partie le Mali. Il s'agit précisément d'un guide de développement de messages de prévention sur les IST/VIH/SIDA à l'endroit de tous les groupes à risque.

La démarche de l'étude a consisté à dresser d'abord un état des lieux dans chaque groupe et à définir ensuite les comportements recherchés dans ce milieu, eu égard aux problèmes prioritaires décelés.

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Il a été dit sur les jeunes qu'ils constituaient un groupe vulnérable aux IST au VIH et au SIDA en raison de leurs comportements qui sont notamment : le multi partenariat sexuel, les rapports sexuels non protégés, la mauvaise utilisation du préservatif, le manque d'informations de base, le manque d'expérience, le sentiment d'invulnérabilité, la dépendance économique, l'effet de groupe et la croyance aux fausses rumeurs. Sont ici énumérés un ensemble de facteurs qui exposent les jeunes africains aux IST au VIH et au SIDA. De ce fait, les comportements suggérés à ces individus sont qu'ils puissent opérer des choix éclairés en matière de sexualité, et s'éduquer en tenant compte de ces réalités. Ce qui est ressorti de cette étude est d'un intérêt double pour notre recherche :

- d'abord, cela nous éclaire un peu plus sur les faits qui seraient à l'origine de la propagation du VIH/SIDA dans le milieu jeune ;

- ensuite, en nous parlant des groupes cibles sans faire la part des aides familiales prises isolément, l'étude nous incite davantage à analyser les connaissances, attitudes adoptées et pratiques comportementales que peut avoir ce groupe cible, en matière des IST du VIH et du SIDA.

Toutefois, si l'étude a révélé un certain nombre de choses intéressantes, à l'exemple des comportements sexuels et des phénomènes ayant été désignés comme problèmes prioritaires de la lutte contre le SIDA en milieu jeune, ce qui lui a manqué véritablement, ce sont des références statistiques pour illustrer cela.

Notre recherche documentaire nous a également conduit à explorer le contenu d'un rapport portant sur les CAP des jeunes Burkinabé de 13 à 25 ans face aux condoms. L'étude avait pour objectif général d'établir les niveaux de base des connaissances, attitudes, croyances et pratiques vis-à-vis des IST, du SIDA, des grossesses non désirées et des condoms en milieu jeune avant l'implantation du « programme jeune du PROMACO ».

Les objectifs spécifiques étaient entre autres de déterminer ou d'évaluer : - le niveau de connaissance du VIH/SIDA et des condoms ;

- la perception du risque du VIH/SIDA ;

- la perception des IST en milieu jeune ;

- la perception du risque comparé VIH/SIDA et IST ;

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- les changements de comportement face au VIH/SIDA;

- la perception du risque comparé IST-grossesses non désirées ;

- la fréquence d'utilisation des condoms ;

- la perception des condoms ;

- la perception des concepts, abstinence et fidélité.

La méthode d'enquête utilisée a été celle du questionnaire. L'étude a touché en majorité des jeunes non instruits mais une grande partie de l'échantillon parle français. Les aspects de l'étude qui nous ont le plus intéressé, sont ceux qui font ressortir les opinions des jeunes sur les mesures de prévention contre le SIDA. Ainsi, concernant l'utilisation des condoms, un nombre important de répondants (70% des filles et 77% des garçons) pensent que le préservatif empêche la contraction des IST. Cependant, le taux de jeunes qui n'en sont toujours pas très convaincus demeure élevé. Cela est valable également pour ce qui concerne les avis sur la capacité du préservatif à protéger contre le SIDA. Ensuite, pour ce qui est de l'abstinence, le iou transparaît clairement lorsqu'on regarde la disparité des définitions qu'on lui prête. Certains jeunes pensent par exemple que l'abstinence sexuelle signifie que l'on opte de ne pas avoir de relations sexuelles toute sa vie, alors qu'il s'agit seulement de refuser d'avoir les rapports jusqu'au mariage. De nombreux autres estiment que ce comportement est difficile à tenir de nos jours, et d'autres encore l'interprètent méme comme un signe «

d'impuissance » ou d'absence de virilité. L'abstinence revét pour un certain nombre également une signification assez particulière, dans la mesure où ces derniers considèrent que c'est le fait d'avoir des rapports sexuels de temps en temps. Quelle différence y a-t-il entre un individu qui fait l'amour régulièrement et celui qui le fait occasionnellement quand on sait qu'un seul rapport sexuel suffit largement pour qu'on contracte le virus du SIDA ?

Ces confusions dangereuses peuvent conduire à des prises de risques, car certains peuvent penser effectivement que le fait de raréfier ou d'espacer leurs rapports sexuels les met à l'abri des IST/SIDA. Sur la fidélité, l'étude fait ressortir des avis qui apprécient apparemment ce type de comportement. On remarque qu'autant il y a plus de garçons que de filles qui ont foi en la capacité des garçons à être fidèles à leurs partenaires (63% de garçons

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contre 43% de filles), autant il y a plus de filles que de garçons qui croient que les filles sont en mesure d'être fidèles à leurs partenaires (76% de filles contre 57% de garçons). La responsabilité de l'infidélité est rejetée sur l'autre et dans ce climat, on arrive difficilement à se faire confiance ; surtout si les conjoints ignorent leur statut sérologique. Au cours de l'enquête, les interviewés ont manifesté massivement (plus de 60%) leur souhait d'avoir plus d'informations sur le SIDA, alors que leur niveau d'information a été jugé élevé. Cela peut se comprendre par le fait que même bien informés, des jeunes restent toujours un peu hésitants par rapport à l'application de leurs connaissances, surtout s'ils sont écartelés entre les informations qu'ils reçoivent et plusieurs autres types de discours ou de rumeurs insidieux qu'ils entendent dans leur environnement social. Dans ce cas, nous pensons qu'ils ont aussi besoin de conseils, d'orientation, bref d'éducation pour façonner positivement leurs croyances, attitudes et pratiques sexuelles face au SIDA. Contrairement à l'étude précédente, cet ouvrage montre clairement qu'un nombre important de jeunes filles et de jeunes garçons continuent à douter de la capacité du préservatif à les protéger contre le SIDA et les IST. Lorsqu'on doute de la fiabilité de quelque chose, soit on ne met pas du sérieux à l'utiliser, soit on ne l'utilise pas ; ce qui peut donc être nuisible dans le cas du SIDA. Trente pour cent de filles (30%), et vingt-trois (23%) de garçons sont dans cette situation. Dans l'ensemble, cette étude nous a permis de nous rendre compte une fois de plus de la pertinence à chercher à appréhender les CAP des populations jeunes en général et celles des aides familiales en particulier. Cela permet de déterminer les évolutions qui se sont produites à ce niveau de même que les facteurs qui ont pu les influencer. Notre étude ne souffre donc pas d'un manque d'intérêt. Aujourd'hui, sans risque de nous tromper, nous pouvons affirmer que cette ambition noble et parfaitement salutaire de combattre énergiquement les IST/VIH/SIDA qui éprouvent considérablement la jeunesse n'a pas été satisfaite dans la mesure où le SIDA reste l'un des problèmes cruciaux de la jeunesse. Comme nous avons eu à le dire plus haut, l'éducation sexuelle des jeunes est en ce moment une activité très difficile, parce qu'elle implique plusieurs contours sociaux et que sa finalité est d'amener ces derniers à

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épouser des croyances, des attitudes et des comportements positifs face au SIDA. Croire que le SIDA existe bel et bien et que le préservatif est un bon protecteur peut encourager certains à pratiquer le multi partenariat, puisque convaincus qu'ils sont protégés à coup sûr. Aussi, comment faire comprendre à ceux-ci que la prudence recommande qu'ils aient le moins de partenaires possible, alors qu'on a passé tout le temps à leur chanter aux oreilles que le préservatif est un allié sûr. Dans un autre sens, comment

faire admettre par un jeune que l'abstinence sexuelle n'est pas une attitude dégradante ou honteuse mais plutôt responsable et positive ? Les exemples de situations où le jeune peut se trouver partagé entre des valeurs prisées dans le milieu amical, et les messages de sensibilisation qui fusent de partout sont nombreux et attestent effectivement de la complexité de l'éducation sexuelle des jeunes à l'heure actuelle.

Qui doit faire quoi, qui fait quoi, qui ne fait pas quoi ou ne devrait pas faire quoi ? Dans le domaine de l'éducation sexuelle, nous pensons que ces questions importent peu car la contribution de tous et de chacun est nécessaire.

L'ouvrage suivant, le dernier que nous avons exploité pour notre revue de littérature, est un rapport des Enquêtes de Surveillance de Deuxième Génération du VIH et autres IST et Comportements à risque en NouvelleCalédonie qui dans sa première partie porte l'Enquête sur les connaissances, les attitudes, les croyances et les pratiques sexuelles des jeunes face au VIH et au SIDA - 2005. Les objectifs visés étaient les suivants :

· établir un lien entre la prévalence du VIH et les comportements sexuels ou les comportements à risque associés, des jeunes et savoir si la prévalence au VIH peut être attribuée à un changement dans ces comportements ;

· à travers l'analyse, déterminer les sous populations les plus vulnérables qui feront l'objet de campagnes de prévention et d'éducation plus ciblées ;

· évaluer si les moyens mis en oeuvre jusqu'à présent concernant les connaissances des jeunes sur les modes de transmission, de prévention, du VIH et du SIDA sont suffisants ;

· obtenir les données qui permettent de calculer les indicateurs UNGASS, MDG et FHI de référence pour procéder à des comparaisons au cours du

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temps et entre pays. Cette enquête de surveillance de deuxième génération du VIH et IST en Nouvelle-Calédonie s'est déroulée de février à aoüt 2005 et a concerné 292 jeunes. Le questionnaire d'enquête a été privilégié comme outil de collecte de données. Cette technique a permis de recueillir différents types de renseignements. Il y a d'abord des informations d'ordre social sur l'échantillon, ensuite des renseignements d'ordre médical. Au bout des analyses menées sur la base des résultats obtenus, cette étude a noté que l'âge moyen des jeunes interrogés est de 19 ans (#177; 2.2 ans : extrêmes 16-24 ans) et 74% d'entre eux ont déjà eu des rapports sexuels (70.5% ? et 77.8% ~). L'age moyen du premier rapport sexuel est de 17 ans, (17.5 ans ? extremes 12 et 23 ans et 16.5 ans ~ : extremes 12 et 21ans).

L'age minimum du premier rapport est de 12 ans. Le pourcentage de jeunes ayant des rapports sexuels avant 15 ans est de 6.0%, mais les filles sont moins nombreuses (4.4% de filles et 8.7% de garçons). Pour les rapports forcés, 8.9% des jeunes rapportent avoir été forcés à avoir des relations sexuelles alors qu'ils ne le désiraient pas, en grande partie des filles (11.3%). Sachant que ce genre de chiffres est souvent sous-estimé à cause de la honte engendrée pour les victimes, il faut en parler. Ces derniers chiffres ont été rapportés au Bureau de la Femme du secrétariat général de la communauté du Pacifique Sud lors de la 10eme Conférence sur la Condition de la Femme au Pacifique Sud en 2007.

Nombre de partenaires : Près de la moitié des personnes interrogées ont eu deux ou plusieurs partenaires durant l'année écoulée dont plus de garçons (14 maximum) que de filles (10 maximum). Seuls 0.6% des jeunes disent avoir eu des partenaires commerciaux, en majorité les filles 1.4%. Le taux d'utilisation du préservatif aussi bien chez les filles que chez les garçons, est de 45%. Lors du premier rapport 45.6% en ont utilisé un et 43.6% lors du

dernier Test de dépistage: Il y a 24.4% (18.7% ~ et 31.5% ?) de jeunes quiont déjà fait un test de dépistage du VIH volontaire. Le pourcentage de tests

effectués de manière systématique lors de consultations (10.3 % de garçons et 17.9% de filles) est faible.

Au cours de cette même étude, il a été montré aussi que d'une façon générale, l'étendue de ces connaissances concernant aussi bien les modes de

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transmission que de prévention est de 36.2 %. (Indicateur sur le nombre de réponses correctes et le rejet des idées fausses). Ce manque de

connaissances globales peut entraîner des comportements à risque dans une population vulnérable. 62.4% des jeunes ayant des connaissances correctes des principaux modes de transmissions du VHI ont suivi les cours jusqu'au lycée (47.2%) ou à l'université (14.9%). Plus le niveau d'éducation est bas, plus les connaissances sur le VIH/SIDA sont pauvres. On peut établir un lien entre le niveau scolaire et l'étendue des connaissances. Selon l'attitude favorable face aux personnes séropositives ou malades du SIDA 77.4 % des jeunes interrogés ont une attitude favorable face aux personnes séropositives. 73.5 % se déclarent prêts à accepter de partager un repas avec une personne séropositive et 69.2 % à acheter des marchandises chez un épicier séropositif. Mais la maladie est encore très stigmatisée : ils sont 76.3 % à vouloir que cela reste secret si jamais un membre de leur famille était infecté, et 92.2% à penser que le VIH/SIDA touche tout le monde mais plus particulièrement certaines catégories de personnes : 13.8% pensent que cette maladie touche, entre autres, les homosexuels et 18.0 %, entre autres, les blancs (européens).

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote