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Dilemme du rapprochement américano-iranien: réflexion sur une politique étrangère d'adaptabilité

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par Christophe BALEMA LIMANGA
Université de Kisangani - Licence 2015
  

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INTRODUCTION

1. CONTEXTE DE L'ETUDE

Le développement des relations et des échanges d'ordre culturel, économique et politique à l'échelle mondiale, caractéristique de la mondialisation, affecte les pouvoirs des Etats. Tous les champs d'intervention des Etats sont concernés par l'introduction des normes découlant d'accords internationaux. Des Etats voient ainsi leurs pouvoirs d'action majorés, parfois redéfinis, voire même réduits. Le partage des pouvoirs entraîne des négociations, soulève parfois des tensions et pose la question de la souveraineté des Etats1(*). Cette logique justifie même les aléas survenus dans le rapport américano-iranien ; où le conflit s'est érigé en crédo.

Le conflit américano-iranien se distingue par ses multiples facettes où information et désinformation s'entremêlent engendrant de part et d'autre méfiance et perplexité. Cela fait déjà 36 ans depuis que les USA et l'Iran se livrent une guerre sournoise qui ne dit pas son nom. Les USA agrégeaient autour de son leadership l'occident tout entier. Les caniches atlantistes les plus convaincus se préparaient à une véritable guerre jouant à la surenchère pour resserrer un embargo de plus en plus dur, se livrant à une diplomatie détestable jusqu'au-boutiste.

C'est ce qui fait que les États-Unis et l'Iran n'entretiennent plus de relation diplomatique formelle depuis le 7 avril 1980: des deux côtés, les ambassades sont fermées. L'ambassade des Etats-Unis à Téhéran a été transformée par le régime en musée des atrocités de l'impérialisme et du sionisme, qui n'est d'ailleurs ouvert que dans les grandes occasions, notamment lors de la célébration de l'anniversaire de la prise de cette autre Bastille, tous les 4 novembre. Quant à l'ambassade d'Iran à Washington, un tribunal en a ordonné la confiscation et la vente pour payer les indemnités des victimes de la prise d'otages. Cependant, la mesure n'a pas connu d'application2(*).

Washington y poursuit néanmoins indirectement sa représentation par l'entremise de l'Ambassade suisse en Iran depuis le 24 avril 1981, mais aucun fonctionnaire américain n'y travaille. L'ambassadeur de Suisse transmet de temps en temps des échanges de courrier entre ministères des Affaires étrangères et est parfois consulté par Washington. Sa mission s'arrête là, même s'il s'efforce parfois d'apporter ses bons offices. C'est donc le niveau le plus faible possible de contacts. De son côté, Téhéran entretient une délégation à l'ambassade pakistanaise à Washington depuis 1993 au sein de la division des intérêts iraniens.

Depuis la crise des otages, puis la révélation du nucléaire iranien, les relations entre les États-Unis et l'Iran sont caractérisées par un très grand nombre de sanctions promulguées par des décrets présidentiels et le Congrès américain. En juin 2006, des efforts multilatéraux ont été tentés par Washington, avec le groupe P5+1, pour offrir des mesures économiques incitatives à l'Iran afin que le pays cesse de poursuivre son programme nucléaire ; mais ces discussions sont demeurées dans une impasse3(*). En outre, les pourparlers multilatéraux avec le groupe P5+1 et Téhéran, qui ont cessé en juin 2012, pourraient reprendre incessamment selon le ministre des affaires étrangères iranien4(*) ; en attendant, les pressions multilatérales faites par de nombreux pays occidentaux accompagnées de sanctions et d'embargos se poursuivent.

Du reste, depuis le 14 juillet 2015, il a été signé à Vienne un Plan d'Action Global Commun entre l'Iran et la communauté internationale5(*). Alors que les Etats-Unis font également partie des membres signataires de ce texte, leur rapport avec la République Islamique d'Iran n'est pas du tout cordial, d'autant plus que le gouvernement américain attend de la part du gouvernement iranien le respect des clauses découlant de cet accord. Par ailleurs, cette exigence se double d'une autre obligation ; la mise au point d'une politique adaptée qui constituerait le fondement de la normalisation de relations entre les deux Etats.

C'est dans l'objectif de poser un fondement dans les politiques étrangères des Etats-Unis et d'Iran que s'inscrit cette grille de lecture qui tâche répondre aux difficultés que sont confrontées les deux Etats dans le rétablissement de leurs relations normales.

* 1 AMURI MISAKO, Les grands problèmes politiques internationaux contemporains, Notes de cours destinées aux étudiants de L2 RI, FSSAP, UNIKIS, Kisangani, 2015-2016, p. 98

* 2 NICOULLAUD, F., Les relations Iran-Etats-Unis : A la recherche du régime change, In Annuaire français de relations internationales 2008, Volume IX, p. 493

* 3 Département d'Etat Américain, Iran, mis en ligne le 1er février 2012, http://www.state.gov/outofdate/ bgn / iran/196733.htm, consulté le 20 novembre 2015

* 4 «Iran: Nouvelle discussion avec P5+1 est-elle possible le mois prochain?», UPI, mis en ligne le 23 octobre 2012, in http://www.upi.com/Top_News/Special/2012/10/23/Iran New-P51-talks-possible-next-month/UPI-89631350988200/, consulté le 27 novembre 2015.

* 5 BOUSSOIS, S., L'accord iranien sur le nucléaire : une révolution géopolitique pour la région et pour le monde, GRIP, Bruxelles, 27 juillet 2015, p. 2

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille