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Analyse des déterminants de la faillite des entreprises publiques burundaises: cas du Complexe Textile de Bujumbura( COTEBU )

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par Salvator NYANDWI
Institut supérieur de gestion des entreprises - DESS en gestion des entreprises option finance comptabilité 2013
  

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II.3. Analyse de la vie financière du COTEBU

C'est la partie la plus intéressante qui va nous mener à prouver que les gestionnaires ont pris des décisions susceptibles de faire avancer ou faire reculer l'entreprise jusqu'à la faillite totale.

II.3.1. Analyse des indicateurs de performance

Les données sur l'évolution des finances de l'entreprise pourront nous montrer la capacité technique et financière de l'entreprise COTEBU selon le type de machines installées. Bien qu'elles soient de fabrication chinoise et à haute intensité de main d'oeuvre, si elles se trouvaient à l'état neuf au moment du démarrage des usines, rien ne pourrait empêcher la prospérité de l'entreprise étant donné que la main d'oeuvre est bon marché au Burundi.

Ainsi tous les moyens matériels et humains étaient réunis pour que l'entreprise COTEBU puisse être performante. L'analyse des indicateurs de performance montre que toutes les mesures de durabilité pouvaient être suivies dès le départ. Ces mesures pouvaient être prises par les responsables publics en s'appuyant sur les objectifs ciblés lors de la création de l'entreprise COTEBU.

Le tableau ci-après montre les indicateurs clé de l'entreprise publique COTEBU de 1980 jusqu'en 2005.

Tableau n°10 : Les indicateurs clé du COTEBU (1980 - 2005) en millions de FBU

Indicateur

Année

Actif Total

Chiffre d'Affaires

Fonds Propres

Résultat Net

1980

2151

260

265

2,6

1981

2220

342

376

-165

1982

2611

452

761

-0,9

1983

2786

699

825

63

1984

3080

1077

1129

97

1985

3602

1292

1162

192

1986

4125

1644

2150

489

1987

4440

1750

2500

349

1988

4805

2192

2300

425

1989

5100

2655

1905

830

1990

5709

2743

675

479

1991

4824

2912

740

255

1992

6145

1169

757

453

1993

5730

1899

685

1022

1994

5066

1800

706

1025

1995

4996

1542

691

-547

1996

5355

1891

638

-599

1997

9844

2414

795

-1076

1998

5264

4377

-976

-3273

1999

6608

6401

-4371

1276

2000

8387

4347

-3094

1650

2001

8533

5728

-2521

1773

2002

10263

6983

-1323

171

2003

9243

7057

-176

-1751

2004

9392

6981

-972

-928

2005

5837

6262

-3915

-568

Source : SCEP, Rapports financiers du COTEBU de 1980 à 2005.

Sur le tableau ci-dessus, nous voyons que l'entreprise a enregistré des résultats nets et des fonds propres positifs dans la première période et sont devenus négatifs juste après l'extension des usines.

II.3.1.1. Indicateurs économiques et financiers

Nous allons nous pencher sur les données liées à la production, aux ventes et aux bilans affichés par l'entreprise quitte à tirer des conclusions qui s'imposent à nos hypothèses de survie de l'entreprise.

Mais pour avoir des éléments favorisant l'étude de ce volet économique et financier, deux situations vont à priori retenir notre attention :

v Premièrement, la période allant de 1980 à 1990 qui correspond à celle où l'entreprise COTEBU était tout à fait viable et prospère donnant les chances aux gestionnaires de renouveler l'outil de production et écarter probablement les perspectives de faillite.

v Deuxièmement, la période de 1991 à 2005 où le COTEBU a vu sa production chuter jusqu'à ce que les chances de redressement s'amenuisent et les possibilités de restructuration et de privatisation ne restaient que vaines.

Les deux périodes différentes dans la gestion de l'entreprise publique COTEBU prouvent que les pouvoirs publics réagissent tardivement pour redresser les entreprises en difficulté.

Ce comportement devrait servir de leçons pour les autres entreprises publiques qui auront des problèmes de gestion jusqu'à ce qu'elles tombent en faillite. Les exemples ne manquent pas puisque le Burundi compte encore pas mal d'entreprises publiques dont la gestion doit être suivie à la loupe et le cas échéant entreprendre leur redressement avant qu'il ne soit tard.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon