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Approche hydrogéologique et hydrochimique des eaux souterraines dans une zone semi aride . Cas de la nappe mio-plio-quaternaire du synclinal de Djelfa (Algérie centrale )

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par Badreddine RAHMANI
Université Larbi Tebessi - Magister 2016
  

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II.2.4.2 Quaternaire moyen ( Tensiftien ) :

Représenté par le troisième glacis, qui est caractérisé par une superposition de deux horizons carbonatés ; l'un limoneux à la base, pulvérulent à faciès gréseux, l'autre de type bréchique englobant une forte proportion de galets et de calcaires et recouvert d'une croute zonaire, son épaisseur varie de 0,5 à 1,5 m.

Les terrasses à poudings sont fortement consolidées, deux sont visibles le long de l'oued Djelfa-Melah et de ces affluents principaux (O.Msekka et O.Ben Naam). L'épaisseur de ces terrasses est de 2 à 3 m en moyenne.

II.2.4.3 Quaternaire récent :

Présente deux niveaux différents qui sont :

A- Le bas glacis en croute :

Il s'étale sur la moitié Nord de la dépression de Djelfa, et n'occupe qu'une place restreinte le long des oueds. Lithologiquement il est de type sablo-limoneux, peu consolidé avec un conglomérat constitué de galets anguleux et une matrice limono-argileuse. Son épaisseur varie de 0,5 à 1 m.

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B- Les basses terrasses :

B.1- La terrasse Soltanienne ( majeure ) :

La stratigraphie est déposée en un granoclassement décroissant du bas en haut; on y en présence d'une séquence verticale avec à:

- La base : est constituée de conglomérat épais de 1 à 2 m. Le dépôt est de type alluvionnaires les plus grossiers de tout le Quaternaire. La matrice est sablo-graveleuse, peu consolidée.

- La partie moyenne : est constituée de lentilles de sables et de galets dans les quelles s'intercalent de minces passées de blocs.

- La partie haute : les sables sont de couleur ocre-beige, très finement lités, de plus en plus limoneux et carbonaté vers le haut de la séquence. Cette terrasse nous la rencontrons en bordure des oueds principaux du réseau hydrique, quelque fois, formant de vastes cônes de déjection. Elle s'étend de 5 à 6 m en moyenne.

B.2- La terrasse Rharbienne (mineure) :

Elle est située prés des principaux oueds et s'emboite dans les terrasses Soltaniennes. Son épaisseur est de 2 à 4 m. La sédimentation est de type granoclassée, elle débute par un dépôt de conglomérat grossier et se termine par un autre sablo-limoneux.

Les différentes formations géologiques du synclinal de Djelfa se résument dans la figure 05.

II.3 HYDROGEOLOGIE ET STRATIGRAPHIE :

A partir de la série lithostratigraphique décrite plus haut, on peut déduire les formations susceptibles d'être aquifères, présentant un intérêt hydrogéologique, et d'autres imperméables pouvant jouer le rôle de substratum imperméable (Fig. 05) :

II.3.1 Formations perméables :

On peut citer :

- Les calcaires gréseux du néocomien supérieur

- Les grès du Barrémien.

- Les grès et les calcaires de l'Albien.

- Les calcaires du Cénomanien supérieure

- Les calcaires du Turonien.

- Les formations Moi-Plio-Quaternaires.

II.3.2 Formations imperméables :

On peut citer :

- Les argiles du Néocomien inférieure.

- Les marnes de l'Aptien.

- Les marnes et les argiles du Cénomanien inférieure.

- Les marnes du Sénonien.

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Figure 06 : Log stratigraphique synthétique du Synclinal de Djelfa.

(Article : Chibane B, Boutaleb A, Lacroix M (2010), modifié)

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II.4 APERCU TECTONIQUE :

La structure géologique actuelle des monts des Ouleds Naïls est issue essentiellement des plissements tertiaires, avec des séries crétacées constituant l'ossature de ces monts, ils sont très plissés selon une direction SW-NE (J.TRAYSSAC 1981).

Le synclinal est subdivisé en deux parties :

- La partie centrale (axiale)

- Les flancs Nord et Sud du synclinal.

II.4.1 La partie centrale (axiale) :

La zone axiale caractérisée par une orographie basse, correspond à une vaste cuvette d'axe SW-NE. Elle est comblée par des dépôts continentaux du Néogène et du Quaternaire.

II.4.2 Les flancs Nord et Sud du synclinal : Le flanc Nord :

Est constitué de deux sous-ensembles séparés par un contact tectonique majeur d'une direction conforme à la direction globale du synclinal.

-Le premier sous-ensemble de pendage supérieur à 40° est formé par une série monoclinale d'âge Sénonien à Néocomien. Ce qui correspond à une zone montagneuse parcourue par un réseau hydrographique orienté SE-NW dont l'oued principal est celui de Djelfa-Melah.

-Le deuxième sous-ensemble de même série à pendage NW inversé SE formant des plis au niveau de Kef-Haouas.

Le flanc Sud :

Il est constitué par une série monoclinale de pendage NW relativement plus faible de 12° à 30° .Ce flanc est affecté par un accident tectonique important, c'est un décrochement dextre dont le rejet horizontal dépasse les 5 Km subdivisant le flanc Sud du synclinal de Djelfa en deux parties (Djebels): Djebel Djellal Gharbi à l'Ouest de la route Djelfa-Laghouat et Djebel Djellal Chergui à l'Est de cette route (Fig. 06).

L'observation de la figure 06 montre que le flanc Nord de la dépression de Djelfa est beaucoup

plus affecté par les accidents tectoniques que le flanc Sud .En générale la fracturation prend deux

familles de directions différentes qui sont :

-Une famille orientée NW-SE a pour trois directions préférentielles:

N 110° à N 120°, N 120° à N 130°, N 130° à N 140°.

- Une famille orientée N-S a pour direction N 0° à N 10°.

Notant également, l'existence des fractures orientées NE-SW.

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Figure 07 : Schéma tectonique du monts des Ouled Nail et bassin des Zahrez (D'après G. CORNET 1952, complété par J.TRAYSAC 1981)

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II.5. GEOPHYSIQUE :

Dans la région de Djelfa, la Compagnie Générale de Géophysique (CGG) à réalisé en 1974 une étude géophysique pour le compte de la direction des études du milieu et de la recherche hydraulique (DEMRH), qui touche la majorité du synclinal à partir de la ville de Djelfa jusqu'à la terminaison du synclinal à Ain Takersane.

Un nombre de 282 sondage électrique, dont 182 en ligne AB=4000 m et 100 en ligne AB=6000 m , ont été réalisé pour atteindre les objectifs suivants (Fig. 08):

-Recherche des niveaux grossiers du remplissage.

-Extension des niveaux calcaires du Maestrichtien et du Campanien.

-Profondeur et structure, au moins sur les bordures, des calcaires Turoniens,

-Définition de la structure générale du bassin et des accidents qui l'affectent.

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Figure 08: Carte de position des sondages électriques verticaux et des profils.

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II.5.1. Interprétations des résultats de la prospection électrique :

Un premier examen de l'ensemble des coupes montre la multiplicité des niveaux résistants et conducteurs, et de ce fait, les difficultés d'interprétation c'est-à-dire d'une part, la difficulté de rattacher un niveau électrique à un horizon géologique déterminé dès qu'on s'avance au centre du bassin, d'autre part la difficulté de corréler les horizons d'un sondage électrique à l'autre. (Rapport CGG 1974).

L'examen de l'ensemble des coupes géoélectriques, confirme bien la structure synclinale de la région de Djelfa, par exemple les coupes B,D,F,G,R (Fig. 09), où les faciès conducteurs représentent d'une part les formations marneuses du Sénonien et d'autre part les formations argileuses et marneuses du recouvrement Mio-pliocène. Deux niveaux résistants forment un écran d'autant plus difficile à traverser au centre du synclinal ; le premier niveau représente probablement des conglomérats Miocènes et le deuxième niveau des calcaires d'âge Maestrichtien où la résistivité varie entre 200- 500a.m, ces derniers séparés parfois par un niveau conducteur de 10 à 20 a.m. Les calcaires du Maestrichtien peuvent atteindre une résistivité de 1000 a.m dans certains endroits. Les niveaux résistants qui apparaissent lorsque on se dirige vers les bordures (100 à 300 ohm.m) sont supposés des calcaires du Campanien ou des calcaires marneux de l'Emchérien. On voit apparaitre dans la partie sud des coupes, des niveaux très résistants représentant probablement des calcaires du Turonien avec une résistivité varie entre 500-2000 a.m.

II.5.2. Echelle des résistivités :

Les résistivités étant très variable d'un endroit à l'autre du synclinal, les diverses formations de la série stratigraphique offrent une fourchette très large de résistivités. La comparaison de ces résultats des sondages électriques et de la lithologie déduite des forages mécaniques paramétriques, a permis de définir plus précisément les résistivités des différentes formations géologiques. La comparaison des données nous a permis de caractériser les formations hydrogéologiques.

Age

Epaisseur (m)

Formation

Résistivité (û.m)

Intérêt

hydrogéologique

Mio-Pliocène

200-300

Argiles

10-20

imperméable

Sables-graviers

30-200

perméable

conglomérats

200-500

perméable

Argiles à gypses

100-200

imperméable

Maestrichtien

800-1000

Marnes

10-30

imperméable

Calcaires

200-500 à 1000

perméable

Campanien

Marno-calcaires

50-100

imperméable

Calcaires

100-300

perméable

Emschérien

Marne

20-50

imperméable

Calcaires marneux

100-300

Semi-perméable

Turonien

200-400

Calcaires

500-2000

perméable

Tableau 02: Caractéristiques hydrogéologiques et géophysiques des formations. (CGG1974)

Figure 09 : Coupes géoélectriques des profils B, D, F, G, R. (CGG1974)

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L'exploitation de ces données a permis d'établir une carte des iso-résistivités en ligne AB=400m (Fig. 09) ; traduisant les variations de résistivités pour une profondeur d'investigation de L'ordre de 80-100 m. Elle intéresse donc principalement les niveaux du remplissage Mio-Pliocène au centre du synclinal et du Sénonien aux bordures.

Figure. 10 : Carte d'iso résistivités en ligne AB=400m.
dans la région d'étude

Les calcaires Turoniens marquent par une bordure résistante qui part des affleurements, cette bordure est bien marquée sur le flanc Nord à partir du profil S vers l'Ouest, et sur tout le flanc Sud.

Cette carte constitue donc, une sorte d'écorche géologique en bordure, susceptible de mettre en évidence les niveaux résistants et conducteurs du Sénonien, où apparait une couronne de zones conductrices : B1, , D2, E2, H1, K2, qui représent sans doute les marnes emschériennes, lorsqu'elles ne contiennent pas de niveaux calcaires. Une couronne de plage résistante prend la suite : P2, R2, S8, U2, T9, R8, L9, H10, C10, représente un niveau calcaire appartenant probablement au Campanien.

Une couronne conductrice très bien marquée étroite au Nord , plus étalée au Sud représente des argiles du recouvrement : B2 , E3 , F2 , G3 , L3 , M4 , N4 , N5 , P6 , N7 , M8 , H8 , G8 , B7.

Au centre, une plage résistante représentant à la fois des conglomérats et gypses du recouvrement Mio-Pliocène.

Une première idée des accidents affectant les formations crétacées supérieurs est donnée par cette carte :

> Un accident transversal important au Sud de Djelfa ; plage conductrice au Nord-Est et plage résistante au Sud-Ouest .

> Un accident transversal entre les profils G et H.

> Un accident transversal au niveau des profils W, U, T.

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II.6 CONCLUSION :

L'étude géologique effectuée à partir des données lithostratigraphiques et tectoniques du synclinal de Djelfa ont permis de dégager les constatations suivantes:

> les formations de bordures sont d'âge Crétacé (du Barrémien au Sénonien). Les formations d'âge Mio-Plio-Quaternaire occupent la totalité de la dépression.

> Du point de vue hydrogéologique, les formations alluvionnaires à l'intérieur de synclinal qui sont composées essentiellement de sable, de limons, de conglomérats et de croûte calcaire, qui pourraient avoir une porosité primaire et former une nappe libre .

Les grès et les calcaires du crétacé pourraient jouer le rôle d'importants aquifères d'eau. Les fracturations dans ces formations sont omniprésentes, indique une bonne perméabilité de milieu. Les assises marneuses constitueraient un substratum imperméable.

> La fracturation existe plus dans le flanc Nord que dans le flanc Sud du synclinal, Cela peut suggérer qu'il existe une karstification beaucoup plus intense au Nord qu'au Sud.

Les résultats de la prospection électrique a bien traduit la structure synclinale de la région d'étude, et confirme l'hétérogénéité des formations Mio-Plio-Quaternaire; qui sont représentés d'une part par des couches conductrices (argiles avec une résistivité varié entre 10 à 20 OE.m) et d'autre part par des couches résistantes (sables, graviers et conglomérats avec une résistivité varié entre 30 à 600?.m).

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault