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Analyse des déterminants de la faillite des entreprises publiques burundaises: cas du Complexe Textile de Bujumbura( COTEBU )

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par Salvator NYANDWI
Institut supérieur de gestion des entreprises - DESS en gestion des entreprises option finance comptabilité 2013
  

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II.4. Alourdissement de la dette de COTEBU

Avant le début de l'extension de l'usine, l'entreprise COTEBU était parvenue à produire plus que la capacité installée de 9 millions de mètre par an. Malheureusement, cette quantité n'a plus été atteinte après l'extension de l'usine et la chute de la production globale a continué jusqu'à la fermeture de l'entreprise. Hormis les causes imputables aux crises sécuritaires au Burundi et dans la région des grands lacs qui sont déjà connues et toujours évoquées, l'importation et le montage des machines d'une technologie dépassée sont pour ma part à soulever.

En tant qu'utilisateurs d'une technologie à haute intensité de main d'oeuvre, les agents de manipulation mettaient beaucoup plus temps de réglage des machines afin de démarrer une nouvelle production. Selon PwC qui a rendu un rapport d'audit complet en décembre 2001, les autres causes qui ont influencé les difficultés de COTEBU sont : « l'embargo qui n'a pas permis d'acheminer des matières premières et les autres produits auxiliaires ; l'insécurité sur les grands axes routiers qui a empêché la libre circulation des marchandises à l'intérieur du pays ; les coupures répétées du courant électrique ; et l'absentéisme du personnel suite à l'insécurité qui prévalait dans les divers quartiers ».29(*)

Bien que l'entreprise COTEBU avait bien évolué les dix premières années de son existence jusqu'à pouvoir faire quelques réserves, cela ne lui a pas épargné de s'endetter de manière irréversible dans les années suivantes.

Les analyses des indicateurs-clés de production montrent que la dette totale commence à s'amplifier au moment de l'extension en passant de 1616 Millions en 1991 à 2988 Millions en 1992, juste après l'installation des nouvelles machines. L'année suivante c'est-à-dire 1993, les choses se sont accélérer pour que la dette atteigne 3 594 Millions et mais cela résulte de l'entrée du pays dans une crise politique généralisée. Pour des gestionnaires avisés, cette évolution croissante de la dette totale devrait faire réfléchir les décideurs sur l'avenir de l'entreprise notamment le conseil d'administration et le conseil de direction qui suivaient régulièrement l'évolution de l'entreprise.

Le graphique ci-après montre l'évolution de la dette totale depuis la période de l'extension du COTEBU de 1991 jusqu'en 2005.

Graphique n°3 : Evolution de la dette totale depuis la période de l'extension du COTEBU en 1991 jusqu'en 2005

Source : Par l'auteur à partir du tableau n°15

Ce graphique ci-dessus montre comment les dettes de l'entreprise ont continué à augmenter depuis 1991 à 2005 réduisant toutes les opportunités de redressement de l'entreprise. A un moment donné, l'entreprise ne pouvait plus honorer ses engagements et le gouvernement ne voyait pas l'opportunité d'injecter des fonds dans une entreprise qui ne génère que des pertes.

La genèse de ces dettes indique d'abord celle de la construction de l'entreprise en 1978 qu'il fallait commencer à rembourser après dix ans selon les conventions signées entre le Gouvernement chinois et le Gouvernement burundais.

Ensuite celle des entreprises chinoises CTEXIC et CAITEC qui proviendrait des reliquats non payés après la réalisation de l'extension des usines.

Enfin, une dette consentie à un consortium des banques commerciales de la place et dont le remboursement était devenu aléatoire.

D'autres dettes ont continué à hanter l'entreprise COTEBU comme la dette au trésor public et celle envers les tiers qui n'ont cessé d'augmenter grâce aux intérêts bancaires.

* 29 SCEP, PricewaterhouseCoopers, Op., Cit.

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