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Contribution à  la réduction de la stigmatisation et de la discrimination associée au VIH. Cas du projet Fonds Mondial de renforcement de lutte contre le VIH/ sida conduit par l'ANCS et mis en Ĺ“uvre par les ONG Enda- Santé et HACI du Sénégal

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par Akossi Yves EHOUO
Centre africain d'études supérieures en gestion Dakar (Sénégal ) - DESS gestion des programmes de santé 17 ème promotion 2008
  

Disponible en mode multipage

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CENTRE AFRICAIN D'ETUDES SUPERIEURES

EN GESTION

Option : DESS Gestion des Programmes de Santé

17èmePromotion

Présenté et soutenu par Directeur du Mémoire

EHOUO Akossi Yves M. Lazare M'BOUNGOU

Enseignant associé au CESAG

Avril 2008

DEDICACE

v AU NOM DE Dieu, le tout Puissant, l'unique et le Miséricordieux.

Ce travail n'aurait pas été possible sans ta divine protection et sans ton inspiration.

Je te rends grâce pour tous tes bienfaits.

Nous dédions ce mémoire à :

v Mon père : EHOUO Akossi André Jacques, toi qui au fil du temps a tissé en moi la voie de et m'y avoir accompagné sur le chemin de la réussite et pour avoir fait de moi ce que je suis.

v Toi ma mère : KOUASSI Amenan Anne-Marie, celle je me plais a appelé « grande soeur », ça n'a pas toujours été le parfait amour entre nous depuis mon départ de la Côte d'Ivoire pour le Sénégal. Ce sacrifice en valait la peine crois-moi car à un moment de la vie, il faut savoir opérer un choix. Mon choix s'est porté sur la résolution des problèmes de santé ; raison pour laquelle malgré ton refus de me laisser partir pour le Sénégal, je me suis entêté. Je te présente mes excuses. Merci pour tous les sacrifices consentis et pour ton soutien appréciable à mon endroit.

v A mon épouse NDA Tanoh Marie-Laure, qui durant toute la période de mon absence a su placé sa confiance malgré toutes les tentations auxquelles j'ai fait face. Merci de m'avoir soutenu et encouragé ma ténacité en cette terre hostile.

Dieu fasse que nous demeurions toujours unis

Puisse Dieu faire qu'il nous offre des opportunités d'insertion.

v Mon grand frère : ASSOUMOU Méah Georges, toi à qui maman a demandé de veiller sur tous ce que je possède.

Tu as fais fi de toutes tes occupations et me venir en aide chaque fois que j'en avais besoin. Trouve ici mes remerciements et ma gratitude envers ta personne et celle de ton épouse. Seul, Dieu, l'être suprême sera te le récompenser .Merci encore de ta disponibilité.

v A ma grande soeur chérie, Madame Ballet EMMA Clotilde que j'appel affectueusement « Petite soeur », et à son époux Monsieur BALLET Marc, merci encore d'avoir su conseiller et emmener les enfants à travailler à l'école.

v A mes enfants : EHOUO Jean Jaurès, EHOUO Davy Elfried, EHOUO Eudes Canisius, je voudrais vous remercier d'avoir eu des comportements exemplaires et obtenus des moyennes satisfaisantes de passage en classe supérieure. Merci et sachez que c'est pour votre devenir que j'ai quitté le pays pour cette formation.

Je voudrais m'excuser aussi auprès de vous pour cette longue absence inhabituelle.

v A mon frère et ami Dr ABOUO Timothée et madame, vous qui avez pris soin de mon domicile pendant toute mon absence, trouvez ici ma sympathie et ma générosité à ton égard.

v Aux frères médecins et pharmaciens de Yamoussoukro, Dr YAO Stéphane et madame, Dr TOWA Bernard et madame, Dr SIDIKI Berté et madame, Messieurs pour votre soutien moral et financier durant tout mon séjour à Dakar. Que Dieu vous rende au centuple tous vos biens faits.

v A Monsieur KOUAO Bilé Moustapha et madame, Gestionnaire des services pharmaceutiques en service à la Formation Sanitaire Urbaine de Koumassi (Abidjan) pour son soutien moral et ses encouragements incessants à mon égard.

REMERCIEMENTS

Nos infinis remerciements à tous les artisans qui ont oeuvré à la réalisation de cette formation dont nous avons bénéficié et qui connaît son aboutissement dans le présent travail. En particulier :

v Au Docteur BLEDI T. Félix, Directeur de Cabinet Adjoint du Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique de la Côte d'Ivoire pour ses encouragements et son soutien incessant. Veuillez trouvez dans ce mémoire de fin de cycle, l'expression de notre profonde gratitude.

v Au Docteur KASSI Kablan Georges, Directeur du district sanitaire de Yamoussoukro, pour avoir compris les fondements de cette formation et qui l'a rendu possible. Qu'il trouve ici l'expression de notre très profonde gratitude.

v Au Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion (CESAG) et à tout son personnel pour la qualité de la formation dispensée.

v A Monsieur AMANI Koffi, Directeur de l'Institut Supérieur de Management de la Santé (ISMS) du CESAG pour ses conseils avisés, sa disponibilité, sa grande sollicitude et surtout son implication personnelle dans la rédaction de ce mémoire de fin de formation et qui nous a aussi servir de guide dans le choix du thème de notre mémoire.

v Au Docteur LAGO Hugues et Madame, Chargé des Programmes du Suivi et Evaluation au Bureau Régional de l'UNFPA de Dakar (Sénégal), notre formateur, pour ses conseils avisés, sa très grande disponibilité, sa sollicitude et surtout son implication personnelle dans la résolution de certaines de nos difficultés extra - scolaire.

v Vous avez été pendant toute notre formation, un frère, un ami et vous vous êtes par moment substitué à nos parents pour nous avoir apporté assistance morale et financière lorsque nous étions dans le désespoir et au bord du gouffre.

v A Madame GUEYE Fatoumata, assistante des programmes de formation de l'ISMS pour l'organisation et la coordination de l'enseignement que nous avons reçu.

v A Monsieur M'BOUNGOU Lazare notre Directeur de mémoire de fin de formation et enseignant associé au CESAG, chargé de cours de suivi et évaluation pour son apport appréciable et inestimable ayant permis la réalisation de ce travail.

v A Docteur Ibrahima SECK et à Monsieur Moustapha Mamadou THIAM, professeurs associés au CESAG et membres du jury de validation des mémoires de fin de cycle pour les conseils utiles et recommandations pertinentes ayant permis la validation de cette étude.

v A Madame Magatte MBODJ, Secrétaire Exécutif de l'Alliance Nationale Contre le Sida (ANCS) de Dakar pour sa disponibilité et pour nous avoir permis d'effectué durant trois, un stage pratique en entreprise afin de mieux nous familiariser aux situations réelles auxquelles nous devons faire face après notre formation.

v A Monsieur Massogui THIANDOUME, Chargé du Programme Fonds Mondial dont l'ANCS est le récipiendaire pour nous avoir encadrés et nous fournis toutes les informations dont on avait besoin.

v A Monsieur Cheikh Sidiya GASSAMA, Chargé des Affaires Administratives et Financières à l'ANCS pour nous avoir mis à notre disposition tous les moyens dont on avait besoin.

v A tous les stagiaires de la 17ème promotion du DSGS (Gestion des Programmes de Santé, Gestion des Services de Santé, Gestion Hospitalière) et de la 9ème promotion du DSES (Economie de la Santé) pour les moments tant agréables que désagréables que cette formation nous a permis de vivre ensemble à Dakar.

v Nous y voyons le sceau de la consolidation de ce réseau d'amis qui s'est créé de façon naturelle.

v Une attention toute particulière sera accordée au Docteur KOURAI Valérie épouse LAGO, au Docteur Brou Gbotto Raymond, au Docteur DIA Niamien Roger Charles, au Docteur KONATE Abdoulaye président de l'ASEMA du CESAG pour avoir permis de recréer l'environnement d'une vie familiale.

SOMMAIRE

Pages

DEDICACES...............................................................................................................1

REMERCIEMENTS....................................................................................................3

SOMMAIRE..................................................................................................................5

AVANT- PROPOS.........................................................................................................9

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS..................................................................11

INTRODUCTION................................................... ............. ........................................13

PARTIE I : CADRE DE REFERENCE DE L'ETUDE ET APPROCHE

METHODOLOGIQUE

I- LE CADRE DE REFERENCE DE L'ETUDE...........................................................15

I- Présentation du cadre de l'étude............................................................................15

I-1 La structure et le personnel de l'ANCS du Sénégal.............................................15

I-2 L'organisation et le fonctionnement de l'ANCS ......... ............................................16

II- L'APPROCHE METHODOLOGIQUE....................................................................18

A - Problématique ............. ......................................................................................18

1 - Définition du problème............................................................................................18

2 - Importance de la question ...................................................................................23

3 - Etat de la question...................................................................................................25

4 - Objectifs de la recherche.........................................................................................31

B - Méthodologie de la recherche...........................................................................32

1 - Les indicateurs de mesure de la discrimination et la stigmatisation ....................32

2 - Méthodologie d'enquête et technique de collecte de l'information..............32

3 - Les méthodes d'analyse de l'information .....................................................36

3.a - Choix de la méthode d'analyse.........................................................36

3.b - Présentation de la méthode..............................................................37

PARTIE II : CONTRIBUTION A LA REDUCTION DE LA STIGMATISATION ET LA DISCRIMINATION AU SENEGAL

I - VIH, DISCRIMINATION ET CADRE SPECIFIQUE

1 - Le cadre médical.................................................................................................................44

2 - Le cadre professionnel.......................................................................................... .............45

3 - Le cadre financier et économique......................................................................................46

II - L'ASPECT LEGISLATIF DE LA LUTTE CONTRE LA STIGMATISATION ET LA DISCRIMINATION................................................................................................................47

III - LES CAMPAGNES ET ACTIONS D'INFORMATION ET DE SENSIBILISATION

1 - Information sur les discriminations en générale.....................................................48

2 - Campagnes dans le cadre de la lutte contre le sida.............................................49

2 - 1 Soutiens, accompagnement des personnes atteintes et lutte contre les discriminations.....................................................................................................49

2 - 2 Améliorer la qualité de vie des personnes atteintes du VIH.....................50

2.2.1 Soutenir les actions de proximité mises en oeuvre par les associations de lutte contre le VIH/sida..............................................................................50

2.2.2 Accompagner les personnes lors de l'annonce de la séropositivité....................................................................................................51

2.2.3 Faciliter l'accès à l'ensemble des droits sociaux et assurer l'accès aux prestations liées au VIH...................................................................................52

2.2.4 Garantir à toutes les personnes atteintes l'accès à un Hébergement adapté et à une aide à la vie quotidienne ......................................................54

2.2.5 Favoriser le maintien dans l'emploi et l'insertion professionnelle..................................................................................................55

3 - Prendre en compte la dimension familiale dans l'accompagnement des personnes séropositives...............................................................................................................56

IV - LUTTE CONTRE LES STIGMATISATIONS ET LES DISCRIMINATIONS

1 - Garantir les droits des personnes atteintes contre la stigmatisation et la discrimination................................................................................................................58

2 - Lutte contre les stigmatisations et les discriminations liées au VIH......................59

3 - Enfants touchés et rendus orphelins par le VIH/sida............................................60

PARTIE III - PLAN DE MISE EN OEUVRE

I - MISE EN OEUVRE DE LA SOLUTION

1 - Cadre logique.......................................................................................................63

2 - Plan d'action................................................................................................ .......70

II - EVALUATION DE LA MISE EN OEUVRE..................................................................80

PARTIE IV - RECOMMANDATIONS

1 - Dans le Cadre médical  et juridique...................................................................... ......83

2 - Dans le cadre professionnel, financier et communautaire...........................................84

3 - Aux responsables de l'ANCS et les ONG sous- récipiendaires de l' ANCS....................85

4 - Aux pouvoirs publics  et aux autorités gouvernementales..........................................87

CONCLUSION....................................................................................................................88

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE................................................................................89

TABLEAUX

Tableau 1 Répartition par sous groupe spécifique.............................................................39

Tableau 2 Répartition selon la situation géographique......................................................39

Tableau 3 Répartition de la population selon la situation matrimoniale............................40

Tableau 4 Classement des causes de la stigmatisation et de la discrimination des PVVIH selon les interrogés et selon les récits de cas ..............................................................................41

Tableau 5 Répartition des PVVIH selon les ethnies Sénégalaises......................................42

ANNEXES

Annexe 1 Organigramme de l'ANCS....................................................................................II

Annexe 2 Guides des questionnaires ...............................................................................III

Annexe 3 Proposition de lois contre le VIH au TOGO.................................... ................XIII

Annexe 4 Le cadre stratégique....................................................................................... XVI

Annexe 5 Le plan d'évaluation d'impact..........................................................................XVII

Annexe 6 Le plan de suivi et évaluation .......................................................................XVIII

Annexe 7 Le chronogramme des activités .......................................................................XIX

Annexe 8 Calendrier des activités......................................................................................XX

Annexe 9 Diagramme d'ISHIKAWA des causes à effets................................................XXII

Avant-propos

Crée en 1976 sous l'appellation d'Ecole Supérieure de Gestion par l'Etat du Sénégal, l'établissement s'est très vite retrouvé confronté à un problème de gestion et de difficultés financière. Il fut racheté par l'Union Economique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui l'a ensuite cédé au Conseil des Ministres de l'Afrique de l'ouest de la Banque Centrale de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et fut appelé Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion (CESAG).

Le CESAG est une grande institution panafricaine de mangement de l'Afrique francophone sub-saharienne .Sa vocation est de servir l'intégration économique africaine. Elle a pour mission de fournir aux entreprises et aux administrations de la sous- région et du continent, des cadres de haut niveau en gestion.

Cette institution compte à ce jour cinq instituts d'enseignement supérieurs allant du deuxième cycle au troisième cycle et un projet de Mastère. Ce sont :

- ISGEO ou Institut Supérieur de Gestion des Entreprises et Organisations

- ISC ou Institut Supérieur de Comptabilité.

- Le projet de Mastère Banque et Finance.

- IFDRH  ou Institut d'Ingénierie de la Formation et de Développement des Ressources Humaines.

- ILCI  ou Institut de Langues et Communication Internationale.

- ISMS   ou Institut Supérieur de Management de la Santé. C'est dans cet institut que nous avions été accueillis. Il compte quatre filières dont la fin de formation est sanctionnée par le diplôme d'études supérieures spécialisées ou DESS. Les quatre filières sont : Gestion des Services de santé, Economie de la santé, Gestion Hospitalière et Gestion des Programmes de santé.

Le programme de formation du DESS Gestion des Programmes de santé (GPS), que nous avions suivi, vise à accroître l'expertise et l'efficacité des responsables de santé dans la gestion des programmes de santé.

Cette formation s'adresse aux professionnels de la santé et aux cadres qui exercent dans ce domaine.

La durée du stage est de quinze mois dont:

- 760 heures de formation théorique regroupant l'ensemble des enseignements magistraux et dirigés,

- 4 à 5 mois de formation pratique en milieu professionnel.

A la fin de la formation pratique, le stagiaire est tenu de rédiger un mémoire pour la validation des acquis de la formation.

C'est pour se conformer à ce mode d'évaluation que nous avions effectués la dernière partie de notre stage à l'Agence Nationale Contre le Sida, du 04 juin 2007 au 28 Septembre 2007. La production du présent mémoire se justifie à juste titre.

LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS

A E : Avenir de l'Enfant

AASED : Association d'Assistance aux Enfants en Situation Difficile

ABD : Association Bok Dieuf

ABOYA - PVVIH : Association Bok Yakaar

ACT : Appartement de Coordination Thérapeutique

AGR : Activités Génératrices de Revenus

ANCS : Alliance Nationale Contre le Sida

ANPE : Agence Nationale pour la Promotion de l'Emploi

APCSID : Association pour la Promotion du Centre de Sensibilisation et d'Information sur les Drogues, Sénégal

ARV : Antirétroviral

ASBEF : Association Sénégalaise pour le Bien - Être Familial

CC : Conditions Critiques

CCC : Communication pour le Changement de Comportement

CCM : Commission consultative médicale

CDVA : Centre de Dépistage Volontaire Anonyme

CGPI : Centre de Guidance et de Protection Infantile

CHU : Centre Hospitalier Universitaire

CNLS/PNLS : Comité/Programme National de Lutte Contre le Sida

CTA : Centre de Traitement Ambulatoire

EDS : Enquête Démographique de Santé

GRH : Gestion des Ressources Humaines

HACI : Hope for African Children Initiative

IEC : Information Education Communication

IOV : Indicateur Objectivement Vérifiable

ISA ARV : Initiative Sénégalaise d'accès aux antirétroviraux

IST/MST : Infections/Maladies Sexuellement Transmissibles

MV : Moyen de Vérification

OCB/OBC : Organisation Communautaire de Base ou Organisation à Base Communautaire

OEV : Orphelins et Enfants Vulnérables

ONDH : Office National des Droits de l'Homme

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONUSIDA : Programme commun des Nations Unies sur le Sida

OSC : Organisation de la Société Civile

PEC : Prise en Charge

PMO : Partenaires de Mise en Oeuvre

PMT : Plan à Moyen Terme

PSLS : Programme sectoriel de Lutte contre le Sida

PSSD : Pharmacothérapie Sous Surveillance Directe

PTME : Prévention de la Transmission Mère- Enfant

PVVIH : Personnes Vivant avec le VIH

RADHO : Réseau Africain des Droits de l'homme

RADI : Réseau Africain des droits de l'Individu

RNISS : Réseau National Islam / Sida/ Santé / Education

RNP+ : Réseau National des Personnes Vivant avec le VIH

S S: SIDA Service

S W A A: Society for Women and AIDS Africa

SIDA: Syndrome d'Immuno - Déficience Acquis

TS : Travailleuses du Sexe

UD : Usagers des Drogues

VIH : Virus de l'immunodéficience Humaine

Partie I

Cadre de référence de l'étude et approche méthodologique

INTRODUCTION

La pandémie de l'infection à VIH 1 est un problème de santé publique majeur touchant particulièrement l'Afrique subsaharienne. L'accès aux thérapeutiques antirétrovirales reste limité et un vaccin n'étant pas annoncé à court terme, les interventions d'éducation, d'information et de soins adaptés aux possibilités locales, restent prioritaires.

Au Sénégal, le nombre de cas de sida déclarés est passé de 6 en 1986, 648 en 1992 et à 83.440 2 en 2003 dont 40.590 sont des femmes et 1990 enfants de moins de 15 ans.

L'intervention auprès des groupes à haut risque demeure un challenge pour une réponse efficace face aux IST/VIH/ sida. En effet, le contexte d'épidémie concentrée 3 (chez les travailleuses du sexe, chez les hommes ayant des rapports avec d'autres hommes : MSM et chez les Orphelins et enfants Vulnérables 4 : OEV) dans lequel se trouve le pays, nécessite une riposte organisée et ciblée vers les groupes passerelles et les groupes vulnérables, qui constituent l'épicentre de l'épidémie à VIH au Sénégal.

L'émergence d'une pathologie nouvelle nécessitant une prise en charge au long cours et portant une charge émotionnelle et psychosociale intense a suscité les interrogations suivantes :

1. Comment adopter une communication efficace avec les personnes vivant avec le VIH (PVVIH)?

2. Comment gérer les situations sociales difficiles et prendre en compte la dimension culturelle dans les relations avec l'entourage des malades afin de réduire la stigmatisation ?

3. Comment mobiliser les ressources médicales et sociales pour un soutien aux personnes infectées et affectées par l'infection à VIH ?

Une étude diagnostique utilisant des méthodes qualitatives a été menée pour explorer les attentes des personnes vivant avec le VIH et le réseau de soutien de l'entourage aux séropositifs suivis dans le service de référence du Comité national de prévention du sida du Sénégal.

Cette étude établit les contraintes socioculturelles, matérielles, le manque d'expertise et les implications éthiques et juridiques interférent avec l'intégration de cette activité au système de soins classique.

Il faut en plus de l'amélioration qui vient avec la pratique de terrain, mettre en place une approche multidisciplinaire et ouverte sur la communauté.

__________________

1 Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est responsable du sida. Il existe le VIH 1 et le VIH 2

2 Selon le rapport provisoire conjoint de l'ONUSIDA et du bureau Unicef /Sénégal de Janvier 2003.

3 Epidémies concentrées aux taux de 10,9 à 30,3% chez les prostituées et 21,5% chez les hommes ayant des rapports avec d'autres hommes : MSM, des Orphelins et enfants Vulnérables (OEV).

4 Orphelins et enfants vulnérables est un terme qui désigne l'enfant ayant perdu l'un ou deux de ses parents des suites de sida. Ils sont estimés à 3700 à Dakar et sont généralement âgés de moins de 18 ans qui sont infectés par le VIH et dont la santé, l'éducation et la scolarisation sont compromises ou insuffisamment sauvegardées.

La prise en charge psychosociale comme pierre angulaire, vise à informer et assister pour induire un changement, soutenir face aux perturbations psychologiques et sociales, impliquer dans la communauté et prévenir l'extension de la maladie. En outre, la connaissance des représentations traditionnelles et culturelles de la maladie, le suivi des règles éthiques et juridiques sont des pré-requis à cette approche.

Les stratégies jusque là mises en oeuvre dans le cadre de l'exécution des programmes de santé au plan national, bien qu'ayant réussies à maintenir le taux de prévalence en dessous de 0.7%, sont caractérisées par une faiblesse du ciblage et des interventions auprès des groupes à risques.

C'est dans ce contexte que le Sénégal a bénéficié d'une subvention du Fonds Mondial pour un projet de renforcement de la lutte contre le sida dont la mise en oeuvre a démarré en 2003. Ce projet, sous la coordination du Secrétariat Technique du Conseil national de lutte contre le sida, dans sa phase I a connu des difficultés dans sa mise en oeuvre.

La présente étude relative a la contribution de la prise en charge psychosociale mais surtout à la réduction de la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH dans la ville de Dakar ne manque pas d'intérêt et cela pour diverses raisons :

Primo : Améliorer les prestations des services destinés aux personnes vivant avec le VIH, elle permettra de faire prendre conscience aux instances de la santé, mais aussi aux prestataires de soins qu'à l'instar de ce qui se passe dans les communautés occidentales, la prise en charge médicale doit être complète.

Secundo : Explorer les possibilités d'impliquer davantage les communautés à la prise en charge psychosociale des personnes vivant avec le VIH dans les programmes de santé dans le but de réduire le fossé si grandissant qu'est la « Stigmatisation ».Aussi, en vue de mieux établir une relation de cause à effet, il nous faut avoir une bonne connaissance des activités préliminaires qui y ont été menées.

Enfin, recueillir, évaluer et disséminer l'expérience capitalisée par les ONG sous - récipiendaires de l'ANCS 5 intervenant dans le programme du Round 1 du Fonds Mondial pour la période Avril 2006 à Mars 2008.

Ce travail s'engage à proposer aux ONG sous - récipiendaires de l'ANCS notamment HACI et ENDA Santé du Sénégal des mesures complémentaires de prises en charge psychosociales et médicales afin de réduire la stigmatisation chez les personnes vivant avec le VIH avant qu'elle ne se convertissent en troubles somatiques ou induisent des troubles de comportement pouvant avoir pour conséquence la recrudescence de la maladie dans une société déjà emprise à bien d'autres fléaux.

Nous espérons que ce travail contribuera à accroître les stratégies des ONG sous - récipiendaires sur la question de la prise en charge psychosociale et la réduction de 70% de la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH.

5 ANCS : Alliance Nationale Contre le Sida située à Sacré Coeur 3, villa 9405 BP : 10297, Dakar ; Tél (+00221) : 88 869 30 11

Fax (+00221) : 88 827 95 02 E mail; ancs@sentoo.sn, Site web: www.ancs.org

I - LE CADRE DE REFERENCE DE L'ETUDE

I - 1 Présentation du cadre de l'étude :

I - 1 - 1 La structure et le personnel de l'ANCS

C'est un bâtiment à Trois niveaux abritant :

- Au rez-de-chaussée : un bureau d'accueil ; une grande salle de réunion ; un bureau de l'Assistant des programmes ; un bureau du Chargée de la documentation/ communication (IEC/CCC) ; un bureau du comptable ; une salle de documentation, un cafétéria et des toilettes.

- Au 1er étage : le bureau de la secrétaire exécutive de l'ANCS, un bureau du chargé des programmes Fonds Mondial ; un bureau de la Chargée de Suivi et Evaluation des activités des programmes ; un bureau du comptable Fonds Mondial ; Un bureau de l'Assistant du Programme Fonds Mondial et des toilettes.

- Au 2ème étage : un bureau du Chargé des Affaires administratives et Financières ; un bureau du chargé de suivi et évaluation 2 ; un bureau de l'Assistant de Direction et enfin un bureau de consultance.

L'ANCS est actuellement composé d'un personnel technique et d'appoint de 17 agents, avec à sa tête une Secrétaire Exécutive qui coordonne et supervise le travail au niveau des quatre départements que sont : Le département de Finance Comptabilité, Administration ; le département Programme ; le département Communication, Information et documentation ; et le département Suivi/évaluation. Toute l'expertise disponible au niveau de l'ANCS et organisée autour de ces quatre (4) départements est mise à contribution pour atteindre pleinement les indicateurs fixés par le programme Fonds Mondial.

I - 1 - 2 L'organisation et le fonctionnement de l'ANCS

1 - 2 -1 L'organisation (voir organigramme en page annexe 1)

L'Alliance Nationale Contre le SIDA (ANCS - Sénégal) est une Organisation Non Gouvernementale d'appui et de renforcement des capacités du secteur communautaire (ONG, OCB, associations de PVVIH, RPN+, ABOYA-PVVIH) engagé ou désirant s'engager dans la lutte contre le Sida au Sénégal.

Depuis le démarrage des ses activités en 1995, l'ANCS a aidé quelques 750 associations (Association Bok Dieuf, Association Bok Yakaar, Association Bok Lêpp de Kaolack) et ONG à développer des programmes innovateurs de prévention des IST/ sida et d'accompagnement soutien pour les personnes vivant avec le VIH/ sida.

L'ANCS est appuyée techniquement et financièrement par l'Alliance Internationale VIH/sida de Londres dont elle est l'organisation de liaison au Sénégal.

L'Alliance Nationale de lutte Contre le SIDA (ANCS) a été choisie, dans la phase II du Programme Fonds Mondial comme bénéficiaire Principal No2 chargé de la coordination et de l'exécution du « Grant Number » SNG 102-G04-H-00 appuyé par le Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme couvrant toutes les interventions prévues pour les acteurs de la Société Civile.

Ainsi, l'ANCS par l'intermédiaire d'une commission de sélection, a procédé à l'identification d'ONG sous bénéficiaires ayant une bonne expérience et une forte expertise dans la mise en oeuvre de programmes en direction des groupes vulnérables.

Ces ONG exécutent le programme avec l'appui d'organisations communautaires de base (OCB) ou d'organisations de la société civile (OSC) partenaires de mise en oeuvre (PMO) dans chaque région d'intervention.

1 - 2 - 2 Les missions de l'ANCS

Les interventions définies par l'ANCS sont effectuées à travers une contractualisation avec des ONG sous - sous récipiendaires et s'articulent autour des composantes stratégiques que sont la décentralisation des programmes de CDVA et de PTME, du plaidoyer, de la prévention et de la prise en charge des groupes vulnérables (MSM, TS), de la PEC communautaire des PVVIH et OEV, le renforcement des capacités dans la lutte contre le VIH et enfin de l'IEC / CCC en direction des groupes vulnérables, des groupes passerelles et des populations marginalisées.

ü La prise en charge psychosociale

C'est l'appui psychologique aux PVVIH et personnes affectées : permanences de counselling et visites à domicile.

Toutes les cellules offrent des services de counselling VIH/sida « pour aider la personne à vivre positivement, à accepter son statut et ...éviter de créer les conditions de la survenue de la maladie. », comme le dit un membre de la cellule de l'association Bok Dieuf. Toutefois les formes de counselling diffèrent suivant les cellules : counselling pré et post-test (y compris l'annonce du résultat du test) dans certains cas, plus généralement accompagnement psychologique après l'annonce.

ü La facilitation à l'accès aux médicaments pour les PVVIH et à l'accès au dépistage

De nombreuses PVVIH suivies par les cellules n'ont pas de revenus réguliers et suffisants pour faire face aux dépenses de soins et aux achats de médicaments pour traiter les infections opportunistes. Toutes les cellules aident donc financièrement leurs bénéficiaires (et membres dans certains cas) séropositifs pour qu'ils puissent honorer le paiement de leurs ordonnances.

Par ailleurs les cellules se sont rendues compte que cette forme d'aide matérielle permet de fidéliser leurs bénéficiaires qui parfois ne peuvent se contenter d'un appui exclusivement psychologique.

Les fonds (provenant des bailleurs de fonds6) destinés à la subvention de médicaments viennent pour la plupart des financements accordés par l'ANCS.

Toutefois ceux-ci sont limités et les cellules essaient de trouver des moyens alternatifs de financer ces subventions.

ü La réinsertion professionnelle et sociale des PVVIH : les activités génératrices de revenus (AGR)

Face au dénuement de nombre de leurs bénéficiaires, les cellules ont souvent opté pour accorder des crédits destinés à la mise en place d'AGR7, volet financé par l'ANCS.

ü Le soutien mutuel entre PVVIH

S'il est vrai que dans les cellules le soutien psychologique et matériel offert aux PVVIH par des professionnels constitue souvent au départ la principale activité, les professionnels réalisent qu'il est important que les PVVIH puissent également se soutenir les unes les autres en se rencontrant et en parlant de leur expérience. Les échanges se font généralement dans un premier temps avec la médiation formelle de la cellule, ou plus exactement des travailleurs sociaux membres de la cellule.

Les bénéficiaires de la prise en charge assurée par la cellule se rencontrent au cours de réunions parfois appelées « groupes de parole », animées par un ou plusieurs assistants sociaux.

ü Le dispositif de référence des PVVIH : partenariats et réseaux

Les références se font entre les membres d'une cellule d'une part, et d'autre part entre les membres et des partenaires extérieurs avec lesquels la cellule travaille en réseau.

ü La sensibilisation des populations

Parallèlement à leurs activités d'accompagnement et de soutien des PVVIH, les cellules mènent aussi des actions de sensibilisation au VIH. Il s'agit surtout d'IEC sous forme de conférences ou causeries avec des publics plus ou moins larges.

Les méthodes utilisées sont classiques. Les cellules collaborent généralement avec d'autres associations au niveau local et national, comme par exemple les associations sportives et culturelles.

La participation de PVVIH à la sensibilisation est limitée et les PVVIH concernées préfèrent ne pas révéler leur statut sérologique en public de peur d'être stigmatisées._

_________

6 Bailleurs de fonds et partenaires au développement sont des termes utilisés pour désigner les principaux organismes ou groupes qui financent les projets de développement des pays à faibles revenus.

7 Les AGR ont un double objectif : permettre aux PVVIH de subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille, et assurer l'insertion ou réinsertion professionnelle et sociale de ces personnes, grâce à une vie active qui empêche de penser en permanence à la maladie et donne des raisons d'espérer.

Il apparaît que la sensibilisation au niveau interpersonnel serait plus efficace.

Un obstacle à la participation des PVVIH dans une cellule est la peur que beaucoup de personnes ont d'être identifiées et stigmatisées comme vivant avec le VIH /sida.

I - Approche méthodologique

A - Problématique

1 - Définition du problème selon l'UNGASS 8

La stigmatisation a été décrite comme un processus dynamique de dévaluation qui `discrédite significativement' un individu aux yeux des autres. Associée au VIH, elle s'observe à plusieurs niveaux, et tend à s'appuyer sur des pensées négatives déjà implantées et les renforce, en associant le VIH et le sida à des comportements d'ores et déjà marginalisés comme le commerce du sexe, la consommation de drogues, l'homosexualité et la transsexualité. La stigmatisation renforce également le sentiment de peur face aux exclus et aux autres groupes vulnérables, par exemple les détenus et les migrants.

Depuis le début de l'épidémie, les métaphores puissantes associant le VIH à la mort, à la culpabilité et à la punition, au crime, à l'horreur et à `autrui' ont construit et légitimé la stigmatisation. La stigmatisation se manifeste par le langage mais surtout de l'image que l'on se fait d'autrui.

L'emploi de ce langage s'explique par un autre aspect sous-tendant et renforçant le processus de stigmatisation : les gens ont peur des maladies mortelles. La stigmatisation se fonde en partie sur la peur des gens face aux conséquences de l'infection à VIH, en particulier concernant les taux élevés de létalité (surtout lorsque les traitements ne sont pas largement accessibles), la peur de la transmission ou de voir une personne atteinte du SIDA décliner à vue d'oeil.

La stigmatisation peut apparaître à un autre niveau. Les personnes vivant avec le VIH peuvent intérioriser les réactions négatives des autres et résulter en une auto-stigmatisation ou une stigmatisation `intériorisée' comme certains l'ont appelée. L'auto-stigmatisation est associée à ce que certains auteurs ont parfois appeler la stigmatisation `ressentie' par opposition à la stigmatisation `effective', en ce qu'elle touche principalement aux sentiments de dignité et de valeur d'un individu ou d'une communauté affectée. Chez les personnes vivant avec le VIH, ce phénomène peut se manifester par un sentiment de honte, de culpabilité et de dévalorisation qui, associé au sentiment d'être en retrait de la société, peut conduire à la dépression, au repli, voire au désir de suicide.

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8 UNGASS : C'est la Déclaration d'engagement, adoptée en juin 2001 lors de la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/ sida. Elle stipule que le combat contre la stigmatisation et la discrimination est une condition préalable à l'efficacité de la prévention et de la prise en charge, et réaffirme que la discrimination liée au statut sérologique d'une personne constitue une violation des droits de l'homme.

La discrimination 9 selon l'UNGASS et ONUSIDA est la conséquence de la stigmatisation 10. La discrimination consiste à faire des choses ou à oublier de faire des choses découlant de la stigmatisation dirigées à l'encontre des personnes qui sont stigmatisées.

La discrimination, telle que définie par l'ONUSIDA (2001) dans le Protocole pour l'identification de la discrimination à l'égard des personnes vivant avec le VIH, renvoie à toute forme de distinction, d'exclusion ou de restriction arbitraires à l'égard d'une personne, généralement mais pas exclusivement, en fonction d'une caractéristique inhérente à cette personne ou perçue comme appartenant à un groupe particulier, par exemple dans le cas du VIH et du sida, une personne dont le statut VIH est confirmé ou supposé positif, que ces mesures aient ou non une quelconque justification.

La discrimination associée au VIH peut apparaître à plusieurs niveaux. La discrimination peut survenir dans le contexte familial ou communautaire, ce qui est parfois décrit comme la stigmatisation `effective'. Il s'agit d'actes qui poussent les individus à faire des choses, ou à oublier de faire des choses, qui mettent les autres en danger ou à leur refuser des services ou des droits. A titre d'exemple de cette forme de discrimination envers les personnes vivant avec le VIH, on peut citer : l'ostracisme conduisant par exemple à obliger les femmes testées positives au VIH à retourner dans leur famille lorsqu'elles présentent les premiers signes de la maladie, ou lorsque leur partenaire est décédé du SIDA ; le fait de fuir la personne ou d'éviter d'être à son contact quotidiennement, le harcèlement verbal, la violence physique, la déconsidération et les reproches verbaux, le commérage, le déni des rites funéraires traditionnels sont également des formes de discrimination.

La discrimination existe également dans le milieu institutionnel, en particulier sur le lieu de travail, dans les services de soins de santé, les prisons, les établissements d'enseignement et les centres sociaux.

Cette discrimination concrétise la stigmatisation effective en des politiques et des pratiques institutionnelles discriminant les personnes vivant avec le VIH, ou au contraire en une absence de politiques anti-discriminatoires ou de procédures de réparation. Les exemples de cette forme de discrimination à l'égard des personnes vivant avec le VIH sont entre autres :


· Services de soins de santé : soins de qualité inférieure, déni d'accès aux soins et au traitement, dépistage du VIH sans consentement, violations de la confidentialité, notamment parler de la séropositivité d'une personne à ses proches ou à des organismes extérieurs, attitudes négatives et pratiques dégradantes de la part des professionnels de la santé.

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9 « La discrimination est l'action d'isoler et de traiter différemment certains individus ou un groupe entier par rapport aux autres» ;

« Discriminer consiste à établir une différence, une distinction entre des individus ou des choses ».

10 « la stigmatisation est une réaction négative réelle ou perçue comme telle provenant d'un particulier d'une communauté ou d'une société à l'encontre d'une personne ou d'un groupe de personnes. Elle se caractérise par le rejet, la dénégation, le discrédit, le mépris, la dévalorisation et la mise à distance sur le plan social. Elle conduit souvent à la discrimination et à la violation des droits de l'homme »


· Lieu de travail : refus d'accorder un emploi en raison du statut sérologique, dépistage du VIH obligatoire, exclusion des personnes séropositives des régimes de prévoyance ou des prestations médicales.


· Ecoles : refus d'inscrire des enfants affectés par le VIH, ou renvoi des enseignants séropositifs.


· Prisons : ségrégation obligatoire des personnes séropositives et exclusion de ces dernières des activités collectives.

Au niveau national, la discrimination peut refléter la stigmatisation ayant été officiellement sanctionnée ou légitimée par des lois et des politiques déjà mises en place, et promulguées sous forme de pratiques et de procédures. Ceci peut renforcer d'autant la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH et légitimer par voie de conséquence la discrimination.

Dans de nombreux pays, des lois ont été promulguées en vue de restreindre les droits des personnes et des groupes affectés par le VIH. Il s'agit entre autres des éléments suivants :


· Dépistage et test obligatoires de groupes et d'individus ;


· Interdiction de recruter des personnes vivant avec le VIH pour certains postes et certains types d'emploi ;


· Isolement, détention et examen médical, et traitement des personnes infectées obligatoires ;


· Restrictions concernant les voyages à l'étranger et les migrations, notamment le test VIH pour les personnes demandant un permis de travail et expulsion des étrangers séropositifs.

La discrimination peut survenir par omission, par exemple lorsque les lois, les politiques et les procédures visant à redresser et à sauvegarder les droits des personnes vivant avec le VIH ne sont pas appliqués ou font défaut.

La stigmatisation et la discrimination sont étroitement liées, se renforçant et se légitimant mutuellement. La stigmatisation est à l'origine d'actes discriminatoires, et conduit les individus à des actions, ou à des omissions, qui mettent les autres en danger ou à leur refuser des services ou des droits. La discrimination est définie comme l'application de la stigmatisation. A son tour, la discrimination encourage et renforce la stigmatisation.

La discrimination liée au VIH est non seulement une violation des droits de l'homme, mais il est également nécessaire de contrer la discrimination et la stigmatisation pour atteindre les buts en matière de santé publique et vaincre l'épidémie. Les ripostes au VIH et au SIDA constituent un continuum, allant de la prévention à la prise en charge et au traitement, et les effets négatifs de la stigmatisation et de la discrimination peuvent être perçus dans tous ces éléments de la riposte.

Dans l'idéal, chacun devrait pouvoir librement solliciter et recevoir le conseil et le test volontaires et confidentiels pour connaître son statut VIH sans en craindre les répercussions.

Les personnes dont le test VIH est négatif doivent bénéficier de conseil sur la prévention afin de pouvoir rester négatives.

Celles dont le test VIH est positif doivent être traitées et prises en charge, et recevoir des conseils sur la prévention afin de protéger les autres de l'infection et de se protéger elles-mêmes d'une réinfection. Les personnes vivant avec le VIH et le sida doivent pouvoir vivre ouvertement et recevoir compassion et soutien au sein de leurs communautés.

Leur exemple d'ouverture donne à l'autre une perception du risque et de leur expérience, contribuant ainsi aux efforts de prévention, de prise en charge et de traitement.

Si l'environnement social est stigmatisant, des obstacles se dresseront à tous les stades du cycle décrit ci-dessus étant donné que, par définition, la stigmatisation n'est pas un élément de soutien. La stigmatisation et la discrimination associées au VIH sapent les efforts de prévention car les individus ont peur de découvrir s'ils sont ou non infectés, de chercher à s'informer sur les moyens de réduire les risques d'exposition au VIH, et d'adopter un comportement plus sûr de crainte de susciter des doutes sur leur statut VIH. Ainsi, la stigmatisation et la discrimination nuisent à la capacité des individus et des communautés à se protéger. La crainte de la stigmatisation et de la discrimination décourage également les personnes vivant avec le VIH de dévoiler leur infection, même aux membres de leur famille et à leurs partenaires sexuels. Le secret qui entoure l'infection à VIH et qui résulte de la peur de la stigmatisation et de la discrimination fait que les gens imaginent qu'ils ne sont pas exposés au risque d'infection à VIH.

La stigmatisation et la discrimination liées au VIH et au sida signifient également que les personnes vivant avec le VIH et le sida recevront vraisemblablement moins de soins et d'appui. Même les personnes qui ne sont pas infectées mais sont associées à des individus infectés, telles que les conjoints, les enfants et les personnes qui dispensent des soins, souffrent de stigmatisation et de discrimination. Cette stigmatisation et cette discrimination accroissent inutilement les souffrances personnelles associées à la maladie.

La stigmatisation et la discrimination liées au VIH signifient également que les personnes vivant avec le VIH recevront vraisemblablement moins de soins et d'appui. Même les personnes qui ne sont pas infectées mais sont associées à des individus infectés, telles que les conjoints, les enfants et les personnes qui dispensent des soins, souffrent de stigmatisation et de discrimination.

Il est nécessaire de contrer la discrimination et la stigmatisation.

Appliqué à notre objet, le stigmate associé aux personnes vivant avec le VIH et à leurs proches peut être transformé, voire disparaître, grâce à des mesures d'information et d'éducation adaptées - c'est-à-dire qui tiendraient compte des résultats de recherche portant sur les interactions entre individus normaux et stigmatisés (stigmate de caractère), entre groupes normaux et stigmatisés (stigmate tribal) et qui s'attacheraient à produire des changements de points de vue.

Ces changements pourraient contribuer à déconstruire les faits de stigmatisation.

Il faut cependant souligner que les processus de stigmatisation semblent avoir une fonction sociale plus générale : mobiliser l'adhésion aux normes sociales des acteurs que la société ne soutient pas.

Ces processus sont donc, de manière structurelle, résistants aux changements. Ils doivent avoir pour fondements les textes de loi qui régissent la prise en charge des PV VIH.

La réduction de la stigmatisation 11 induits à la connaissance des représentations traditionnelles et culturelles de la maladie, le suivi des règles éthiques et juridiques sont des prés - requis à cette approche.

Les bénéficiaires principaux du « Counselling 12 » sont la personne infectée ou à risque, sa (son, ses) partenaire(s), la famille et les proches mais aussi toute personne souhaitant connaître son statut sérologique.

La stigmatisation et la discrimination 13 associées au VIH constituent des obstacles majeurs à la prévention de l'infection à VIH, à la fourniture de soins, d'appui et de traitement, et à l'atténuation de l'impact de l'épidémie.

Comme le souligne cette définition, la stigmatisation est enracinée dans les attitudes individuelles et sociétales et se traduit par des comportements qui portent atteinte aux droits comme à la dignité des personnes qui en sont victimes.

La notion de stigmatisation ne peut être appréhendée sans faire référence à la prise en charge psychosociale.

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11 La réduction de la stigmatisation à travers la prise en charge psychosociale avec le «Counselling - conseil ou co-conseil» comme pierre angulaire, vise à conseiller, informer et assister pour induire un changement, soutenir face aux perturbations psychologiques et sociales, impliquer dans la communauté et prévenir l'extension de la maladie. Au plan technique, elle exige implication et une approche à la démarche participative des populations, écoute attentive, pertinence et clarté des réponses, précision des questions, respect de l'autre.

12 Counselling : concept anglosaxone se définissant comme une relation interpersonnelle d'écoute, d'aide , d'attention, de dialogue visant à apporter au «client» ou «consultant» un soutien dans les situations de crise, de permettre aux personnes atteintes de se sentir mieux, de mobiliser et de développer de manière autonome des aptitudes et des ressources propres pour faire face aux situations difficiles, à faciliter une démarche de résolution de ses problèmes et à développer ses aptitudes au changement. Au plan technique, elle exige écoute attentive, pertinence et clarté des réponses, précision des questions, respect de l'autre.

13 La stigmatisation et la discrimination sont une problématique, d'une part parce que les PVVIH sont confrontés aux souffrances de rejet, des sentiments d'oubli des êtres qui doivent témoignés à visage découvert pour amener à une prise de conscience de fléau parce qu'ils souffrent eux-mêmes de sentiments d'une crise d'identité.

2 - Importance de la question

Depuis le début de l`épidémie de sida dans le monde en général et au Sénégal en particulier, la stigmatisation et la discrimination 13 ont alimenté la transmission du VIH et ont largement aggravé les répercussions négatives de l'épidémie. La stigmatisation et la discrimination associées au VIH continuent à se manifester et :

- constituent une violation des droits de l`homme car partout dans le monde, on a observé des cas bien documentés de personnes vivant avec le VIH qui se voient refuser, entre autres, le droit aux soins de santé, à l'emploi, à l'éducation et à la libre circulation...

Un informateur de Grand YOFF raconte :''Au Sénégal, on a observé qu'avant l'avènement du SIDA où quand un émigré était de retour, toutes les familles étaient pressées de lui donner leur fille en mariage, la veuve d'un riche émigré était aussi fortement convoitée.

Mais maintenant on fait attention, on hésite, on va même jusqu'à demander à l'infirmier ou au médecin de faire les tests aux veuves d'émigrés qui restent sans se remarier malgré leur beauté et les richesses qu'elles ont héritées''.

- constituent des obstacles majeurs à la prévention de nouvelles infections et à la fourniture d'une prise en charge, d'un soutien et d'un traitement adéquats.

- Pour les pratiques traditionnelles et culturelles de la maladie, le suivi des règles

éthiques et juridiques sont des prés - requis à cette approche.

- En effet, le fait d'occulter le problème peut conduire à nier l'existence d'un tel problème et à refuser de reconnaître que des mesures doivent être prises rapidement.

- constituent des obstacles majeurs à l'atténuation de l'impact de l'épidémie sur les personnes vivant avec le VIH et celles dont on pense qu'elles sont infectées, ainsi que sur leur famille et leurs proches. Ainsi, une personne licenciée pour cause de séropositivité est confrontée à bien d'autres problèmes venant s'ajouter à la maladie elle-même, et notamment au manque de ressources économiques pour les soins de santé, que ce soit pour elle ou pour les membres de sa famille à sa charge.

- Les prêts bancaires ne sont souvent qu'octroyés qu'à une infime partie des personnes vivant avec le VIH alors que bien souvent elles en sont les plus nécessiteuses pour subvenir aux frais médicaux.

- Plusieurs personnes ont témoigné auprès de nous du mauvais accueil qui leur était notamment réservé en tant que personnes séropositives au sein même des structures hospitalières.

- Ceci semble être particulièrement inquiétant dans le cas des femmes enceintes séropositives, certains personnels de santé refusant tout simplement de les prendre en charge (en dépit des programmes de formations mis en oeuvre).

Il est important que la lutte contre les discriminations constitue un thème phare de la réponse nationale dans le cadre de l'amélioration de la prise en charge et de la qualité de vie des personnes touchées augmentent la vulnérabilité. Les gens sont plus vulnérables à l'infection lorsque leurs droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels ne sont pas respectés.

- Par exemple, la vulnérabilité des femmes à l'infection à VIH est renforcée lorsqu'elles n'ont pas les moyens juridiques de faire des choix, et de refuser des relations sexuelles non désirées, ou lorsque les enfants ne peuvent pas exercer leurs droits à l'éducation et à l'information.

- Au niveau de la classe féminine, la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH est très élevée vu que celle-ci est en rapport direct avec le degré de productivité de cette classe vulnérable.

- `'Les livres saints dans leur ensemble réprouvent les rapports sexuels entre hommes et cet état de faits nourrit le climat de stigmatisation et de discrimination envers les MSM 14 `' propos d'un leader d'une structure confessionnelle.

- Il demeure évident que le discours religieux reste très hostile aux MSM. Pour beaucoup de religieux, l'homosexualité est un acte contre nature d'où la nécessité de la combattre.

`' Les gens disent que les MSM doivent être tués et aussi à leur mort ils ne doivent pas être enterrés dans les cimetières `'.

« Il y a de cela quelques années, des jeunes d'un village traditionnel s'étaient catégoriquement opposés à l'enterrement d'un MSM dans le cimetière du village » s'exprimait un leader MSM.

Nous voyons là toute la complexité de la prévention des IST/VIH/ sida au niveau des MSM.

Par ailleurs, l'accès quasi-impossible aux services de prévention et de soins liés au VIH accroît la vulnérabilité des autres groupes marginalisés, tels que les consommateurs de drogues injectables, les réfugiés, les migrants et les détenus.

Au Sénégal, le SIDA entraîne des déplacements et des formes d'instabilité familiale qui peuvent conduire à une intensification de la dégradation des conditions de vie et d'études des enfants, des petites filles en particulier.

Il est aussi associé à des formes d'instabilité matrimoniale et à la diminution des réseaux de solidarité. Ce qui rend encore plus précaires les conditions de prise en charge, l'image de soi, l'équilibre émotionnel et la construction des identités individuelles ou familiales.

Etant donné l`étendue et la gravité du problème, il s'avère très utile d`effectuer une recherche afin de pouvoir contrer ces fléaux.

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14 Men having sex with men : terme anglosaxone signifiant hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.

3 - Etat de la question

La stigmatisation peut conduire à la discrimination et à d'autres violations des droits de l'être humain, ce qui affecte fondamentalement le bien-être des personnes vivant avec le VIH. Partout dans le monde, on a observé des cas bien documentés de personnes vivant avec le VIH qui se voient refuser, entre autres, le droit aux soins de santé, à l'emploi, à l'éducation et à la libre circulation.

Plusieurs initiatives ont été prises :

- La déclaration de Dakar du 1er Juillet 1994, souligne le principe de non-discrimination, le principe de la confidentialité et du respect de la vie privée, le principe de l'utilisation d'un langage adapté, le principe de l'interdiction du dépistage obligatoire.

- La Déclaration d'engagement (UNGASS), souligne le consensus mondial sur la nécessité de lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au sida.

Au Sénégal, les mesures de la discrimination ont été le plus souvent du type oui/non. «Est-ce qu'une loi existe pour protéger contre la stigmatisation et la discrimination?»

Certaines de ces mesures, une tentative est faite pour inclure un jugement sur la mise en oeuvre ou non de la loi en question. Cela peut être utile pour identifier les lacunes importantes et les domaines sur lesquels les programmes doivent concentrer leurs efforts.

Par contre, l'utilisation de ces mesures est limitée dans le suivi et l'évaluation régulière des programmes sida nationaux, car les indicateurs composés du type oui / non sont très difficiles à interpréter. Des progrès, suite à une nouvelle loi dans un domaine, peuvent être contrebalancés par un défaut d'exécution dans un autre domaine.

Le pays dispose d'une politique interdisant le dépistage du VIH dans le cadre global de l'emploi (recrutement, affectation/mutation, nomination, promotion, licenciement).

Il existe :

- des institutions nationales indépendantes pour la promotion et la protection des droits de la personne, y compris des commissions pour les droits de la personne, des commissions pour la réforme des lois, des observateurs et des médiateurs s'occupant des questions relatives au VIH et au sida dans le cadre de leur fonction.

- des indicateurs de performance ou de référence concernant la réduction de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH notamment le réseau des parlementaires pour la santé, le réseau pour la population, le RADHO, le RADI,

l'ONDH, le Réseau Siguil djigueen, des ONG intervenant dans le domaine du VIH.

- un dispositif judiciaire et réglementaire en matière de lutte contre la discrimination et la stigmatisation des PVVIH et des OEV (PSLS 2008 - 2011).

Les membres du système judiciaire (notamment les conseils de prud'hommes/tribunaux du travail) sont formés/sensibilisés aux questions touchant le VIH, le sida et les droits de la personne qui peuvent se poser à eux dans le cadre de leurs fonctions.

- Des cabinets de conseil juridique du secteur privé ou centres universitaires fournissant des services juridiques gratuits ou à prix réduit aux personnes vivant avec le VIH.

- Des programmes radio diffusés et télévisés suivis de pièces de théâtres dont les buts sont d'amener le public à accepter et à comprendre les personnes touchées par le VIH et le sida plutôt que de les stigmatiser.

- Il existe une charte pour les pour les entreprises

- Il existe une charte de lutte contre le VIH/Sida pour les journalistes

Cependant, il nous a été donné de constater qu'il n'existe :

- Pas de points focaux au sein du ministère de la santé et d'autres ministères ayant pour fonction de surveiller les infractions aux droits de la personne et la discrimination liées au VIH dans des domaines comme le logement ou l'emploi.

- Pas de systèmes d'assistance juridique pour la prise en charge des personnes vivant avec le VIH / sida.

- Pas de programmes d'éducation et de sensibilisation destinés aux personnes vivant avec le VIH au sujet de leurs droits.

Toutefois, beaucoup d'efforts sont entrain d'être développés mais la mise en application n'est pas aussi effective, et en termes d'indicateurs, les résultats sont largement supérieurs. Beaucoup de lois internationales ont été ratifiées. Selon le responsable du service national de l'éducation surveillé, les lois votées entre 2005 et 2007 seraient augmentées d'environ 30% témoignant les efforts entrepris.

Il y'a un engagement politique à l'élaboration des lois. Par contre la mise en application pratique pose quelques problèmes.

Pour renforcer tous ces efforts, l'ANCS a définit un programme intitulé : « projet de renforcement des capacités dans la lutte contre le VIH » financé par le Fonds

Mondial et dont le but est de changer les attitudes envers les personnes infectées et leurs familles.

Ses objectifs sont les suivants :

- Combattre la discrimination en changeant les lois, de façon à aider les personnes vivant avec le VIH et le sida, et en s'assurant que ces lois sont appliquées.

Ils essayent de changer les attitudes envers les personnes infectées et leurs familles.

- Rompre le silence entourant la maladie, en essayant en particulier de faire participer les personnes vivant avec le VIH et leurs communautés, dans une riposte active.

La mise en oeuvre de ce programme transformerait un monde hostile en un monde plus constructif et basé sur la compassion. Une discussion plus ouverte pourra diminuer les peurs et les idées fausses qui renforcent les comportements à haut risque.

Les interventions visant à réduire la discrimination peuvent avoir un effet plus rapide et/ou plus prononcé sur les attitudes révélées que sur les attitudes profondément ancrées dans l'individu et qui conditionnent son comportement. Par exemple, des décennies de lutte pour les droits de l'homme ont entraîné une diminution de la proportion de gens qui admettent ouvertement avoir des préjugés raciaux. Cependant, on peut douter que ce changement dans les attitudes révélées se reflète par un changement similaire dans la discrimination active.

La situation est d'autant plus compliquée que la discrimination active est souvent difficile à détecter.

Elle peut prendre des formes évidentes, comme lors d'un licenciement. Mais elle peut également se faire ressentir par l'impossibilité d'obtenir certains services normalement disponibles pour tous dans la société, ou même par l'absence de compassion et de soutien de la part des responsables religieux ou communautaires.

Il est difficile de collecter des informations sur les comportements vis-à-vis des personnes infectées par le VIH. En partie à cause de la stigmatisation elle-même, la séropositivité des personnes infectées est rarement reconnue ouvertement, même au sein de leurs propres familles.

Par conséquent, la plupart des questionnaires utilisés pour mesurer la stigmatisation se basent sur des situations hypothétiques.

Plusieurs pays sont entrain de tester une «approche multisectorielle» de l'épidémie à VIH/ sida; ils tentent d'impliquer dans la riposte au VIH d'autres secteurs que celui de la santé.

La planification et, dans certains pays, la mise en oeuvre de la prévention du VIH et des programmes de soins du sida, ont été élargies pour inclure tous les secteurs sociaux et économiques. Mais jusqu'à présent, cette approche a surtout été l'objet de discussions et n'a pas été vraiment mise en oeuvre.

Cependant, si effectivement une proportion importante de programmes relatifs au VIH dépend de secteurs autres que celui des Ministères de la Santé, le multisectorialisme apportera de nouvelles opportunités pour collecter des données et pour élargir la possibilité d'influencer l'élaboration des politiques. Par exemple, des données provenant du Ministère de l'Education renseigneront sur la scolarité des orphelins. D'un autre côté, l'implication de secteurs multiples complique les tâches de Suivi et d'Evaluation.

La diffusion de la riposte impose d'autant plus l'établissement d'un système suivi et évaluation solide, ayant une bonne coordination centrale et bénéficiant d'informations en provenance des autres secteurs impliqués.

Des faits : discrimination, dépistage et prise en charge du VIH

Tabous liés à l'infection

Par le fait qu'il est associé à la sexualité, le Sida a été et reste toujours une maladie de l'ombre dans la tradition africaine ou tout ce qui touche le sexe ne doit pas faire l'objet d'un débat public.

C'est ce qui contraint certaines personnes vivant avec le VIH (ou PVVIH) de cacher leur statut et les oblige ainsi à souffrir intérieurement. Il est vrai que depuis un certain temps, des efforts de sensibilisation sont faits, mais il reste beaucoup à faire.

Tant qu'on ne parviendra pas à lever ce tabou, les actions de lutte contre le Sida connaîtront toujours des problèmes récurrents liés à une information insuffisante ou inappropriée.

La peur, la discrimination constituent des obstacles de taille à l'application des politiques préventives.

Au début de la campagne nationale de prévention lancée dans les années 1990, des messages destinés à la population générale exploitaient le thème de la peur pour susciter des conduites préventives.

Aujourd'hui, le risque de discrimination et de stigmatisation envers les personnes infectées par le VIH, accru par la peur de la maladie, est reconnu par les autorités. Des règlements officiels condamnent les comportements et les discours discriminants.

Cependant, l'information reste rare, et l'offre de conseil et de soins indisponible pour la grande majorité de la population. Dans ce contexte, les « groupes à risques » deviennent facilement des boucs émissaires.

La stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH ont des conséquences tant au niveau individuel que social.

Au sein même de l'association des PVVIH, l'impossibilité des membres (notamment ceux du bureau) à parler ouvertement de leur statut sérologique au sein de leur entourage montre que le niveau de stigmatisation est très important.

La plupart de nos interlocuteurs ont expliqué cette donnée par la relative faible prévalence du VIH dans le pays. Le modèle des cellules a eu un impact très limité sur la stigmatisation et par conséquent la possibilité pour les PVVIH de vivre «normalement» dans leur famille et leur communauté.

Les activités de sensibilisation des cellules restent semblables à celles menées par beaucoup d'autres associations dans le domaine de l'IEC. Le public est informé sur la transmission et la prévention du VIH / sida mais il ne change ni ses comportements, ni ses attitudes vis à vis des PVVIH.

La valeur ajoutée que constitue l'expérience concrète de la prise en charge des PVVIH est sous-utilisée pour conduire des actions de sensibilisation mieux ciblées, que ce soit au niveau des publics ou des contenus.

Reste que l'engagement des pouvoirs publics semble avoir été jusqu'ici négligeable dans ce domaine. Ce n'est qu'en 2006, à la suite d'un plaidoyer mené par les ONG professionnelles comme ENDA et l'ANCS que cette thématique a pu pour la première fois entrer dans le cadre stratégique de la politique nationale de lutte contre le sida.

3 - 1 Au niveau des PVVIH :

Au cours des entretiens, les personnes vivant avec le VIH ont évoqué des situations de stigmatisation et de discrimination dans pratiquement toutes les stations de l'existence du cercle familial jusqu'à la communauté dans son ensemble en passant par le milieu médical.

ü Dans le cercle familial 

Elles se traduisent par des velléités de mise en quarantaine des PVVIH, un refus de partager des toilettes et aussi certains ustensiles de cuisine (assiettes, cuillères et autres).

ü Dans la communauté

Ces témoignages marquent la perception encore négative qu'une frange de la communauté éprouve vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH et qui très souvent prend forme sur la base de simples présomptions (rencontre dans certaines structures de soins, amaigrissement et autres). Ignorance des populations quant à la situation des PVVIH et au VIH/ Sida.

Les populations ont dans leur majorité, entendu au moins une fois le mot Sida. Cependant beaucoup d'entre elles ignorent les conditions dans lesquelles vivent les PVVIH, mais surtout la situation des OEV.

Le fait de perdre un parent et d'épouser le frère ou la femme de ce dernier (concept de lévirat ou de sororat) est très dur, si l'on sait le rôle important que le père autant que la mère joue dans la vie de l'enfant. Et ceux qui ne sont pas proches de l'enfant ne savent pas forcement ce qui restent comme vide autours de lui. Cet enfant-là est exposé à des expériences douloureuses. Insuffisance de l'engagement des communautés dans la prise en charge des OEV.

Depuis l'avènement de l'épidémie, la communauté s'est engagée certes, mais cette lutte concerne surtout la prévention, la prise en charge des adultes infectés ; on a l'impression que les concepts d'OEV et de PVVIH ne figurent pas en bonne place dans l'esprit de la plupart des intervenants, des associations de jeunesses et des associations féminines.

ü Dans le milieu médical 

Les personnes vivant le VIH ont évoqué des situations diverses de stigmatisation et de discrimination dans le milieu médical Le Manque de connaissance des professionnels de la santé sur la problématique des PVVIH

Tout comme la communauté, beaucoup de professionnels de la santé ne sont pas bien imprégnés de la prise en charge des PVVIH.

Ils avaient l'habitude de traiter directement avec les adultes. C'est pour cela qu'il est nécessaire de les sensibiliser sur les difficultés spécifiques que rencontrent ces PVVIH, surtout dans le cadre de leur prise en charge médicale et psychosociale.

Cette initiative qui participe de la réduction des risques souffre des méfaits de la stigmatisation et de la discrimination.

Plusieurs personnes ont témoigné auprès de nous du mauvais accueil qui leur était notamment réservé en tant que personnes séropositives au sein même des structures hospitalières.

Ceci semble être particulièrement inquiétant dans le cas des femmes enceintes séropositives, certains personnels de santé refusant tout simplement de les prendre en charge (en dépit des programmes de formations mis en oeuvre).

3 - 2 Au niveau des populations marginalisées exemple des MSM

Le format épidémiologique du VIH au Sénégal exige une vigilance accrue au niveau des populations dites marginalisées notamment les travailleuses du sexe, les usagers de drogues et les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes.

Une étude menée par la division IST/sida chez cette dernière population indique que le niveau d'infection à VIH oscille à 21% contre 0.7% dans la population générale (source Enquête Démographique et de Santé EDS4).

Ces données traduisent la nécessité de la mise en place de stratégies de prévention et de prise en charge des IST/VIH/sida au niveau de la communauté MSM.

Si au niveau officiel, les initiatives demeurent encore timides (comme en témoigne l'absence d'interventions ciblées au niveau du plan stratégique 2002-2006 en direction des MSM) la situation est tout autre chez les acteurs de la réponse au niveau communautaire notamment ENDA-Santé, ANCS... qui accordent une large place à la composante MSM dans leurs programmes respectifs.

Une documentation établie sur les activités menées par les groupes MSM laisse apparaître un certain nombre d'enseignements :

- un risque d'exposition aux IST/VIH/ sida

- une concomitance de rapports homosexuels et bisexuels

- une faible couverture sanitaire.

Autant de facteurs qui fondent notre choix sur les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes en lieu et place des travailleuses du sexe et des usagers de drogues.

A l'image des personnes vivant avec le VIH, les MSM ont évoqué des situations de stigmatisation et de discrimination dans différentes sphères au niveau du cercle familial, du cercle des pairs MSM, du milieu communautaire et aussi du monde médical.

ü Dans le cercle familial 

Cette répulsion au niveau familial de l'orientation homosexuelle est très souvent à la base de comportement sexuel à risque d'infection.

Les MSM en situation de précarité sociale, acceptent plus facilement des rapports sexuels non protégés mais aussi certaines pratiques à haut risque d'infection notamment le sexe à plusieurs.

La peur de représailles au niveau familial limite aussi l'envie chez les MSM de disposer de préservatifs et de lubrifiant à portée de main.

ü Dans le groupe des pairs

Si le groupe des pairs constitue un havre d'expression et de reconnaissance de l'orientation homosexuelle, des répondants ont rapporté des cas de stigmatisation et de discrimination émanant de pairs MSM.

ü Dans la communauté 

La problématique des relations sexuelles entre hommes selon les pays épouse des contours différents. Si en Occident, les réflexions tournent autour des mariages entre hommes et de l'homoparentalité, en Afrique les enjeux sont de nature différente.

Au Sénégal, la situation des MSM reste partagée entre stigmatisation et discrimination avec une législation et des convictions culturelles qualifiant l'homosexualité d'acte contre - nature.

ü Dans le milieu médical 

Il est important que la lutte contre les discriminations constitue un thème phare de la réponse nationale dans le cadre de l'amélioration de la prise en charge et de la qualité de vie des personnes touchées.

Toutes ces difficultés doivent pouvoir être prises en compte pour l'amélioration effective des conditions de vie des personnes touchées et l'efficacité des programmes de prévention et de promotion du dépistage volontaire et gratuit.

ü Au niveau des pouvoirs publics

Faiblesses de l'engagement des décideurs pour l'application des textes régissant la prise en charge des PVVIH.

Une mission d'un Etat est la protection des citoyens en leur garantissant tous leurs droits.

Certains décideurs le savent et des textes de lois existent, mais malheureusement, ces textes ne sont appliqués dans leur totalité. C'est pour cela que certaines PVVIH rencontrent souvent des situations difficiles caractérisées par des problèmes économiques, un manque d'affection, un manque de soins, des discriminations dans les écoles, des abus, des violences, des maladies et la malnutrition. Il existe cependant des textes, mais leur application demeure très insuffisante.

Ne pas utiliser des textes religieux et des croyances pour justifier des pratiques néfastes.

Les enfants sont souvent victimes de certains agissements négatifs des adultes. Innocents et ignorants, les enfants sont souvent soumis à toutes formes d'abus et d'exploitation.

Les auteurs de ces forfaits s'appuient parfois sur la religion et la tradition pour « étayer » leur thèse, alors que la religion n'admet aucune forme d'exploitation d'un homme par un autre, fût-il son père. D'où la nécessité d'attirer à la fois l'attention des enfants et celle des grandes personnes sur ces dérives.

4 - Objectifs de la recherche

La réduction de la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH à Dakar interpellent un engagement hautement accru afin de combler ces lacunes et de prévenir sa généralisation à travers le Sénégal.

L'objectif essentiel doit donc être de favoriser une prise de conscience de la population qui la conduirait à se percevoir comme « soi contaminant » au lieu de toujours voir « l'autre contaminant ».

a - Objectif général

Notre souci dans le cadre de ce travail est de capter les éléments de réflexion sur la stigmatisation et la discrimination au niveau de certains acteurs clés.

Il se formule comme suit :

Garantir l'absence de discrimination chez les personnes séropositives pour le VIH auprès des employeurs et dégager le poids de la stigmatisation à travers les attitudes de tolérance envers les personnes vivant avec le VIH.

b - Objectif à court.

ü Décrire le contenu et la procédure (continuum) de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH ;

ü Evaluer les attentes des PVVIH et de leur entourage du point de vue technique de réduction de la stigmatisation et la discrimination.

ü Renforcer les attitudes et les formes de soutien apportées par l'entourage aux PV VIH.

ü Evaluer les contraintes et besoins des ONG dans la prise en charge des PVVIH.

ü Dégager le poids des manifestations de la stigmatisation et de la discrimination dans le vécu des populations marginalisées et des PVVIH ;

c - Les objectifs spécifiques

ü Recueillir les avis des religieux, des prestataires de soins, sur les questions de stigmatisation et de discrimination ;

ü Identifier les stratégies de lutte contre la stigmatisation et la discrimination.

ü Décrire les valeurs et attitudes personnelles en rapport avec la prévention et la prise en charge du VIH/ sida,

ü Définir les stratégies de lutte contre la stigmatisation et la discrimination dans le contexte de la société Sénégalaise.

ü Mettre en évidence la notion des droits humains internationaux et nationaux dans le contexte du VIH/ sida.

ü Renforcer les capacités des leaders communautaires à une prise en charge totale des PVVIH dans les cercles familiaux.

ü Développer la connaissance sur la prise en charge des PVVIH auprès des employeurs.

B - METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

1 - Les indicateurs de mesure de la discrimination et la stigmatisation

Sur le plan de la méthodologie, il s'agit d'un moyen relativement facile pour l'élaboration d'un indicateur d'attitudes envers les personnes séropositives. Il est utile de mesurer cet indicateur, car un score bas indique de manière assez fiable des degrés élevés de stigmatisation.

Cependant, l'interprétation d'indicateurs basés sur des questions hypothétiques pose des problèmes, et il est beaucoup plus difficile d'analyser les scores élevés de l'indicateur. Cela peut signifier qu'il existe réellement peu de stigmatisation liée au VIH. Ou bien cela peut vouloir dire que les gens savent qu'il ne devrait pas y avoir de discrimination, et expriment par conséquent des attitudes de tolérance, sans que cela influe sur leur comportement discriminatoire à l'égard des personnes séropositives.

Les changements observés dans l'indicateur peuvent donc refléter une réduction de la stigmatisation ou seulement une augmentation de la prise de conscience qu'il n'est pas bien perçu d'avoir des préjugés.

Cette dernière possibilité peut cependant en elle même constituer une première étape du succès du programme.

Des scores élevés peuvent aussi refléter un manque d'expérience des personnes interrogées concernant les personnes infectées par le VIH.

L'indicateur proposé a des similarités avec une mesure antérieure développée par l'OMS.

Cependant, certaines questions ont été modifiées, à la suite de tests sur le terrain, pour permettre de mieux refléter les situations de stigmatisation actuellement vécues par les personnes VIH positives. Ces tests ont révélé que les réponses dépendaient fortement de la formulation des questions. Par exemple, dans l'un des pays, lorsque le sexe de l'enseignant n'était pas précisé, le score de l'indicateur pour cette question, a montré de hauts niveaux d'attitudes de discrimination. Une enquête supplémentaire a révélé que les attitudes négatives s'expliquaient par des articles de presse citant des enseignants de sexe masculin transmettant le VIH à des élèves de sexe féminin.

L'utilité de l'indicateur de l'OMS précédent a été remise en question, car il a été très peu utilisé le concept « VIH ».

Une explication possible est que jusqu'à présent, dans la plupart des pays, les programmes ont fourni peu d'efforts pour la réduction de la stigmatisation contre le VIH.

A mesure que l'importance de l'influence négative de la stigmatisation sur les efforts de prévention et de soins devient plus évidente, il est probable que les responsables de programmes y porteront plus d'intérêt. Il est donc probable que l'utilisation de cet indicateur augmentera.

Il a été proposé que cet indicateur soit utilisé pour mesurer les différences de stigmatisation ou de discrimination entre les sexes. Certaines recherches ont suggéré que les femmes étaient plus fréquemment mal vues et traitées plus durement que les hommes, si elles étaient porteuses du VIH ou si elles étaient atteintes du sida. Mais des études plus récentes ont montré peu de différence dans les réponses aux questions concernant la stigmatisation et la discrimination lorsque les sexes étaient spécifiés.

2 - Méthodes d'enquête et techniques de collecte de l'information

Notre étude s'inscrit dans le cadre d'une résolution de problème. Le choix d'indicateurs devrait être guidé par les objectifs, les buts et les activités constituant la riposte nationale au VIH, ainsi que par l'épidémiologie locale, la nature du VIH et les comportements à risque.

Nous utiliserons deux principaux indicateurs de mesure :

a) Indicateur 1 : Attitudes de tolérance envers les personnes vivant avec le VIH

· Définition

C'est le pourcentage de personnes exprimant des attitudes de tolérance envers les personnes infectées par le VIH, parmi toutes les personnes interrogées de 15 à 49 ans.

L'utilisation d'un indicateur basé sur des réponses à des questions hypothétiques concernant les hommes et les femmes vivant avec le VIH. Il reflète ce que les gens sont prêts à dire concernant leurs propres comportements dans différentes situations face à des personnes atteintes par le VIH.

· Comment le mesurer?

Au cours d'une enquête auprès de la population générale, une série de questions concernant les personnes vivant avec le VIH est posée aux personnes interrogées de la manière suivante:

- Si un membre de votre famille contractait le Sida, accepteriez-vous de le prendre en charge dans votre maison?

- Si l'on vous disait qu'un commerçant a le Sida, achèteriez-vous des légumes frais chez lui?

- Si une enseignante vit avec le virus du Sida, mais n'est pas malade, peut-on la laisser continuer à enseigner?

- Si un membre de votre famille contractait le Sida, voudriez-vous que cela reste secret?

Seuls ceux qui répondent par l'affirmative à toutes ces questions sont comptabilisés dans le numérateur. Le nombre de personnes interrogées représente le dénominateur.

b) Indicateur 2 : Employeurs garantissant l'absence de discrimination envers les personnes séropositives pour le VIH

· Définition

Parmi les employeurs choisis dans le secteur de l'emploi contractuel, c'est la proportion d'entre eux ayant des règlements et des pratiques non discriminatoires pour les employés séropositifs, concernant le recrutement, les promotions et les avantages sociaux.

· Que mesure cet indicateur?

L'utilisation d'un second indicateur qui permet de mesurer un aspect limité mais concret de la discrimination liée au VIH: la discrimination dans le secteur de l'emploi contractuel. L'indicateur doit être désagrégé pour examiner séparément les règlements et les pratiques des entreprises.

Cet indicateur de discrimination sera influencé par les opinions des personnes répondant à l'enquête, d'où l'importance d'interroger aussi bien des personnes de la direction que des employés.

Il est important de remarquer que les contradictions entre politiques et pratiques peuvent être observées dans les deux sens.

· Instruments de mesure

Une enquête est menée chez les principaux employeurs du secteur de l'emploi contractuel, pour prendre connaissance de leurs règlements et pratiques concernant les postulants et les employés positifs pour le VIH. Au moment de la conception de notre guide, le protocole était en cours d'élaboration et les tests sur le terrain n'avaient pas encore commencé. Il est probable cependant que l'enquête auprès des employeurs comprenne un mélange d'employeurs provenant des secteurs du gouvernement, du secteur local privé et de multinationales. Au sein de chaque société, les personnes interrogées comprendront des syndicalistes aussi bien que des représentants de la direction.

L'enquête vise à établir l'existence de règlements officiels concernant le VIH, et à s'assurer que ces règlements sont mis en oeuvre. Les règlements incluront ceux relatifs à l'embauche et à l'emploi lui-même, aux assurances maladies et de décès.

On a pu rencontrer par exemple des pratiques de dépistage VIH dans les entreprises, la séropositivité excluant l'embauche ou entraînant le licenciement des employés.

L'indicateur dépendra du choix des sociétés et des employeurs inclus dans l'enquête.

Le protocole déterminera l'éventail d'employeurs nationaux et internationaux, en incluant ceux du secteur public. Il faudra obtenir l'autorisation préalable de la société pour mener une enquête, même s'il s'agit de questionnaires anonymes remplis par la personne enquêtée.

Les sociétés qui ont une mauvaise réputation auront plus tendance à refuser de participer, ce qui faussera forcément la mesure de l'indicateur. Il est aussi possible que les réponses données par les travailleurs syndiqués diffèrent de façon significative de celles de la direction. Pour que les enquêteurs puissent s'adresser directement aux employés, il peut être possible d'obtenir une autorisation globale pour les sociétés membres de la chambre de commerce et d'industrie.

Les refus sont particulièrement préoccupants s'ils changent de façon significative dans le temps.

Ceci peut être le cas lorsque de nouvelles lois sont introduites, mais ne sont pas encore mises en pratique.

La deuxième technique d'étude utilisée est l'étude ethnographique qui sous-tend une approche qualitative essentiellement exploratoire.

La nature sensible du phénomène a fait qu'il était essentiel d'élaborer une méthode d'approche ciblée, adaptée à la nature de la question étudiée. Nous sommes sortis des sentiers battus, c'est-à-dire de la méthodologie classique pour élaborer une méthodologie sous-tendue par une démarche raisonnée au gré des situations qui se sont présentées lors de la collecte des données.

Au début il nous a fallu bien expliciter les objectifs de l'étude à notre informateur, négocier des rapports de confiance, lui garantir l'anonymat et la confidentialité car, un récit de vie devait être réalisé avec lui. Comment le mettre en confiance ?

C'est à partir de cette interrogation que nous avons été amenés à utiliser le jeu de rôle qui a servi à la fois comme moyen pour le mettre en confiance et comme outil de collecte d'informations.

Deux jeux de rôles ont été faits; dans un premier temps, nous avons proposé à l'informateur de se mettre dans la peau du chercheur. C'est une simulation qui a consisté à l'amener à présenter le sujet de l'étude et à lui demander de réfléchir sur la manière dont il devait conduire l'étude s'il avait à le faire. Dans un second temps, nous nous sommes mise à la place d'une personne « accro de la drogue » et lui a joué le rôle d'une personne qui connaît bien le milieu de la drogue et qui pouvait nous orienter ou nous renseigner. Les jeux de rôle ont permis de collecter des informations sur les drogués vivant avec le VIH, les associations d'affiliation, la stigmatisation et la discrimination dont-ils faisaient l'objet.

A la suite de ces jeux de rôles, un récit de vie a été réalisé avec lui ; il s'est fait en quatre séances. Le récit de vie constitue un moyen privilégié d'investigation anthropologique.

Il a été utilisé pour collecter des données sur la vie des PVVIH ; ses comportements quotidiens, son réseau de relations, ses interactions avec le reste de la société (famille, entourage, forces de l'ordre, etc.).

Le recrutement des MSM a été très difficile mais nous y sommes parvenus en fréquentant quelques bars et night-clubs de Dakar.

Enfin, quant à la collecte des informations relatives aux OEV, nous nous sommes rendus dans le village SOS du quartier Sacré-Coeur mais aussi auprès des ONG faisant la prise en charge des orphelins et enfants vulnérables vivant avec le VIH.

Sont exclus de notre étude, les personnes interrogées mais ne vivant pas avec le VIH afin de ne pas biaiser nos résultats.

En résumé, la population de cette étude est composée :

- Des orphelins et enfants vulnérables vivant avec le VIH ;

- Des Travailleuses du sexe vivant avec le VIH ;

- Des hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes (MSM) vivants avec le VIH;

- Des Usagers de la drogue (UD) 13 vivant avec le VIH ;

- Pour l'enquête par questionnaire, la taille de l'échantillon a été de 250 personnes.

- Cet échantillon est établi à partir du calcul par la méthode de probabilité proportionnelle à la taille sur la liste de certaines associations établie au cours des mois de Juin au mois d'Août 2007.

La méthode de calcul utilisée est la suivante :

Proportion (exprimée en pourcentage) = Population spécifique étudiée par classe x 100

Population totale

Il est cependant important de souligner que pour la validation de nos données, nous avons fait abstraction à certaines réponses qui nous détournaient de nos objectifs.

3 - Les méthodes d'analyse de l'information

3. a. Choix de la méthode d'analyse

Une étude a été réalisée afin de vérifier l'hypothèse de recherche que l'analyse du problème a permis d'émettre. Il s'agit, après avoir donc identifié les déterminants de la stigmatisation et la discrimination apparue chez les PVVIH, de tester l'influence ou non des variables retenues comme étant les causes principales sur la survenue de la stigmatisation et la discrimination.

Les techniques et instruments utilisés dans l'étude varient du qualitatif au quantitatif.


· Ainsi pour la recherche qualitative il y' a eu différentes étapes.

La phase d'exploration a consisté à cerner et définir le contexte de la zone afin de circonscrire le cadre de l'étude.

___________________

13 Usagers de drogues : se dit des personnes qui consomment régulièrement de la drogue.

Elle a permis de voir aussi les différentes caractéristiques et composantes de la zone autrement dit une monographie du milieu avec l'aide d'un chargé des programmes de santé de l'ANCS, des orateurs traditionnels, des chefs des associations dans le cadre d'une étude historique de la stigmatisation et la discrimination.

Il y'a eu aussi une phase de recherche qualitative sur le terrain. Celle-ci a été rendue possible grâce à l'aide d'un guide-interprète ou informateur pris dans la société civile et qui connaît bien les sites à enquêter.

Des entretiens libres avec des questions formulées d'avance ont été effectués avec des personnes ressources telles que les personnes vivant avec le VIH, des chefs des confessions religieuses, des associations de jeunes, des associations féminines, les réseaux de personnes vivant avec le VIH.

Les entretiens libres avec les Travailleuses du Sexe effectués pendant les nuits du 2 Août au 17 Août 2007 (soit quinze nuits à des heures tardives) cherchaient à avoir des informations sur leurs vies en société et les moments les plus intenses de leurs activités, ils visaient également à collecter des informations sur leurs filiations aux associations des PVVIH pour celles qui connaissaient leurs statuts sérologiques, et enfin leurs degrés de stigmatisation et de discrimination dans la société.

Les différentes ONG sous- récipiendaires ont constitué de véritables sources d'information concernant les chiffres et les statistiques sur la prévalence du VIH dans la société Sénégalaise et les groupes spécifiques victimes de la stigmatisation et la discrimination.

L'étude s'est déroulée dans la localité de Dakar. Elle a suivi un plan de recherche comparative entre cas et témoins présentant les mêmes principales caractéristiques socio-économiques, mais étant dans une situation épidémiologique différente.

- Les cas étaient représentés par les personnes vivant avec le VIH/ Sida ou étant directement affectées par le sida (enfants vivant avec le VIH/ Sida, orphelins du sida, adultes vivant avec le VIH/ sida, parents d'enfants vivant avec le VIH/ Sida, personnes ayant adopté des orphelins du sida).

- Les témoins sont les personnes ne vivant pas avec le VIH/ Sida ou n'étant pas directement affectées par le sida (enfants ou adultes ne vivant pas avec le VIH/ Sida, adultes n'ayant pas d'enfants vivant avec le VIH ou n'ayant pas adopté des orphelins du sida).

- Des chefs d'entreprise et certains employés des dites entreprises ne vivant pas avec le VIH mais qui éprouvent des images et des représentations imagées négatives à l'image des personnes vivant avec le VIH dans l'entreprise.

3. b - Présentation de la méthode

Les différentes techniques et instruments utilisés ont été les suivants :


· Les entretiens semi structurés (n=42)

Deux guides d'entretien avaient été appliqués d'une part aux organes centraux des ministères, des organisations internationales et des ONG impliqués dans la lutte contre le VIH/ sida et d'autre part aux acteurs de terrain directement en contact avec les enfants ou les adultes vivant avec le VIH et leurs familles.


· Les fiches épidémiologiques (n=7)

Il s'agit de listes anonymes (ne comportant que des codes chiffres) de personnes (adultes et enfants) vivant avec le VIH et suivies par la structure médicale collaborant à l'étude. Les fiches ont été remplies par le personnel médical (assistants sociaux, infirmiers ou médecins) en contact avec les personnes vivant avec le VIH/ sida et a servi de base de sondage pour l'enquête par questionnaire.


· Les fiches médicales (n=134)

Elles ont été élaborées pour recueillir des données médicales et sociodémographiques des personnes enquêtées (âge, sexe, statut sérologique, présence de personnes vivant avec le VIH/ sida dans l'entourage, actes de prise en charge médicale...).


· Le questionnaire centré sur les enfants (n=64)

Il a été administré aux adultes devant fournir des informations sur l'état de santé, la scolarisation et les conditions de vie des enfants à leur charge.


· Le questionnaire centré sur les adultes (n=200)

Il a pour objet de collecter des données le mode de vie et le degré de stigmatisation et de discrimination de même que sur les caractéristiques sociodémographiques des adultes vivant avec le VIH dans les ménages.


· Les dessins d'enfants (n=14)

Les dessins ont été utilisés pour contourner la difficulté d'administrer un questionnaire à des enfants. Les dessins ont été réalisés par les enfants (de 4 à 12 ans) vivant avec le VIH et par des enfants qui ne le sont pas.

On avait demandé aux enfants de se dessiner eux-mêmes, de dessiner leur famille et ce qu'ils aimeraient être à l'avenir ainsi que de commenter eux-mêmes leurs propres dessins. Le recrutement des enfants s'est fait avec la collaboration des médecins traitant et l'autorisation préalable des parents ou tuteurs.

Chaque enfant avait reçu du papier et un jeu de crayons de couleurs diverses.


· Les récits de cas (n=40)

Ils ont été effectués avec trois catégories d'informateurs : les personnes vivant avec le VIH/sida en entreprise, les personnes victimes de stigmatisation et ayant subis des abus et les personnes ayant survécu après la mort d'un enfant ou d'un parent du fait du Sida.

Tableau 1 : Répartition par sous-groupe spécifique des PVVIH

Sous-groupe des PVVIH

Effectifs

Pourcentages (%)

Professionnelles du Sexe (PS)

53

36.05

Homme ayant des rapports sexuels avec d'autres Homes (MSM)

29

19.73

Orphelins et enfants vulnérables (OEV)

34

23.13

Usagers de la Drogue (UD)

31

21.09

Total des PVVIH

147

100

Si les travailleuses du sexe sont les plus représentées dans le groupe spécifique (36.05%), le pourcentage des autres sous-groupes cumulé (63.95%) constitue un indicateur qui permet de voir la diversité des personnes vivant avec le VIH.

Autrement dit cela dénote la présence dans les différents groupes des personnes vulnérables mais aussi l'importance des actions à mener qui doivent être très diversifiées.

Une étude statistique nous a aussi permis d'établir des proportions relatives à la situation que vivent les PVVIH dans la communauté Dakaroise.

Tableau 2 : Répartition selon la situation domestique

Sous-groupe des PVVIH

Effectifs

Pourcentages (%)

Vit avec sa famille

18

12.25

Ne vit pas en famille

129

87.75

Total des PVVIH

147

100

En effet il apparaît que 87,75% ne vivent pas avec leur famille. Cette situation s'explique par le fait que la plupart des personnes du groupe spécifique vivant avec le VIH sont contraintes de vivre seules pour plusieurs raisons.

Ces raisons sont étroitement liées à la réalité des milieux culturels, où les personnes vivant avec le VIH, vivent dans la précarité, le déshonneur et manquent de soutien tandis que seuls 12.5 % sont parfois pris en compte en association ou en famille.

Tableau 3 : Répartition de la population selon la situation matrimoniale

Statuts

Effectifs

Pourcentages (%)

Célibataires

58

39.45

Mariés (es) ou fiancés (es)

33

22.45

Veufs (ves)

35

23.81

Abandonnés (es)

16

10.88

Divorcés (es)

5

3.41

Total des PVVIH

147

100

La répartition de la population selon la situation matrimoniale montre que le pourcentage des célibataires est sensiblement supérieur à la moyenne des mariés mais les veufs (ves) sont aussi fortement présents (es), alors que le pourcentage des divorcés (es) est relativement faible.

Le taux de célibataire (39,45 %) peut s'expliquer par une instabilité familiale parfois déterminée par une forte stigmatisation ou une discrimination dont ils font l'objet.

Au bout du compte les données fournies par les tableaux montrent que la stigmatisation témoigne d'une pluralité d'éléments ethniques, culturels, démographique, permettant d'expliquer la spécificité des sous-groupes appartenant au groupe spécifique des PVVIH.

Cette spécificité bien que constituant un facteur de dynamisme économique, peut paradoxalement être un facteur de vulnérabilité face à la stigmatisation et à la discrimination du VIH.

Tableau 4 : Classement des causes de la stigmatisation des PVVIH selon les interrogés et selon les récits des cas (n=40)

Causes

Cibles

Nombre

Culture, religion et entreprises

Faible soutien psychosocial familial

Les conflits et ambiguïtés des ONG

Le poids économique de la prise en charge

La défaillance du système de santé

Professionnelles du Sexe (PS)

16

1er

2ème

3ème

4ème

5ème

Hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres Hommes (MSM)

13

1er

3ème

2ème

4ème

5ème

Usagers de la Drogue (UD)

11

1er

2ème

3ème

4ème

5ème

Total des PVVIH

40

1er

2ème

3ème

4ème

5ème

Technique : un questionnaire a été distribué aux personnes vivant avec le VIH (PS, MSM, UD).Les enfants n'ayant pas été pris en compte pour raison de communication difficile.

Cette étude montre la position des PVVIH dans la société sénégalaise.

En effet, 100% des PVVIH interrogées classe en première position la culture et la religion comme étant les principales causes de leur stigmatisation. Selon eux, la culture sénégalaise retient comme personne victime du VIH, toute personne ayant en frein aux lois divines.

Le traitement des questions liées au VIH/ sida et des groupes marginalisés particulièrement des MSM manque très souvent de profondeur dans l'analyse et contribue à l'ancrage au niveau des lecteurs d'un certain nombre de clichés.

« Le débat sur le traitement de l'information relative au VIH/ Sida est une nécessité impérieuse si nous ne voulons pas perdre nos acquis. En effet certaines déclarations sur le Sida, l'homosexualité sont de nature à freiner les initiatives de prévention et de prise en charge notamment chez les MSM » responsable d'une structure travaillant avec les travailleuses du sexe.

TABLEAU  5 : Perception des PVVIH selon les ethnies sénégalaises

Ethnies

Effectifs

Perception

% Perception

Wolof

65

TG

44.21

Toucouleur

17

TG

11.56

Peul

23

TG

15.64

Sévère

9

TG

6.12

Diola

11

G

7.48

Mandingue

13

PG

8.84

Soninké

9

I

6.12

Total

147

 

100

Démarche : Nous avons attribué des points allants de 1 à 5 selon la perception ethnique des PVVIH dans une population de 200 personnes interrogées dans le cadre de notre étude.

Très Grave : TG =5 Grave : G = 4 ;

Moins Grave : MG = 3 ; Peu Grave : PG = 2 ; Indifférents : I = 1

En considérant seulement les réponses positives relatives à la perception des PVVIH dans la société sénégalaise, nous obtenons les scores ci-dessus.

Dans l'échantillon étudié, 77.53 % des interrogés trouvent cette maladie très grave, tandis que seule l'ethnie Diola la trouve grave refusant l'exagération, les Mandingues la trouvent peu grave faisant allusion à la prise en charge des PVVIH et refusant la stigmatisation.

L'ethnie Soninké quant à elle reste indifférente car les considèrent comme les malades ordinaires.

Diagramme des perceptions des PVVIH selon les ethnies du Sénégal

(Voir diagramme d'ISCHIKAWA en page annexe 9)

Partie II

Contribution à la réduction

de la stigmatisation et la discrimination des PVVIH

au Sénégal

I - VIH, DISCRIMINATIONS ET CADRES SPECIFIQUES

Il existe différents recours pour les personnes victimes de discriminations en fonction du contexte dans lequel les faits se sont déroulés. Ainsi, en cas de discriminations liées au contrat de travail deux juridictions sont compétentes : le conseil de prud'hommes et le tribunal de grande instance. En cas de refus de soins pour cause de VIH annoncé le conseil départemental de l'Ordre concerné, c'est-à-dire celui du département d'exercice du professionnel, doit être saisi.

Le domaine des assurances jouit d'un cadre particulier car le refus d'assurance n'est pas juridiquement une discrimination. En effet, l'assureur n'a pas obligation de prendre en charge tous les risques.

Le VIH est une maladie, pas un crime. Vous ne perdez aucun droit lorsque vous devenez atteints de VIH, même que dans certaines situations vous en gagnez. Il faut cesser de se voir d'avance perdant.

Regardons les choses telles qu'elles sont. Le VIH est un virus qui peut dormir dans l'organisme pendant des années et qui depuis 1997 peut être contrôlé par la trithérapie. Donc, une PVVIH, qui n'est pas affaiblie par une maladie, est tout à fait apte aux soins et au travail. Ainsi dans :

1- Le Cadre médical

Le dossier médical est un des éléments de la vie privée, protégez- le. Le médecin qui vous expertise pour votre employeur n'a pas à divulguer le nom des maladies dont vous souffrez, il n'a qu'à évaluer votre aptitude à effectuer le travail et ne vous gênez pas pour le rappeler à ce médecin. De plus, lorsque vous remettez des documents au service des ressources humaines de votre employeur, remettez-les sous enveloppe bien cachetée, car votre employeur n'a pas à connaître les informations que vous transmettez à votre assureur, ne vous gênez pas, non plus, pour rappeler également à l'assureur qu'il doit respecter la confidentialité de votre dossier; l'employeur n'est sensé recevoir que les résultats financiers de son régime sans aucune identification des personnes consommant tel ou tel médicament. La prise en charge des personnes infectées par le VIH a évoluée mais le cadre médical reste quand même le premier domaine de discrimination dans la vie sociale comme le montrent les différentes enquêtes. Ainsi, près d'une personne sur deux déclare avoir été discriminée en raison de son statut sérologique, une sur quatre avoir renoncé à une consultation, un examen médical ou un soin et environ une sur trois avoir tu son statut sérologique.

Les personnes vivant avec le VIH/ sida sont encore confrontées, dans le contexte médical, à des situations et des expériences offensantes, d'exclusion et d'humiliation.

Plusieurs types de discriminations sont observés : refus de soins (" mon dentiste a refusé de me traiter "), propos ou attitudes désobligeants voire non-respect du secret médical (" le médecin l'a dit à une de mes amies ").

Les résultats des enquêtes montrent que les femmes sont davantage l'objet de discriminations dans le milieu médical que les hommes. Cette situation semble être liée aux consultations gynécologiques et aux représentations encore souvent hostiles du personnel médical du désir de maternité des personnes séropositives.

Si différents groupes de soignant sont évoqués, les personnes séropositives indiquent faire particulièrement l'objet d'un refus de soins de la part des dentistes.

L'existence de pratiques discriminantes peut avoir des conséquences dramatiques puisque certaines personnes témoignent avoir parfois renoncé à faire appel au milieu médical plutôt que de voir signaler leur statut sérologique ou avoir préféré taire leur séropositivité. Face à cette crainte du rejet, certaines personnes séropositives cessent de prendre soin d'elles-mêmes et mettent leur santé en danger.

De plus, si les indiscrétions concernant le statut sérologique relèvent davantage de la violation du droit des malades que d'un acte discriminant à proprement parler, elles peuvent être lourdes conséquences et entraîner des discriminations dans d'autres domaines tels que la vie sociale ou le cadre professionnel comme l'exclusion ou le licenciement.

2 - Le Cadre professionnel

Lors d'une entrevue d'embauche, l'employeur a le droit de vérifier la capacité de la personne à effectuer le travail, mais un dossier médical est un élément de la vie privée qu'on n'est pas obligé de dévoiler à moins qu'on doive le faire pour assurer la sécurité d'autrui. De plus, l'employeur peut vous demander de passer un examen médical que s'il vous a offert un emploi et par la suite il ne peut pas refuser de vous embaucher au seul motif que vous êtes une personne vivant avec le VIH, il devra prouver que votre situation vous rend inapte au travail. Nous ne le répéterons jamais assez, le VIH ne rend pas inapte au travail.

L'apparition des trithérapies et leur généralisation ont permis à bon nombre de personnes touchées par le VIH, qui n'envisageaient plus leur vie à long terme, de faire le deuil du deuil. Ces personnes ont dû réapprendre à vivre et trouver, ou retrouver, un emploi est devenu la préoccupation de certains.

En effet, l'activité professionnelle est un élément important pour la construction ou la reconstruction des projets de vie et la réintégration sociale.

Les résultats de l'enquête " AIDES et toi 2005 ", réalisée dans les accueils de ''AIDES `'et lors d'actions menées par l'association, montrent que 33% des répondants ont été confrontés à des discriminations dans la sphère du travail. Des données similaires ressortent de l'ensemble des analyses menées au niveau national.

Le panel des situations à caractère discriminant évoquées est vaste allant de la mise à l'écart aux injures voire le harcèlement moral. L'analyse des témoignages permet d'identifier des causes récurrentes à ces comportements dont la peur de la contamination et les préjugés.

Les questions posées sur le dispositif de Sida Info Droit montrent que tous les temps de la vie professionnelle sont concernés. Des comportements discriminants pouvant en effet se manifester au niveau de l'embauche ou être cause de licenciement en passant par le maintien dans l'emploi ou la réinsertion professionnelle : " j'avais postulé..., j'avais dit mon état de santé - il a mis un post - it sur mon dossier SEROPOSITIF ".

Face à cet état de fait, certaines personnes choisissent de ne pas révéler leur séropositivité. Cependant il est parfois difficile de garder le secret sur son état de santé : prise du traitement, présence d'effets secondaires ou arrêts de travail à répétition.

3 - Le cadre financier et économique

· Les banques et assurances

Les personnes séropositives rencontrent également des difficultés dans le domaine des assurances et des banques. L'assureur n'a pas obligation de prendre en charge tous les risques et le refus d'assurance n'est pas juridiquement une discrimination. Dans le but de prendre en compte ces difficultés, une première convention, a été mise en place en 2001. Elle a été signée le 19 septembre 2001 entre les pouvoirs publics, les représentants de la banque et de l'assurance et les associations de malades et de consommateurs. Sans caractère contraignant sur le plan juridique, elle visait à améliorer l'accès à l'emprunt et à l'assurance des personnes présentant un risque de santé aggravé.

Dans la réalité quotidienne, les surprimes liées à l'infection à VIH sont restées d'un montant rédhibitoire. Cependant ces accords n'ont jamais été suivis d'effets, malgré l'implication des pouvoirs publics. Ce texte qui remplace la convention assouplie les conditions d'âges, de montant et de durée des prêts. De même, un mécanisme de mutualisation des risques est prévu à destination des personnes à revenus modestes pour essayer de juguler les surprimes.

II - L'ASPECT LEGISLATIF

Ces cinq dernières années, la législation a été considérablement durcie dans le domaine de lutte contre les discriminations de toutes sortes. Le code pénal punit de trois ans d'emprisonnement et de 3 millions de FCA d'amende tout auteur de discrimination.

Cependant, entamer des poursuites se révèlent souvent long, coûteux et complexe et donc décourageant. De plus, apporter la preuve d'une discrimination reste difficile. Enfin, les personnes séropositives hésitent à porter plainte par crainte de rendre public leur état de santé.

Notons aussi que les personnes victimes d'actes ou de paroles discriminatoires se voient renvoyer une image dévalorisée d'elles-mêmes. Il ressort des différents témoignages que la majorité des personnes interrogées ne manifestent aucune volonté où n'ont pas la force et le courage de porter plainte. Cependant, certaines, avec le recul, le regrettent une fois qu'elles ne sont plus dans le registre du ressenti.

Les discriminations envers les personnes séropositives, qu'elles soient de la sphère privée ou de la sphère sociale, tombent sous le coup de la loi. Cependant, on peut noter que paradoxalement peu de personnes entament des démarches judiciaires suite à une discrimination. Les principales raisons évoquées sont la lenteur, la complexité, le coût et la difficulté à apporter la preuve.

III - CAMPAGNES ET ACTIONS D'INFORMATION ET DE SENSIBILISATION

1- Information sur les discriminations en général

En parallèle au dispositif de lutte contre les discriminations constatées, l'accent est mis sur des campagnes d'information à travers les médias tels que la télévision et la radio afin de sensibiliser l'ensemble de la population.

Ainsi, début décembre 2007 une campagne d'information a été mise en place dans le but d'informer les personnes victimes et les auteurs potentiels de discrimination en faisant un rappel à la loi. Il s'agissait aussi de faire connaître l'ANCS, ses missions et les démarches pour la saisir en cas de discrimination.

Les objectifs des actions de communication sont également de présenter les différentes formes de discrimination, leurs impacts et les cadres dans lesquels elles peuvent se manifester. Il est nécessaire de faire prendre conscience au plus grand nombre que chacun peut être concerné.

2 - Campagnes dans le cadre de la lutte contre le sida

Différentes campagnes ont été réalisées en 2006, et se sont poursuivies en 2007, dans le but d'amener les gens à s'interroger sur leur propre comportement face à une personne séropositive et l'impact de celui-ci.

Les différentes campagnes de lutte contre les discriminations envers les personnes séropositives abordent la problématique de manières variées. Cependant, il est possible de distinguer trois axes de communication complémentaires :

- communiquer positivement pour améliorer l'image sociale des séropositifs

- sensibiliser aux problèmes rencontrés par les victimes de discrimination

- amener les personnes à s'interroger sur leurs propres comportements

Pour sensibiliser le public aux problèmes rencontrés par les victimes de discrimination, certains spots et campagnes cherche à mettre l'accent sur les différentes situations que peuvent rencontrer les personnes après avoir annoncé leur séropositivité tel le rejet ou le renvoi.

Outre les éléments d'information et de sensibilisation, il est aussi possible d'amener les gens à réfléchir et à s'interroger sur leurs propres comportements. Ceci peut se faire en les plaçant, virtuellement, dans la situation de découvrir la séropositivité d'une connaissance.

2-1. Soutien, accompagnement des personnes atteintes et lutte contre les discriminations

2.1.1 - Contexte

Au Sénégal actuellement, la pathologie VIH /Sida :

- concerne des populations socialement plus défavorisées qu'au début de l'épidémie ou entraîne, pour une fraction importante des personnes atteintes, une détérioration de leur situation sociale, liée à des difficultés à conserver un emploi stable, à accéder aux dispositifs d'insertion de droit commun et à conserver des liens sociaux

- affecte toujours de façon majeure les homosexuels masculins, encore victimes de discriminations.

Les résultats de l'enquête de l'ANCS sur la situation sociale des patients suivis dans les hôpitaux indiquent que les patients actuellement atteints par le VIH sont plus fragiles socialement que la population générale, rencontrent davantage de difficultés dans la vie quotidienne et souffrent d'une plus grande précarité

- seulement la moitié des séropositifs occupe un emploi,

- près d'un homme sur deux vit seul et une femme sur quatre,

- un peu plus du quart des patients sont reconnus invalides,

- près de 45% des femmes vivent avec des enfants, seules ou en couple,

En dépit d'acquis significatifs en matière de lutte contre les discriminations (reconnaissance du droit des malades, droits des étrangers malades etc...), des difficultés pratiques persistent, notamment au sein des populations Dakaroises.

- La lutte contre l'homophobie, comme atteinte aux droits de la personne et obstacle à la prévention et aux soins, a mobilisé les associations depuis le début de l'épidémie et a permis des avancées législatives et sociales (lutte contre la discrimination homophobe : mise en place d'une autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité, transformation de l'image de l'homosexualité, plus grande visibilité dans la vie sociale et sur la scène publique).

2.1.2 - Cadres stratégiques

Le principe fondamental est celui d'une approche globale des besoins et de la prise en charge des personnes atteintes. La solidarité avec les personnes atteintes et la lutte contre les discriminations dont elles sont l'objet sont les principes qui orientent les actions de soutien et d'accompagnement mises en place par les pouvoirs publics et les associations de lutte contre le VIH/sida depuis le début de l'épidémie.

Les axes stratégiques de ce chapitre s'organisent autour la prise en compte des conséquences de l'atteinte par le VIH/sida, sur le plan :

- psychologique (déni, dévalorisation de l'image de soi, perte de confiance en soi, troubles affectant la sexualité, difficultés induites par la prise de traitements lourds à vie...),

- social (isolement, perte d'emploi consécutive aux effets secondaires des traitements, problèmes liés à l'hébergement et au logement, précarité/ précarisation et ses effets sur le suivi et l'observance des traitements, etc..),

- familial et culturel (parentalité, rejet de la communauté, stigmatisation...)

2.1.3 - Objectifs

Les objectifs et les actions définis ci dessous croisent et complètent, pour un certain nombre d'entre eux, des objectifs et des actions présentes dans les chapitres "Prévention", "Dépistage" et "Prise en charge" du présent projet.

2.2. Améliorer la qualité de vie des personnes atteintes

2.2.1 Soutenir les actions de proximité mises en oeuvre par les associations de lutte contre le VIH/sida

a- Constats

Le dispositif associatif de lutte contre le VIH / sida soutenu par les pouvoirs publics, particulièrement dense et diversifié, constitue depuis le début de l'épidémie un des leviers essentiel de la politique de lutte contre la maladie.

Environ 40% des bénéficiaires de subventions sont des associations spécialisées dans le champ de la lutte contre le VIH / sida. Les associations mènent de nombreuses actions de proximité en matière d'information, de prévention, d'accompagnement, d'hébergement et de soutien des personnes atteintes. Plus de 60% des crédits concernent désormais les actions en direction des personnes atteintes (hors réduction des risques en direction des usagers de drogues).

b- Cadres stratégiques

Les associations de malades et/ou celles qui les prennent en charge constituent un acteur fondamental d'innovation et une force utile d'alerte et d'interpellation pour répondre aux besoins des personnes atteintes. La confiance réciproque, la synergie et la complémentarité des actions entre l'Etat et les associations permettent une plus grande efficience des politiques publiques. Les associations et l'Etat développent des relations fondées sur le contrat d'objectif, la conduite de projets dans la durée, la transparence des engagements pris et l'évaluation.

c- Actions

- Soutenir la structuration des réseaux et des fédérations nationales et régionales permettant de favoriser l'expression des personnes atteintes et l'identification de leurs besoins ;

- Renforcer la professionnalisation des intervenants

- Soutenir les bénévoles

- Favoriser les synergies et les échanges de pratiques professionnelles entre les associations.

2.2.2 - Accompagner les personnes lors de l'annonce de la séropositivité

a- Constats

- La situation des personnes séropositives est encore marquée par le poids du secret et les difficultés d'annonce et de dialogue avec l'entourage autour de la maladie. Parmi les personnes séropositives, 6% n'ont pas parlé de leur séropositivité à leur partenaire stable, ce pourcentage atteint 27% dans les domiciles.

Ceci contribue aux difficultés dans l'adoption de comportement de prévention tant avec un partenaire stable qu'avec des partenaires occasionnels. La protection avec le partenaire stable n'est pas systématique dans 27% des rapports avec un partenaire VIH négatif, 60% avec un partenaire VIH positif, et 40% avec un partenaire dont la sérologie n'est pas connue.

Parmi les personnes séropositives, un tiers des personnes ont des partenaires occasionnels, parmi elles 24% ne déclarent pas de protection avec ces partenaires, ce taux est plus élevé pour les migrants d'Afrique Subsaharienne : 29% des hommes et 33% des femmes.

- Le recours au traitement d'urgence est une stratégie peu utilisée.

b- Cadres stratégiques

Ces constats montrent l'importance de l'accompagnement lors de l'annonce du test VIH.

Celui-ci, déjà réalisé, devrait être encore optimisé afin de permettre au patient nouvellement diagnostiqué :


· De bénéficier du soutien de ses proches sans peur du rejet,


· D'avoir une aide efficace pour permettre l'annonce au partenaire,


· De développer ses compétences en matière de prévention « la négociation » du et son utilisation sur le long terme,


· D'exprimer ses difficultés, ses besoins spécifiques notamment concernant sa vie sexuelle et ses possibles difficultés concernant les co-facteurs de risques de transmission du VIH,


· De repérer les facteurs (physiques, affectifs, psychiques, environnementaux) qui peuvent aider ou nuire à sa santé et à son bien être.

c- Actions

- Sensibilisation des médecins prescripteurs sur l'importance de la consultation pré test VIH pour permettre d'améliorer la prise en charge en cas de résultat positif.

- Proposer des actions d'accompagnement le plus précocement possible afin de soutenir le patient dans les différentes étapes de l'annonce, de l'adoption de comportements de prévention sur le long terme et afin de garantir l'accès aux droits sociaux.

Ces actions de soutien reposent sur une approche pluridisciplinaire pouvant intégrer des consultations de médecin ou de professionnels formés, la participation à des groupes de parole et à des ateliers thématiques portant notamment sur l'annonce, la prévention et l'estime de soi, des entretiens avec des professionnels du secteur social.

La téléphonie sociale, notamment Sida Info Service avec les lignes « ligne de vie et info droit », doit être relayée par l'outil de communication de masse tels que les mass- médias (journaux, émissions radios et télévisions publiques et de proximité) à expérimenter et à développer dans le domaine de la prévention individuelle des personnes séropositives dès l'annonce.

Toutes ces actions doivent pouvoir s'appuyer sur l'assistance d'un interprète en langue vernaculaire dominante : le wolof, si besoin.

d- Indicateurs de suivi des actions

- Nombre de documents à destination des professionnels

- Appels traités par sida info service sur ce thème

- Nombre d'actions de soutien et d'accompagnement financées par l'ANCS et ses sous- récipiendaires y compris les services déconcentrés que sont les associations impliquées dans la lutte contre le VIH.

2.2.3 Faciliter l'accès à l'ensemble des droits sociaux et assurer l'accès aux prestations liées au VIH/ sida.

a- Constats

L'assurance maladie est un des éléments fondamentaux garantissant l'accès à une prise en charge thérapeutique de qualité et aux traitements innovants.

Or, la couverture maladie n'est pas toujours optimale, même parmi les personnes prises en charge au titre du VIH :


· Parmi les personnes étrangères, un nombre non négligeable n'est couvert par aucune assurance maladie (6% des patients parmi les 250 personnes ayant participé à notre étude).


· toujours hormis les personnes vivant avec le VIH, les problèmes spécifiques concernent la couverture maladie complémentaire qui est loin d'être universelle pour les personnes atteintes par le VIH : un tiers des personnes ne bénéficient d'aucun régime complémentaire, au vu des différents rapports d'activités ou études ci-dessus mentionnées.

Or, les personnes non couvertes par une assurance maladie complémentaire renoncent nettement plus souvent à des soins pour des raisons financières que celles, même à revenus modestes, qui ont une couverture mutualiste.

b- Cadres stratégiques

- Assurer une couverture médicale optimale dès l'annonce de la séropositivité, notamment en informant les professionnels sur les meilleures solutions pour les patients : éviter l'aide médicale quand une autre solution peut être privilégiée et faciliter l'accès à une couverture maladie complémentaire.

- Faciliter l'accès rapide à l'ensemble des droits sociaux.

c - Actions

- Promouvoir des permanences d'accueil et d'orientation, à la fois en développant les permanences associatives au sein des structures hospitalières et sociales.

Elles ont pour objet d'accompagner les personnes dans leurs démarches en favorisant l'instruction d'un certain nombre d'ouvertures de droits dans les locaux associatifs, aux fins de limiter les déplacements et d'anticiper les ruptures du suivi médical ou de traitement :


· Confirmer la place de médiateurs formés intervenant en amont des structures sanitaires et sociales et en accompagnement des personnes pour faciliter l'accès à la prévention, aux dépistages, à la prise en charge sociale et médicale des personnes qui sont les plus vulnérables.


· Faciliter l'instruction des dossiers en mettant le cas échéant des interprètes à disposition dans les lieux de dépistage, de soins et dans les permanences associatives.


· Aider à la publication et à la diffusion ciblée de matériels d'informations tant à destination des professionnels qu'en direction des malades : guides, plaquettes d'information

- Promouvoir la téléphonie sociale (Sida Info Service, Sida Info Droit...) notamment en direction des publics les plus vulnérables.

d - Indicateurs de suivi des actions

- Nombre de personnes ayant eu recours à une permanence associative (orientation ou accompagnement),

- Nombre de médiateurs de santé en exercice,

- Nombre de recours aux services d'interprétariat émanant des ONG et des services de maladies infectieuses,

- Nombre d'exemplaires de documents diffusés,

- Nombre d'appels aux différents services de téléphonie sociale sur ce thème.

2.2.4. Garantir à toute personne atteinte l'accès à un hébergement adapté et si besoin à une aide à la vie quotidienne

a- Constats

Dès le début des années 90, des dispositifs spécifiques ont été expérimentés et développés pour répondre aux besoins des personnes atteintes, notamment lorsque les dispositifs de droit commun ne pouvaient être mobilisés à cet effet.

- Les appartements de coordination thérapeutique (ACT) proposent un hébergement à titre temporaire, à des personnes en situation de fragilité psychologique et sociale et nécessitant des soins et un suivi médical, de manière à assurer le suivi et la coordination des soins, à garantir l'observance des traitements et à permettre un accompagnement psychologique et une aide à l'insertion.

Cette définition de leurs missions permet d'apporter une réponse adaptée aux besoins des personnes atteintes de pathologies chroniques sévères (cancers, hépatites sévères évolutives...) qui ne pouvaient en bénéficier auparavant.

- les autres formes d'hébergements constituent un ensemble assez hétérogène et ne s'inscrivent pas dans un cadre réglementaire précis permettant un financement pérenne.

b- Cadres stratégiques

L'aide à la vie quotidienne constitue un enjeu important pour garantir la qualité de vie des personnes atteintes. Le dispositif des ACT doit continuer à se développer compte tenu à la fois des besoins existants qui ne sont pas couverts et de la possibilité pour les ACT d'accueillir des personnes atteintes d'autres pathologies.

Il convient de mieux connaître les autres modalités d'hébergement spécifique qui existent actuellement et de mobiliser les dispositifs de droit commun en matière d'hébergement et de logement.

Enfin, le dispositif de maintien à domicile doit être consolidé.

c- Actions

- Etudier la faisabilité de la possibilité de répondre aux besoins des détenus pouvant bénéficier d'une suspension médicale pour raisons de santé dans les ACT.

- Réaliser un état des lieux des dispositifs d'hébergements spécifiques afin de définir les modalités d'évolution et d'articulation avec les dispositifs d'hébergement sociaux et médico-sociaux. Ce travail comporte d'une par un recensement des capacités et types de structures et d'autre part, une analyse qualitative de la prise en charge permettant d'établir une typologie des prestations proposées et des bénéficiaires.

- Etudier la possibilité d'accueil en familles, expérimentée pour l'hébergement de femmes étrangères pendant la durée des démarches administratives nécessaires à la sortie de l'extrême précarité.

- Accompagner l'évolution du dispositif d'aide à domicile dans un cadre commun à d'autres pathologies.

d-Indicateurs de suivi des actions

- Nombre de places en ACT.

- Nombre de places d'hébergement financées sur les crédits VIH.

- Réalisation d'un état des lieux du dispositif d'hébergement hors ACT d'ici Juillet 2011.

- nombre de personnes prises en charge dans le dispositif d'aide à domicile

2.2.5. Favoriser le maintien dans l'emploi et l'insertion professionnelle.

a- Constats

La plupart des emplois n'exposent pas le salarié atteint par le VIH à un risque particulier. Les progrès thérapeutiques permettent aux personnes séropositives de continuer à travailler. Cependant il est vrai que dans le cadre de l'entreprise, il y a souvent peu de place pour la maladie et le handicap bien que ceux-ci soient pris en compte par le droit du travail.

Le code du travail ne prévoit aucune législation particulière au sujet de l'infection par le VIH. Celle-ci doit être considérée au même titre que toute autre maladie. Le droit du travail garantit une protection à tous les travailleurs, notamment malades, et ce aux différents stades du contrat de travail.

Pour des adultes jeunes affectés d'une maladie chronique de longue durée, le maintien dans l'emploi et l'insertion professionnelle sont indispensables pour garantir un niveau de ressources suffisant, permettre un projet de vie et le maintien de l'insertion sociale. Les ruptures professionnelles se produisent le plus souvent dès le début de la trajectoire de la maladie et tout au long de celle-ci.

b-Cadres stratégiques

Veiller au respect de non-discrimination au moment de l'entretien d'embauche comme à tous les stades d'exécution du contrat de travail (articleL122-45 du code du travail).

Mieux informer sur le statut de travailleur handicapé, sur l'aménagement des conditions de travail pour cause de maladie et sur l'aménagement du temps de présence. (Article R241-43 du code du travail)

Aider les personnes à se réinvestir dans une carrière professionnelle.

c- Actions

Pour l'accès à l'emploi

- Créer des centres de ressources à un niveau interrégional, disposant d'outils et de professionnels recensant les informations sur les différents circuits de réinsertion soit dans le cadre du droit commun soit dans celui de la prise en charge d'une PV VIH.

- Faciliter l'accès, le maintien ou le retour dans l'emploi ; sensibiliser les intervenants sociaux et associatifs sur ces questions : une meilleure utilisation de la reconnaissance de la qualité de travailleur, le développement des aménagements de poste pour tenir compte des aptitudes et des contraintes du suivi médical ou du traitement.

Auprès des professionnels et dans le milieu de travail

- Veiller au respect de la vie privée et du secret médical dans les dispositifs d'insertion, en milieu de travail et dans tous les services administratifs (notamment par des actions de sensibilisation conduites auprès des professionnels, dans le cadre de la formation initiale, continue, ou dans le cadre de journées d'information spécifique).

- Lutter contre les discriminations en milieu professionnel : sensibilisation des employeurs, des médecins du travail, des collègues de travail et des représentants du personnels, notamment en favorisant la tenue d'événements d'information et de réflexion réunissant l'entreprise autour de la question de l'accès et du maintien dans l'emploi des personnes en situation de handicap lié à une maladie chronique.

- Faciliter l'accès ou le retour à l'emploi en favorisant la formation des professionnels de l'insertion ou de l'orientation (notamment les ANPE) aux spécificités de l'accompagnement vers l'emploi des personnes touchées par une maladie chronique et par la mise en oeuvre d'actions de soutien collectif (notamment pour les personnes ayant été en inactivité pendant longtemps) favorisant la prise de confiance en soi, permettant les échanges d'expériences entre personnes touchées et informant les personnes sur l'existence et le fonctionnement des dispositifs d'insertion et de formation.

- Faciliter le maintien dans l'emploi en favorisant la formation des médecins du travail.

3. Prendre en compte la dimension familiale dans l'accompagnement des personnes séropositives

a- Constats

Les adolescents et les jeunes adultes séropositifs nécessitent une prise en charge en charge spécifique, encore quasi inexistante. Ces problématiques dépassent les seules questions de santé physique et comportent des enjeux relationnels, sociaux et culturels.

Les adolescents séronégatifs mais ayant des parents et/ou des frères et soeurs touchés par le VIH, échappent, eux, à tout système de soins tout en subissant le poids du secret et les expériences de deuil répétées au sein de leur famille.

Les enfants et les adolescents de familles affectées sont confrontés aux situations de précarité économique et sociale qui atteignent leurs parents.

Il importe donc de développer des stratégies permettant de préserver l'équilibre de vie des familles touchées par le VIH et de renforcer ou à restaurer les liens familiaux quand ils sont fragilisés en tenant compte de l'importance du secret et des situations familiales particulières, notamment en cas de séparation.

b - Cadres stratégiques

- Renforcer la dimension globale de la prise en charge des enfants et des adolescents dans le cadre du suivi médical.

- Développer des actions spécifiques et globales à l'intention des enfants de familles affectées.

- Apporter une attention particulière à la question du rapprochement familial d'enfants éventuellement restés au pays d'origine, dont le(s) parent(s) est (sont) en situation régulière de séjour en France, et suivis pour une séropositivité ; sachant que la durée et la gravité de leur pathologie ne permettent pas d'envisager un retour au pays auprès de leurs enfants.

c- Actions

- Favoriser une prise en charge pluridisciplinaire dans le cadre de la réorganisation des soins hospitaliers et extra- hospitaliers.

- Promouvoir des activités en direction des familles : groupes de paroles, ateliers destinés à rompre l'isolement, regagner la confiance, soutenir l'autonomie.

- Développer des programmes à l'intention des jeunes adultes séropositifs affectés destinés à rompre l'isolement lié à l'image sociale de la maladie, éviter le repli dans la maladie, surmonter les difficultés liées aux conséquences des traitements, restaurer l'estime de soi.

d- Indicateurs de suivi des actions

- Ce sont les crédits et le nombre d'actions mises en place en direction des familles et des adolescents.

IV - LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS ET LES STIGMATISATIONS

1. Garantir les droits des personnes atteintes

a- Constats

La loi de santé publique (article 144) prévoit que le gouvernement présente dans un délai de 6 mois un rapport au parlement sur la mise en oeuvre de la convention et sur les conditions de création d'un fond de garantie destiné aux bénéficiaires de la convention ne pouvant assumer la charge financière due aux majorations de primes. Le directeur général de la santé et le directeur du trésor sont chargés d'établir ce rapport.

- L'accès au dossier médical et le droit à l'information sont régis par la loi du 24 mars 2002 relative aux droits des patients. Elle permet à toute personne qui en fait la demande d'accéder aux informations relatives à sa santé.

- Le droit aux soins sans discrimination du fait de la pathologie est un droit fondamental.

- Le secret médical est régit par le code de déontologie et le code de santé publique.

b- Cadre stratégique

Renforcer la place des patients comme acteurs et partenaires du système de soin.

c-Mesures spécifiques

- Organiser l'interface entre les différentes parties prenantes (représentants institutionnels, associations, représentants des banques et des assurances) pour la mise en oeuvre d'un mécanisme conventionnel adapté.

- Assurer la diffusion des documents d'informations relatifs aux droits des patients

- Soutenir les permanences d'accueil et d'orientation médico- psychosociale par les associations.

- Promouvoir le fonctionnement des lignes téléphoniques spécialisées sur les aspects juridiques et sociaux en lien avec les institutions juridiques.

2. Lutte contre la stigmatisation et la discrimination

a- Constats

La stigmatisation et la discrimination liées au VIH/sida sont des obstacles importants à la prévention de l'infection, à l'accès aux soins, de traitements et de soutien adéquats et à la réduction de l'impact de l'épidémie.

Un sondage réalisé par SIS en 2002 montre que sur 252 appelants près de 2 personnes sur 3 indiquent avoir été victimes ou s'être sentis victimes de stigmatisation, discrimination ou d'exclusion dans leur vie privée, sociale et professionnelle du fait de leur séropositivité.

Cependant les personnes ayant répondu par la négative précisent ne pas avoir divulguées leur séropositivité afin de se protéger de toutes exclusions. L'exclusion réelle ou présumée est encore également très marquée dans les services de santé.

Des progrès sont également nécessaires en matière de lutte contre la violence homophobe, pour soutenir aux jeunes ayant une attirance pour le même sexe au moment de l'entrée dans la sexualité, et dans le domaine de l'égalité des droits et de leur mise en application effective.

b- Cadres stratégiques

- Mobiliser des associations de personnes atteintes, moteur majeur dans la lutte contre la stigmatisation intra et extra communautaire.

- L'implication des personnes atteintes dans la communication publique en valorisant leurs témoignages.

c- Actions

- Réaliser des campagnes de sensibilisation pour aider les gens à comprendre l'injustice de la stigmatisation et de la discrimination. Cet axe devra être particulièrement développé dans la communication spécifique dans les communautés où la stigmatisation apparaît comme un obstacle à la prévention, au dépistage précoce et aux soins et comme un facteur majeur d'isolement des personnes atteintes. Dans ces départements, la mobilisation des leaders d'opinion et des média devra accompagner les campagnes publiques. Des efforts du même ordre doivent être accomplis en direction des communautés migrantes affectées par le VIH/sida dans la ville de Dakar.

- Promouvoir l'éducation des jeunes pour enseigner les faits et modifier les attitudes.

- Impliquer les pouvoirs publics pour lutter contre l'homophobie notamment par :


· Le soutien aux associations et aux événements d'expression de la communauté homosexuelle,


· Des efforts réalisés pour rendre effective une dimension relative à l'orientation sexuelle dans les programmes d'éducation à la sexualité en milieu scolaire.


· La représentation des homosexuels masculins dans les campagnes de communication publique.

La collaboration de l'ANCS avec une Association des MSM dénommée ENDELGUEY a commencée en 2000 et avec une autre association dénommée ADAMA en 2003.

Les activités menées par l'ANCS sont :

- l'organisation et la tenue de 2 ateliers sur le renforcement de capacité et le plaidoyer regroupant les associations ENDELGUEY, ADAMA et association prudence.

- permis la formation et le renforcement des capacités de leaders MSM et des réseaux sur la prévention (ateliers avec des leaders MSM sur le Counselling, les soins et le soutien en matière des IST/VIH/Sida) ; la sensibilisation (discussion de groupe, vidéos, débats, groupes de soutien), IEC pour l'amélioration des comportements de santé sexuelle ; faciliter la disponibilité des condoms et lubrifiants chez les MSM (identifier les besoins des MSM en matière de condoms et lubrifiants, l'approvisionnement et l'achat de condoms, la distribution de ceux-ci.

L'ANCS accompagne également ces Associations dans le cadre de soutien psychosocial (visites à domicile, visite dans les prisons, la mise en disposition des boites à image pour les activités d'IEC/CCC par rapport aux différentes pratiques sexuelles et leurs conséquences, des causeries éducatives et des projections de films sur l'anatomie et l'hygiène de l'anus, les aspects cognitifs liés au VIH, les messages préventifs : le sexe sécuritaire, la distribution des préservatifs et des lubrifiants).

L'ANCS intervient aussi dans le sens d'une coalition, une intervention commune, des stratégies communes et des modules communs pour mieux intervenir auprès des MSM.

Actuellement l'ANCS est entrain d'élaborer et finaliser un module de formation sur la discrimination et la stigmatisation. Dans un proche avenir il sera organisé un atelier de formation de formateur des leaders MSM sur la stigmatisation et la discrimination. Les leaders formés seront chargés d'animer ce module auprès de leurs pairs.

3. Enfants touchés et rendus orphelins par le VIH/sida

Une attention spéciale doit être portée aux enfants rendus orphelins en raison du sida et aux enfants dont les familles sont touchées, notamment aux enfants chefs de famille, qui sont particulièrement vulnérables à l'infection par le VIH.

La stigmatisation et le rejet social dont font l'objet les enfants de familles touchées par le VIH/sida peuvent être aggravés par le non-respect ou la violation de leurs droits et notamment par la discrimination exercée à leur encontre qui a pour effet de limiter ou de supprimer leurs possibilités d'accès à l'éducation et aux services médicaux et sociaux.

Le Comité tient à souligner la nécessité d'accorder une protection juridique, économique et sociale à ces enfants pour leur permettre d'exercer leurs droits à l'éducation, à l'héritage et au logement, d'avoir accès aux services sociaux et de pouvoir révéler sans crainte leur statut de séropositivité et celui des membres de leur famille s'ils le jugent bon.

À cet égard, il est rappelé aux États parties que ces mesures sont indispensables pour assurer aux enfants la jouissance de leurs droits et pour leur apporter les compétences et le soutien nécessaires afin qu'ils soient moins vulnérables et moins exposés aux risques d'infection.

Le VIH/sida représente souvent pour les enfants dont les parents sont malades ou décédés un traumatisme fréquemment aggravé par les effets de la stigmatisation et de la discrimination dont ils font l'objet.

À cet égard, il est rappelé aux États parties qu'il leur incombe de faire en sorte que tant la législation que la pratique soutiennent les droits à l'héritage et les droits de propriété des orphelins, en prêtant une attention particulière à la discrimination sexuelle sous-jacente qui peut entraver l'exercice de ces droits. Conformément aux obligations qui leur incombent en vertu de l'article 27 de la Convention, les États parties doivent aussi soutenir les familles des enfants rendus orphelins par le sida et les communautés dans lesquelles ils vivent et les doter de moyens renforcés afin d'assurer à ces enfants un niveau de vie suffisant pour garantir leur développement physique, mental, spirituel, moral, économique et social, y compris l'accès à des soins psychosociaux si nécessaire.

Pour assurer au mieux la protection des orphelins, il est préférable de ne pas séparer les membres d'une même fratrie et d'en confier la garde à des proches parents ou à des membres de la famille. En l'absence d'autres solutions, il est peut-être moins traumatisant pour des orphelins d'être recueillis par des membres de la famille élargie qui bénéficient du soutien de l'entourage. Une aide doit être fournie en vue de garantir que, dans la mesure du possible, les enfants puissent demeurer au sein des structures familiales existantes. Cette solution n'est pas toujours possible en raison des répercussions que le VIH/sida peut avoir sur la famille élargie. En pareil cas, les États parties doivent s'efforcer de proposer une structure de remplacement de type familial (comme le placement dans une famille). Les États parties sont encouragés à fournir une assistance financière ou autre, si nécessaire, aux enfants chefs de famille. Leurs stratégies doivent tenir compte du fait que les collectivités locales sont concernées au premier chef dans la lutte contre le VIH/sida et qu'elles ont besoin d'assistance pour déterminer quelle est la meilleure manière d'apporter un soutien aux orphelins.

Ils doivent mettre au point des programmes d'assistance à l'intention des enfants ainsi placés, qu'ils soient infectés ou touchés par le VIH/sida, afin de faciliter leur réintégration dans leurs communautés.

Partie III

Plan de mise en oeuvre

I - MISE EN OEUVRE DE LA SOLUTION

Dans la planification opérationnelle, nous nous emploierons à construire le cadre logique et à établir le plan d'action de notre projet.

1- LE CADRE LOGIQUE 14

Pour le renforcement des capacités dans le but de réduire la stigmatisation et la discrimination et accroître la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH, des espaces d'intervention ont été déterminés :

- d'une part, les objectifs, les résultats attendus et les activités relatifs.

- d'autre part, les conditions critiques (CC), les indicateurs objectivement vérifiables (IOV) et les moyens de vérification (MV) correspondants :

La construction du cadre logique s'est faite en plusieurs étapes.

1 - La première étape a consisté à identifier l'objectif spécifique (but) de la solution envisagée qui est de « réduire de 95% à 25% le taux de la stigmatisation et la discrimination chez les PVVIH dans la région de Dakar du 03 Novembre 2008 au 30 Juin 2011 » soit sur 632 jours.

2 - La deuxième étape a permis de définir les résultats (extrants) permettant d'atteindre cet objectif spécifique. Ce sont :

- Les personnes vivant avec le VIH ont une meilleure qualité de vie en communauté et en entreprise.

- Les ONG sous récipiendaires sont mieux formés à la prise en charge des PV VIH et contribuent à la réduction de la stigmatisation.

- Il existe des lois et textes réglementaires portant assistance financière aux personnes vivant avec le VIH.

14 Le cadre logique est un outil de planification efficace s'appuyant sur une d démarche systématique et ordonnée pour en arrivée à une compréhension claire et une formulation précise d'un projet ou d'un programme. Il permet de clarifier les liens logiques entre les objectifs et sous objectifs du projet ou programme, d'identifier les indicateurs de réalisation de ces objectifs et d'identifier les conditions extérieures qui peuvent influencer l'atteinte des résultats attendus. Il se présente sous forme d'une matrice 4X4 comportant :

1) la logique verticale composée de la hiérarchisation des objectifs ou logique d'intervention (objectif global, objectif spécifique, résultats et activités) et les conditions critiques.

2) la logique horizontale comprenant les indicateurs objectivement vérifiables et les moyens de vérification correspondant à chaque niveau de la logique verticale. (Source : Cours du module de résolution des problèmes de santé dispensé par M. MOUSTAPHA Thiam enseignant associé au CESAG).

3 - La troisième étape a défini les activités (intrants) nécessaires pour obtenir ces résultats à savoir :

- la réunion pour prendre la décision d'améliorer la qualité de vie des PVVIH, de lutter contre l'ignorance des familles aux VIH, suivie de la mise en oeuvre de cette amélioration.

- L'organisation périodique de rencontre d'échanges entre l'ANCS et ses sous bénéficiaires (tous les quatre mois).

- L'organisation périodique des séances de groupe de paroles entre les sous récipiendaires de l'ANCS (tous les trois mois).

4 - L'objectif spécifique, les résultats et les activités formulés permettant à la quatrième étape, de déterminer l'objectif global (finalité) auquel doit contribuer à la solution et qui est : « l'amélioration de la qualité de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH ».

Après la description de la logique d'intervention du projet, les étapes qui ont suivi ont consisté à déterminer les conditions critiques (CC),les indicateurs objectivement vérifiables (IOV) et les moyens de vérification (MV) relatifs à chacun des intrants ,extrants ,objectifs et que nous consignons dans le tableau.

LE CADRE LOGIQUE

HIERARCHISATION DES OBJECTIFS (H.O)

 

INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES (I.O.V)

MOYENS DE VERIFICATION (M .V)

HYPOTHESES OU CONDITIONS CRITIQUES

Objectif Global :

Contribuer à l'amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH dans la ville de Dakar (Sénégal)

Satisfaction des personnes vivant avec le VIH

Enquêtes auprès des PVVIH

Bonne gestion et maîtrise des stratégies de stigmatisation et de discrimination

Objectif Spécifique :

Réduire de 95% à 25% le taux de stigmatisation et de discrimination dans les stratégies de renforcement de capacités de l'ANCS de Novembre 2008 à fin Juin 2011.

Le taux de stigmatisation et de discrimination dans les stratégies de l'ANCS et ses sous récipiendaires

-Enquêtes dans les ménages

-Enquête d'impact social

-Volontés soutenues des ONG sous récipiendaires de l'ANCS à lutter contre la stigmatisation et la discrimination

-Intérêt manifeste et continu

Des ONG sous récipiendaires pour des actions mises en place pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination chez les PVVIH

Résultats :

R: 100% des prestataires de soins et des ONG sous récipiendaires de l'ANCS disposent d'un environnement favorable et juridique et maitrise parfaitement la prise en charge des PVVIH dans les stratégies de réduction de la stigmatisation et de la discrimination associée au VIH.

R: 100% des employeurs et chefs d'entreprise, des collègues de service appliquent les bonnes pratiques de la non-discrimination et de la stigmatisation des PVVIH dans les entreprises Sénégalaises.

R3 : 100% des établissements financiers (banques et assurances) n'exigent plus les tests de VIH pour l'octroie des crédits.

Proportion des prestataires et des ONG sous récipiendaires de l'ANCS ayant une maîtrise parfaite de la prise en charge des PVVIH dans les stratégies de réduction de la stigmatisation et de discrimination associée au VIH

Proportion des employeurs et des chefs d'entreprises appliquant les bonnes pratiques de la non-discrimination et de la stigmatisation des PVVIH dans les entreprises sénégalaises

Proportion des établissements financiers assurant un soutien et une assistance psychologique aux PVVIH

Enquêtes et rapports d'activités

Enquête d'impact social

Enquêtes et rapports d'activités

Rencontre permanente avec les chefs d'équipe de travail des entreprises sénégalaises

Liste de présence des employés

Rapports d'activités et bilans de fin d'exercice

Respects stricts des droits

des PVVIH

-adhésion des employeurs, des collègues et des chefs d'entreprises

-Participation active de PVVIH dans les entreprises activités de production

-adhésion des établissements financiers à une meilleure qualité de vie des PVVIH de Dakar

Activités :

1.1 Organiser une réunion des parties prenantes à la non-discrimination et stigmatisation associée au VIH

1.2 Elaborer un protocole des prestataires pour la prise en charge et réduction de la stigmatisation chez les PV VIH

1.3 Mettre à exécution le droit des PVVIH aux soins, à l'emploi et aux avantages des établissements financiers.

1.4 Organiser périodiquement une séance de groupe de parole entre les ONG et les PVVIH

2. Organiser périodiquement une rencontre d'échange entre l'ANCS, les ONG sous récipiendaires, les législatifs, les employeurs

3. Renforcer les connaissances des leaders religieux et des chefs de famille aux VIH et au soutien aux PVVIH.

4. Redynamiser et coordonner les ONG en matière de lutte contre la stigmatisation des PVVIH

5. Appliquer les stratégies de lutte contre la stigmatisation et de la discrimination des PVVIH en entreprise

6. Former les mass-médias à la lutte contre la stigmatisation des PVVIH

7. Organiser des plaidoyers

Pour le vote des lois et des textes réglementaires de réduction de la stigmatisation et de la discrimination chez les personnes vivant avec le VIH

___________________

SUIVI / EVALUATION

· Formative

· Sommative

Une réunion est organisée

Un protocole des prestataires pour la prise en charge des PVVIH est élaboré

Le droit des PVVIH aux soins, à l'emploi et aux avantages des établissements financiers est exécuté par les parties prenantes.

Une séance de groupes de paroles est organisée tous les mois pendant 15 mois.

Une rencontre d'échange entre l'ANCS et les ONG sous récipiendaires est organisée tous les quatre mois

Nombre de groupes de soutien au PVVIH instruits

Pourcentage de chefs religieux formés

Membres des ONG formés à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination

Les stratégies de lutte contre la stigmatisation sont correctement mises en oeuvre dans les entreprises sénégalaises

Nombre de programme de radio / télés réalisés sur le VIH

Nombre d'heures de diffusion des émissions de lutte contre la stigmatisation et la discrimination

Nombre de lois et textes réglementaires de réduction de la stigmatisation et de la discrimination votés / Nombre de lois et textes réglementaires votés

Chaque trimestre à compter

Du 31 Mars 2009

Tous les semestres à compter

De Janvier 2011

Procès-verbal de réunion

Meilleurs techniques de prise en charge

-Rapports d'activités des prestataires

-Bilans de fin d'exercice

-Rapports de groupes de paroles

Rapport de séance de travail

Rapports de rencontres

Rapport de renforcement de capacité

Rapports d'activités trimestrielles des ONG sous récipiendaires de l'ANCS

Monitoring et supervision

des sites et entreprises

Programmes de radio et télé produits

Heures de diffusion des programmes de radio réalisées

Lois et textes réglementaires votés

________________________

· Rapports d'évaluation

· Rapports de monitoring

· Rapport de supervision

Evaluation finale du programme

-adhésion des parties prenantes

-Disponibilité d'un local pour l'élaboration du protocole

-Disponibilité des prestataires, des employeurs, des chefs d'entreprises et des établissements financiers

-Respect de droits des PVVIH

Disponibilité des groupes de paroles

Disponibilité des institutions externes à l'ANCS

Consentement des responsables des institutions sous récipiendaires

-Procès verbal des réunions

Adhésion des ONG

Respect strict des droits des PV VIH

Disponibilité des mass médias à fournir des campagnes de sensibilisation à la lutte contre la discrimination et la stigmatisation des PVVIH

Nombre d'émissions de radio et télés produites pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination

Disponibilité de lois et textes réglementaires et juridiques luttant contre la stigmatisation et la discrimination chez les PV VIH

_______________

Disponibilité des ressources humaines

Disponibilité des ressources humaines et des ONG à la fin du programme

2 - LE PLAN D'ACTION 15 :

Le projet de réduction de la stigmatisation et la discrimination associées au VIH mis en oeuvre dans le cadre de notre travail aura pour but d'établir une nouvelle programmation stratégique de lutte contre par la réalisation des activités planifiées suivi du chronogramme de ces activités que représente le tableau suivant :

1) de promouvoir et de défendre les droits des PVVIH en milieu de travail; et

2) de prévenir la transmission du VIH/sida en milieu de travail, d'informer sur les modes de transmission et sur l'ensemble de la problématique du VIH/sida en milieu de travail.

3) améliorer les conditions de vie des personnes vivant avec le VIH par le respect de leur droit.

En vue d'atteindre ces buts, le programme est divisé en 6 volets prioritaires autour desquels s'articulent les objectifs poursuivis et activités à réaliser :

1) information, éducation et formation;

2) accompagnement des ONG sous récipiendaires de l'ANCS;

3) intervention de crise;

4) recherche;

5) plaidoyer; et

6) partenariats.

Pour répondre aux problématiques liées au VIH/sida en milieu de travail, il nous apparaît fondamental de s'intéresser à certains sujets incontournables tels, notamment, la confidentialité en milieu de travail, l'accès aux assurances, le statut d'invalidité dans le cadre des régimes privés d'assurance, de régie des rentes et d'aide sociale, l'interdiction de discrimination dans l'emploi, les mesures d'accommodement raisonnables des employeurs et la divulgation du statut séropositif.

Les recherches effectuées à ce jour sur ces questions nous permettent de constater l'existence d'écarts significatifs entre l'état du droit actuel et certaines pratiques qui ont des répercussions sur la réalité des PVVIH qui ont ou tentent d'avoir une vie active.

- établissant des partenariats avec des acteurs influents du monde du travail, tels, notamment, les employeurs, les syndicats, la Commission de la santé et sécurité du travail et les Centres locaux d'emploi.

- La création de tels partenariats constitue un objectif poursuivi par le programme

____________________

15 Le plan d'action est un document dressant la liste de toutes les activités planifiées, leurs dates de début, de fin, les ressources nécessaires ainsi que les responsables à tous les niveaux (source : cours du module de gestion des projets dispensé par M. Ousmane KEBE) ; l e plan d'action constitue un précieux outil de gestion efficace et efficiente d'un projet.

PLAN D'ACTION ET CALENDRIER DES ACTIVITES

Objectif d'impact : Réduire de 95% à 25% la prévalence de la stigmatisation et la discrimination liées au VIH / sida au sein des entreprises et de la population de Dakar d'ici fin juin 2011.

Objectifs de résultat à moyen terme :

1- Augmenter de 5% à 25% la proportion des employeurs de la ville de Dakar qui maîtrises correctement et systématiquement les techniques de réduction de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH en entreprise grâce aux partenaires et bailleurs de fonds internationaux à partir de Novembre 2008.

2- Amener 95% des relais communautaires à la prise en charge du VIH et à la réduction de la stigmatisation et la discrimination chez les PVVIH d'ici fin juin 2011.

1. Objectifs spécifiques

1-Offrir les services de prise en charge des PVVIH à 95 % dans au moins 80 % des structures sanitaires de la région médicale de Dakar d'ici le 30 juillet 2010.

- Améliorer la qualité de vie et les conditions de travail des PVVIH dans les entreprises de Dakar.

- Augmenter de 14 à 40 % le nombre de centre et de logements sociaux pour la PEC des PVVIH dans les 12 mois.

- Améliorer de 13 à 25 % la couverture en PEC des PVVIH au sein des associations de Dakar.

- Mettre en place un système intégré de suivi/évaluation et de coordination

- Assurer la mobilisation de la communauté

2- Assurer la mobilisation de la communauté sur le VIH / sida

3- Augmenter de 7 à 15 % la couverture en PEC des PVVIH dans les 12 mois

Durée totale du projet : 632 jours y compris les jours non ouvrables ;

Date de début au plus tôt : 03 Novembre 2008

Date de fin au plus tard : 30 Juin 2011.

Coût estimatif pour l'exécution du projet : 172. 229. 000 FCA

( Cent soixante douze millions deux cent vingt-neuf mille francs)

Voir calendrier des activités page suivante

PLANIFICATION DES TACHES

ECHEANCIER

Respon-sables

Source

de finance-

ment

Indicateurs Objectivement Vérifiables (IOV)

Moyens de vérification

(MV)

Coûts de la mise en oeuvre en

F CFA

ANNEE 2008

ANNEE 2009

ANNEE 2010

ANNEE 2011

Date Début

Date Fin

Date Début

Date Fin

Date Début

Date Fin

Date Début

Date Fin

0

1. Début :

T4

 
 
 
 
 
 

T3

 
 
 
 

0

1

2. Objectif d'impact : Réduire la prévalence de la stigmatisation liée au VIH/sida de 95% à 25% dans la ville de Dakar d'ici 30 Juin 2011

T4

 
 
 
 
 
 

T2

Chargé de programme

ANCS

Fonds Mondial

Taux de prévalence de la stigmatisation et la discrimination chez les diminué

Evaluation finale du programme

172.229.000

2

2.1 Objectif de résultat à moyen terme :

Amener 95% des relais communautaires à la prise en charge du VIH et à la réduction de la stigmatisation et la discrimination chez les PVVIH d'ici juin 2011.

T4

 
 

T2

 
 
 
 

ANCS

Fonds Mondial/

ANCS

Nombre des associations et des relais sensibilisés aux méthodes de réduction de la stigmatisation et la discrimination

Rapport d'évaluation des connaissances 

Fiche d'émargement

125.954.000

3

2.1.1 Objectif de résultat à court terme : sensibiliser 95% des associations et des relais communautaires sur les méthodes de réduction de la stigmatisation.

T4

 
 

T1

 
 
 
 

ENDA-Santé / HACI

Fonds Mondial/

ANCS

Nombre de séances réalisées sur nombre total des séances prévu.

Rapport de fin d'activité

6.880.000

4

2.1.1.1 Objectif de processus : réaliser 6 séances régulières d'IEC avec les communautés et les pairs d'association pour identifier les OEV et leurs familles d'accueil d'ici fin Octobre 2009.

T4

T1

 
 
 
 
 
 

ENDA-Santé

Fonds mondial/

ANCS

Nombre de séances réalisées sur nombre total des séances prévues

PV des séances

tenues

6.880.000

5

2.1.1.1.1 Activité de soutien : Tenir entre le 31 décembre 2008 et le 30 Octobre 2009 un atelier de 3 jours portant création d'un cadre juridique de soutien adapté aux PVVIH

T4

 
 

T1

 
 
 
 

ANCS

Fonds Mondial

Activité tenue sur activité prévue

Rapport de fin d'activités,

Maquette de cadre juridique de soutien adapté aux PVVIH élaborée

3.600.000

6

2.1.1.1.2 Activité de soutien: Confectionner 10.000 exemplaires d'une brochure d'informations sur la stigmatisation et la discrimination avant le 1er décembre 2008.

T4

T4

 
 
 
 
 
 

Point focal

ANCS

Fonds Mondial/

ANCS

Nombre de brochures confectionnées sur nombre prévu

Factures ;

bordereau de livraison ; PV de réception

3.000.000

7

2.1.1.1.3 Activité de soutien: Superviser les activités de HACI et ENDA-Santé, des pairs et des leaders d'association des PVVIH.

T4

 
 

T1

 
 
 
 

ANCS

Fonds Mondial/

ANCS

Nombre de supervisions réalisées sur

nombre prévu

Rapports d'activités des relais, rapports de supervision des ONG HACI et ENDA-Santé

130.000

8

2.1.1.1.4 Activités de développement: Réviser avant le 31 janvier 2009, les politiques nationales et les textes juridiques pour évaluer les droits des PVVIH à la participation communautaire, à l'emploi, à l'éducation et aux services de santé.

 
 

T1

T1

 
 
 
 

Fonds Mondial/ANCS

Fonds Mondial

Nombre de politiques nationales révisées/ Nombre prévu

PV de réception, note d'attribution

150.000

9

2.1.1.2 Objectif de processus : Renforcer les capacités des associations et des leaders communautaires à la notion de prise en charge des PVVIH à Dakar d'ici fin juin 2009.

T4

 
 

T1

 
 
 
 

HACI /

ENDA-Santé

ANCS

Nombre d'associations et de leaders communautaires ayant bénéficiés d'un renforcement de capacités/ effectif total prévu

Rapports d'activité des relais, évaluation annuelle

45.736.500

10

2.1.1.2.1 Activités de soutien: Coordination et sensibilisation tous les trois mois, à compter du 03 novembre 2008, 95% des relais communautaires et des chefs d'entreprises de la ville de Dakar sur les modes de réduction de la stigmatisation et de discrimination des PVVIH.

 
 

T1

 
 

T3

 
 

Points focaux locaux

HACI et ENDA-Santé

Nombre de sensibilisations effectuées sur nombre total prévu

Rapports d'activités des points focaux locaux

4.933.250

11

2.1.1.2.2 Organiser tous les deux mois un atelier de trois jours de formation de 20 relais, chefs du personnel des entreprises et pairs éducateurs sur les stratégies de prise en charge des PVVIH issus des associations entre février et juin 2009.

 
 

T1

 
 

T2

 
 

Point focal

ANCS

Nombre de relais formés/ nombre de sites effectifs

Rapports d'activités, liste de présences, attestations de fin de formation

10.237.500

12

2.1.1.2.3 Organiser dans chaque quartier de Dakar, des séances régulières de cross de mass lors des journées mondiales de lutte contre le SIDA à compter du 1er décembre 2008.

 
 

T1

T1

 
 
 
 

HACI/ ENDA-Santé

Fonds Mondial /ANCS

Nombre de séances régulières de cross réalisées /Nombre total prévu

Rapports d'activités des points focaux locaux

25.632.500

13

2.1.2 Objectif de résultat à court terme : Amener 90% des associations et des relais communautaires à bénéficier des soins et des séances d' IEC à partir du 1er janvier 2009.

 
 

T1

T2

 
 
 
 

ANCS

Fonds Mondial/

ANCS

Nombre d'associations bénéficiant de séances d' IEC sur nombre total prévu

Rapports de fin de formation

26.007.500

14

2.1.2.1 Objectif de processus : Développer des liens et exploiter les opportunités; organiser tous les mois une supervision formative des relais pour développer une réponse multisectorielle impliquant tous les partenaires à compter du 1er janvier 2009.

 
 

T1

 
 

T2

 
 

ANCS

Fonds Mondial /ANCS

Nombre de supervisions tenues sur le total prévu

Rapports des supervisions tenues

25.632.500

15

2.1.2.1.1 Activité de soutien : Doter tous les centres et postes médicaux de prise en charge des PVVIH de Dakar des lots de matériels audio-visuels et supports IEC/CCC à compter de janvier 2009.

 
 

T1

T4

 
 
 
 

HACI/ ENDA Santé

Fonds Mondial

Nombre de sites dotés/ Nombre de sites prévus

Note d'attribution,

Ordre d'attribution

25.632.500

16

2.1.2.1.2 Objectif de processus : Créer un environnement propice; organiser des séances de travail dans un cadre respectant les droits des PVVIH.

 
 

T2

 

T2

 
 
 

HACI/ ENDA-Santé

ANCS

Nombre de séances réalisées sur nombre prévu

Rapports de supervision

23.852.500

17

2.1.2.1.2.1 Activité de développement: construction de 10 préaux de rencontre et d'échange au sein des centres de dépistage volontaire et anonymes de Dakar.

T4

 

T1

 
 
 
 
 

Points focaux locaux

HACI/ ENDA-Santé

Nombre réalisé sur nombre prévu

Factures, PV de réception

10.625.000

18

2.1.2.1.2.2 Acquérir 25 lots de matériels audio-visuels et supports IEC au profit des associations de PVVIH de la région médicale de Dakar à partir du 1er Septembre 2008.

T3

 
 

T1

 
 
 
 

Points focaux

ANCS

Nombre acquis sur nombre prévu

Factures, Bordereaux de livraison et PV de réception

10.237.500

19

2.1.2.1.2.3 Activité de soutien: organiser des séances de prise en charge psychosociale impliquant les PVVIH dans les solutions et les prises de décision.

T4

 
 
 
 

T3

 
 

HACI

Fonds Mondial/

ANCS

Nombre de séances réalisées sur nombre prévu

PV de réunions

3.000.000

20

2.2 Objectif de résultat à moyen terme : 90% des associations et des relais communautaires utiliseront correctement et à tout moment en dehors des séances de sensibilisation, les stratégies de réduction de la stigmatisation et la discrimination chez les PVVIH d'ici le 30 septembre 2009.

 
 

T3

T1

 
 
 
 

ANCS

Fonds Mondial /

ANCS

Nombre d'association et de relais communautaires utilisant les stratégies de réduction de stigmatisation sur nombre prévu

Evaluation trimestrielle du programme

36.775.000

21

2.2.1 Objectif de résultat à court terme : Amener 90% des relais et des associations, des ONG, des entreprises de Dakar à intégrer dans leur programme de formation des stratégies de réduction de la stigmatisation et la stigmatisation d'ici décembre 2009.

 
 

T4

T1

 
 
 
 

HACI / ENDA-Santé

ANCS

Nombre des relais et des associations ayant intégré l'IEC sur le total des relais et associations

Rapports d'activité des relais et des associations

16.525.000

22

2.2.1.1 Objectif de processus : Former 100% des chefs religieux, des pairs d'association qui font confiance aux ONG dans les stratégies de lutte contre la discrimination et la stigmatisation, sur la prévention des IST/sida d'ici fin décembre 2008.

T4

 
 

T4

 
 
 
 

HACI /

ENDA Santé

Fonds Mondial /

ANCS

Nombre de leaders

Communautaires et de religieux/ effectif total des leaders communautaires

Rapports d'activités des relais,

Evaluation finale du Programme

16.525.000

23

2.2.1.1.1 Activité de soutien: Former 100 pairs éducateurs des associations de PVVIH (multiplication des outils pédagogique, choix des formateurs et du lieu de formation).

 
 

T4

T4

 
 
 
 

HACI /

ENDA Santé

ANCS

Nombre de pairs éducateurs formés/ total prévu

Rapports d'activité des relais communautaires

2.250.000

24

2.2.1.1.2 Activité de service: Assurer la formation de tous les membres des associations de PVVIH par le biais des pairs éducateurs et des chefs d'entreprise.

T4

 
 

T1

 
 
 
 

HACI /

ENDA Santé

Fonds Mondial /

ANCS

Nombre des relais et des associations ayant intégré l'IEC sur le total des relais et associations.

Rapports d'activité des relais et des associations

1.875.000

25

2.2.1.1.3 Organiser une réunion des parties prenantes à la non-discrimination et stigmatisation associée au VIH

 
 

T3

T3

 
 
 
 

ANCS

ANCS

Nombre de réunion organisée/Nombre prévu

Procès-verbal de réunion

500.000

26

2.2.1.1.4 Elaborer un protocole des prestataires pour la prise en charge et réduction de la stigmatisation chez les PVVIH

 
 

T1

T4

 
 
 
 

ANCS

Fonds Mondial

Un protocole des prestataires pour la prise en charge des PVVIH est élaboré

-Rapports d'activités des prestataires

-Bilans de fin d'exercice

200.000

27

2.2.1.1.5 Mettre à exécution le droit des PV VIH aux soins, à l'emploi et aux avantages des établissements financiers.

T1

 

T3

 
 
 
 
 

ANCS

Fonds Mondial

Le droit des PVVIH aux soins, à l'emploi et aux avantages des établissements financiers est exécuté par les parties prenantes.

Rapports de groupes de paroles

PM*

28

2.2.1.1.6 Organiser périodiquement une rencontre d'échange entre l'ANCS, les ONG sous récipiendaires, les législatifs, les employeurs.

 
 

T4

 
 

T4

 
 

ANCS

Fonds Mondial

Une rencontre d'échange entre l'ANCS et les ONG sous récipiendaires est organisée tous les quatre mois.

Rapports de rencontres

4.500.000

29

2.2.1.1.7 Renforcer les connaissances des leaders religieux et des chefs de famille aux VIH et au soutien aux PVVIH.

 
 

T1

T4

 
 
 
 

HACI/

ENDA Santé

Fonds Mondial/ANCS

Nombre de groupes de soutien au PVVIH instruits/Nombre prévu

Pourcentage de chefs religieux formés

Rapport d'activité

200.000

30

2.2.1.1.8 Redynamiser et coordonner les ONG en matière de lutte contre la stigmatisation des PVVIH.

 
 

T1

T2

 
 
 
 

HACI/

ENDA-Santé

Fonds Mondial

Membres des ONG formés à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination/Nombre prévu

Rapports d'activités trimestrielles des ONG sous récipiendaires de l'ANCS

5.000.000

31

2.2.1.1.9 Appliquer les stratégies de lutte contre la stigmatisation et la discrimination.

T4

 
 
 
 
 
 

T2

Points focaux

Fonds Mondial

Les stratégies de lutte contre la stigmatisation sont correctement mises en oeuvre

Monitoring et supervision

des sites

500.000

32

2.2.1.1.10 Organiser périodiquement une séance de groupe de parole entre les ONG, la population et les PVVIH.

T4

 
 
 
 
 
 

T1

HACI/

ENDA-Santé

Fonds Mondial

Nombre de séances organisées/Nombre prévu

Rapport de séance de travail

1.500.000

33

2.2.1.2.1 Objectif de processus : Former 100% des chefs des établissements financiers et les directeurs des sociétés d'assurances sur la prise en charge des IST/sida et des PVVIH d'ici Décembre 2009.

 
 

T3

T3

 
 
 
 

HACI /

ENDA Santé

Fonds Mondial /

ANCS

Nombre de chefs d'établissement financiers formés sur le total prévu

Rapports d'activités des relais,

Evaluation finale du Programme

5.300.000

34

2.2.1 Objectif à court terme: Amener 90% des leaders communautaires et des chefs religieux à l'amélioration des conditions de vie des PVVIH d'ici Décembre 2008.

T4

 
 

T3

 
 
 
 

HACI /

ENDA Santé

Fonds Mondial /

ANCS

Membres d'associations formées /Nombre prévu

Rapports de formation ;

Attestions de fin de formation

10.750.000

35

2.2.1.2.1 Activité de développement: Doter les sites de rencontre avec les PVVIH d'outils pédagogiques, des tee-shirts et autres gadgets de sensibilisation sur la stigmatisation et la discrimination.

 
 

T1

T4

 
 
 
 

HACI /

ENDA Santé

ANCS

Nombre de pairs éducateurs formés/ total prévu

Rapports d'activité des relais communautaires

2.250.000

36

2.2.2.1 Objectif de processus: Organiser 5 campagnes médiatiques au niveau des radios de proximité et sur les chaînes nationales.

 
 

T4

T4

 
 
 
 

Points focaux

local

ANCS/

Nombre de campagnes réalisées sur le total prévu

Factures 

8.500.000

37

2.2.2.1.1 Organiser tous les six mois des séances de démonstration à la réduction de la stigmatisation dans toutes les associations à compter d'octobre 2009.

T4

 
 
 
 

T3

 
 

Point focal

local

ANCS /

ENDA-Santé

Nombre de séances réalisées sur total prévues

PV des réunions

6.000.000

38

2.2.2.1.2 Activité de soutien: Battage médiatique par l'élaboration et la diffusion de messages adaptés à la réduction de la stigmatisation et la discrimination à l'emploi et dans la communauté Dakaroise.

 
 

T1

T3

 
 
 
 

Point focal

ANCS

Nombre d'émissions réalisées / Nombre prévu.

Nombre d'heures de diffusion des émissions de lutte contre la stigmatisation et la discrimination.

Diffusion

2.500.000

39

2.2.2.2 Objectif de processus: Organiser 40 causeries débats télévisés et radiophoniques sur la réduction de la stigmatisation et la discrimination d'ici juin 2009.

 
 
 
 
 
 
 
 

HACI/ ENDA Santé

Fonds Mondial/

ANCS

Nombre de causeries débats réalisées sur le nombre total de causeries prévues

PV des réunions

9.500.000

40

2.2.2.2.1 Activité de développement : Fourniture de matériel d'animation : micros, haut parleur, affiches...

 
 
 
 

T2

T3

 
 

HACI/

ENDA Santé

ANCS

Nombre fourni / nombre prévu

Factures ;

Bordereau de livraison

3.500.000

41

2.2.2.2.2 EVALUATION DU PROGRAMME

Activité d'évaluation finale du projet

*Superviser chaque trois mois les agents de santé des sites de prise en charge des PVVIH

* Mettre en place un système de monitorage

*Organiser deux évaluations des activités chaque année

 
 

T1

 
 
 

T1

T3

Evaluateur Fonds Mondial/

ANCS

Fonds Mondial

Nombre d'évaluations réalisées / Nombre prévu

Photocopies/ fiches d'évaluations

6.000.000

T désigne le Trimestre d'exécution ou le trimestre de fin d'activité 1, 2, 3.................... : Position du trimestre

II - SUIVI 16 ET EVALUATION 17 DE LA MISE EN OEUVRE

Dans le domaine de la prévention du VIH, on a considéré par convention que les résultats comprenaient aussi bien les connaissances, les attitudes et les croyances, que les comportements relatifs au VIH. Mais en fait, une augmentation des connaissances sur le VIH ne peut entraîner une réduction des taux d'infection que si elle se traduit par des changements dans les comportements sexuels et dans l'usage de drogues.

Le terme suivi des résultats et évaluation des résultats représentent deux notions différentes.

En général, le suivi des résultats note les changements à la suite de la mise en oeuvre d'un programme ou d'un projet, mais il ne peut les imputer à l'intervention en question. Alors que l'évaluation des résultats est spécifiquement conçue pour permettre l'imputation des changements à l'intervention. Le suivi isolé d'indicateurs de résultats ne peut pas prouver l'efficacité d'un programme donné sans la mise en évidence de la causalité par une méthode d'évaluation appropriée. Au minimum, la méthode d'évaluation doit pouvoir établir une corrélation logique entre les résultats observés et un programme bien défini, et doit aussi pouvoir démontrer que les changements ne proviennent pas de facteurs indépendants du programme.

L'évaluation de la mise en oeuvre de notre projet devra porter sur le processus, de même que sur les résultats de la mise en oeuvre.

La solution proposée, comporte plusieurs axes qui sont le renforcement des capacités et la mise en oeuvre des stratégies de réduction de la discrimination et la stigmatisation.

Ces axes s'appuient sur des activités à mener du 03 Novembre 2008 au 30 Juin 2011, avec pour objectif spécifique de réduire le taux de la stigmatisation et la discrimination de 95% à 25% chez les PVVIH de Dakar.

Six évaluations semestrielles sont prévues pendant toute la durée de la mise en oeuvre de notre projet c'est-à-dire jusqu'en Juin 2011.

___________________

16 Le suivi consiste à observer de façon régulière les informations prioritaires et les résultats relatifs à un programme donné.

17 L'évaluation représente un ensemble d'activités conçues pour déterminer la valeur d'un programme, d'une intervention ou d'un projet. Cela permet de corréler un résultat particulier à une intervention précise. L'évaluation se compose de trois niveaux séquentiels ou phases.

La première phase ou évaluation de processus consiste en l'examen du contenu du programme et de son champ d'action, et le contrôle de la qualité et de l'intégrité de son exécution. La deuxième phase de l'évaluation devient inutile si l'évaluation de processus montre que le programme n'est pas exécuté ou qu'il n'atteint pas l'audience cible.

Ces six évaluations dites évaluations formatives se feront au cours des ateliers organisés à cet effet et porteront sur:

· L'état d'exécution du plan d'action du projet (un guide d'évaluation que nous préconisons sera utilisé) ;

· L'appréciation par le personnel des effets de ce projet sur l'organisation des activités des ONG sous sous- récipiendaires.

Quant aux évaluations trimestrielles dites sommatives, elles auront pour but de mesurer le degré d'atteinte de l'objectif spécifique fixé.

Une enquête faite d'un questionnaire avec une grille d'interprétation sera réalisée auprès des membres des associations des PVVIH.

Le critère d'évaluation finale est le taux de syndrome de stigmatisation et de la discrimination auxquelles sont victimes les personnes vivant avec le VIH aussi bien dans la communauté dakaroise, qu'en entreprise et dans les structures de prises en charge.

La comparaison du taux fourni par les résultats de l'enquête et le taux d'avant projet permettra d'apprécier l'efficacité du projet et de tirer les leçons qui s'imposent.

(Voir documents annexes)

16 Le suivi consiste à observer de façon régulière les informations prioritaires et les résultats relatifs à un programme donné.

17 L'évaluation représente un ensemble d'activités conçues pour déterminer la valeur d'un programme, d'une intervention ou d'un projet. Cela permet de corréler un résultat particulier à une intervention précise. L'évaluation se compose de trois niveaux séquentiels ou phases.

La première phase ou évaluation de processus consiste en l'examen du contenu du programme et de son champ d'action, et le contrôle de la qualité et de l'intégrité de son exécution. La deuxième phase de l'évaluation devient inutile si l'évaluation de processus montre que le programme n'est pas n'atteint pas l'audience cible.

STRATEGIES

ACTIVITES

INDICATEURS DE PERFORMANCE

Formation

Former 10 membres de l'équipe cadre de la région médicale de Dakar au suivi et évaluation des activités de réduction de la stigmatisation et la discrimination liée au VIH

Nombre de membres formés

Réunion de Coordination

Organiser 12 réunions mensuelles de coordination

Nombre de réunions organisées

Conférence de sensibilisation

Organiser 12 conférences de sensibilisation, soit 1/mois

Nombre de conférences organisées

Communication

Fournir 1 ligne téléphonique nationale aux associations des PVVIH

Ligne téléphonique fournie

Supervision

Organiser 1 supervision trimestrielle des agents de santé des sites

Nombre de supervisions trimestrielles par site

Référence et contre

Mettre en place un système de référence et contre référence

Système de référence et contre référence fonctionnel

Collecte des données

Collecter 10 rapports mensuels d'activités des sites

Nombre de rapports collectés

Monitorage

Mettre en place un système de monitorage

Nombre de monitorage réalisé

Evaluation

Organiser 2 évaluations des activités chaque année

Nombre d'évaluations effectuées

MISE EN PLACE D'UN SYSTEME INTEGRE DE SUIVI/EVALUATION ET DE COORDINATION

Partie IV

RECOMMANDATIONS

RECOMMANDATIONS


· Il s'agit d'abord de faire connaître les résultats de cette étude aux pouvoirs publics, associations et usagers des services et institutions investiguées.


· Des mesures devront être prises dans les domaines où il existe des discriminations institutionnelles afin qu'elles disparaissent.

1 - Dans le Cadre médical  et juridique :

Des pratiques douteuses doivent être dénoncées et supprimées (par exemple l'utilisation abusive des questionnaires médicaux pour les assurances maladie de base), d'autres pratiques inadéquates devront être améliorées (par exemple l'utilisation du test VIH sans véritable counselling, les ruptures de confidentialité, etc.).


· Quant aux discriminations exercées par les individus : il faut en étudier les causes et les formes afin de pouvoir les combattre.


· Un monitoring des quelques situations problématiques devrait être mis en place dans la région médicale de Dakar étudiée. Il serait souhaitable aussi que l'étude soit menée dans des centres de dépistage moins fréquentés par les PVVIH.

Dans les domaines qui sont exempts de discrimination ou de stigmatisation, la vigilance reste de mise et les associations, comme les pouvoirs publics, devraient encourager les usagers à faire état des discriminations qu'ils auraient observées ou vécues de façon à être en mesure d'y remédier :


· L'étude a démontré le rôle essentiel des structures d'aide et de conseils spécialisées dans ce domaine (conseils juridiques et autres). De tels services devraient être facilement accessibles dans toutes les régions médicales.


· Les associations et les ONG oeuvrant dans le domaine de la lutte contre le VIH devraient mener une politique active d'offre d'aide aux personnes les plus vulnérables à la discrimination.


· L'étude a démontré dans plusieurs des domaines examinés le rôle important et positif d'une politique claire et publique de non-discrimination face au VIH.

Les institutions publiques et privées doivent être encouragées à en formuler une.

Les programmes de prévention du VIH et promotion de la santé.

- Mettre en place des programmes d'éducation par les pairs

-Diffuser les informations récentes sur le VIH dans des formats faciles à utiliser par les mass- médias Radiodiffusion-Télévision Sénégalaise (RTS),Wal Fadjri /FM ,Radio Oxy- Jeunes et Sud FM.

Il convient de créer un cadre juridique favorable à tout échange et à la connaissance des principes et lois luttant contre la stigmatisation et la discrimination chez les PVVIH tant dans le domaine financier que socio - culturel.

2- Dans le cadre professionnel, financier et communautaire :

Dans plusieurs domaines (santé, emploi, assurance, etc.), des problèmes non spécifiques au sida mais qui concernent toutes les personnes malades ont été mis en évidence ou « révélés » à l'occasion de l'épidémie de VIH / sida. Ces problèmes réclament des interventions qui doivent être menées bien au-delà du travail souvent pionnier et exemplaire effectué par les associations de lutte contre le sida et les associations de personnes concernées par le VIH / sida.

Ces questions, qui touchent à la protection sociale en général, exigent une réponse sociale large, associant les pouvoirs publics et politiques, les associations et le secteur privé (assurances, employeurs, etc.).


· Avec l'arrivée des nouvelles thérapies contre le VIH, il s'agira de suivre les évolutions du traitement de la question du VIH par les divers systèmes d'assurance (adaptation à l'évolution de l'épidémie et du pronostic de la maladie, couverture des coûts, etc.)


· Renforcer la coordination de tous les intervenants en communication sur le terrain en créant un cadre de concertation de tous les intervenants en communication pour élaborer un plan de CCC harmonisé, cohérent et coordonné et mettre en place une cellule nationale multidisciplinaire chargée de la coordination, l'harmonisation, la conception, la planification, le suivi, l'évaluation et la diffusion des messages liés à la lutte contre les IST /VIH/sida

-Mener une enquête nationale pour évaluer l'impact et la portée des radios nationales et internationales et de la télévision nationale pour programmer efficacement des magazines et émissions sur les IST /VIH/sida.

-Proposer un code de conduite des valeurs positives individuelles et familiales à promouvoir dans le cadre de la lutte contre les MST /VIH/sida.

-Planifier et exécuter un plan de CCC à partir de la recherche participative communautaire et impliquer les groupes cibles visés dont des PVVS dans le processus de conception, de planification, d'exécution et d'évaluation des plans de CCC et des messages de rendre disponible des ressources humaines qualifiées en nombre suffisant

-Identifier les croyances, les attitudes, les pratiques actuelles, les lois ou les politiques qui renforcent le problème ou contribuent à le résoudre.

- promulguer, renforcer ou appliquer, selon qu'il conviendra, des lois, règlements et autres mesures afin d'éliminer toute forme de discrimination contre les personnes atteintes du VIH/sida et les membres des groupes vulnérables, et de veiller à ce qu'ils jouissent pleinement de tous leurs droits et libertés fondamentaux

En ce qui concerne le protocole ONUSIDA, il devrait intégrer les questions supplémentaires introduites dans l'enquête en tout cas dans les pays en développement émergents où ces questions sont d'actualité - domaines de la famille, de la justice, des crédits bancaires, pénalisation de la transmission du VIH.

Il semble urgent de concevoir dans tous les secteurs ou les PVVIH se trouvent impliqués, des programmes spécifiques pour la réduction de la stigmatisation et la discrimination dans la prévention, la prise en charge et le traitement du VIH et la mitigation des impacts sur les PVVIH.

3- Aux responsables de l'ANCS et les ONG sous-récipiendaires de l' ANCS :

Pour une stratégie de lutte efficace,

a) Il faut adopter et mettre en oeuvre à l'échelon national et local des politiques concernant le VIH/sida, et notamment des plans d'action, des stratégies et des programmes efficaces, axés sur les PVVIH et leurs droits tels qu'ils sont énoncés dans la Convention, en prenant en considération les recommandations formulées dans les paragraphes précédents de la présente Observation générale et celles qui ont été adoptées à la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies consacrée aux PVVIH (2002);

b) Allouer des ressources financières, techniques et humaines, dans toutes les limites des ressources dont ils disposent, pour soutenir l'action entreprise aux niveaux national et communautaire (art. 4) et, s'il y a lieu, dans le cadre de la coopération internationale ;

c) Passer en revue la législation en vigueur ou adopter de nouvelles mesures législatives en vue d'assurer la pleine mise en oeuvre de l'article 2 de la Convention et, notamment, interdire expressément la discrimination motivée par une infection réelle ou supposée par le VIH/sida afin de garantir à tous les enfants l'égalité d'accès à tous les services pertinents, en prêtant particulièrement attention au droit de l'enfant au respect de sa vie privée, et à la confidentialité des renseignements le concernant, ainsi qu'à d'autres recommandations formulées par le Comité dans les paragraphes précédents qui ont trait à la législation;

d) Inclure des plans d'action, des stratégies, des politiques et des programmes se rapportant au VIH/sida dans les activités des organismes nationaux chargés de surveiller et de coordonner la mise en oeuvre des droits de l'enfant et envisager de mettre en place un mécanisme d'examen des plaintes relatives au non-respect ou à la violation des droits de l'enfant dans le contexte du VIH/sida, en créant à cet effet un nouvel organe législatif ou administratif ou en confiant ce mandat à une institution nationale existante;

Il faut une implication en vue de la participation des PVVIH dans la définition et la mise en place des plans de communications et de plaidoyer.

« Si un programme destiné à une population est conçue sans cette population, il est fait contre cette population » a-t-on l'habitude de dire. C'est-à-dire que les PVVIH doivent toujours être associés à l'élaboration des programmes et projets qui les sont destinés afin qu'ils soient imprégnés et y jouer leur rôle d'acteurs.

e) Réexaminer leur système de collecte et d'évaluation des données concernant le VIH afin de s'assurer que celles-ci couvrent bien les enfants tels qu'ils sont définis dans la Convention, qu'elles sont ventilées par âge et par sexe et si possible réparties en cinq groupes d'âge, et qu'elles englobent, dans la mesure du possible, les PVVIH et enfants appartenant à des groupes vulnérables et ceux qui nécessitent une protection spéciale;

f) Inclure dans les rapports qu'ils soumettent en application de l'article 44 de la Convention des informations sur les politiques et les programmes nationaux de lutte contre le VIH/sida et, dans la mesure du possible, sur l'établissement des budgets et l'allocation de ressources aux niveaux national, régional et local, en précisant la part respective de ces crédits allouées aux activités de prévention, de soins, de recherche et de réduction de l'impact.

Ils devront préciser en particulier dans quelle mesure ces programmes et politiques se réfèrent explicitement aux PVVIH (en tenant compte du développement de leurs capacités) et à leurs droits, et dans quelle mesure les droits des PVVIH dans le contexte du VIH sont visés dans les textes législatifs et pris en considération dans les politiques et les pratiques, en accordant une attention particulière à la discrimination exercée à l'encontre des enfants en raison de leur situation face au VIH ou du fait que leurs parents sont morts du sida ou vivent avec le VIH/sida.

g) Toucher en particulier les religieux dans les programmes d'activités de communication et de plaidoyer.

Au Sénégal, le leader religieux est une personnalité influente et joue un rôle important dans la communauté, en qualité de guide éclairé par rapport à tout problème qui touche à la société. Il doit s'informer sur la manière objective et complète sur les problèmes des PVVIH et du VIH/Sida en général, pour contribuer efficacement à l'information appropriée des fidèles et susciter leur engagement.

Le leader musulman a l'opportunité de rencontrer cinq (05) fois par jour (au moment des prières) un échantillon de la communauté ; il doit par conséquent être bien informé pour faire passer les messages. C'est pour cela qu'il doit recevoir une formation appropriée pour maîtriser le sujet et donner les conseils à ceux dont il est le guide.

Impliquer les leaders religieux dans les activités de plaidoyer et de communication en faveur des PVVIH.

Un leader religieux bien formé sur la question des PVVIH peut contribuer à prévenir les phénomènes de rejet, d'isolement, de discrimination et de stigmatisation que la population pourrait développer. Un leader religieux qui est impliqué dans les activités de plaidoyer ne dira jamais que les victimes sont des pestiférés qui seraient l'objet de la punition divine.

S'il est impliqué, il va faire valoir les arguments religieux du genre « le soutien, la compassion, l'amour, à ceux qui soufflent sont des actes de piété ».

Le leader religieux doit véritablement être informé et impliqué pour informer la communauté car « faute de connaissances, le peuple périt » (la bible).

Les leaders religieux sénégalais (musulmans et chrétiens), partagent et animent un cadre national de concertation et de contribution sur les questions de la population en général et celle de prise en charge du Sida en particulier.

Ce cadre dénommé Alliance Nationale des religieux est tout à fait approprié pour l'implication sur une large échelle des religieux dans la PEC du défit posé par les PVVIH.

Faire un appui sur certaines pratiques socioculturelles pour définir et élaborer un plan de communication et de plaidoyer.

La concertation, l'arbre à palabres ont toujours leur sens dans la société africaine. Le fait d'impliquer les populations dans l'élaboration et la conception d'un plan de communication et de plaidoyer peut motiver ces dernières à apporter un plus dans le travail à faire.

Traditionnellement, toute décision qui engagerait les populations était d'abord discutée dans une assemblée où tout le monde avait droit à la parole.

De telles décisions consensuelles avaient de plus grandes chances de déboucher sur des actions réussies.

4- Aux pouvoirs publics et autorités gouvernementales :

Les organisations non gouvernementales, de même que les groupes communautaires et d'autres de la société acteurs civile comme les mouvements de jeunes, les organisations d'inspiration religieuse, les associations de femmes et les chefs traditionnels, y compris les dignitaires religieux et culturels, ont tous un rôle crucial à jouer dans la lutte contre la pandémie de VIH/ Sida.

Les Etats parties sont invités à favoriser la participation d'entités de la société civile en encourageant la collaboration et la coordination entre les différents acteurs, et à apporter à ces entités le soutien nécessaire pour leur permettre de travailler de façon efficace et sans entrave. A cet effet, les Etats parties sont particulièrement encouragés à associer pleinement les personnes vivant avec le VIH/Sida, et tout spécialement les enfants, aux associations de prévention, de soins, de traitement et de soutien dans le domaine du VIH/Sida.

La reconnaissance des droits des enfants devrait être considérée comme une prise de position devant aboutir à la mise en place de mécanismes de lutte contre toute sorte de stigmatisation, de discrimination et d'exclusion des enfants vulnérables.

La reconnaissance du principe de l'accès aux droits des PVVIH devrait conduire à des études et des interventions sur les facteurs de blocage de cet accès.

Des changements structurels et environnementaux sont importants pour améliorer les conditions de vie dans lesquelles se trouvent les PVVIH et leurs parents ou des membres de leur entourage. Cette recommandation devrait se traduire notamment par une grande intégration de la question dans les stratégies de recherches de réduction de la stigmatisation.

CONCLUSION

Le tabou du sida reste vivace en raison de la stigmatisation qu'il peut provoquer à l'intérieur de la famille surtout si la famille est polygame et au sein de la communauté.

Les impacts de la stigmatisation et la discrimination associée au VIH/ sida sont cependant très perceptibles au niveau familial et au niveau individuel. Les analyses ont révélé que le Sida à la différence des autres maladies pouvait avoir des impacts spécifiques. Ainsi, au niveau familial on constate que les statuts sérologiques sont très peu connus du fait de la stigmatisation.

Cette étude a permis de mettre en évidence la persistance de discriminations individuelles, de stigmatisations.

Nous avons relevé des situations où il existait une discrimination, exercée par des individus, en dépit des recommandations existantes (tests sans consentement, licenciements abusifs, harcèlement). Des témoins ont rapporté des attitudes stigmatisantes à leur égard.

Ces attitudes, toujours blessantes, ne sont peut-être pas très fréquentes, compte tenu du faible nombre de témoignages recueillis à ce sujet mais il faut rester vigilant. En effet, le fait qu'il y ait peu de témoignages spontanés et de cas connus doit être interprété avec précaution. Les plus vulnérables ne se rendent peut-être pas compte qu'ils sont discriminés, ne reconnaissent pas la discrimination (manque de comparaison, ignorance de son droit, etc.).

Pour d'autres, il peut être particulièrement difficile de parler des expériences de rejet associé à la discrimination. Notons aussi que, pour certains témoins, parler de leur séropositivité dans leur entourage, notamment dans le cadre du travail, a eu un effet libérateur, tandis que pour d'autres, cette démarche est impensable.

La prévention des discriminations passe par des campagnes d'information et de sensibilisation mais aussi par la mise en place de démarches participatives à travers la mise en place de concours d'idées de courts métrages intitulé " Scénarios contre les discriminations ". Les scénarios sélectionnés donneront lieu à la production de courts métrages qui seront diffusés sur les chaînes de télévision et dans les salles de cinéma.

Dans un monde où règne le Sida, la non- protection des droits de l'homme peut devenir une question de vie ou de mort. Inversement, garantir ces droits peut permettre aux gens d'éviter l'infection ou, s'ils sont déjà infectés, de mieux en affronter les conséquences.

Le VIH/ sida a creusé plus profondément les clivages sociaux et économiques des communautés et des sociétés et il continue à élargir le fossé. Partout dans le monde, ceux qui sont les plus affectés par le VIH/ sida sont des personnes et des communautés qui ont un accès limité aux droits sociaux et économiques fondamentaux. Priver les gens de leurs droits fondamentaux limite leurs possibilités de défendre leur autonomie, d'assurer durablement leur subsistance et de se protéger, ce qui les rend plus vulnérables à la fois à l'infection à VIH et à l'impact de l'épidémie sur leur vie.

Les droits de l'homme qui sont intimement liés à la réduction de la vulnérabilité au VIH/sida et à l'atténuation de l'impact de l'épidémie figurent dans les instruments existants comme la Déclaration universelle des droits de l'homme, le Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, le Pacte relatif aux droits civils et politiques, la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et la Convention relative aux droits de l'enfant.

Les principes de non-discrimination, d'égalité et de participation sont la pierre angulaire d'une stratégie VIH/ sida efficace qui intègre les droits de l'homme.

C'est pour cela qu'il est nécessaire de faire le bilan de l'épidémie dans le contexte des droits de l'homme. Apprécier l'épidémie de cette manière met également davantage en relief quelques-unes des conditions préalables à une réponse efficace : intégrer les principes, les normes et les critères établis dans les instruments internationaux existants relatifs aux droits de l'homme et recourir aux institutions nationales et internationales pertinentes pour satisfaire ces droits. Le cadre stratégique national de lutte contre le VIH/ sida du Ghana, par exemple, comporte maintenant un chapitre consacré à la création d'un environnement favorable qui identifie des stratégies de prise en compte des droits de l'homme et des questions juridiques et éthiques. Les principes de non-discrimination sont intégrés dans cette stratégie qui interdit également les tests VIH obligatoires.

Références bibliographiques

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2- Rapport de Progrès du Programme Fonds Mondial pour le Trimestre III, Alliance Nationale Contre le Sida (Octobre à Décembre 2006), version 2007

3- Rapport d'activités du Programme Fonds Mondial pour le semestre d'Avril à Septembre 2006, Alliance Nationale Contre le Sida, Version 2007

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5- Manuel d'information sur les drogues à l'usage d en charge des Orphelins et enfants rendus vulnérables par le VIH Sida au Sénégal 2005-2006.

6- Guide des professionnels de la prévention, des Nations Unies (Office Contre la Drogue et le Crime), édition

7- SIDA Afrique : Continent en crise, Hélène Jackson, édition 2004

8- Guide de terminologie de l'ONUSIDA, version 2007

9- Guide du suivi Médico-Social des Travailleuses du sexe édité par la Division Sida de la République du Sénégal, édition Janvier 2004.

10- Guide de prise en charge ambulatoire des personnes vivant avec le VIH, Ministère de la Santé et de la prévention médicale, édition les presses d'imprimerie St Paul, janvier 2005

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12- Farmer P. 1996. SIDA en Haïti, la victime accusée. Paris, Karthala.

13- Journet N. (ed.) 2002. La culture, de l'universel au particulier. Auxerre, Sciences Humaines.

14- Lestrade, D. 2000. Act Up, une histoire. Paris, Denoël.

15- Rapport ONUSIDA. 21 septembre 2001. Communiqué de presse : « Stigma and discrimination fuel AIDS epidemic, UNAIDS warns. » Durban, Afrique du Sud.

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19- Turnbull, C. 1973. Les Iks. Paris, Presses Pocket.

20- Whitehead, M; Dahlgren, G.; Evans, T. 2001. Equity and health sector reforms: can low-income countries escape the medical poverty trap? The Lancet, vol. 358, p. 833-836.

21- Impact socioéconomique du VIH sur les enfants (le cas du Sénégal) Numéro 1, Septembre 2004, Série de SAHARA RAPPORTS DE RECHERCHE EN BREF & RECOMMANDATIONS

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2-8041-1674-3.

24-ONUSIDA (2001) : Lutte contre le SIDA : L'expérience Sénégalaise. Génève : ONUSIDA , Collection des meilleures pratiques.

25-ONUSIDA-OMS, Le point sur l'épidémie de SDA : Décembre 2002.

MEMOIRES CESAG

1- Identification des déterminants et actions à mettre en place pour limiter l'épuisement professionnel chez les soignants des PVVIH:Cas du CTA du CHU de FANN (Dakar), Sénégal, Dr BOKO Attahi Désiré, promotion 2001-2003

2- Evaluation de la qualité de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans les Formations Sanitaires du District d'Abobo soutenues par l'ONG ACONDA-VS-CI ,Côte d'Ivoire,Mme Touré KOUAKOU N. Jeanne,promotion 2004-2005.

3- Contribution à l'amélioration de la prise en charge des enfants séropositifs sous traitement antirétroviraux : cas du service de pédiatrie de l'hôpital Gabriel Touré de Bamako, Mali, Diallo Bokary, CESAG 2004,P 74.

4-Contribution à l'intégration de la PTME dans le système de soins en Côte d'Ivoire : Cas du district sanitaire de d'Abidjan Est, Dr DIBY Epouse N'ZUE AHOU Pauline,P 68.

MEMOIRE ISED

5- Projet de promotion du préservatif dans les légions ouest et centre ouest de la gendarmerie nationale du Sénégal, P 50, Dr Papa Moussé NDIAYE,2006.

MEMOIRES UNIVERSITE CHIECK ANTA DIOP (UCAD)

Drogues et constructions sociales de la Marginalisation, Mémoire de DEA : Marie Solange NDIONE

OUVRAGES

1- VIH/sida stigmatisation et discrimination : une approche anthropologique, Actes de la table ronde organisée le 29 novembre 2002 à l'UNESCO - Paris

Études et rapports, série spéciale, n°20, Division des politiques culturelles et

Du dialogue interculturel UNESCO, 2003

2- Stigmatisation, discrimination : que peut-on attendre d'une approche culturelle ? Alice Desclaux in VIH/sida, stigmatisation et discrimination: une approche anthropologique.

3- Etudes et rapports, série spéciale n°20, Division des politiques culturelles et du dialogue interculturel, UNESCO 2003, pp. 1-10.

4- Ouvrage des thèmes : Stigmatisation liée au dépistage du VIH /sida, Stigmatisation associée au VIH/ sida selon genre, Stigma associé au VIH/sida et groupes minoritaires (adolescents de la rue, professionnelles du sexe, MSM, C.NIANG, A.MOREAU, C.BOP, C.COMPAORE, M.DIAGNE: Targetting vulnérable groups in the multi country HIV/AID program (MAP) for the African region : the case of men who have sex with men (Sénégal, Gambie, Burkina Faso)»/ Banque Mondiale -janvier 2004

5- UN Epidemiological Fact Sheets on HIV/AIDS and Sexually Transmitted

Infections, Conseil et programme nationaux de lutte contre les IST/VIH/sida

Dominique et Michèle Frémy, Quid 2006, Paris : Robert Laffont

ONUSIDA, 2005, Le point sur l'épidémie de SIDA, Genève, ONUSIDA.

6- Rapport sur l'épidémie mondiale de VIH/sida 2002, Prise en charge, traitement et soutien des personnes vivant avec le VIH/sida. Trimestriel de liaison de l'Allia

Littératures

Les références littéraires sont classées par ordre alphabétique d'auteur physique ou moral. Tous les documents référencés sont disponibles et consultables dans les deux centres de documentation du CRIPS Provence-Alpes-Côte d'Azur.

1 - Loi n°2004-1486 du 30 décembre 2004 portant création de la haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité ; Journal Officiel de la République Française, 2004, 11p.

2 - AIDES
Campagne de lutte contre les discriminations envers les personnes séropositives
Paris : AIDES, 2006, 12 p.

3 - BELTZER N, LAGARDE M, WU-ZHOU X, VONGMANY N, GREMY I
Les connaissances, attitudes, croyances et comportements face au VIH/sida en France : évolutions 1992 - 1994 - 1998 - 2001 - 2004 ; Paris : ORS Ile-de-France, 2005, 204 p.

4 - CHABROL A, SAOUT C.
Sida : une reprise en charge insuffisante ; Bulletin de l'Ordre des Médecins, n°2, 2006, pp. 9-13

5 - CHAUVIN I Inadmissibles discriminations ; Journal du Sida et de la Démocratie sanitaire, n° 136-137, 2001, pp. 29

6 - CONSEIL NATIONAL DU SIDA
Assurance et VIH/sida : pour une assurabilité élargie des personnes et une confidentialité renforcée des données de santé. Rapport, avis et recommandations du Conseil National du Sida ; Paris : CNS, 1999, 99 p.

7 - DESTOMBES C.
Sida, grande cause nationale 2005 : octobre, la discrimination en lumière ; Journal du Sida, n° 181, 2005, p. 23

8 - DIJKER A
Aspects socio-psychologiques de la stigmatisation des personnes atteintes
In : Le sida en Europe, nouveaux enjeux pour les sciences sociales
 ; Paris : ANRS, Coll. Sciences sociales et sida, 1998, pp. 125-132

9 -EUROPEAN NETWORK OF AIDS HELPLINES, AULL F, COSMARO L, EL GADDARI A
Les discriminations à l'encontre des personnes vivant avec le VIH et le sida ; Paris : Sida Info Service, 2004, 38 p.

10 - MIGNOTS
Halte aux discriminations ; Transversal, n° 28, 2006, pp. 33-34

11 - MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES, INSTITUT NATIONAL DE PREVENTION ET D'EDUCATION POUR LA SANTE
Sida : ensemble luttons contre les discriminations des personnes séropositives ; Saint-Denis : INPES, 2006, 9 p.

12 - ONUSIDA
Protocole pour l'identification de la discrimination à l'égard des personnes vivant avec le VIH ; Genève : ONUSIDA, 2001, 40 p.

13 - ONUSIDA, AGGLETON P, PARKER R
Cadre conceptuel et base d'action : stigmatisation et discrimination associées au VIH/sida ; Genève : ONUSIDA, 2002, 23 p.

14 - RAYES E ; Silence, on discrimine ; Info traitements, n°155, 2006, p.1

15 - RAYNAL F
Le monde de l'entreprise : encore informer ; Transversal, n°16, 2003, pp. 5-10

16 - SIDA INFO SERVICE
Sida Info Droit : rapport d'activité 2004 ; Paris : Sida Info Service, 2005, p.6

17 - SIDACTION
Témoignages de personnes séropositives ; Paris : SIDACTION, 2006, 7p.

18 - SONGORO O.
La haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité ; Actualité Sociales Hebdomadaires, n° 2400, 2005, pp. 23-30

19 - TAERON C.
Lutte contre les discriminations : nouvelle ère ; Journal de la Démocratie sanitaire, n° 159-160, 2003, pp. 12-13

20 - TESSIER B
Discrimination en milieu médical et VIH : témoignages de patients ; Info traitements, n°155, 2006, pp. 2-7

21 - Journal de l'Alliance Nationale Contre le Sida (ANCS) édition N°2
· Août - 2007

ANNEXES

Secrétaire

Réceptionniste

Conseil d'Administration

ANCS

Secrétaire

Exécutive

Assistant de Direction

Chargé des Affaires administratives et Financières

Chargée documentation

Information / Communication

Chargée de

Programme

Chargée de Prog FM

Chargée Suivi &

Evaluation

Assistant Suivi & Evaluation 1

Assistant

Documentaliste

Assistant Prog FM

Assistant Prog 2

Assistant Prog 1

Chargé des Finances FM

Comptable FM

Comptable

Chauffeur FM

Chauffeur 3

Chauffeur 2

Chauffeur 1

Planton / Coursier

Assistant Suivi & Evaluation 2

ORGANIGRAMME DE L'ALLIANCE NATIONALE CONTRE LE SIDA (ANCS)

ANNEXE 1 ORGANIGRAMME DE L'ANCS

(ANNEXE 2)

GUIDE DES QUESTIONNAIRES

Questionnaire relative à la Situation du Programme de réduction de la discrimination et de la stigmatisation comprise dans le programme du Fonds Mondial ANCS

Instructions:

Ø Vous pouvez remplir ce formulaire électroniquement ou manuellement (les champs en gris sont extensibles).

Ø Vous pouvez cocher plusieurs réponses pour chaque question posée.

 

Début

Fin

Période couverte par ce rapport

     /      /     

(jj /mm / aaaa)

     /      /     

(jj /mm / aaaa)

Date de soumission

     /      /      (jj /mm / aaaa)

1. Mise à jour des coordonnées de l'institution locale

Nom de l'institution locale

?????

Adresse (adresse postale complète/ rue, ville, code postal)

Rue 1:      

2:      

3:      

Ville:      

Région/province:      

Code postal:      

Pays

?????

Nom de l'adhérent

Nom:      

Prénom:      

Civilité

M. Mme. Dr. Prof.

Position/Fonction

?????

Téléphone (Direct)

(+      )1(*)      

Téléphone (Mobile)

(+      )1      

Téléphone (Secrétariat)

(+      )1      

Fax

(+      )1      

Courriel

1-      

2-      

 

2. Etat des lieux de votre Programme PEC des PVVIH dans la réduction de la stigmatisation et de la discrimination

Veuillez fournir les données suivantes concernant votre programme réduction de la stigmatisation et de discrimination:

Nombre total d'associations et de structures sous récipiendaires bénéficiant actuellement des fonds par le biais de votre institution pour la PEC des PVVIH dans la réduction de la stigmatisation

     

Nombre de nouvelles associations qui vont bénéficier des Fonds au cours du prochain trimestre ou de la prochaine année par le biais de votre institution (joignez la liste actualisée des noms des associations et des sites)

     

Date de la dernière stratégie mise en oeuvre par votre institution dans le cas de la PEC des PVVIH et de la réduction de la stigmatisation

     /     /     

( j j / mm / a a a a)

3. Assurance qualité du programme Fons Mondial

Indiquez les informations pour la période couverte par le programme du Fonds Mondial

IdentificationsTotalPrévusAttendus

Perdus de vue

% sur total

Nombre de PVVIH à prendre en compte dans vos programmes

                         

Nombre d'OEV / VIH à prendre en charge dans le cadre de la réduction de la stigmatisation

                         

Nombre d'Usagers de la Drogue VIH à prendre en charge

                         

Nombre de PS VIH à prendre en charge

                         

Nombre de MSM VIH à prendre en charge

                         

*Données cumulatives de tous les sites inclus dans le programme de PEC des PVVIH dans les groupes spécifiques de Dakar

**AQ= Assurance Qualité

 
 

4. Indicateurs quantitatifs de performance du Round 1

Veuillez fournir les données relatives au nombre de patients bénéficiant des activités de PEC

Des PVVIH dans le cadre du programme Fonds Mondial ANCS du Round 1

pour la période couverte

Nombre de personnes vivant avec le VIH venues pour une première PEC psychosociale, nutritionnelle et médicale      Nombre total de PVVIH qui ayant reçu une PEC médicale dans le programme du Fonds Mondial Round 1     Nombre de PVVIH qui ayant reçu une PEC nutritionnelle dans le programme du Fonds Mondial Round 1     Nombre de PVVIH qui ont reçu une PEC psychosociale dans le programme du Fonds Mondial Round 1     Nombre de TS ayant bénéficiés une PEC des PVVIH dans le cadre de la réduction de la stigmatisation dans le Programme Fonds Mondial     Nombre MSM ayant bénéficiés une PEC des PVVIH dans le cadre de la réduction de la stigmatisation dans le Programme Fonds Mondial     Nombre UD ayant bénéficiés une PEC des PVVIH dans le cadre de la réduction de la stigmatisation dans le Programme Fonds Mondial     Nombre d'époux de femmes enceintes séropositives, ayant été testés pour le VIH     Nombre d'enfants orphelins vulnérables, ayant été pris en compte dans la stratégie de réduction de la stigmatisation et de la discrimination ?     

 

Veuillez ajouter toute information complémentaire qui pourrait justifier les résultats obtenus ci-dessus (accès au conseil de pré-test et post-test, accès aux produits..):

     

5. Indicateurs qualitatifs de performance

INFORMATIONS REQUISES

Avez-vous des informations complémentaires à nous donner sur les activités suivantes, pour une meilleure compréhension du développement de votre programme PEC des PVVIH?

§ Système d'information (difficultés d'enregistrement des données des patients et de consommation de produits, estimation des besoins en produits...)

Non Oui, précisez:      

Plan d'expansion de votre programme PEC des PVVIH (calendrier, indicateurs des nouveaux sites...)

Non Oui, précisez:      

§ Nouvelle (s) recommandations (s) nationale(s) qui aurait (ent) pu influencer votre programme PEC des PVVIH

Non Oui, précisez:      

INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES

§ Si certains de vos sites ont la capacité de faire la PEC des PVVIH, combien d'associations et d'ONG sous récipiendaires bénéficient actuellement de votre soutien?

     

§ Votre institution a-t-elle un système de suivi pour vérifier la mise en oeuvre des activités liées à la réduction de la stigmatisation et de la discrimination des PVVIH en milieu communautaire?

Non Oui, précisez:      

§ Votre institution a-t-elle un système de suivi du statut VIH ayant été victime de discrimination et de stigmatisation dans la communauté?

Non Oui, précisez:      

§ Avez vous des étude(s)/ publication(s) sur vos stratégies de réduction de la discrimination et de la stigmatisation que votre institution a développé (es) ou prévoit de réaliser?

Non Oui, précisez:      

 

6. Informations complémentaires

6.1 Quantités de stratégies menées dans la PEC des PVVIH dans la réduction de la stigmatisation et de la discrimination

Formulations

Nombre

Nombre de stratégies à l'endroit des chefs religieux et coutumiers

?????

Nombre de stratégies à l'endroit des populations spécifiques elles-mêmes

     

Nombre de stratégies à l'endroit des associations

     

Nombre de stratégies à l'endroit des autorités , des chefs d'entreprises et des leaders

     

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

6.2 Justification

Veuillez justifier les réponses apportées dans la mise en oeuvre pour chaque produit:

     

 

7. Commentaires

Veuillez inclure tout autre commentaire que vous jugez important de nous communiquer concernant la mise en oeuvre ou la performance de votre programme PEC des PVVIH dans le cas de la réduction de la stigmatisation et la discrimination :

     

Questionnaire adressé aux bénéficiaires des soins

1 - L'accueil qui vous a été réservé vous semble-t-il compatible avec les stratégies de réduction de la stigmatisation et la discrimination ?

*Très bon *à amélioré

2 - Combien de temps met l'ONG avant toute nouvelle rencontre ?

*Moins d'un mois * plus de 3 moins *plus de six mois *plus d'un an

3 - Le temps consacré aux stratégies de réduction de la stigmatisation et la discrimination dans le cas de vos associations vous semble-t-il suffisant ?

4- Pouvez-vous dire combien de temps cela à durer ?

5 - Quels types de stratégies englobent les programmes de prise en charge communautaires? Quels sont les sous -groupent concernés par ces stratégies ?

6 - Répondent-elles à vos attentes ?

7- Vous a-t-on expliqué le bien fondé de ces stratégies ?

8- Quelles sont les évolutions constatées dans la mise en oeuvre de ces stratégies ?

9 - Avez-vous eu des séances de travail avec les responsables des ONG chargées de la mise en oeuvre de ces stratégies pour leur signifier vos inquiétudes et vos recommandations ?

10 - En quels termes vous a-t-on communiqué les stratégies de réduction de la stigmatisation et la discrimination ?ou ont-elles souvent lieux ? Quelles sont les couches sociales concernées ?

11- Si vous aviez le choix entre plusieurs structures de prises en charges psychosociales, laquelle choisiriez-vous ?

12 - Souhaitez-vous que les structures de prise en charge continuent sur cette lancée ?

13 - Quelles sont vos principales difficultés dans les stratégies de prise en charge communautaire dans le cadre de la réduction de la stigmatisation et la discrimination ?

14 - Quels sont vos rapports avec vos pairs ou avec vos responsables d'association ?

Questionnaire adressé aux ONG sous récipiendaires de l'ANCS dans le cadre du Programme Fonds Mondial Round 1

1 - Quels ont été les critères qui contribuer à votre sélection ?

2 - Qui défini les stratégies de prise en charge communautaire des le cadre de la réduction de la stigmatisation ?

3 - Dans vos stratégies, existe-il un volet de réduction de la stigmatisation et la discrimination chez les personnes vivant avec le VIH ?

4- Si oui, énumérez ces stratégies.

5 - Si non, donnez-en quelques lignes les raisons.

6 - Comment sont organisées les séances de prise en charge communautaire des personnes vivant avec le VIH ?

7- Quels sont les groupes concernés par ces stratégies ?

8 - Comment sont effectués les contrôles de qualités de vos interventions sur le terrain ?quels sont les volets concernés par ces contrôles de qualité des interventions ?

9 - Les subventions allouées par l'ANCS cadre-t-elles avec vos objectifs et vos stratégies.

10 - Existent-ils des compensations de subventions pour combler les gaps ?

11 - Existe-il une loi au Sénégal pour la lutte contre la stigmatisation et la discrimination ?

Questionnaire adressé aux leaders communautaires, aux chefs religieux et aux associations féminines

1- Quelle est votre profession ?

2- A quel groupe ethnique appartenez-vous ?

3- Quelle est votre confession religieuse ?

4- Quelle est votre perception des personnes vivant avec le VIH ?

5- Que représente pour vous une personne vivant avec le VIH ?

6- Vivez - vous sous le même toit avec une personne vivant avec le VIH ?

7- Que pensez-vous des enfants vivant avec le VIH ayant perdus l'un ou les deux parents ayant eux aussi été victimes du VIH ?

8- Etes-vous régulièrement associées par les ONG aux stratégies de lutte contre le VIH ? Si oui, dites comment ; si non, dites pourquoi.

9- Que pensez-vous des conjoints et des épouses vivant avec le VIH dans votre entourage ?

10- Selon vous, quels doivent être les types de stratégies à mettre en place par les ONG pour une prise en charge correcte des personnes vivant avec le VIH dans la ville de Dakar ?

11- Selon vous, qu'est que la discrimination ou la stigmatisation?

12- Souhaiteriez-vous être inclus dans les stratégies de prise en charge contre la discrimination et la stigmatisation ?

13- Existe-il une loi Sénégalaise pour la lutte contre la stigmatisation et la discrimination ?

ADOPTEZ UNE ATTITUDE POSITIVE FACE AU VIH

1) Comment pouvons-nous tous soutenir les collègues susceptibles de vivre avec le VIH ou d'être affectés par ce virus ?

________________________________________________________________

________________________________________________________________

________________________________________________________________

2) A qui s'adresser pour obtenir un conseil et un test volontaires et confidentiels pour le VIH ?

________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

3) sont les avantages et inconvénients éventuels d'une révélation de votre séropositivité à un supérieur hiérarchique, au responsable des ressources humaines et/ou aux collègues ? Comment pourriez-vous vous y prendre ?

________________________________________________________________

________________________________________________________________

________________________________________________________________

________________________________________________________________

4) Comment et où les employés séropositifs et leur famille peuvent-ils obtenir localement les médicaments nécessaires à leur traitement ?

________________________________________________________________

________________________________________________________________

________________________________________________________________

5) Si vous êtes séropositif, où pouvez-vous vous adresser pour obtenir des services de soutien et une prise en charge médicale ?

________________________________________________________________

________________________________________________________________

________________________________________________________________

________________________________________________________________

________________________________________________________________

________________________________________________________________

6) Qu'est-ce qui contribue à la stigmatisation et la discrimination liées au VIH dans votre pays ? Ces facteurs se font-ils sentir jusque sur votre lieu de travail?

________________________________________________________________

________________________________________________________________

________________________________________________________________

________________________________________________________________

7) Quelles actions pouvez-vous entreprendre pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH sur votre lieu de travail ?

________________________________________________________________

________________________________________________________________

________________________________________________________________

8) Quels sont les programmes relatifs au VIH et au sida sur le lieu de travail mis en place à votre lieu d'affectation, et comment pouvez-vous obtenir davantage d'informations à leur sujet ?

________________________________________________________________

________________________________________________________________

________________________________________________________________

9) Vers qui, au sein du système des Nations Unies, pouvez-vous vous tourner pour obtenir un complément de conseils et d'aide à propos des politiques, programmes et droits liés au VIH et au sida au sein du système des Nations Unies, à la fois localement et à l'extérieur de votre lieu d'affectation ?

________________________________________________________________

________________________________________________________________

________________________________________________________________

10) Notes supplémentaires

Pourquoi se faire tester ?

________________________________________________________________

________________________________________________________________

11) Si vous vivez avec le VIH, à quel service pouvez-vous vous adresser, au sein ou en dehors de l'ANCS, afin d'obtenir un soutien et un traitement ?

________________________________________________________________

12) Et que faire pour créer sur le lieu de travail un espace accueillant pour tous, y compris vos collègues qui vivent avec le VIH et sont affectés par ce virus ?

(ANNEXE 3)

FICHE DE PROPOSITION DE LOIS POUR LA REDUCTION DE LA STIGMATISATION

ET LA DISCRIMINATION CHEZ LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH

Source : CNLS Togo

http://www.cnlstogo.org/INFO/LOI2005-012Fr.htm

PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE REPUBLIQUE TOGOLAISE

Travail - Liberté - Patrie

LOI N° 2005-012 PORTANT PROTECTION DES PERSONNES EN MATIÈRE DU VIH/SIDA
l'assemblée nationale a délibéré et adopté
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit 
:

N.B :C'est un extrait du texte de loi

PARTIE 1 : DE LA PROTECTION DES PVVIH/sida

Section 1- De la protection contre les actes de discrimination et de stigmatisation
Article 22. Les personnes vivant avec le VIH/sida jouissent de tous les droits attachés à la dignité humaine.
Toute atteinte ou restriction à l'un de ces droits en raison du statut sérologique d'une personne est interdite.

Article 23. Nul ne peut faire l'objet d'isolement, de détention, ou de mise en quarantaine du fait de son statut sérologique. Les personnes séropositives ou malades reçoivent au sein de la société un soutien apte à les responsabiliser.
Article 24. L'admission et le séjour dans les établissements ou centres d'enseignement publics et privés, laïcs ou confessionnels, ne peuvent être refusés aux personnes infectées par la VIH ou affectées par le VIH/sida.
Article 25. Aucune personne infectée ou affectée ne peut être soumise, pour cette raison, à des conditions de travail ou d'hébergement incompatibles avec la dignité humaine.
Article 26. Aucun test de dépistage du VIH ne peut être exigé pour l'admission ou le séjour dans un centre sportif ou de loisir.
Article 27. Toute personne vivant avec le VIH/sida, candidate à un emploi rémunéré, jouit des mêmes droits que ceux reconnus à ses concurrents sains.
Article 28, L'embauche d'un travailleur ne peut être subordonnée à un test de dépistage du VIH.

Article 29. Tout travailleur vivant avec le VIH/ sida a droit au maintien de son emploi avec tous les avantages y afférents.

En cas d'inaptitude constatée par une commission médicale agréée, il bénéficie des avantages prévus par les lois et règlements en matière de travail et de protection sociale.
Article 30. Tout employeur a l'obligation de faire observer sur les lieux de travail une atmosphère de nature à éviter le rejet ou l'humiliation des PVVIH/sida.
Article 31. Les PVVIH/ sida ont le droit de souscrire à toutes assurances auprès des compagnies d'assurance de leur choix, notamment une assurance vie.
Article 32. Dans le cas où l'assureur a connaissance des résultats des analyses médicales de l'assuré, il doit en respecter la confidentialité.
Article 33. Aucun dossier de demande de prêt bancaire ne doit comporter des renseignements relatifs au statut sérologique du demandeur,
Article 34. Aucun établissement financier ne peut refuser l'octroi d'un prêt bancaire à une personne en raison de son statut sérologique.
Section 2 - De la prise en charge psychosociale et médicale.

Article 35. La famille participe activement au maintien de la santé des PVVIH/sida dont elle a la charge.
Elle doit soutien et assistance à tout membre infecté par le VIH ou malade du SIDA.
Tout acte de rejet ou d'abandon des PVVIH /sida par leur famille est punissable.

Article 36. Toute personne vivant avec le VIH/ sida a le droit d'être consultée par un médecin de son choix.
Elle a également droit aux soins de santé les plus appropriés à son état.
Article 37. Aucun agent de santé ou établissement de santé ne peut refuser de dispenser les soins qu'exige l'état de santé d'une personne vivant avec le VIH/sida.
Article 38. L'état a l'obligation de mettre en place des mécanismes appropriés en vue de rendre accessibles tous les médicaments nécessaires à la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH/ sida.
Article 39. Les personnes vivant en milieu carcéral ne peuvent être soumises à des tests de dépistage obligatoires du VIH, sauf le cas de dépistage ordonné d'office par le juge dans le cadre d'une procédure judiciaire.

Article 40. Le juge qui ordonne d'office un test de dépistage du VIH doit statuer à huis clos afin de protéger le droit à la confidentialité et à la dignité du prévenu.
Article 41. Des programmes de prévention et de prise en charge en matière de VIH/SIDA doivent être assurés à la population carcérale.


Article 42. Aucune mesure discriminatoire ou de ségrégation ne peut être prise à l'encontre des PVVIH/ sida en milieu carcéral, notamment leur déplacement dans un quartier d'établissement distinct, sans préjudice du principe de la séparation des détenus par catégorie en tenant compte de leur sexe, de leur âge, de leurs antécédents judiciaires et des motifs de détention.

Article 43. Le juge peut, sur le rapport du médecin traitant, prendre en faveur des PVVIH/ sida une décision de libération conditionnelle ou de commutation de peine d'emprisonnement en une autre peine.
Article 44. Les PVVIH/ sida dans les prisons et autres lieux de détention doivent bénéficier de la prise en charge psychosociale et médicale que requiert leur état.
L'administration pénitentiaire en assume la responsabilité.

PARTIE II : DE LA PROTECTION DES PERSONNES VULNÉRABLES AU VIH/ sida

Section 1 - De la protection des femmes
Article 45.
Des programmes de prévention et de prise en charge en matière du VIH/SIDA doivent être mis en place en faveur des femmes.
Article 46. Aucun comportement à risque ne peut être imposé à la femme. La femme a le droit de refuser des rapports sexuels non protégés, même s'agissant d'un couple légalement marié.
Section 2 - De la protection des enfants

Article 47. Les enfants infectés par le VIH1 ou affectés par le VIH/ sida doivent bénéficier du secours, du soutien et de l'assistance de la famille, de la communauté, des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et de l'état.
Article 48. Des programmes de prévention et de prise en charge en matière du VIH/sida doivent être organisés en faveur des enfants.
Article 49. Toute violence sexuelle sur un enfant est punissable.

En cas de violence sexuelle sur un enfant, le juge saisi de l'affaire doit ordonner d'office à l'encontre du prévenu le dépistage du VIH.


Section 3 - De la protection des autres personnes à risque.

Article 50. Sans préjudice du respect du secret médical et de la vie privée, les professionnels du sexe sont astreints, dans leur propre intérêt et celui de la société, à des tests périodiques de dépistage du VIH et des IST.
Article 51. Des programmes de prévention et de prise en charge en matière du VIH/sida et des IST doivent être régulièrement organisés à l'intention des professionnels du sexe.
Article 52. Les autres groupes à risque notamment, les enseignants, les routiers et les hommes de troupe, compte tenu de la proximité ou de la mobilité qu'implique leur fonction doivent bénéficier des programmes prévus à l'article précédent.

Réduire de 95% à 25% le taux de prévalence de la stigmatisation et la discrimination au sein des relais communautaires et de la population Dakaroise de Novembre 2008 à Juin 2011.

RI 1

100% des ONG sous récipiendaires de l'ANCS disposent d'un environnement favorable à une réponse au VIH multisectorielle

RI2 100% des employeurs ont accès aux informations et aux moyens de prévention contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH/ Sida en entreprise

RI 3 Qualité de service pour les PVVIH leurs familles, la communauté et les institutions financières assurée

Prise en charge médicale des PVVIH renforcée.

Conditions de vies sociales, financières et professionnelles améliorées

RI 4 Mise en place et le fonctionnement d'un système de Suivi Evaluation assurée

RI 11

Outils normatifs (juridiques, politiques et opérationnels) développés et diffusés pour une lutte multisectorielle efficace

RI 21 Comportements en entreprise liés à la stigmatisation et à la discrimination faces au VIH /Sida promu

RI 12 Mise en place et fonctionnement de structure de coordination à tous les niveaux assurés

RI 22 Couverture de service de prévention assurée

Cadre de travail et de vie en entreprise adéquat

Prise en charge psychosociale des PVVIH assurée

Système de SE (Plan et système) restructuré

Capacités organisationnelles des services impliquées renforcées à tous les niveaux

ANNEXE 4 : LE CADRE STRATEGIQUE

CADRE STRATEGIQUE

Intrants

Processus

Extrants

Effets

Impacts

Ressources financières

Ressources humaines

Matériels et équipements

Former les personnels des entreprises et services de Dakar aux stratégies de réduction de la stigmatisation et la discrimination

Augmentation des structures de prévention

Existence de lois et textes législatifs contre la stigmatisation et la discrimination pour les PVVIH

Qualité de vie associée à la stigmatisation et à la discrimination liée au VIH/ Sida améliorée

Réduction de prévalence de la stigmatisation et la discrimination liées au VIH/sida de 95% à 25% d'ici fin juin 2011.

Elaborer des lois et textes règlementaires contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH

Elaborer les supports de communication et échanges en entreprise pour les PVVIH

Promotion de la non-discrimination et stigmatisation liées au VIH/ sida en entreprise

Organiser les activités de sensibilisation des chefs religieux, des leaders d'opinion et des associations

(ANNEXE 5) PLAN D'EVALUATION D'IMPACT

ACTIVITES

CIBLES

RESPONSABLES

PARTENAIRES TECHNIQUES

PARTENAIRES FINANCIERS

2008

2009

2010

2011

INDICATEUR

BUDGET ($)

Réunion de groupes restreint

Partenaires techniques et financiers de l'ANCS

ANCS

 

Bailleurs internationaux

X

X

X

 

Existence de PV de réunion

FM*

Elaboration de terme de références pour la réalisation de l'enquête

Cabinet /Fonds Mondial/ Consultant

ANCS

Partenaires techniques de SE CNLS

Bailleurs internationaux

X

 
 
 

Existence de terme de référence

FM

Recrutement consultant pour l'enquête

Cabinet / Fonds Mondial / Consultant

ANCS

Partenaires techniques de SE ANCS/FM

 

X

 
 
 
 

PM

Réalisation de l'enquête

Echantillon de population

Cabinet / Fonds Mondial / Consultant

 

Bailleurs internationaux

 

X

X

X

X nombres de formulaires d'enquêtes remplies

Existence de rapport de consultance

PM*

Suivi de consultant

Cabinet / Fonds Mondial / Consultant

SE ANCS /FM

Partenaires techniques de SE CNLS

Bailleurs internationaux

 

X

X

X

Existence de rapport de suivi de consultant

PM

Saisie Analyse et traitement de données

Cabinet / Fonds Mondial / Consultant

SE ANCS / FM

Partenaires techniques de SE ANCS

Bailleurs internationaux

 

X

X

X

Rapport d'analyse et traitement de données

PM

Elaboration et validation de document EDS

 
 
 
 

X

X

X

X

Existence de document EDS validé

PM

*PM : Pour Mémoire *FM : Fonds Mondial

ANNEXE 6 PLAN D'ACTION DES ACTIVITES DU SUIVI /EVALUATION

ACTIVITES

CIBLES

RESPONSABLES

PARTENAIRES TECHNIQUES

PARTENAIRES FINANCIERS

2008

2009

2010

2011

INDICATEUR

BUDGET ($)

Elaboration de check-list des équipements des structures de réduction de la stigmatisation et la discrimination

Sites de structures de réduction de la stigmatisation et la discrimination

SE ANCS

ANCS (validation)

Bailleurs internationaux

FONDS MONDIAL

X

 
 
 

Existence de check- list

PM

Elaboration de fichier de saisie de données

Sites de structures de réduction de la stigmatisation et la discrimination

SE ANCS

Cabinet de consultance et/ ou ANCS

(validation)

Bailleurs internationaux

FONDS MONDIAL

X

 
 
 

Existence de fichier de saisie de données

PM

Renforcement de capacités des ONG sous récipiendaires de l'ANCS en collecte de l'indicateur et la saisie de données

Personnels

de structures

SE ANCS

Cabinet de consultance et/ ou ANCS et SE (suivi et accompagnement)

Bailleurs internationaux

FONDS MONDIAL

X

X

X

 
 

PM

Suivi des consultants ou cabinets suivant les termes de références

Cabinet / Consultant

SE ANCS

 
 

X

X

X

X

Nombre de rapports

d'avancement élaborés à temps par le consultant/cabinet /ANCS

PM

Mise en place du système de stockage et de diffusion de données et dans chaque structure

Sous récipiendaires de l'ANCS

Sites de structures de prévention

SE ANCS

Cabinet de consultance et/ ou ANCS (validation)

Bailleurs internationaux

FONDS MONDIAL

X

X

X

X

Nombre de structures sous récipiendaires ayant de système de collecte et analyse de données mise en place

PM

(ANNEXE 7)

CHRONOLOGIE DES ACTIVITES POUR L'EXECUTION DU PLAN DE SUIVI ET EVALUATION

ANNEXE 7 CALENDRIER DES ACTIVITES DE SUIVI

(ANNEXE 8)

CADRE DE SUIVI ET D'EVALUATION AVEC EXEMPLES DE DOMAINES,

DE QUESTIONS CLES ET D'INDICATEURS

Niveau

Domaine

Questions clés

Exemple d'indicateur

INTRANTS

(stratégies,

politiques,

directives,

financement)

- Politique

- Paiement

- Infrastructure

- Coordination

-Cadre juridique et réglementaire de protection des sous groupes spécifique (OEV, MSM, PS, UD) y compris des plans de suivi et évaluation et de recherche opérationnelle

- Politique et directives juridiques existent

- Coordination établie

- Infrastructures et équipements disponibles

- Lois et règlements votés

- Politiques et directives en place au niveau national

- Noeud de distribution choisi

- site sentinelle choisi

Mécanisme de coordination en place pour questions techniques et opérationnelles

PROCESSUS

(ressources humaines)

Ressources humaines

- Ressources humaines pour fournitures de service et supervision sont recrutées, motivées, formées et déployées sur le terrain

- Nombre de personnes formées selon les normes nationales pour une intervention et une amélioration des conditions de vie des PVVIH

RESULTATS INTERMEDIAIRES

(Service, nombres de personnes touchées, couverture)

Connaissances, aptitudes et pratiques (CAP)

- La population ciblée est informée des avantages de l'intervention.

- Meilleures connaissances et aptitudes des chefs d'entreprises et de la population cible et vis-à-vis des maladies

- L'intervention est accessible à un grand nombre ou la majorité des associations des PVVIH.

- Nombre ou % des associations ou autres groupes communautaires avec sentinelle/

Prestataire désigné agissant selon les directives propres à l'intervention

- Proportion de fournisseurs choisis équipés pour l'intervention (soutien psychosocial, autre)

EFFETS

(changement de comportement, couverture)

- Personne vivant avec le VIH bénéficiant de l'intervention et d'un cadre juridique adéquat

- Changement de comportement

- Une majorité de la population cible est couverte par l'intervention

- Nombre ou proportion accrue de population, d'employés et chefs d'entreprises cibles adoptant des comportements qui réduisent la discrimination

- Nombre ou pourcentage de population cible couverte par l'intervention

- Nombre ou pourcentage de population, d'employés et chefs d'entreprises cibles avec comportement de demande de prise en charge et de réduction de la stigmatisation

IMPACT

(Qualité de vie adéquate)

- Morbidité, mortalité, bien-être socio-économique

La majorité de la population cible est en meilleure santé et vit mieux suite à l'intervention

Nombre de populations cibles montrant des signes d'intégration à la communauté

Prévalence de la maladie

ANNEXE 9

Prévalence de la Stigmatisation et de la Discrimination

Chez les PVVIH

A Dakar

Les conflits et ambiguïté

Du rôle joué par les ONG

Le poids économique des

PVVIH

Les croyances religieuses, les cultures

et les coutumes

Faible soutien psychosocial

Défaillance du

Système de santé

Déficit de communication

Directives et stratégies confuses et en chevauchement

Méconnaissance de la stratégie de réduction de la stigmatisation et la discrimination

Dévalorisation

Manque de formation sur les stratégies de réduction de la stigmatisation

Incapacité de décider de la façon de prise en charge

Non participation des PVVIH

Aux prises de décision

(3)

(4)

Prise en charge financière très élevée

Diversité des activités de PEC des PVVIH

Mauvaise organisation du travail

Coût élevé de la prise en charge des PVVIH

Augmentation de la pauvreté

Ampleur de l'exigence des soins

soins confus

Ethique et religion

Conflits intrafamiliaux

Manque de soutien émotionnel

Crainte d'être contaminé

Par les PVVIH

Sentiments d'ignorance du VIH

(1)

(2)

(5)

Pauvreté, promiscuité

Absence de soutien des pairs

Mauvaises relations entre les PVVIH

Absence de projet associatifs clairs et de soutien à

L'organisation

Manque de manifestation de satisfaction de la part des PVVIH

Conflits interpersonnel pouvant paralyser les activités des cellules de soutien

Manque de counselling

Insuffisance de structure de PEC des PVVIH

Absence de moyens de communication

DIAGRAMME DES CAUSES ET EFFETS D'ISHIKAWA

Mauvaise communication

Manque de coordination dans

les activités

Non implication des familles dans les activités des PVVIH

Ignorance, refus de déshonneur

et d'humiliation

Manque de soutiens financiers






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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus