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Médias et pouvoir politique en rdc. (de la deuxième république à  la transition)

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par Michel Kifinda-Ngoy
Université de Kinshasa, RDC -  Licence en sciences de l'information et de la communication 2009
  

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2. Hypothèses.

De la deuxième République à la transition, nous pouvons distinguer trois différents rapports que les médias ont établis avec le pouvoir politique. Il y a d'abord les rapports de subordination des médias au pouvoir politique pendant la deuxième République, en suite les rapports d'émancipation et de contre pouvoir des médias vis-à-vis du pouvoir politique entre la fin de la deuxième République et le début de la transition, enfin les rapports d'accompagnement du pouvoir politique par les médias et inversement en toute indépendance, diversification et autonomie, de l'entrée de l'AFDL aux élections de 2006.

Compte tenu de ces différents rapports, il ressort que le rôle des médias dans la personnalisation et la personnification du pouvoir politique pendant la 2ème République était non d'informer le public mais de le mobiliser à adhérer à l'idéologie et de le persuader vraiment que Mobutu était un demi dieu à qui il fallait chaque jour rendre un culte de gloire. Les médias pendant cette période ont perdu tout le sens de produire une information vraie.

A la fin de la deuxième république et pendant la transition sous Mobutu, les médias se sont émancipés et ont joué un très grand rôle dans la lutte pour la démocratisation effective du pays. Cependant depuis l'arrivée de l'AFDL jusqu'aux élections de 2006, les médias n'ont pas cessé de prendre position et de dénoncer ce qu'il fallait dénoncer quand bien même ils se laissaient manipuler par le pouvoir soit par de répression, ou par corruption étant donné que la plupart d'entre eux appartiennent aux personnalités politique. Cela fut accompagné par de multiples dérapages des médias et de graves violations de la déontologie journalistique.

3. Méthodologie du travail.

Tout travail de recherche exige certaines méthodes que l'on doit utiliser pour arriver à recueillir toutes les données nécessaires pouvant concourir à sa réalisation. Dans le présent travail, nous n'allons nous intéresser qu'aux méthodes et techniques qui nous permettront de collecter et de répertorier toutes les données cadrant avec le sujet. Il s'agit des méthodes historique, systémique, clinique et comparative. Quant aux techniques, nous allons utiliser la technique documentaire et l'entretien.

Il sied de rappeler en passant que par la méthode historique, il sera question de mener une recherche dans des bibliothèques au moyen de la technique documentaire pour reconstituer l'histoire des médias congolais avant de se plonger dans des analyses purement communicationnelles. Ce n'est qu'après que nous allons procéder par l'approche systémique. En effet, l'approche systémique, en s'appuyant sur quelques principes fondamentaux que nous donne Edmond Marc8(*) dont la communication est un phénomène interactionnel, tout comportement social a une valeur communicative, etc., est l'ensemble des éléments de la situation de communication qui forment un système.9(*)

Il sera question, dans notre recherche en nous basant sur la méthode systémique, de considérer avant toute analyse l'espace médiatique congolais comme un ensemble récurrent, régulier et repérable de formes d'échanges existant dans une certaine temporalité, entre des acteurs participant d'un cadre d'action pertinent, ensemble qui entraîne les acteurs dans sa dynamique propre.10(*)

Ce système est celui dans lequel tous les éléments rétroagissent en synergie pour produire un résultat que nous observons tous. Pour arriver à bien étudier tous les phénomènes médiatiques en RDC, il serait plus raisonnable d'accorder une attention particulière à tous les éléments qui constituent le système médiatique congolais. Il s'agit de la situation politique, économique, sociale, culturelle, éducative, etc.

Après avoir compris les causes primitives de tous les phénomènes observés dans les rapports que les médias établissent avec le pouvoir en RDC grâce à la méthode systémique, il sera alors question de poursuivre notre étude avec la méthode clinique en nous basant sur les sujets, acteurs de tous les phénomènes observés et sur leur propre comportement.

La méthode clinique, en fait, consiste à explorer aussi fidèlement que possible les comportements d'un individu ou d'un groupe de personnes face à une situation donnée, à saisir le sens de ces comportements et représentations en se plaçant aussi bien du point de vue de l'observateur que de celui du sujet-acteur.11(*)

Dans l'interaction avec les sujets ou les groupes, nous nous efforçons de faciliter l'ajustement à la situation d'enquête dans le sens d'une rencontre de personne à personne, de sujet à sujet. Notre objectif, à travers cette méthode, sera de répertorier tous les symptômes dont souffrent les médias congolais et les journalistes afin de proposer des pistes de thérapie.

Nous avons également utilisé la méthode comparative. En effet, la difficulté de procéder à l'expérimentation et de tout observer dans le champ médiatique congolais qui est en lui-même très vaste et d'autant plus mouvant, est à la base du choix de cette méthode. Celle-ci nous a permis d'analyser les données concrètes, d'en dégager les éléments constants, abstraits et générales. Dans la conception d'Emile Durkheim, la méthode comparative constitue une expérimentation indirecte du fait que le chercheur qui utilise cette méthode établit une relation entre les faits qu'il observe.12(*)

* 8 Edmond, Marc« Palo Alto : L'Ecole de la communication », in La communication. Etat des savoirs, op. cit., p. 132.

* 9 Cabin, Philippe, « Communication et organisation », in Ibidem, p. 244.

* 10 Mucchelli, A., Théorie systémique de la communication, Paris, Armand Colin, 2004, p. 19.

* 11 Kayembe A., cours de méthodologie de l'information I, G1 com. Université de Kinshasa, inédit, 2004 - 2005, p. 5.

* 12 Kayembe A. op. cit., 2004 - 2005, p. 10.

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