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Pacification et sécurité nationale. Quelles stratégies pour la RDC ?

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par Frédéric BIRINDWA MIHIGO
Univesrité Simon Kimbangu de Bukavu - Licence en Relations Internationales 2010
  

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CHAP.II. STRATEGIES DE SECURITE NATIONALE EN RDC

Dans ce chapitre nous aborderons ou focaliserons notre attention sur l'instabilité politique en RDC afin de bien aborder les stratégies de pacification et de sécurité après cette instabilité. D'abord, la première section sera consacrée à l'instabilité politique ; ensuite, la deuxième section sera consacrée aux stratégies de pacification et enfin, la troisième section sera consacrée aux stratégies de sécurité en RDC.

Section .I. Instabilité politique en RDC

Parler de l'instabilité politique en RDC revient à l'étudier au cours de la guerre dite de libération jusqu'aux affrontements du CNDP contres les Forces Armées de la République Démocratique du Congo(FARDC).

ü La guerre dite de l'AFDL et la chute de MOBUTU

L'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre(AFDL) fut une coalition des dissidents conduits par L.D. Kabila prirent le pouvoir au terme de la première guerre du Congo(1996-1997).

Vers le milieu de 1996, la situation dans la Zaïre devenait de plus en plus tendue. Après le génocide de 1994 au Rwanda, des centaines des milliers de Hutus avaient traversé la frontière jusqu'au Zaïre où ils furent rassemblés dans des camps des réfugiés au Nord et au Sud- Kivu.

Des nombreux participants au génocide, dont les membres des Forces Armées Rwandaises(FAR) et des miliciens Interahamwe , profitèrent de l'anonymat offert par les camps et se réorganisèrent en mouvement « Rassemblement pour le Retour et la Démocratie au Rwanda »(RDR).

Le RDR commença à utiliser les camps comme base arrière pour son infiltration au-delà de la frontière et conduire une insurrection. Malgré les protestations du gouvernement Rwandais, le gouvernement Zaïrois et les organisations internationales apportent l'aide humanitaire aux camps et ne voulurent pas séparer ces militants des populations des réfugiés.

ü Au même moment la situation de Banyamulenge, des Tutsis présents au Zaïre depuis des générations , devenait plus précaire. Ils furent longtemps l'objet de discriminations étant des arrivants relativement récents dans le pays, de culture et de langue différentes des tribus voisines et instrumentalisés par MOBUTU pour entretenir des dissensions dans la pays pour asseoir son pouvoir. L'arrivée massive des Hutus, qui s'en prirent naturellement aux Banyamulenge comme les alliés naturels et leur apporta un soutien militaire en prévision d'une escalade éventuelle et désormais probable.

Le 07 Octobre 1996, suite au fait que les Banyamulenge devenaient de plus en plus armés et présentaient un danger, le gouvernement provincial du Sud- Kivu, par son vice-gouverneur, décrété que ces derniers n'étaient plus les bienvenus et qu'ils devaient quitter le pays. En réponse, les Banyamulenge menèrent un soulèvement armé contre le gouvernement local. C'était le début de la guerre entre les Forces Armées Zaïroises(FAZ) et le Front Patriotique Rwandais(FPR) qui se cachait derrière sous le nom des Banyamulenge et AFDL. C'est le chef d'état-major Rwandais qui sera le commandant des opérations et de l'assaut qui se préparait.

Les premières actions de l'AFDL furent de prendre les villes proches des frontières orientales et de disperser les camps des réfugiés qui offraient un refuge facile aux militants des forces Hutus du RDR, ce qui fut dénoncé par les organisations humanitaires.

Les forces Hutues et Zaïroises furent cependant rapidement défaites en des sanglants affrontements , et les provinces du Nord et Sud- Kivu furent rapidement acquises. Une fois le Kivu acquis, le reste de la guerre fut essentiellement une longue marche de l'AFDL et de ses alliés à travers le Pays jusqu'à Kinshasa.

Le 17 Mai 1997, après une dernière médiation avortée entre MOBUTU et KABILA en compagnie de Nelson MANDELA, l'AFDL atteignit le quartier de Masina à Kinshasa et Kabila s'autoproclama Président de la République Démocratique du Congo. L'AFDL fut transformée en nouvelle armée nationale.

Bien que l'alliance a réussi à évincer MOBUTU du pouvoir, elle ne survécut pas aux tensions entre Kabila et ses anciens all1iés, l'Ouganda et le Rwanda, ce qui déclencha une autre guerre de libération en RDC, le 2 Août 1998.

ü La guerre du RCD

Chronologiquement, après la chute du Maréchal MOBUTU, il y eut successivement deux guerres en RDC conduites par le Rwanda et l'Ouganda.

La première est celle de l'AFDL et la seconde celle du RCD36(*)

Le 2 août 1998, Sylvain MBUKI, le commandant du 10e bataillon de l'armée congolaise basée à Goma, qui premier, lance un appel à l'insurrection. La radio avait diffusée pendant plusieurs heures son communiqué. « Les provinces du Nord et Sud- Kivu sont entrées en rébellion contre le gouvernement de L.D.KABILA. Nous l'armée de la RDC avons pris la décision de démettre du pouvoir le président L.D. Kabila 37(*)

Pour le Rwanda et l'Ouganda, L.D. KABILA a manifesté une dose d'ingratitude vis-à-vis d'eux. Tout a été programmé par l'ancien chef d'Etat- major des armées Congolaises James KABAREBE. Les troupes du Rwanda et de l'Ouganda s'infiltrent à Goma et surtout à Baraka où quelques militaires auraient débarqués canots rapides. Pendant ce temps, les troupes Ougandaises contrôlent les territoires de Lubero et Beni.

Cette guerre, la plus grave entre tous les conflits en RDC, qui a éclaté avec l'intervention du RCD par le Rwanda, s'inscrivait dans la poursuite du plan de renversement de Mzee Laurent Désiré Kabila , dans l'espoir que l'installation d'un homme de paille à la magistrature suprême leur permettrait tôt ou tard à trouver des prétextes pour s'en aller créer leur propre Etat à l'Est du Congo à défaut de contrôler toute la République.38(*) Mais grâce aux nouveaux alliés des forces gouvernementales, angolais, zimbabwéens, la capitale ne tombera pas dans les mains des rebelles.

Le Rwanda au Congo Démocratique(RCD), voilé en Rassemblement Congolais pour la Démocratie, a été créé à Kigali par le Rwanda. Cette assertion est confirmée par le panel des experts des Nations Unies sur le pillage systématique et l'exploitation illégale des ressources naturelles et autres formes de richesses de la RDC39(*).

D'après Colette BRAECKMAN, l'appellation RCD sera annoncée après l'échec du raid sur Kitona. Mais la déclaration politique qu'adoptent les fondateurs du RCD sera datée du 1er Septembre 1998, jour de la création du mouvement. En fait, le RCD a été constitué au Rwanda dès le début du mois lors d'une réunion à huis clos qui sera gardée sécrète.

Selon un texte rédigé par Wamba Dia Wamba, c'est le commandant rwandais DAN qui, avec d'autres, fut chargé de recruter des Congolais et de les réunir à Kabuga au Rwanda.40(*)

Il paraît clairement que les acteurs (dirigeants du RCD) de cette guerre recevaient le soutien étranger et s'engageaient à militer à son compte. Ce qui s'explique mieux par les dissensions au sein du RCD.

· Acteurs dans la guerre du RCD

Le RCD :

La guerre débutée en Août 1998 est présentée au départ par les rebelles comme « une guerre de libération »mais ironie de l'histoire, elle est vite transformée en une guerre d'occupation étrangère dont les acteurs internes agissent après l'accord externe.

La résistance des « patriotes »Mayi-Mayi :

Les premières milices à mentionner sont celles de Kasindiens(conduite par KisaseNgandu) et celles de Ngilima, qui ont commencé à opérer au début des années quatre-vingt-dix. Les Ngilima avaient leur base dans les régions Nord de Beni et de Lubero , tandis que les Kasindiens devaient être considérés comme une milice frontalière, avec les quartiers généraux situés sur les pentes du Rwenzori. 

La raison pour laquelle ces milices (milices locales) se sont mis à opérer dans cette région en 1991-1992 demeure la domination du mobutisme. Leurs origines sont en rapport avec l'Armée Nationale de Libération de l'Ouganda(NALU),elle-même ayant son origine dans le Rwenzori et soutenue par le Président Mobutu. Par le soutien qu'il apportait au NALU, Mobutu visait à déstabiliser les régions occidentales de l'Ouganda de Museveni. Vers les années 1992, les Ngilima et les Kasindiens ont commencé à opérer pour leur propre cause et se sont mis à s'opposer au régime de Mobutu.

Cependant, le début de la rébellion de l'AFDL fut la plaque tournante suivante dans l'histoire des Mayi-Mayi. D'abord dans les communautés qui n'avaient pas été touchées par la dynamique de constitution de ces forces dites d'autodéfense populaire qui poussaient tels des champignons.

En fait, la rébellion du RCD a produit un effet supplémentaire. Un contexte croissant et une crise de l'autorité donnèrent une nouvelle dimension à la constitution des Mayi-Mayi locales. A l'origine, la constitution de celles-ci pouvait être considérée comme une violence du « bas vers le haut »ayant pour but de trouver une solution à la marginalisation sociale et économique. Mais plus tard, ceux-ci se constituerons des forces de tracasserie et de pillage des ressources. Par ailleurs, ce pillage n'est pas orchestré uniquement par les acteurs internes, l'on y trouve les acteurs régionaux et internationaux.

Les acteurs régionaux :

Le Rwanda :Le Rwanda avançait le motif de sécurité(défense de ses frontières), dans nos analyses, nous allons jusqu'à affirmer que c'est pour le pillage des ressources naturelles et la nationalité des rwandophones . La participation active du Rwanda dans la guerre congolaise s'exprime dans une déclaration du ministre rwandais Patrick MAZIMPAKA : « Nous avons été déçu par Kabila, terriblement, il nous a trompé(...), il se méfiait de nous ! Nous avons constaté que les Tutsis Banyamulenge au Kivu continuaient à être victime des brimades. Quant aux Tutsis congolais qui s'étaient réfugiés chez nous, Kabila ne se montrait pas pressé de les voir venir, il disait qu'ils avaient trouvé leur pays d'origine.41(*)

Cette citation démontre que l'aide du Rwanda au feu Président Kabila était conditionnée par la question de nationalité massive des Rwandophones. Malgré la question sécuritaire du Rwanda, Paul Kagame stipule que L.D. Kabila n'avait pas honoré la convention qu'il avait contracté dans les accords de Lemera.42(*)

Notons que ces accords restent ambigus jusqu'à nos jours car aucun chercheur n'a révélé leur contenu. Mais beaucoup d'analystes pensent à l'occupation-exploitation de l'Est de la RDC. Mais la nationalité et l'hégémonie restent la base des enjeux rwandais au Congo avant la sécurité.

L'Ouganda : L'Ouganda est l'un des acteurs principaux de la guerre congolaise. L'explication de son implication est multiple :les idées économiques, hégémoniques et sécuritaires. Tout comme le Rwanda, le Président Museveni avait déclaré à la radio américaine le 27 mars 1999 que les éléments cruciaux du conflit des Grands Lacs sont le « terrorisme soudanais et les interahamwe »et que la guerre au Congo ne prendra fin que si les Interahamwe et les soudanais sont désarmés au Congo.43(*)

Ainsi à maintes reprises, les troupes ougandaises s'affrontent aux forces rwandaises pour vouloir contrôler la ville de Kisangani qui semblait échapper le Président Museveni. Voilà pourquoi Museveni est devenu un acteur principal régional dans la guerre en RDC dont sa participation en nombre de militaires actifs dans la guerre s'élève à 6000hommes.

Le Burundi : La participation Burundaise serait plus sécuritaire car le FDD/CNDD était sérieusement hostile au pouvoir de Bujumbura. En effet sa situation interne de guerre entre Hutu et Tutsi et son embargo en arme avait conduit ce pays de se faire un observateur obscur. Mais ses troupe en RDC avaient également participé à l'exploitation illégale des ressources naturelles du Congo.

La République Sud-Africaine : Depuis le début des hostilités lancées contre la souveraineté congolaise, l'Afrique du Sud fait semblant de rester dans l'ombre. Depuis les négociations entre Kabila et Mobutu dans le navire sud-africain, ce pays a du mal à apparaître comme totalement neutre dans la guerre congolaise.

Colette BRAECKMAN affirme que la République Sud-Africaine avait fourni un équipement militaire au RCD/Goma de 100millions de dollars américains.44(*)D'autre part, la RSA vend les armes au Rwanda tandis que le Président Nelson Mandela , pendant son règne, entretenait d'excellentes relations avec son homologue ougandais . A ne pas sous-estimer, dans ce pays, la tenue des toutes les négociations politiques, de Pretoria à Sun-City, un choix géopolitique de taille.

Bref, la guerre congolaise dite de « première guerre mondiale africaine », connaît des implications multiples . Les alliances s'y nouent et se dénouent jour et nuit, seuls les intérêts comptent dans le conflit congolais. Les acteurs sont innombrables que ceux-ci haut épinglés ne le sont qu'à titre illustratif . Et c'est dans le cas spécifique de l'Est.

Force nous est d'aborder la phase d'acteurs internationaux dans la guerre congolaise.

Les acteurs internationaux :

La Belgique

La responsabilité de la Belgique est très grande. En fait pour avoir abusé de sa tutelle sur le Rwanda qui lui était une colonie en amenant au Congo les immigrés qui y constituent le groupe de Banyarwanda le plus important numériquement, la Belgique est le premier responsable des conséquences négatives de ces actes. On sait qu'elle ne s'est pas limitée à amener les immigrés au Congo mais qu'en plus elle a spolié les terres des autochtones pour les y placer et s'y placer soi-même, créer, au profit des immigrés, des infrastructures(écoles, routes, dispensaires,...) dont n'avaient pas bénéficié les autochtones ou en tout cas dans les mêmes conditions.

Par la suite, elle a même créé au profit des immigrés, la chefferie dite Gishari sur des terres prises aux autochtones dont les droits fonciers, politiques et coutumiers devaient être respectés selon les principes posés par les colonisateurs eux-mêmes. Pire encore, ils ont mis les immigrés à la tête de cette chefferie.

La Belgique a laissé les immigrés continuer à mentir sur des questions clés comme celles relatives à la présence ou non des immigrés au Congo à l'arrivée des colonisateurs, celle de la perte ou non des territoires par le Rwanda lors de la fixation définitive des frontières Est du Congo en 1910.

Ayant vécu ces événements, la Belgique qui, en plus, a dans ses archives des renseignements y relatifs pouvait intervenir pour trancher ou tout au moins témoigner. Hélas, elle a choisi de se taire même quand les Bami de la province du Kivu lui ont écrit au sujet des Banyarwanda justement. Il en est de même pour les réfugiés Tutsis obligés de fuir le Rwanda à la chute de la monarchie en 1959 et les années suivantes.

Jusqu'en 1962, quand le Rwanda accède à l'indépendance, la Belgique qui a quitté le Congo le 30/06/1960 reste au Rwanda et se voit donc ces gens quitter le Rwanda, rentrer attaquer le Congo où ils veulent reconquérir le pouvoir. Quand les réfugiés posèrent des problèmes politiques au Congo, la Belgique qui sait qu'il s'agit des réfugiés qui, par de leur statut, n'ont aucun endroit de se mêler dans la politique, choisira de se taire, se faisant complice de tous ces excès qui seront commis. Ce silence continue jusqu'aujourd'hui.

Les Etats Unis d'Amérique

L'entrée en fonction, en Janvier 2001, de Georges W. BUSH comme 43e président des Etats-Unis, pourrait bien représenter le début d'une ère nouvelle dans la politique étrangère américaine à l'égard de l'Afrique et du Congo en particulier.

En effet, l'équipe de politique étrangère de BUSH Junior a accusé l'équipe démocratique sortante d'avoir mené en Afrique une politique des bons sentiments bien trop idéaliste et finalement voué à l'échec.45(*)

Le corrélatif à apporter, selon le nouveau pouvoir, consiste à donner un coup de barre en direction d'une politique étrangère bien plus « réaliste » à la manière des administrations REAGAN et surtout NIXON, s'appuyant sur une analyse plus froidement soucieuse des intérêts matériels et stratégiques de l'Amérique.46(*)

Aux yeux des observateurs, le président BUSH et son premier cercle seront les acteurs les plus influents et les plus actifs dans la politique étrangère à l'égard de l'Afrique. Pourtant tout au long de la guerre froide et au cours de la décennie qui l'a suivie, les présidents ont traditionnellement consacré peu d'attention au continent africain par rapport à d'autres régions du monde. Ce manque d'attention s'explique selon SCHRAEDER, par le manque de connaissance et d'absence d'intérêt.47(*)

Bref, c'est chaque acteur qui est en quête de sa part du gâteau, miel Congolais quand bien même ce miel serait déjà avarié.

ü Le mouvement de Libération du Congo (MLC)

Au cours de la 2e guerre du Congo, le MLC opérait dans le Nord de la RDC. Il contrôlait le territoire de la région de l'Equateur à partir de la ville de Gbadolite, « fief » de Bemba.

L'Ouganda a soutenu le MLC dès sa fondation, leurs revendications communes les opposaient au Rassemblement Congolais pour la Démocratie d'AzariasRuberwa soutenu par le Rwanda. Selon les indications très probantes, le MLC a été soutenu par l'UNITA angolais.

ü Affrontement des forces armées Ougandaises et Rwandaises à Kisangani

Le conflit qui reflète le mieux l'esprit de conquête qui anime le Rwanda et l'Ouganda est celui qui a opposé, à Kisangani, les « troupes non invitées » du Rwanda et celles de l'Ouganda soutenues par le RCD/ML.

Auparavant, Kisangani était sous contrôle de deux factions du RCD mais, après les affrontements sanglants du 5 et 9 mai et Juin qui ont détruit la ville, elle est passée sous la main de fer du Rwanda et du RCD-Goma. L'origine de ces affrontements est tant économique(chacune des armées convoite les immenses richesses de la province Orientale) que la politique(contrôle du territoire).

ü Le conflit tribal Lendus-Hémas

Etant présenté comme un conflit tribal, cette guerre est en fait politique et a été déclenchée par la présence Ougandaise dans la région.

En effet, à l `exception de quelques incidents survenus en 1911, 1923, et 1966, les deux ethnies en cause ont cohabité sans grands problèmes pendant près de trois siècles. Lorsqu'elles sont arrivées dans la région de l'Ituri , les forces Ougandaises ont fourni un appui militaire aux Hémas (originaires de l'Ouganda) et les ont incité à s'emparer des Lendus, installés depuis longtemps qu'eux dans la région.

En outre, toutes les autorités désignées par les militaires Ougandais appartiennent à l'ethnie Héma. Les affrontements actuels qui ont repris en août 2000 ont fait près de 10.000 victimes et entraîné le déplacement d'environ 50.000 personnes.

ü Affrontements entre la 10e région militaire et les troupes dissidentes du Général Laurent NKUNDA au Sud- Kivu

La situation vécue à Bukavu en mai et Juin 2002, n'est que le résultat logique des événements de février-mars 2002. Les affrontements entre militaires, qui ont provoqué le départ vers Kinshasa du Général Prosper NABYOLWA, commandant de la 10e RM et la mise à l'écart du Colonel MUTEBUTSI, son adjoint, n'ont pas résolu les problèmes d'autant plus que celui-ci circulait librement à Bukavu avec tous les honneurs dus à son rang d'officier.

Fin avril, la MONUC a reconnu officiellement que les troupes rwandaises étaient présentes en territoire Congolais, dans le Nord- Kivu. D'autres sources signalaient également leur présence dans la plaine de la Ruzizi au Nord d'Uvira.48(*)

En présence nous avons deux parties :

-D'une part le Colonel Jules MUTEBUSI limogé de son poste en mars 2002 avec le groupe des militaires Banyamulenge à son service et certains du RCD/ Goma qui le soutiennent ; d'ailleurs il va recevoir du général Laurent NKUNDA, une aide fort importante dans les jours suivants. C'est auprès d'eux que les renforts Rwandais sont joints ;

-D'autre part le Général MBUZA MABE, nouveau commandant de la 10e région militaire, avec les troupes de l'armée régulière.

ü Affrontements entre les éléments du CNDP et FARDC au Nord et Sud- Kivu

En Août 2008, l'armée Congolaise a déclenché une offensive militaire contre le CNDP. En dépit de leur supériorité en nombre, les forces gouvernementales ont rapidement perdu le terrain.

En septembre 2008, Nkunda a tenu une conférence avec les membres du CNDP pour examiner la position politique du mouvement. Le CNDP a décidé de réclamer des pourparlers bilatéraux directs avec le gouvernement et d'entendre ses exigences jusqu'à inclure le retrait du président Joseph KABILA de ses fonction.49(*)

Le 08 octobre 2008, les rebelles ont attaqué par surprise et se sont emparés du camp militaire de Rumangabo, l'une de plus importantes bases militaires de l'Est du Congo ; ils ont saisi un stock important d'armes et des munitions.

Ensuite, le 26 octobre, le CNDP a déclenché une offensive majeure, renversant rapidement les positions de l'armée Congolaise n'a pas suffit à stopper l'avancée du CNDP et le 29 octobre, les rebelles de Nkunda approchaient de Goma , causant une panique générale.

L'armée Congolaise s'est désintégrée, ses soldats se livrant au pillage, au viol et au meurtre dans leur fuite.50(*)

Les soldats du maintien de la paix de l'ONU restaient la seule force militaire crédible pour protéger Goma et ses 500.000 habitants.

Rappelons enfin que la RDC est le théâtre de l'un des pires crises dans le monde avec un grand nombre des conflits armés dont certains sont internationaux ; alors que d'autres sont internes internationalisés. D'autres encore sont des conflits étrangers se déroulant sur le territoire de la RDC.

Deux objectifs majeurs ont animés les acteurs dans ces conflits dont celui politique et économique. La diversité en nombre de ces conflits armés a engendré aussi une agitation diplomatique en nombre. D'où les négociations politiques en RDC.

* 36 WILLIAM, J.C, et MATHIEU,P., « le conflit et guerre au Kivu et dans la région des Grands Lacs » in cahiers Africains du CEDAF n°39-40, Paris, Harmattan, 1999.

* 37 Déclaration publiée par Collette BRAECKMAN, in le soir, du 3O août 1998.

* 38 GARRETON, M.R, Rapport sur les Droits de l'homme dans la RDC conformément à la résolution 2015 de la Commission des Droits de l'homme.

* 39 RDC, 1999, la 2e guerre, op.cit.

* 40 BRAECKMAN,C, Les nouveaux prédateurs, politiques des puissances en Afrique Centrale, Paris, Fayard, 2003, p.63.

* 41 Colette BRAECKMAN, dans le journal Le Soir du 30 novembre 1998

* 42www .wikipedia.com

* 43PRUNIER,G,L'Ouganda et les guerres congolaises , in Politique Africaine, n°75, Paris, Karthala

* 44 BRAECKMANN, C., Les nouveaux prédateurs, politiques des puissances en Afrique centrale, Paris, Fayard, 2003, p63

* 45 SCHRAEDER, P.J. ; « Finie le rhétorique, vive la géopolitique », premières tendances de la politique africaine le l'administration Bush , in Politique africaine, n°82, Paris, Karthala, 2001, p. 133.

* 46 Ibidem, p. 134

* 47 Ibidem, p.134

* 48 2004 en RDC, La troisième guerre ! Bukavu à feu et sang ! Missionnaires d'Afrique, Bukavu, 2005

* 49 Entretien de HumanRights Watch avec des officiers et des dirigeants politiques du CNDP, Rutshuru, 3O Novembre 2008.

* 50http : //www.hrw.org

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway