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Gestion, mesure et communication sur les risques au sein des établissements de crédit au regard du contexte tunisien et des standards internationaux

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par Zied LOUKIL
Université du 7 novembre Carthage - Diplôme d'expert comptable 2010
  

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2.3. L'adaptation de la surveillance bancaire

L'application des accords de Bâle II par le système bancaire tunisien, nécessite la mise en place d'un processus graduel d'adoption, dont les principales étapes sont les suivantes :

· l'étude préliminaire des accords de Bâle II,

· le choix des options à retenir (approches standard ou avancée, modalités de calcul, de pondération des engagements...),

· la définition d'un calendrier de mise en application,

· l'identification des divergences entre le dispositif légal et réglementaire tunisien,

· la mise en adéquation des textes tunisiens avec les accords de Bâle II conformément aux options retenues.

Le processus d'adoption doit être piloté par le régulateur prudentiel, à savoir la Banque Centrale de Tunisie, auquel doit être associé l'ensemble des parties prenantes (représentants de l'autorité de surveillance des marchés financiers, de la profession bancaire, universitaires et spécialistes indépendants, experts comptables...).

Dans ce cadre, l'expérience européenne dans ce domaine démontre la nécessité d'un certain délai d'adoption et d'adaptation aux nouvelles dispositions prudentielles.

En effet, les accords de Bâle II publiés par le Comité de Bâle en juin 2004, n'ont fait l'objet de transposition dans le droit européen à travers les directives CRD qu'en juin 2006, pour une application dans l'Union Européenne à partir du 1er janvier 2007.

Ces directives ont été adoptées par la suite par les pays de l'Union Européenne au niveau de leur juridiction nationale, en retenant parfois des options d'application différentes d'un pays à l'autre.

En France, les directives CRD ont été adoptées en février 2007, avec une application de l'approche fondée sur les notations internes avancée au titre du risque de crédit et l'approche par mesure avancée au titre du risque opérationnel sont applicables à compter du 1er janvier 2008.

Les nouvelles exigences des accords de Bâle II, nécessitent l'adaptation, la mise à niveau et le renforcement des moyens de l'autorité de surveillance bancaire tunisienne, qui doit mettre en place des travaux préparatoires, des consultations, des études d'impact, des actions d'accompagnement, etc...

En effet, la mise en application des nouvelles dispositions nécessiteront un investissement significatif en matière de contrôle et d'autorisation, notamment pour les des établissements qui souhaiteront appliquer les approches avancées du pilier 1 de Bâle II, dont le processus d'homologation nécessite des ressources considérables et la disposition d'outils et de compétences techniques spécifiques (auditeurs informatiques, actuaires...).

La problématique relative aux agences de notation doit également être traitée par l'autorité de
surveillance pour trouver une alternative facilitant l'application de l'approche standard en matière de

Gestion, mesure et communication sur les risques au sein des établissements de crédit au regard du contexte tunisien et des standards internationaux

calcul des exigences en fonds propres au titre du risque de crédit, et garantissant ainsi le financement et les conditions adéquates d'accès au crédit pour les entreprises et en particulier les PME.

La mise en place d'un système de notation centralisée au niveau de la Banque Centrale de Tunisie ou le déploiement d'agences de notation locales pourrait résoudre cette problématique.

Le renforcement du pouvoir et du rôle préventif de l'autorité de surveillance bancaire, dans le cadre du pilier 2, nécessitera également l'acquisition de compétences techniques spécifiques et complémentaires par les contrôleurs et un suivi permanent de l'environnement de gestion et de mesure des risques au sein des établissements de crédit.

L'atteinte de ces objectifs nécessite la formation des contrôleurs aux nouvelles exigences prudentielles et la réalisation d'un état des lieux des moyens techniques et humains de l'autorité de surveillance pour s'assurer de leur adéquation avec les objectifs assignés.

Par ailleurs, la crise financière, ses origines et les mesures d'urgence prises à l'échelle internationale a démontré :

· à l'échelle nationale, la nécessité de renforcer la coopération de l'autorité de surveillance bancaire et de régulation prudentielle avec l'autorité de normalisation comptable, à savoir ; le CNC, la profession comptable et l'autorité de supervision des marchés financiers, à savoir ; le CMF, pour conduire de manière cohérence et coordonnée les projets de réforme prudentielle et comptable.

Le CMF doit également renforcer son implication en ce qui concerne la promotion de la transparence financière, à l'égard de son homologue français, à savoir ; l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) qui publie périodiquement des recommandations en vue de l'arrêté des comptes.

· à l'échelle régionale et internationale, la nécessité de renforcer les liens de coopération et d'échange d'information avec les autorités de surveillance bancaire étrangères ;

Ce processus de coopération est à mettre en place en priorité avec les autorités des pays de résidence de groupes bancaires étrangers qui contrôlent des établissements de crédit tunisiens, telle que la France, ou avec les autorités de pays dans lesquels les établissements bancaires tunisiens contrôlent des établissements de crédit locaux.

Ces objectifs sont en adéquation avec la volonté politique d'ouverture du marché bancaire tunisien à l'international et sa mise à niveau avec les meilleurs standards internationaux.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand