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Médias et pouvoir politique en rdc. (de la deuxième république à  la transition)

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par Michel Kifinda-Ngoy
Université de Kinshasa, RDC -  Licence en sciences de l'information et de la communication 2009
  

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INTODUCTION GENERALE

1. Problématique.

La communication est devenue depuis ces dernières années une préoccupation universelle. Personne ne peut contredire l'affirmation selon laquelle ce siècle est caractérisé par le développement à vitesse de croisière des moyens de communications.

Communication. Terme irritant, selon Yves Winkin1(*: c'est un invraisemblable fourre-tout, où l'on trouve des trains et des autobus, des télégraphes et des chaînes de télévision, des petits groupes de rencontres, etc. Aucune activité de la vie humaine ne peut se passer de la communication. Le pouvoir exécutif aussi bien que les pouvoirs législatif et judiciaire reconnaissent que la communication a aussi le pouvoir d'accréditer comme celui de discréditer tout autre pouvoir.

On devrait s'interroger sur les pouvoirs qui sont le plus souvent conférés à la communication. [...] On lui prête ce pouvoir de transgresser les frontières nationales et les différences identitaires, et tracer de nouveaux horizons. Et s'appuyer sur les moyens de communication c'est a priori accepter que les échanges ainsi facilités ou impulsés fassent éclater les cadres existants : et a contrario, à l'heure actuelle, les dirigeants des régimes politiques fermés ou repliés sur eux-mêmes le savent bien, qui n'ont cessé de contrôler, sans y parvenir des techniques maintenant disponibles à des coûts moindres et qui, surtout, ne peuvent être contraintes aisément.2(*)

La médiatisation affecte le travail des gouvernants et leur conduite des affaires notamment en accentuant le souci de visibilité de leur action et ses prolongements en termes de popularité. [...] La médiatisation affecte aussi les conditions de recrutement du personnel politique.3(*)

La rationalité des affaires humaines est intrinsèquement limitée, et il semble vain de rêver dans ce domaine d'un pilotage synoptique ou d'une information surplombante. Chacun traite les informations sociales et politiques selon les conditions de son monde propre, et la pluralité de ces mondes ne se laisse pas réduire à un monde commun ou d'avance partagé : ce sont des intérêts qui s'affrontent, et chaque vision du monde ne reflète jamais que la volonté ou les intérêts de chacun.4(*) L'instance médiatique, comme l'a si bien dit Patrick Charaudeau, est comme « un manipulateur manipulé »5(*)

Les études empiriques suggèrent que les interactions entre journalistes et leurs sources s'apparentent plus à un jeu d'échanges et de négociations qu'à une guerre de tranchées où les journalistes seraient des éternels perdant. Les acteurs sociaux en quête de « publicité » (accès contrôlé à l'espace public) doivent négocier leur présence médiatique avec des journalistes qui, eux, sont en quête d'informations.6(*)

Cependant, comme l'a si bien déclaré Dominique Wolton, la logique des relations entre le pouvoir politique et les médias audiovisuels s'est rapidement modifiée allant parfois jusqu'à s'inverser. Depuis une quinzaine d'années, la communication prévaut sur la politique.7(*) Voilà pourquoi, la plupart des pays au monde définissent légalement les rapports que leurs médias établissent avec leurs sources dont le pouvoir politique dans un système politique de communication qu'ils optent selon le régime politique du pays.

La question de savoir le système politique de communication dans lequel évolue les médias congolais est resté jusque là sans réponse. En effet, beaucoup de chercheurs sur les médias en RDC se sont penchés sur cette question sans pour autant parvenir à y apporter une réponse adéquate. La plupart d'ouvrages publiés sur les médias en RDC se sont beaucoup plus intéressés à la situation générale des médias et à la situation de la liberté de la presse. Certains auteurs comme Banga F, Tshionza, M., etc. se sont penchés sur l'emprise du pouvoir politique sur les médias sans pouvoir mener une sérieuse étude sur les rapports que les médias ont établi avec le pouvoir politique en RDC.

Voilà pourquoi nous nous proposons dans la présente recherche d'accorder une attention particulière aux rapports que les médias ont établis avec le pouvoir politique afin d'arriver à préciser le système politique de communication dans lequel les médias congolais évoluent. Pour y parvenir, il y a donc lieu de se demander : comment ont fonctionné les rapports entre les médias et le pouvoir politique en RDC, de la deuxième République à la période de transition ?

* 1 Winkin Yves, La nouvelle communication, Paris, Seuil, p. 13.

* 2 Miège Bernard, Information - communication, objet de connaissance, Paris, De Boeck, 2004, p. 11.

* 3 Gerstlé Jacques, La communication politique, Paris, Armand Colin, 2004, P. 46 et 47.

* 4 Bougnoux Daniel, Introduction aux sciences de la communication, Paris, La Découverte, 2001, p. 88.

* 5 Charaudeau, Patrick, Le discours d'information médiatique. La construction du miroir social, Nathan/INA, coll. « Médias-Recherche », 1997, p. 253.

* 6 Charbon, Jean, « les médias font-ils l'opinion ? » tiré de La communication. Etat des savoirs, Paris, troisièmes éditions sciences humaines, 2003, p. 323.

* 7 Wolton Dominique, « La victoire des médias » in Ibidem, p. 323.

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