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Pacification et sécurité nationale. Quelles stratégies pour la RDC ?

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par Frédéric BIRINDWA MIHIGO
Univesrité Simon Kimbangu de Bukavu - Licence en Relations Internationales 2010
  

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b)les opérations Kimia II

Des représentants gouvernementaux tant du Rwanda que du Congo ont insisté sur le fait que la mission était inachevée et ont exhorté la MONUC à joindre ses forces à celles de l'armée congolaise pour en finir avec le problème des FDLR dans les deux provinces du Kivu.

Lors des réunions postérieures au départ de l'armée rwandaise, des représentants des gouvernements des deux pays ont soulevé en privé des attentes similaires.63(*)

La MONUC qui avait délibérément tenue à l'écart de l'organisation et de l'exécution de l'opération « UmojaWetu », était placée dans une position difficile. Tandis que certains diplomates et fonctionnaires de l'ONU reconnaissent les graves limitations de la capacité de l'armée congolaise à conduire efficacement ces opérations ainsi que les conséquences potentiellement catastrophiques pour la population civile dans le Kivu, ils estimaient qu'ils n'avaient pas d'autre choix que d'aller de l'avant.

Certains fonctionnaires de l'ONU estimaient qu'ils pouvaient faire davantage pour la protection des civils en étant partie prenante des opérations, plutôt qu'en restant en dehors.

Le 02 mars 2009, l'armée congolaise conjointement aux soldats du maintien de la paix de la MONUC, a lancé la deuxième phase des opérations militaires contre les FDLR, connue sous le nom de l' « opération Kimia II »(silence en Swahili). Le commandant de l'armée congolaise, le général Dieudonné AMULI BAHIGWA, est nommé le 7 avril 2009 par le président Joseph KABILA, comme commandant de l'opération.64(*)

D'anciens officiers du CNDP ont été affectés à des postes de commandement importants. Bosco Ntaganda, récemment promu au grade de général de l'armée congolaise, était de fait la commandant second de l'opération Kimia II.

c)Résultat des opérations militaires depuis Janvier 2009

Depuis le début des opérations en Janvier 2009, davantage de combattants FDLR ont décidé volontairement de déposer les armes et de retourner au Rwanda que lors des années précédentes.

Entre Janvier et septembre 2009, le Programme de Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réintégration et Réinstallation (DDRRR) de l'ONU, chargé de faciliter le retour des combattants étrangers, a rapatrié 1087 combattants FDLR au Rwanda. Ils étaient accompagnés de 1.789 membres de leurs familles et de 12.387 réfugiés rwandais.65(*)

Le retour d'un nombre aussi important de combattants civils au Rwanda est significatif. Venant s'ajouter à la destruction d'un certain nombre des bases des FDLR, leur exclusion des zones minières et autres zones d'activités économiques où ils recueillaient auparavant des bénéfices substantiels a, selon certains analystes, affaiblit les FDLR militairement.66(*)

Toutefois les FDLR conservent la capacité de mener les attaques contre des villages et des villes. HumanRights Watch a reçu des informations selon lesquelles les FDLR recrutent des nouveaux combattants et le mouvement continue à recueillir des fonds et à rassembler des armes et des munitions par le biais de nombreux réseaux internationaux, notamment par la Tanzanie, le Burundi, la Zambie et l'Ouganda.67(*)

Ler groupe d'experts de l'ONU dans son rapport final de novembre 2009 a conclu que les opérations militaires contre les FDLR n'avaient pas réussi a démanteler les structures politique et militaire du groupe sur le terrain à l'Est du Congo.

Ce rapport ajoutait que les FDLR s'étaient regroupés dans un certain nombre d'endroits dans les Kivu, qu'ils recrutaient des nouveaux, continuaient à bénéficier du soutien de certains très hauts commandants de l'armée congolaise, et qu'ils avaient formé des alliances avec d'autres groupes armés tant dans le Nord- Kivu que dans le Sud- Kivu.68(*)

Les opérations militaires ont peut-être aussi exacerbé les problèmes sous-jacents dans l'Est du Congo qui ont souvent mené à des conflits par le passé. Nombre des opérations offensives de Kimia II ont été dirigées par d'anciens combattants du CNDP, qui selon certaines sources, ont aussi cherché à utiliser les opérations pour obtenir le contrôle des zones minières et pour préparer le terrain pour les réfugiés Tutsis congolais et le bétail amené au rwanda.

La perception que les rôles de direction et u traitement préférentiel qui étaient accordés à d'anciens combattants du CNDP a aussi conduit un certain nombre d'ex-combattants Mayi-Mayi, ainsi que d'autres soldats de l'armée congolaise déçus, à abandonner l'armée congolaise, ou à refuser d'accepter le processus d'intégration. Certains ont joint leurs forces à celles des FDLR, renforçant ainsi leurs rangs. 69(*)

* 63 Rapport hebdomadaire de la MONUC sur le Nord- Kivu, 22-28 février 2009.

* 64 Rapport hebdomadaire de la MONUC sur le Nord- Kivu, 7 avril 2009.

* 65 Statistiques du Programme de DDRRR de l'ONU de Janvier à Octobre 2009

* 66 Entretiens de HumanRights Watch avec des diplomates américains et des experts des FDLR, Washington DC, 9 septembre 2009.

* 67 Consultation de HumanRights Watch avec un membre du groupe d'experts de l'ONU, Goma, 28 octobre 2009.

* 68 Groupe d'experts de l'ONU sur la République Démocratique du Congo, Rapport final, Novembre 2009.

* 69 Rapports hebdomadaires de la MONUC pour le Nord-Kivu, 15-21 février, 3-9 mai 2009, 12-18 Juillet 2009.

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