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Les zones a defendre: d'un mouvement de contestation sociale à un nouveau courant de pensée politique

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par Antoine Vieu
Université de Bordeaux - Master 2 2016
  

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Annexe 2 : Extrait de « A propos du mépris de classe sur la zad »

D'un côté, des gens bien placé.e.s dans cette lutte qui veulent pas se reconnaître comme tel.le.s... Commençons par celleux que nous appellerons « petit-e-s bourgeois-e-s ». Bah, déjà, c'est beaucoup les « anciennes squatteuses » et « anciens squatteurs », celles qui sont là plus ou moins depuis le début du mouvement d'occupation, ou ceux qui ont rejoint en cours de route et se sont retrouvés camarades et potes. C'est aussi tous les liens qui ont étés créés ici avec des gens « du coin » depuis un bout de temps : avec les habitant.e.s de longue date, avec les autres composantes de la lutte, plus récemment avec les nouvelles bandes de paysan.ne.s qui passent du temps ici, etc. C'est un peu l'image des « bon.ne.s squatteur.euse.s » : celles qui sont « intégrées », qui sont potes avec les habitants d'avant les occupations, ceux qui sont considérés comme des interlocutrices crédibles par les fameux « historiques » de la lutte : ADECA, ACIPA, Coordination. Parmi les personnes qui se sentent incluses dans ce « groupe », on retrouve différents éléments (ce qui ne veut pas dire que chacune des personnes rempli tous les critères) : plutôt des personnes issues de classes moyennes ou intellectuelles, ayant souvent fait des études universitaires, habituées à s'organiser en réunions ultra-formelles, avec ordre du jour, modération, tour de parole et tout le bordel. Tout le monde vient pas forcément de là, mais en tout cas les gens qui se sentent à l'aise dans ce groupe sont celles qui se sont intégrées dans ces codes. On peut mettre aussi dans ce « groupe » les habitant.e.s de longue date, les autres composantes de la lutte citées plus haut et plus récemment les nouvelles bandes de paysan.ne.s qui passent du temps ici. Bref, des gens qui ont une grosse légitimité, due à leur « ancienneté » ou leurs liens avec la terre parce qu'ils/elles la travaillent (et que c'est quand même quelque chose de valorisé dans cette lutte). Dans ce « groupe », y'a aussi pas mal de moyens matériels, de ressources économiques : des outils, des véhicules, de la thune, des lieux de vie avec connexion internet, des tracteurs, des réseaux d'entraide matérielle développés, etc. Ça peut être aussi des gens qui viennent de classes possédantes, qui ont du patrimoine, qui peuvent avoir la famille derrière (qui a payé des études, un permis de conduire, qui pourra aider financièrement en cas de coup dur), etc...

SOURCE : extrait de ZADIST, « A propos du mépris de classe
sur la zad », zad.nadir.org [en ligne], le 23 juillet 2013 ;
URL : http://zad.nadir.org/spip.php?article1798.

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