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Choix comptables et cadre institutionnel de l'économie

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par Chafik Abdellatif
FSEG de Tunis - DEA en Management 2004
  

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1-2-3 Le marché du travail

Dans le marché du travail appelé aussi marché de l'emploi, l'offre de travail (ou la demande d'emploi) est constituée de la population active à la recherche d'un emploi rémunéré.

La demande de travail (ou l'offre d'emploi) provient de tous les agents économiques et

notamment des entreprises. Ce marché permet d'indiquer le niveau du salaire et celui de l'emploi

Le travail est une activité humaine rémunérée qui consiste à produire des biens et services en vue de satisfaire des besoins. Il se manifeste par l'effort physique, les connaissances, la créativité et le dynamisme que les être humains mettent à la disposition de l'entreprise. Il est le dénominateur commun à tous les produits car on ne peut concevoir de production possible sans travail.

Le volume de la production à l'échelle d'une nation dépend de la quantité de travail engagée dans cette production. Celle-ci dépend, non seulement de la population active occupée, mais aussi de la durée du travail.

« La population active est définie comme l'ensemble des personnes susceptibles de concourir à l'accroissement de la production dans une économie à un moment donné. Elle est déterminée à partir d'une variable démographique : la population totale. Seule une partie de cette population est susceptible d'offrir du travail : en effet, en considérant la population totale,

il faut exclure, outre ceux qui sont âgés de moins de 15 ans, les scolarisés, les retraités, les

femmes au foyer, les travailleurs bénévoles n'exerçant pas une activité rémunérée, etc. Toutes ces personnes font partie de la population inactive ».29

Plusieurs facteurs peuvent agir sur le volume de la population active qui varie dans le temps :

- l'accroissement naturel de la population calculé comme étant la différence entre

les naissances et les décès, il est à la source d'une variation de la population active. Un accroissement élevé peut provoquer une importante offre de travail, alors qu'un faible accroissement risque au contraire de la réduire ;

29 MOHAMED EL AMINE HAMMAS, Cours d'introduction à l'économie, FSEGT, 1997.

31

- les mouvements migratoires influencent à la hausse ou à la baisse le volume de

la population active. Les travailleurs immigrés accroissent le nombre des actifs alors que les travailleurs émigrés le réduisent ;

- le développement du travail de la femme, la scolarisation des jeunes,

l'allongement de la durée des études, la tendance à la baisse de l'âge de retraite, ..., modifient profondément la population active.30

Ainsi, la population active comprend les personnes qui exercent ou qui cherchent à exercer une activité professionnelle rémunérée. Elle se compose donc :

- des actifs occupés.

- des actifs inoccupés (chômeurs).

« La définition et la mesure du chômage dans l'économie a fait l'objet d'une grande discussion dans la pensée économique. Pour certains économistes (classiques et néo- classiques) le chômage est une situation de non emploi volontaire. Pour d'autre (keynésiens, marxistes) le chômage est une situation de non emploi involontaire qui est due à l'incapacité

des activités économiques à répondre à toutes les demandes d'emplois ».31

Pour simplifier, on peut dire que le chômage est la situation de non emploi de la population économiquement active qui peut être essentiellement involontaire à cause du décalage entre la croissance de la population économiquement active et les possibilités d'emplois offertes par l'économie. Le chômage peut prendre l'une des formes suivantes :

- le chômage structurel : c'est la forme du chômage qui est due au décalage

prolongé entre l'offre de travail et la demande de travail. C'est la situation qui caractérise les pays sous-développés à cause de la faiblesse de leurs activités économiques pour faire face aux demandes d'emplois.

- le chômage conjoncturel (ou le sous-emploi) : c'est la situation de non emploi limité de l'activité économique ou d'un caractère saisonnier et périodique de l'activité. Cette forme peut aussi correspondre au chômage qui résulte des récessions et crises économiques.

Le chômage conjoncturel est appelé chômage technique quand il résulte d'un changement des

techniques de production et de la technologie qui entraîne le remplacement des travailleurs par les machines.

30 MOHAMED EL AMINE HAMMAS, Cours d'introduction à l'économie, FSEGT, 1997.

31 MOHAMED EL AMINE HAMMAS, Cours d'introduction à l'économie, FSEGT, 1997.

32

- le chômage déguisé : c'est la situation de l'emploi dans des activités marginales

ou dans des activités à très faible niveau de productivité. Cette forme de chômage déguisé caractérise une partie de l'emploi dans les pays sous-développés.32

La quantité de travail engagée dans la production ne dépend pas seulement de la population active occupée, mais aussi de la durée du travail. En effet, la diminution de la durée légale de travail (passage pour certaines activités de 48 heures à 40 heures par semaine), l'augmentation de la durée des congés payés ou le développement du temps partiel sont de nature à entraîner une demande plus forte du travail de la part des entreprises ce qui peut se traduire par une augmentation du nombre d'emplois offerts. En revanche, l'allongement de la durée de travail peut conduire, pour les mêmes besoins en travail, à la baisse des effectifs occupés.

Outre les aspects quantitatifs du travail, les entreprises ont besoin d'une quantité de travail qualitativement définie. En effet, leur activité nécessite le recours à certaines qualifications et compétences, à des savoir-faire particulier selon la nature des taches à réaliser.

« La notion de qualification a acquis une reconnaissance sociale au travers de la mise en place d'un système de classification. Celles-ci définissent, pour partie, les conditions d'accès à l'emploi ; elles servent à établir un ordre des rémunérations ; elles apportent une contribution à

la définition des taches et à la construction d'une progression professionnelle. (...) La

qualification présumée requise pour occuper tel poste de travail constituait la référence d'une méthode de classement par filières qui supposait de procéder à l'inventaire de tous les emplois, d'identifier la filière de l'emploi considéré (fabrication, entretien, comptabilité, secrétariat, etc.), et de l'insérer au bon niveau de coefficient en le comparant à des postes repères ».33

Ainsi, la qualification des travailleurs comprend l'ensemble des connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour exercer un travail ; elle tient compte des aptitudes acquises aussi bien par une formation initiale reçue dans le cadre scolaire et universitaire que par une formation professionnelle requise par le poste de travail.

32 MOHAMED EL AMINE HAMMAS, Cours d'introduction à l'économie, FSEGT, 1997.

33 ROLAND LE BRIS et JEAN-CHRISTOPHE LE DUIGOU, Demain, l'emploi : travail, emploi et salariat, quelle nouvelle dynamique ? , Les éditions de l'atelier, 1998, p.30.

33

Pour conclure, on peut dire que le marché du travail permet d'estimer la valeur de

chaque salarié : il fonde la notion d'employabilité. Tout se passe comme si, à chaque moment ,

un salarié pouvait se retrouver sur le marché du travail. Il lui importe alors de maintenir sa compétence et son savoir-faire, de manière à s'assurer qu'il serait toujours « employable » s'il

se trouvait sur le marché du travail. Ce dernier agit donc comme un révélateur de la

compétence des salariés en les conduisant à se comparer de manière permanente à la demande

de travail. La littérature managériale analyse plus particulièrement en quoi cette pression du marché du travail s'exerce sur les dirigeants d'entreprise : sur un marché du travail étroit, ils ont intérêt à prouver qu'ils sont efficaces pour obtenir les meilleures places dans les meilleures entreprises. D'où un intérêt personnel pour augmenter les performances de la firme qu'ils

dirigent.34

Après avoir brièvement abordé l'un des axes du cadre institutionnel de l'économie, qui

est le marché, il conviendrait maintenant d'attaquer le deuxième axe, prédéterminant lui aussi,

il s'agit du contexte légale ou réglementaire de l'économie.

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