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Médias et pouvoir politique en rdc. (de la deuxième république à  la transition)

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par Michel Kifinda-Ngoy
Université de Kinshasa, RDC -  Licence en sciences de l'information et de la communication 2009
  

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§2. Bilan de la liberté des médias de la deuxième République à la transition.

1. Situation de la liberté de la presse sur la politique médiatique au Zaïre.

Au regard de la situation concrète de presse pendant la deuxième République, de la qualité même de la dite presse, il sied de signaler que le bilan de la liberté de presse était totalement négatif. Le journaliste n'était pas libre dans la ligne éditoriale. Au lieu d'être au service de son public, lui était au service du pouvoir qui le gâtait favorablement. A cause de l'argent tout le sens d'éthique du métier dans le chef des journalistes avait disparu.

Certains de ceux qui voulaient qu'en même accomplir leur mission de servir le public, étaient discriminés, réprimés et que sais-je encore. Le peuple n'avait plus le droit à l'information. Il fut incommensurablement driblé par le pouvoir politique en complicité avec la presse qui, d'ailleurs, était sensé le défendre en dénonçant les abus du pouvoir. Conséquence, une paupérisation catastrophique du pays et le peuple fut lamentablement victime de cette complicité médias pouvoir.

Ceci dit, du coté des médias et de ses professionnels, tout allait favorablement bien. Les médias n'avaient aucun problème financier parce que le pouvoir prenait toutes leurs productions en charge, voire même le salaire des journalistes. Rien n'était plus facile aux journaux de l'époque que d'avoir un véhicule, affirme Maurice Kayombo.

En raison du statut ambigu des journaux, les éditeurs se considéraient comme propriétaires des journaux à la tête dès quels l'Etat Zaïrois les nommaient. Alors avec toute la légèreté voulu, il y en a de ceux qui sont allés multiplier leurs bureau femmes, d'autres se sont lancés dans les entreprises qui n'ont jamais connu de lendemain ; d'autres encore, comme Mujumbe au Katanga, aussitôt le subside interrompu, ont choisit la voie de l'hibernation.179(*)

En ce qui concerne la profession, L'Etat était devenu un état un Etat providence pour les chefs d'entreprise qui recevaient tout de lui. Ainsi ils ont sacrifié leur profession à cause de l'argent. La liberté de la presse était tout d'abord étouffée par les professionnels eux-mêmes, avide de l'argent. C'est pourquoi ils ont détourné la mission classique des médias au service du pouvoir de Mobutu, au mensonge, à la persuasion pour la personnalisation et la personnification du pouvoir politique.

Les médias à cette époque ont énormément contribué à la stabilité du pouvoir de Mobutu, et si la deuxième République a véritablement détruit ce pays, comme on l'a constaté, les médias ne doivent pas restés innocents et ils ont joué un rôle très néfaste à l'égard du pays et de sa population.

* 179 L'hibernation est le fait que pendant l'hiver certains animaux s'endorment et attendent que le soleil vienne les réveiller. Ainsi ces journaux ont arrêté d'éditer afin d'attendre que le gouvernement vienne les réveiller en les finançant.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld