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Contribution de la GPEC à  la réduction des taux d'échec à  l'école. Cas du lycée Mamie Adjoua de Yamoussoukro

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par Jules- René KONAN
Institut national polytechnique Félix Houphouêt Boigny de Yamoussoukro - Diplôme d'ingénieur en gestion des ressources humaines 2008
  

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INTRODUCTION

Il n'y a pas de gestion assez difficile dans les services publics comme la gestion du personnel dans les établissements scolaires d'enseignement secondaire de Côte d'Ivoire depuis le début de la crise sociopolitique ivoirienne du 19 septembre 2002. Gérer le personnel semble dynamique, car l'homme travailleur vit au gré des humeurs et des caprices. L'homme travailleur peut, par sa nature, son esprit d'aventure infini, faire avancer ou régresser le travail selon qu'il est de bonne ou de mauvaise humeur. La situation est beaucoup plus complexe pour les établissements scolaires car l'effectif des travailleurs dépend étroitement de celui des élèves fréquentant ces établissements, d'où la nécessité d'une bonne planification des mouvements des personnels dans les écoles en tenant évidemment compte des effets collatéraux de la crise sociopolitique sur les effectifs des élèves dans les zones non occupées par les rebelles.

Partie d'un taux de scolarisation de 10 % à son accession à l'indépendance en 1960, la Côte d'Ivoire s'est fixé l'objectif d'une scolarisation à 100 %. Elle a consacré 44% de son budget à l'atteinte de cet objectif. Cette décision a même été renforcée par l'inscription, dans la constitution ivoirienne de juillet 2000, d'une obligation de l'État d'assurer l'accès à l'éducation à tous les enfants du pays :

« L'État assure à tous les citoyens l'égale accès à la santé, à l'éducation, à la culture, à l'information, à la formation professionnelle et à l'emploi. »

Plus de quarante ans après l'indépendance, même si cet objectif n'est pas atteint, le taux de scolarisation avoisine les 74 %.

Les managers de l'école en Côte d'Ivoire ont ajouté à ce défi de scolarisation à 100 %, celui d'une école de qualité avec des bons taux de réussite. Les lycées qui répondent à ces critères ont été étiquetés « lycées d'excellence ». C'est ainsi que le lycée Mamie Adjoua de Yamoussoukro a vu son nom inscrit sur cette liste d'élites depuis l'année 1997-1998. Mais après l'attaque rebelle contre la Côte d'Ivoire le 19 Septembre 2002, nous avons constaté que les normes fixées par certains établissements scolaires pour atteindre leurs objectifs de rendement n'étaient plus totalement respectées. En effet, la migration des populations du centre, du nord et de l'ouest vers le sud du pays, a entraîné un sureffectif dans les écoles du sud. Dès lors, l'on ne cherchait plus à avoir les conditions optimales de travail permettant d'obtenir de bons résultats dans les écoles ; on cherchait plutôt les moyens d'installer tous les élèves dans des salles de classe. Malgré son statut de lycée d'excellence, le lycée Mamie Adjoua n'a pas pu échapper à cette malencontreuse situation. Or l'effectif des élèves par classe est un facteur très déterminant dans la recherche d'un bon taux de succès car, comme l'a écrit le professeur Noel Kouassi AYEWA de l'université de Cocody-Abidjan, dans son rapport sur la scolarisation en Côte d'Ivoire, de l'effectif

des élèves d'une classe dépend en grande partie le type de pédagogie que l'enseignant pourra déployer ainsi que le succès que les élèves pourront avoir dans leurs apprentissages. En effet, un enseignant qui gère un effectif léger peut facilement mettre en oeuvre la méthode active qui exige une intense activité et une prise de parole fréquente des élèves : ceux-ci posent des questions à l'enseignant et à leurs condisciples, ils apportent des réponses ou font des recherches pour trouver des solutions ou expliciter leurs connaissances. De tels élèves acquièrent rapidement et durablement des connaissances, à l'école et dans la vie.

La capacité de l'enseignant d'un meilleur encadrement pédagogique et d'un suivi régulier des apprentissages des élèves dépend également du nombre d'élèves à sa charge. Un enseignant qui dispose d'un nombre rationnel d'élèves dans sa classe sera en mesure de faire deux ou trois devoirs par mois. Il aura le temps de corriger attentivement chaque devoir à la maison et d'en exploiter les types d'erreurs commises par les élèves pour préparer une séance de correction collective en classe, c'est-à-dire une séance de ré-explication et de ré-médiation pour les uns et/ou une séance de renforcement pour les autres (ceux qui ont compris le cours à la première explication et qui par conséquent ont fait moins d'erreurs ou qui n'en ont pas fait du tout). Or quand l'effectif de la classe est pléthorique, l'encadrement pédagogique des apprenants pose problème à l'enseignant : celui-ci n'est pas capable de faire plusieurs devoirs ou exercices par mois, par trimestre...

Et à défaut d'une évaluation formative fréquente et bénéfique aux apprenants, il ne peut se livrer qu'à une évaluation sommative. Une telle situation est évidemment loin d'être favorable à un apprentissage efficace chez les élèves.

Les taux de réussite au lycée Mamie Adjoua varient en dents de scie depuis un certain nombre d'années. (Voir annexe 6). Les effets collatéraux de l'attaque rebelle du 19 septembre 2002 ont favorisé l'accroissement du ratio élèves/classes des écoles de la partie sud du pays. Cela ayant pour incidence la réduction des taux de réussite au lycée Mamie Adjoua, la gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences d'enseignants pourrait-elle permettre de réduire cette baisse de taux de réussite en vue de conserver son appellation « lycée d'excellence » ?

Cette interrogation constitue la question principale de la problématique de notre étude.

PROPLEMATIQUE

Le lycée Mamie Adjoua de Yamoussoukro, classé « lycée d'excellence » en 1997-1998, voyant ses taux de réussite varier en dents de scie, ne doit-il pas adopter maintenant une gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences du personnel enseignant en vue d'avoir une réduction de ses taux d'échec qui pourrait lui éviter la perte de son label « lycée d'excellence » ?

Les fréquentes baisses de taux de réussite pourraient inciter les parents des meilleures élèves à retirer leurs enfants de cet établissement. Il en est de même pour les enseignants qui ont un fort sentiment d'efficacité professionnelle. Ceux-ci pourraient

quitter le lycée Mamie Adjoua par manque de motivation dû à ces résultats de moins en moins bons. Tous ces éventuels départs ne ferraient que favoriser la baisse des taux de réussite et à la longue, faire sortir le lycée Mamie Adjoua du cercle des lycées d'excellence de Côte d'Ivoire. Pour éviter cette malencontreuse situation, la gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences du personnel enseignant pourrait permettre d'avoir des effectifs d'enseignants (en qualité et en quantité) souhaités par le chef d'établissement en vue d'affronter efficacement les situations qui pourraient provoquer une éventuelle chute de rendement au lycée Mamie Adjoua.

L'étude de cette gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences d'enseignants au lycée mamie Adjoua se fera en deux parties.

· Dans la première partie nous aborderons en premier lieu les considérations générales sur le lycée Mamie Adjoua (ses structures, ses effectifs et son fonctionnement) et en second lieu nous traiterons de l'approche méthodologique du thème, notamment la définition des concepts clés ainsi que la revue littéraire.

· La deuxième partie procèdera à l'examen des taux de réussite et des effectifs des élèves et enseignants au lycée Mamie Adjoua ainsi que les causes de la dégradation de la qualité de l'encadrement et les propositions de solutions pour faire cesser ces dysfonctionnements, notamment la gestion prévisionnelle des effectifs.

PREMIERE PARTIE

GENERALITE

 

1ère Partie Cha pitre 1

CADRE DE REFERENCE DE L'ETUDE

Section 1 : HISTORIQUE, STRUCTURE ORGANIQUE ET FONCTIONNEMENT DU LYCEE MAMIE ADJOUA

1-1 Historique

Pour concrétiser le principe de l'égalité de tous les citoyens devant l'instruction, Il a été créé à Yamoussoukro un établissement public secondaire de jeunes filles dénommé « COURS NORMAL DE JEUNES FILLES ». Cette école a ouvert ses portes le 1er Octobre 1962 sur l'initiative du président HOUPHOUET BOIGNY.

Pour cette première année l'école a fonctionné avec une seule classe de sixième ayant un effectif de quarante élèves.

Cet établissement a occupé provisoirement les locaux de l'actuelle école primaire catholique SAINTE FAMILLE (au quartier HABITAT de Yamoussoukro) avant la pose de sa première pierre sur le cite actuel le 02 Novembre 1964 par le président Félix HOUPHOUET BOIGNY et son homologue mauritanien MOKTAR OULD DADDAH. Mais c'est en 1966 que les élèves occuperont ces nouveaux locaux battis sur une superficie totale de treize hectares.

Cet établissement s'est peu à peu développé en prenant successivement les

noms

- cours normal ou petit collège de 1962 à 1964 ;

- collège classique et moderne de 1964 à1970 ;

- lycée de jeunes filles de 1970 à 1987 ;

- lycée Mamie Adjoua (1) depuis 1987.

De son ouverture jusqu'en 1977, cette école a été dirigée et gérée par la congrégation religieuse catholique des soeurs dénommée FILLES DU COEUR DE MARIE. C'est à partir de 1977 que la direction et la gestion ont été assurées par des laïques.

(1) Mamie Adjoua est le nom de la soeur aînée du président Félix Houphouet Boigny

1-2 Structure organique

Le lycée Mamie Adjoua est un petit établissement dont la structure a une commodité qui n'a rien à envier à celle des autres lycées de Côte d'Ivoire.

En effet, en plus des salles ordinaires de cours, l'établissement dispose de

- sept salles spécialisées pour les travaux pratiques de sciences physiques (SP) et sciences de la vie et de la terre (SVT);

- une salle spécialisée pour les travaux pratiques d'arts plastiques ; - une salle de collection de matériels et produits de physique ;

- une salle de collection de matériels et produits de chimie ;

- une salle de collection de matériels et produits de SVT ;

- une salle de collection de matériels d'histoire et géographie

- une salle polyvalente climatisée d'une capacité de mille dix-sept (1017) places ;

- une salle d'étude de plus de cent tables bancs ;

- une salle d'ordinateurs de quinze machines pour les élèves;

- un centre de documentation et d'information (CDI) de plus de deux mille cinq cent (2500) ouvrages.

Pour faire fonctionner correctement toute cette structure le lycée Mamie Adjoua dispose d'un personnel de cent cinquante-neuf (159) travailleurs (toutes qualifications confondues).

L'organigramme suivant met en évidence les relations entre les différents animateurs des services et structures existant dans ce lycée.

Bibliothécaire

Aide
Bibliothécaire

Infirmière

Aide
Infirmière

Econome

Agents techniques
et de bureau

Professeurs principaux

Censeurs

Chefs de
classes

Educateurs

Conseillères
d'éducation

Conseillère à
la vie scolaire

Proviseur

1-3 Fonctionnement du lycée Mamie Adjoua

Conformément à la circulaire n° 12724 du 10 oct obre 1968 le proviseur est le seul responsable du fonctionnement (moral, pédagogique et matériel) du lycée (devant la hiérarchie). Il est aidé dans sa tâche par

- les censeurs

- les conseillers d'éducation

- les personnels administratifs et autres agents techniques avec à leur tête l'économe.

Dans le fonctionnement du lycée Mamie Adjoua, le proviseur reçoit les instructions du ministre de l'éducation nationale directement ou par l'intermédiaire du directeur de l'enseignement secondaire, ainsi que du directeur régional de l'éducation nationale (DREN) de la région des lacs basé à Yamoussoukro.

Dans son rôle de manager, le proviseur qui est le chef de l'établissement, distribue les tâches à effectuer en fonction de leurs contenus.

Les censeurs sont les adjoints du proviseur. A ce titre ils sont généralement désignés pour les taches à caractère pédagogique.

A chaque fin d'année scolaire, des prévisions sont faites sur les effectifs de l'année scolaire suivante à propos du nombre de classes par niveau, en concordance avec l'effectif prévisionnel des enseignants. La hiérarchie est tenue informée de ces prévisions afin d'en tenir compte pour les futurs mouvements de personnels et d'élèves en début d'année suivante.

Au début de l'année scolaire, sur instruction du proviseur, les censeurs élaborent les emplois du temps qui se font très souvent en plusieurs étapes.

Dans un premier temps, des emplois du temps provisoires sont conçus sur la base d'un effectif prévisionnel d'élèves et d'enseignants.

Après la publication de la liste des élèves affectées en classes de sixième et seconde, les censeurs comparent les effectifs prévisionnels aux effectifs réels des élèves devant fréquenter le lycée. Si la différence est relativement faible, les emplois du temps deviennent `'provisoirement `' définitifs en attendant les éventuels mouvements de professeurs. C'est après toutes ses éventuelles affectations et mutations que les censeurs pourront produire des emplois du temps définitifs pour les professeurs et les élèves.

Au cours de la dernière semaine qui précède la date officielle de rentrée des classes (sauf cas de force majeure), se tient une réunion au lycée Mamie Adjoua. A cette réunion le proviseur informe le personnel de l'établissement sur la politique générale de l'école pour la nouvelle année scolaire ainsi que les objectifs spécifiques au lycée

Mamie Adjoua. C'est ce même jour que les professeurs reçoivent leurs emplois du temps (qui peuvent être provisoires).

Les premières tâches pédagogiques sont assurées par les professeurs principaux qui vont communiquer les emplois du temps aux élèves. (Les professeurs principaux sont nommés par le chef d'établissement). Les cours commencent effectivement le lendemain du jour de la publication des emplois du temps.

Les professeurs d'une même discipline sont regroupés en une cellule appelée conseil d'enseignement (CE) pour chacun des deux cycles. L'animateur du CE est élu par ses paires. Cet animateur constitue un relais entre le conseil d'enseignement et l'antenne pédagogique et de la formation continue de Yamoussoukro.

La préparation de certains cours délicats (surtout par la méthode de formation par compétence) se fait en conseil d'enseignement afin que tous les élèves d'un même niveau aient le même contenu de formation. Quant aux travaux dirigés, travaux pratiques et devoirs surveillés, ils sont les mêmes pour tous les élèves du même niveau car leur élaboration se fait entièrement en conseil d'enseignement comme l'exigent les consigne du chef d'établissement.

Les activités d'un CE se font toujours avec la caution de l'administration du lycée à qui l'animateur de CE dépose une copie du procès verbal de chaque réunion.

Les conseils d'enseignement d'un groupe d'établissements secondaires sont

regroupés au sein d'une unité pédagogique (UP) pour coordonner les activités des CE pour que les élèves d'établissements différents aient le même contenu de formation. C'est dans ce cadre que le lycée Mamie Adjoua fait partie de l'UP

702/Y-01 pour le premier cycle. Cette UP regroupe les établissements suivants: - le collège KONAN:

- le collège moderne 1 (BAD) ;

- le collège municipal ;

- le collège Notre Dame des Lacs ;

- le lycée Mamie Adjoua.

Pour le second cycle le lycée Mamie Adjoua fait partie de l'UP 702/Y-02 qui regroupe trois établissements :

- le collège KONAN ;

- le collège Notre Dame des Lacs ;

- le lycée Mamie Adjoua.

L'animateur de chaque UP est élu par les professeurs des établissements membres de cette UP. Le responsable de l'UP est un chef d'établissement des écoles membres de l'UP. Il assiste aux réunions de l'UP. En cas d'empêchement il se fait représenter par un adjoint.

Les activités de l'UP sont faites avec l'aide des conseillers pédagogiques de l'antenne pédagogique et de la formation continue de Yamoussoukro.

En début d'année scolaire, les CE et les UP élaborent des plans d'action qu'ils sont tenus de suivre. Ces plans d'action couvrent toute l'année scolaire. En fin d'année scolaire, à la dernière réunion, chaque CE ou UP s'évalue en faisant le bilan de ses activités. Mais il faut noter qu'avant le bilan final en fin d'année, des bilans partiels sont faits à chaque fin de trimestre. Ces bilans partiels mettent principalement l'accent sur le nombre d'évaluations (devoirs et d'interrogations) et l'état des progressions (nombre de leçons éventuellement en retard).

Le proviseur est le chef de l'administration. Il a la haute main sur tous les services. Il apprécie la bonne exécution du travail des professeurs ;

Il note les subordonnés ;

Il informe les parents d'élèves sur la situation de leurs enfants ;

Il représente le lycée dans les relations avec les autorités administratives et politiques.

Depuis l'année scolaire 2003-2004, la journée de travail des enseignants du lycée Mamie Adjoua commence à sept heures quinze minutes pour prendre fin à treize heures. Cet emploi du temps a été expérimenté au début de la période de guerre en vue d'installer un lycée relais dans les locaux du lycée Mamie Adjoua pour accueillir les élèves de sexe féminin sortis des zones occupées par les rebelles. Les élèves du lycée Mamie Adjoua arrêtent les cours à treize heures afin de céder les salles de classe l'après midi à leurs camarades déplacées par la guerre. Ce lycée relais a fonctionné avec un personnel entièrement constitué d'enseignants et encadreurs sortis des zones de guerre.

Après la suppression des établissements relais, l'administration du lycée Mamie Adjoua n'a pas trouvé utile de revenir à l'ancien système de découpage classique de la journée de travail car la vacance des après midis est profitable aussi bien aux élèves qu'aux enseignants. L'emploi du temps des élèves au lycée Mamie Adjoua concentre la majorité du travail de sept heures quinze minutes à douze ou treize heures. Avec ce découpage les élèves ont les après midis libres pour leurs révisions car un seul aprèsmidi par semaine est réservé pour les devoirs de niveau, après celui réservé aux cours d'éducation physique et sportive dans quelques classes.

La concentration du travail dans la première moitié de la journée donne la possibilité aux professeurs d'organiser sans grande contrainte, des cours supplémentaires dans les classes qui, pour une raison ou une autre se trouveraient en retard par rapport aux autres classes de même niveau, dans l'exécution du programme de l'année scolaire. Certains professeurs profitent de ces après-midi libres pour organiser des séances spéciales de travaux dirigés de renforcement de niveau, surtout pour les classes de fin de cycles.

La tenue scolaire est libéralisée en Côte d'Ivoire depuis l'année 2001-2002, mais sachant qu'une tenue correcte est un signe de respect envers soi-même et envers les autres, les parents d'élèves et la direction du lycée Mamie Adjoua ont décidé de demeurer regardants sur la tenue vestimentaire des élèves de cette école. C'est la raison pour laquelle, l'uniforme bleu et blanc y est encore porté. Les filles donnent d'elles même une impression favorable en veillant sur leur tenue, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du lycée. Pour cela des signes particuliers ont été ajoutés à l'uniforme ordinaire afin de distinguer une interne d'une externe et même reconnaître de loin le niveau de la classe de chaque élève à la simple vue de son uniforme.

Chaque matin, les élèves externes accèdent au lycée sous le regard vigilant du personnel d'encadrement qui les interpelle pour toute tenue s'éloignant de la ligne vestimentaire recommandée par le lycée Mamie Adjoua. A cet effet il faut noter que les jupes bleues qui ne doivent pas mouler le corps, doivent descendre en dessous des genoux mais ne doivent pas être trop longues (car une jupe n'est pas un maxi). La chemise blanche à manches courtes, ample et non transparente, qui constitue le haut de l'uniforme doit être fourrée dans la jupe et les chaussures doivent être fermées. Quant aux cheveux, ils doivent être coupés courts.

Les élèves internes, qui constituent à peu près le tiers de l'effectif total, ne sont pas exemptées de ces contrôles. Elles sont réveillées à cinq heures trente minutes pour leur toilette et descendent des dortoirs à six heures trente minutes pour le petit déjeuner au réfectoire qui se ferme à sept heures. Le déjeuner est servi à douze heures trente minutes pour les élèves qui finissent leur cours à douze heures cinq minutes. Il est servi à treize heures trente minutes pour celles qui sortent des cours à treize heures. Pour le dîner, le réfectoire s'ouvre de dix-huit heures à dix-huit heures quarante minutes.

Afin de contrôler le mouvement des élèves, aucune sortie de l'école ne leur est autorisée avant douze heures cinq minutes. Il en est de même pour l'entrée des internes au dortoir. Les après-midi n'étant pas officiellement ouvrables pour toutes les élèves, les entrées et sorties sont libres pour les externes. Quant aux internes, une fois sorties du dortoir pour les cours de sept heures quinze minutes, elles ne pourront y retourner qu'à partir de douze heures cinq minutes. Après le déjeuner, elles ont un temps de repos au dortoir d'où elles sortiront à quinze heures pour les cours ou l'étude non surveillée qui prend fin à dix-sept heures trente minutes. A cette heure elles ont à nouveau accès au dortoir qui leur sera fermé à dix-neuf heures trente minutes après le dîner de dix-huit heures à dix-huit heures quarante.

La séance d'étude de dix-neuf heures trente minutes se fait sous la surveillance des éducatrices d'internat et des surveillantes d'internat (qui sont des aides éducatrices). Cette étude surveillée du soir prend fin à vingt-et-une heures trente minutes pour les élèves du premier cycle et vingt-deux heures pour les élèves du second cycle.

Pour les samedis, dimanches et jours fériés, les périodes d'étude sont de huit heures trente minute à onze heures trente minutes pendant ma matinée et de quinze heures à dix-sept heures trente minutes pendant l'après-midi.

Les sorties de l'internat sont autorisées après le petit déjeuner tous les dimanches et le premier samedi de chaque mois. Pour les sorties des dimanches, le retour doit se faire avant midi. Quant aux sorties des premiers samedis de mois, le retour a lieu le lendemain après-midi.

Tous ces mouvements sont supervisés par les conseillères d'éducation, aidées par les éducatrices et surveillantes d'internat. Un carnet de correspondance permet de contrôler les sorties de ces élèves internes. En effet, le parent, le tuteur légal ou le correspondant est tenu de viser le carnet dans lequel sont mentionnées la date et l'heure de sortie de l'internat. C'est ce visa qui atteste que l'élève est effectivement allée en famille.

Section 2 : LES MOYENS 2-1 Les moyens humains

Dans un établissement scolaire, le facteur humain s'avère indispensable dans la recherche de bons taux de réussite. Pour le lycée Mamie Adjoua, il s'agit de maintenir son taux de succès à un niveau tel que son appellation de lycée d'excellence ne soit pas caduque. C'est la raison pour laquelle nous proposons qu'une gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences soit faite en vue de contribuer à la réduction des taux d'échec les années à venir.

Le lycée Mamie Adjoua étant un établissement public, les moyens humains dont il dispose pour son fonctionnement sont ceux mis à sa disposition par l'état ivoirien.

Ces moyens humains regroupent le personnel enseignant, le personnel d'encadrement, le personnel administratif et les agents techniques (ouvriers, manoeuvres, etc.)

Pour l'année scolaire 2007-2008 ce personnel est constitué comme suit :

TRAVAILLEURS

EFFECTIFS

Proviseur

1

Censeurs

3

Intendante

1

 

TRAVAILLEURS

EFFECTIFS

Conseillères d'éducation

2

conseillère à la vie scolaire

1

éducateurs d'internat

8

Enseignants

76

Infirmières

2

Aide infirmière

1

Bibliothécaire

1

Aide bibliothécaire

1

Autres agents (manoeuvres, gardiens, cuisiniers, agents de bureau, etc )

56

 

Depuis la déflation des agents journaliers en 1998 le lycée Mamie Adjoua connaît un déficit en personnel d'entretien, de ménage, de gardiennage, etc. Pour palier à ce déficit, le lycée Mamie Adjoua a été obligé de recruter du personnel avec l'aide des parents d'élèves à travers le COGES. C'est ainsi que pour ces cinquante-six agents, nous avons la répartition suivante :

Situation des agents

Nombre

Agents de l'état

06

Agents sous-traités par LAVEGARDE

11

Agents sous-traités par IVOIRE GARDIENNAGE

02

Agents sous-traités par COOPRESSI

05

Agents rémunérés par le fonds MAMIE ADJOUA (1)

10

Agents rémunérés par le COGES

14

Agents rémunérés avec l'apport financier reçu du ministère de

l'éducation nationale

08

TOTAL :

56

 

(1) Le fonds MAMIE ADJOUA représente un somme d'argent que le président HOUPHOUET BOIGNY a donnée

au lycée lors du changement de son nom de `'lycée des jeunes filles» à `'lycée Mamie Adjoua».

2-2 Les moyens matériels

Comme tout établissement public, les moyens matériels du lycée Mamie Adjoua sont constitués principalement du matériel que le ministère de l'éducation nationale installe régulièrement dans cette école.

En plus de ce matériel classique dont disposent généralement les lycées et collège, le lycée Mamie Adjoua s'est doté d'un supplément de matériel en fonction des formations complémentaires dont bénéficient les élèves de cette école. Il s'agit principalement d'ordinateurs pour les cours d'initiation à l'informatique et de matériel de tennis pour l'équipe de ce lycée qui est revenue plusieurs fois des compétitions avec des trophées.

Il faut noter que les moyens matériels supplémentaires du lycée Mamie Adjoua sont obtenus avec la caution des parents d'élèves qui financent ces acquisitions avec les moyens financiers du COGES.

2-3 Les moyens financiers

Les moyens financiers qui servent à gérer le lycée Mamie Adjoua sont constitués de fonds ayant trois origines. Il s'agit du budget, du fonds Mamie Adjoua et des cotisations des parents d'élèves gérées par le comité de gestion (COGES).

2-3-1 L'apport financier annuel du ministère de l'éducation nationale

Cet apport représente l'essentiel des entrées au niveau du budget du lycée car il ne génère aucune ressource financière après les droits d'inscription des élèves dont une part revient au lycée.

Si pour le bon fonctionnement de l'établissement, les dépenses tendent à dépasser les ressources, il existe deux voix de recours pour remédier à cela :

- Le fonds spécial Mamie Adjoua.

- les cotisations exceptionnelles des parents d'élèves (gérée par le COGES) après approbation du ministère de tutelle.

2-3-2 Le fonds Mamie Adjoua

C'est une somme d'argent que le président HOUPHOUET BOIGNY a donné au lycée Mamie Adjoua en guise de cadeau lorsqu'en 1987 le nom « Mamie Adjoua » de la soeur aînée du président HOUPHOUET a été donné au lycée. Ce fonds, qui avait un montant initial de deux cent millions de francs (200 000 000 F) CFA est placé dans une

banque. Ce sont les intérêts produits par cette somme d'argent qui sont utilisés. Le capital reste toujours égal à deux cent millions de francs (au minimum).

2-3-3 La contribution du COGES

Il s'agit des éventuelles cotisations exceptionnelles des parents d'élèves et des soixante-dix pour cent (70 %) des droits d'inscription des élèves.

Cet argent est géré par le COGES dont la présidence et la trésorerie sont assurées par les parents d'élèves.

1ère Partie Cha pit re 2

ASPECT THEORIQUE

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