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Analyse des déterminants de la faillite des entreprises publiques burundaises: cas du Complexe Textile de Bujumbura( COTEBU )

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par Salvator NYANDWI
Institut supérieur de gestion des entreprises - DESS en gestion des entreprises option finance comptabilité 2013
  

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II.1.3.2. Organisation administrative

Depuis le décret de création du COTEBU de 1978 jusqu'au décret portant harmonisation des statuts avec le code des sociétés privées et publiques signé en 1997, les deux textes ont gardé le même type d'organisation de l'administration. En tant qu'entreprise publique, toutes les dispositions ont été prises pour que les mandataires publics qui allaient se succéder puissent jouer pleinement leur rôle. Les organes qui étaient chargés de la bonne marche de l'entreprise publique sont notamment le ministère de tutelle, le conseil d'administration, le conseil de gestion ainsi que les commissaires aux comptes.

Le Complexe Textile de Bujumbura fut placé sous la tutelle administrative du ministre ayant l'industrie dans ses attributions. Comme ce fut le cas pour toutes les entreprises publiques au Burundi, le rôle d'un ministre de tutelle est important puisqu'il possède les pleins pouvoirs de proposer tous les membres du conseil d'administration pour nomination par décret présidentiel. Il est aussi stipulé dans les textes que le ministre peut révoquer le conseil d'administration en cas de faute lourde, d'incompétence ou de négligence.

Pour montrer la force de la tutelle dans la gestion des entreprises publiques, les textes lui donnent un pouvoir de se substituer au conseil d'administration en matière budgétaire pour l'engagement des dépenses obligatoires, la perception des recettes et la bonne exécution des règles d'engagement et de liquidation des dépenses ( article 12 du décret n°100/107 du 16/11/1978).

Selon les textes qui régissaient le COTEBU, le conseil d'administration avait le rôle d'orientation de l'action du complexe et prenait toutes les décisions nécessaires à son fonctionnement tels que : l'adoption du règlement d'ordre intérieur, la fixation du niveau de rémunération de tous les employés, le vote du budget prévisionnel et l'approbation des comptes sociaux. Il y a enfin la fixation des rémunérations des administrateurs, du directeur général et des directeurs, des commissaires aux comptes et du réviseur indépendant (article 8 du décret n° 100/159 du 5/9/1997).

Quant au comité de gestion, il est composé du directeur général et les directeurs des différents départements auxquels certains pouvoirs leur sont délégués dans les limites fixées par le conseil d'administration. Mais le directeur général, en qualité de dirigeant de l'entreprise qui exécute les décisions du conseil d'administration, représente le complexe auprès de l'administration, de la justice et des tiers. Il est aussi responsable envers tout le monde des infractions aux lois et règlements, de la violation des statuts et des infractions commises dans la gestion (article 16 du décret n°100/159 du 5/9/1997).

Deux commissaires aux comptes, l'un désigné par le conseil d'administration, l'autre par le ministre ayant les finances dans ses attributions, pour une durée de trois ans non renouvelable, contrôlent les comptes annuels du complexe (article 38 du décret n°100/159 du 5/9/1997).

Cependant, leur rôle est purement consultatif. S'ils découvrent des irrégularités susceptibles de recevoir une qualification pénale à charge des responsables du complexe, ils doivent aussitôt dresser un rapport spécial au ministre de tutelle, au ministre des finances dans ses attributions et au procureur général de la république, qui apprécient, chacun en ce qui le concerne, la suite à y réserver (article 42 du décret n°100/159 du 5/9/1997).

Dans l'organisation d'une entreprise publique, le problème final qui surgit est évidement le rôle consultatif qui est accordé aux commissaires aux comptes qui ne pourront jamais inquiéter un dirigeant quelle que soit la qualification des irrégularités commises. Enfin, en analysant l'organigramme tel que prévu par les dirigeants, nous voyons que la Direction des Ressources Humaines ne possède qu'un seul service qui est le Service du Personnel. Dans le monde moderne, la Direction des Ressources Humaines est devenue un département incontournable dans le développement social des entités de production de toute catégorie.

Les recherches dans le domaine des Ressources Humaines ont débuté au cours des années 50 dans les pays anglo-saxons et ne se sont développées en France que dans les années 70.

La Gestion des Ressources Humaines est devenue une science sociale qui est actuellement en vogue et qui permet de mener une politique de leur gestion dynamique dans toutes ses dimensions. En gérant les carrières, les compétences, les formations et les recrutements, les gestionnaires des Ressources Humaines ont l'aptitude de considérer que les travailleurs ont des ressources mais ne sont pas des ressources.

Pour le cas du COTEBU, avoir un seul service revient à dire que l'évolution n'a pas eu lieu et que c'est le statu quo qui régnait sans qu'on s'en rende compte.

Quant aux autres départements, la direction administrative et financière ainsi la direction commerciale, ce sont des services standards comme ils sont organisés de la même manière dans toutes les organisations industrielles à travers le monde. On pourrait se poser la question de savoir la manière de leur évolution au niveau des carrières et formations qui ne sont pas prévues dans l'organigramme.

La réflexion qui va suivre pourra nous montrer si oui ou non les gestionnaires de l'entreprise publique COTEBU ont pris en compte toutes les données en rapport avec les conditions liées à l'évolution des travailleurs. Aussi complexe que cela puisse paraître, les particularités de la direction technique seront détaillées dans la partie qui va suivre.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe