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La coopération sectorielle en Afrique Centrale: le cas de la CEBEVIRHA ( Commission Economique du Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques )

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par Sébastien HEKEBEREYA
Université de Yaoundé II- Soa - Master en relations internationales option: intégration régionale et management des institutions communautaires 2009
  

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DEUXIEME PARTIE : BILAN ET PERSPECTIVES DE LA CEBEVIRHA

La coopération sectorielle dans le cas de la CEBEVIRHA est très importante et mérite une attention particulière. En effet, elle a pour but l'harmoniser les politiques de développement des secteurs élevage et de la pêche. La finalité de cette coopération est de développer quantitativement et qualitativement les produits de l'élevage et de la pêche, améliorer les conditions de vie des populations et enfin développer le commerce de ces produits entre les Etats membres d'une part, et entre ceux-ci et les Etats tiers d'autre part. Beaucoup d'efforts ont été consentis par cette institution et méritent d'être appréciés. Dans cette deuxième partie, notre étude sera appréciée sous deux (2) angles :

- d'une part il sera question de faire le bilan coopérationnel de la CEBEVIRHA (Chapitre III) ;

- d'autre part montrer les perspectives de développement de cette institution (chapitre IV).

CHAPITRE III : LE BILAN COOPERATIONNEL DE LA CEBEVIRHA

Créée officiellement en 1987, la CEBEVIRHA a commencé effectivement ses activités en 1991. Ce début de fonctionnement sera perturbé par la crise économique mondiale des années 1990, qui va provoquer une réforme du système bancaire de la sous-région, puis par la création de la CEMAC en 1994, et le début ses activités en 1999. C'est en 2000 que la CEBEVIRHA, va reprendre normalement avec ses activités. Mais pendant cette période de rupture, elle a pu mettre en place en 1994, deux documents servant à faciliter la transaction entre les Etats membres, ainsi qu'à lutter contre les maladies transfrontalières du bétail. Il s'agit notamment du PPB et CIT. Bien que notre travail porte sur les activités de la CEBEVIRHA de 2000 à 2010, nous allons faire un retour en arrière (c'est-à-dire la période avant l'an 2000), et une projection jusqu'au-delà de 2010.

Nous aborderons tour à tour le bilan des actions entreprises dans le secteur de l'élevage (Section I), en suite les appuis techniques accordés aux GIC et les contraintes rencontrées par la CEBEVIRHA (Section II).

SECTION I : LES ACTIONS ENTREPRISES DANS LE DOMAINE DE L'ÉLEVAGE

L'élevage est pratiqué dans toute la sous-région, mais le degré de production diffère d'un pays à l'autre comme le montre le tableau ci-après.

Tableau4 : Effectif des cheptels de la zone CEMAC 2010

Pays

Bovin

Ovins

Caprins

Porcins

Cameroun

5 900 000

3 800 000

4 400 000

1 350 000

Centrafrique

3 100 000

220 000

2 600 000

680 000

Congo

74 000

96 000

280 000

46 000

Gabon

9 720

198 000

91 000

213 000

Guinée Equatoriale

5 000

37 600

9 000

6 100

Tchad

5 900 000

2 431 000

5 500 000

67 731

Total

14 988 720

6 782 600

12 880 000

2  362 831

Source : Bulletin officiel de la CEMAC 2010.

Considérée comme une zone propice à l'élevage du continent, la sous-région CEMAC souffre de nombreuses maladies animales qui déciment le bétail et les autres secteurs d'élevage (l'élevage porcin, des camelin, l'aviculture, pour ne citer que ceux-là.) Ce qui rend difficile la transaction transfrontalière et provoquent une réduction de la contribution de l'élevage au PIB de la sous-région. Pour résoudre ces problèmes, la CEBEVIRHA a mis en place des mécanismes de lutte dans la limite de ses possibilités. Il s'agit ici de voir d'un côté, la politique de la sauvegarde de la santé animale (paragraphe 1), et de l'autre, l'évaluation du PPB et les méthodes nécessaires pour faire de l'élevage un moyen de subsistance (paragraphe 2).

Paragraphe 1. La politique de la sauvegarde de la santé animale

Nous parlerons ici des mécanismes de lutte contre l'Encéphalopathie Spongiforme Bovine (A) et la Grippe Aviaire (B).

A. Les mécanismes de lutte contre l'Encéphalopathie Spongiforme Animale (ESB)

En décembre 2000, face à l'épidémie de « l'Encéphalopathie Spongiforme Bovine » (ESB), la Commission a interdit l'importation de « produits carnés (viande bovine, viande de petits ruminants, viande porcine, volaille, poisson d'élevage, farine de viande et d'os) pour sauvegarder le cheptel et la santé humaine »95(*). Elle est régie par Décision n°008/UEAC-119-CEBEVIRHA-CM-03, relative à l'encéphalopathie spongiforme des bovidés (ESB) ou «maladie de la vache folle» mais ne semble plus « être appliquée systématiquement par les pays membres de la CEMAC »96(*). Le transfert du bétail sur pied doit être accompagné d'un PPB d'origine communautaire97(*). A l'importation, les bovins sur pieds sont soumis à un tarif douanier de « 30%, la viande bovine à 20%, et les peaux de boeuf à 10% ». Des taxes intérieures sont également perçues sur les produits issus de l'élevage (250 à 1000F CFA).

* 95 Cf. Décision N° 08/UEAC-199-CEBEVIRHA-CM-03 du 14 décembre 2000.

* 96 Ambassade de France au Cameroun, Mission économique de Yaoundé, 2005.

* 97 Cf. Décision N° 1-94- CEBEVIRHA-018-CE-29 à l'annexe 6 de ce document.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld