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La conception d'un projet d'établissement: Entre politique, ingénierie et pragmatisme

( Télécharger le fichier original )
par Simon MAMORY
Université de Nantes - Master Pro Direction d'Etablissement ou Organisme de Formation (DEOF) 2002
  

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A. Des éléments de diagnostic

Notre document comporte de manière claire des éléments de diagnostic confirmant ainsi notre hypothèse (H21). Seulement, pour l'illustration, la notion de diagnostic semble provoquer une hésitation dans la manière dont on peut étudier ce document. S'agit-il des résultats, exclusivement, des procédures engagées directement ou pilotées par une structure spécialisée à cet effet, connue sous l'appellation du Comité National d'Évaluation (CNE), des conclusions du bilan d'exécution du Contrat Quadriennal de Développement 2000-2003, ou des éléments groupés sous l'intitulé "Le contexte", qui s'étend de la page 13 à la page 34 de la brochure ? La réponse est concise : le tout.

C'est à partir de ces éléments de diagnostic, associés aux ambitions délibérées que les acteurs ayant contribué à la conception du projet-ingénierie ont formulé, au le long des différentes phases successives de cette ingénierie collective, les objectifs à atteindre.

B. Des objectifs

En effet, deux des quatre Classes de données mises en évidence par le résultat

de l'analyse d'Alceste se groupent pour confirmer l'hypothèse (H22) qui supposait la présence

des objectifs dans le contenu de ce projet. Il s'agit de la Classe 1 et la Classe 5. Ces classes correspondent à deux sortes d'objectifs qui se complètent et qui sont même liés par des relations récursives : parvenir à offrir les meilleures prestations possibles avec des acteurs de grande qualité. Or il ne peut pas y avoir de prestation de valeur sans acteur excellent, et vice versa. D'où

la nécessité d'appuyer simultanément sur les deux leviers.

1. De meilleures prestations

a. Des offres de qualité et plus visibles

En tête des missions assignées à l'université se trouve l'enseignement, la formation et la recherche. Ce qui correspond à l'objectif premier de ce projet que sont, logiquement, la volonté d'offrir des formations plus lisibles et attractives en direction des étudiants comme au marché de l'emploi (cf. Classe 1, soit 13,42 % des corpus). Cet objectif se déclinent en : multiplication des actions pour rendre plus visibles les diplômes, développement

des formations en adéquation avec le marché de l'emploi dont des 3e cycles professionnels et de

recherche, tout en conservant les dénominations nationales de ces diplômes. Toutefois, pour rester toujours conforme à ses missions, l'université doit maintenir des filières de haut niveau culturel "utiles" pour la société même si celles-ci ne démontrent pas leur efficacité professionnelle. Le tout s'accompagne d'innovations et de rénovations pédagogiques avec, notamment, l'intégration au schéma LMD (Licence Master Doctorat).

Pour ce faire, le projet propose des procédés plus ou moins tangibles tels que

des soutiens aux acteurs et à la création d'unités mixtes, le renforcement de la pluridisciplinarité,

la collaboration du conseil scientifique avec les grands organismes de recherche et de formation

qui sont incités à créer une synergie. Cela ressemble fort aux procédés qui dépendent plus des volontés et l'envie des acteurs à collaborer. Un élément seulement rentre dans le registre du concret sans conteste : les contributions des partenaires tels que les collectivités territoriales et

les institutions socioéconomiques (la CCI) qui ont permis l'amélioration de la gestion des ressources documentaires. Ainsi, ces partenaires vont servir de transition, d'appui solide à l'Université de Nantes dans la mise en oeuvre de l'autre volet de ses missions.

b. Renforcement de la Valorisation

Les savoirs accumulés et produits n'ont de valeur réelle que de par leur utilisation pour améliorer la recherche et dans des actions concrètes. En bon système ouvert, l'université productrice a besoin de la société consommatrice de ces savoirs. D'où l'entrée en scène des partenaires, cités ci-dessus, concernés à double titre. Comme soutien, en contribuant au financement ou à la mise en disposition d'infrastructures destinées à l'accroissement de la qualité

et de la quantité des savoirs produits ; et comme plates-formes de diffusion desdits savoirs en destination des différents membres de la société et des entreprises. L'Université de Nantes compte rendre plus performant son rôle d'acteur du développement économique, social et culturel. D'où, l'engagement des actions autour sur quatre échelles complémentaires. Ce découpage peut être sujet au débat puisque toutes les actions peuvent nourrir chacune de ces quatre horizons. Le classement des actions s'effectue surtout en fonction de l'importance de sa contribution immédiate.

À l'échelle globale, la mutualisation des ressources avec les grandes organismes de recherche (écoles d'ingénieurs, CNRS, IFREMER, INRA, INSERM, LCPC, etc.) contribuera à renforcer la recherche et son corollaire, l'augmentation de dépôts de brevets. Ensuite faire connaître les résultats par le biais de la communication. À l'échelle internationale, l'Université de Nantes s'intègre à plus de projets possibles, dont le Programme Cadre des Recherche et Développement européen (PCRD) et le Projet "Afrique" dans lequel la MSH "Ange Guépin" est engagée. Des efforts seront menés aussi pour faire connaître ses contributions à faire progresser l'état du d'accroître le nombre de publications.

En revendiquant un statut d'acteur du développement régional, quatre axes déjà existants servent particulièrement à cette grande université ligérienne pour se rendre incontournable. Une recherche coopérative inter-établissements et avec les entreprises favorise le deuxième axe : ouverture des écoles doctorales sur le monde économique. Les deux derniers peuvent, dans une certaine mesure, se compléter aussi. Il s'agit du transfert technologique pouvant être la conséquence directe des deux précédents tout en favorisant le dernier qu'est la création des jeunes pousses d'entreprises (start-up) soutenues ATLANPOLE, l'incubateur de l'université.

Une politique plus incitative en matière des ressources humaines, notamment concernant les techniciens et les chercheurs, semble à l'échelle organisationnelle, pouvoir développer et récompenser la motivation des acteurs performants.

Pour finir, "L'objectif général est de renforcer les réseaux de valorisation,..." (Corpus, p. 52). L'amélioration des prestations et de la valorisation se base, selon ce Projet, sur deux leviers d'actions. D'un côté le partenariat inter-établissement (interne au métier) et le partenariat externe avec les programmes internationaux, les collectivités territoriales et les acteurs économiques régionaux. De l'autre, le souhait d'une politique plus incitative en direction

des acteurs. Les acteurs, d'ailleurs, auxquels le projet accorde une première place dans son traitement dont nous allons examiner les détails.

2. Des acteurs de qualité

Près de la moitié, soit 44,59 % exactement, du corpus analysé traite des acteurs

de la communauté universitaire, toutes catégories confondues. C'est dire son poids par rapport au reste puisque avec un tel taux, ils occupent la première place loin des autres thèmes. Au vu des lectures du document, confirmées par le résultat de l'analyse par Alceste, les acteurs sont abordés sous trois axes qui forment les pierres angulaires de la réussite d'une grande institution qui enseigne, forme, cultive tout en produisant des savoirs : l'attraction, l'accueil et la mobilité internationale. Nous pouvons alors considérer cette proportion comme logique ? Oui et non. Oui,

en raisonnant de manière inductive. Non, parce qu'il s'agit d'une expression de choix, avec un degré de liberté plus ou moins haute suivant les contraintes. Consciemment ou non, délibéré ou non, l'ingénierie de ce projet a produit ce que nous constatons et dont la description ouvrira peut- être une voie à l'analyse de la ou des logiques sous-jacentes.

a. Attraction des meilleurs

L'expression des ambitions de l'Université de Nantes de devenir une université

de référence internationale passe par la volonté d'être de plus en plus attractive. L'attraction peut avoir comme finalité une croissance quantitative. Certes, il en est question pour "enrayer la baisse des effectifs", tout au moins à l'atténuer, sachant que la fluctuation démographique en constitue la principale origine. Mais cette attraction est surtout qualitative. Que la catégorie d'acteurs en cause soit estudiantine, professorale ou technicienne, l'objectif reste le même : mettre en oeuvre des politiques susceptibles de rendre l'établissement attractif pour les meilleurs,

de renommée internationale pour les chercheurs et avec d'excellents résultats académiques pour

les étudiants.

Pour que les plus belles abeilles rejoignent nos ruches et s'y attachent fidèlement, la qualité de celles-ci, avant toutes autres considérations, constitue l'une des conditions primordiales.

b. Fidélisation par un accueil confortable

En matière d'organisation, il convient de mettre en place le système européen

de transfert de crédits pour rentabiliser le séjour des étudiants Européens à Nantes. Vient ensuite l'accueil physique qui débute par une semaine intensive des primo-entrants (bacheliers, européens, étrangers) organisée par une cellule dédiée.

Sur le plan matériel, des efforts sont entrepris pour qu'il y ait la même priorité

et possibilité d'offre de logements aux étudiants étrangers de 2e et de 3e cycles. L'accueil et le suivi des stagiaires et demandeurs d'emploi, des sportifs de haut niveau et des étudiants handicapés reçoivent autant d'attention. Socialement, toute initiative qui favorise l'intégration et l'épanouissement (associations, sports, culture, etc.) sont à promouvoir.

Si les uce de la Classe 2 soulignent surtout le cas des étudiants, la lecture attentive du corpus nous apprend que cette problématique d'accueil touche aussi les scientifiques

de haut niveau pour qui il faut "dérouler le tapis rouge" pour rendre suffisamment confortable leur séjour. En plus de la question d'hébergement qui devient ici accessoire, il convient de se doter de laboratoires et centres de recherche d'envergure internationale tant pour leur taille, leur niveau d'équipement que pour la qualité de leurs sujets d'investigation.

L'idéal serait alors d'investir dans des dispositifs et dispositions humains qui favorisent le meilleur accueil afin non seulement d'attirer mais aussi de fidéliser les bons étudiants comme les techniciens et enseignants-chercheurs de qualité.

c. Mobilité internationale

La qualité de l'accueil commence par la mise en place des programmes modernes, aux normes européennes, donc aux résultats transférables grâce à l'European Credit Transfer System (ECTS), semestrialisation et transparence des modules (cf. Classe 2, uce 706 de Khi2 31). Ce qui règlera le problème de la validation d'acquis lors des échanges d'étudiants internationaux. Il s'agit donc aussi d'un dispositif au service de la mobilité de nos étudiants. En effet, comment convaincre les étudiants des l'Université de Nantes de la rentabilité et l'efficience

de passer une partie de ses études à se confronter aux autres cultures européennes, américaines, asiatiques ou australienne si au retour, ils ont le sentiment d'avoir perdu une ou deux années censées les enrichir, par manque de compatibilité des formations de leur université avec celles de leur destination ? Une fois ce genre d'obstacle levé, notamment avec la mise en place du LMD,

on ose espérer que l'augmentation de passages de quelques mois, dans une ou deux universités

étrangères, enrichira en retour l'Université de Nantes "peuplée" et animée par une population d'étudiants ouverts au monde et aux autres cultures humaines comme scientifiques.

De même, la multiplication d'échanges des professionnels sera une source d'amélioration par des échanges de bonnes pratiques. Par ailleurs, plus les acteurs de tout niveau voyagent, mieux l'Université de Nantes sera connue. Associé à un accueil chaleureux, cela augmente l'attractivité. Au final, c'est la qualité des acteurs qui en tirera les bénéfices.

C. Un échéancier

Dès le deuxième paragraphe du discours du président François Resche dans l'Avant-Propos, une indication nette apparaît sous la formulation :"Le Projet d'Établissement

2004-2007, ..., est en phase avec la durée de mon mandat." À en croire cette phrase, cet intervalle de temps délimiterait l'ensemble du Projet. Cependant, sachant qu'une négociation serrée avec le ministère pour fixer le contenu et la portée du Contrat Quadriennal ainsi que les partenaires régionaux, viendront influencer considérablement une grande partie de ces décisions,

il y a fort à parier que cette échéance risque d'être purement théorique. Il y a aussi, concernant les différentes réalisations particulières prévues, des calendriers dont le respect ne pose aucun obstacle dans la mesure où ils correspondent à un mouvement national coordonné par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. Le passage au schéma LMD en est un exemple. D'autres obstacles organisationnels ou humains participent aussi à ce phénomène de bouleversement chronologique dans la concrétisation des objectifs fixés par ce projet. Le cas de

la tentative de rapprochement entre l'Institut d'Administration et l'UFR des sciences économiques, en vue d'une meilleure visibilité et cohérence des offres de formations en gestion, illustre ce dernier. Techniquement y a-t-il un obstacle organisationnel, érigé entre ces deux structures, susceptible de bloquer significativement ce processus de rapprochement ? Sûrement qu'entre deux composantes de statut juridique, donc de fonctionnement et de culture légèrement différents, des aménagements sont indispensables, mais il n'y a aucune montagne infranchissable

de ce côté. En revanche, il n'est pas certain qu'un tel "mariage" où des questions de prestige, de privilèges, d'habitudes, de positionnement stratégique (entendu au sens de M. Crozier et E. Friedberg) et...même des craintes de changements, ne nécessite pas plus de temps de maturation que prévu pour cheminer dans l'esprit des acteurs concernés. Dans ce cas, l'obstacle est psychologique, sociologique, bref humain en somme. Alors, quand, à partir du diagnostic, des objectifs ont été fixés pour une échéance que l'on sait plus ou moins facile à respecter, il est grand temps d'allouer des moyens si l'on tient à rester réaliste.

D. Deux dispositifsde gestion

1. La démarche projet

Près de 18%, soit exactement 17,60 % du contenu analysé décrit, de manière détaillée, l'ensemble de la démarche projet à l'origine de ce corpus sur lequel s'appuie notre travail. Cette partie correspond exactement à ce que nous avons développé dans le titre "Ingénierie du contenu". Il s'agit donc d'un élément ayant de multiples fonctions dont légitimation, communication interne et externe, etc. Pour plus d'approfondissement, nous proposons, par conséquent, un renvoi à ce titre développé plus haut avec ceci comme remarque :

ce passage intitulé "Ingénierie du contenu" va plus loin qu'une description. Un élément important

car mis en évidence par le résultat de l'analyse par Alceste, mérite alors que l'on s'y attarde, encore une fois, dans une posture la plus descriptive possible : il s'agit de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences.

2. Des propositions de GPEC

La Classe 4 qui représente 12,27% de l'ensemble du corpus analysé traite spécialement de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences. Deux axes d'idées sont abordés ici : l'annonce d'une action réelle mise en oeuvre et une sorte de plaidoirie en faveur d'une GPEC à l'université. La première est d'une description très rapide puisqu'il s'agit d'une politique volontariste d'accueil et de mise en adéquation des postes de personnels porteurs d'handicaps. Quant à la Gestions des ressources humaines, les propos sont d'ordre à la fois théorique, du conseil et propositionnel. Ainsi, à la vue des différents déficits dans tous les niveaux de postes, il est question d'engager des réclamations auprès du ministère pour qu'il y ait une résorption générale indispensable au bon fonctionnement des services. Il convient aussi pour l'établissement d'opérer des procédures d'évaluation annuelle afin de disposer d'un bilan social servant de repère dans l'ensemble des initiatives visant à une meilleure répartition des compétences disponibles, ou à prévoir la manière de combler les déficits. Pour ce faire, le Projet propose une "décentralisation managériale" de la GPEC au niveau des composantes ce qui rendra cohérentes les décisions relatives à ce sujet dans la mesure où les responsables des composantes

ont une vision exacte, donc plus pertinente de tout besoin en personnel. Au niveau central, en revanche d'organiser des concertations régulières donnant lieu aux simplifications administratives et améliorations des pratiques. À lui aussi de s'efforcer d'avoir, en se servant du bilan social, une vue générale de la répartition et des mouvements (mutation, départ en retraite,

etc.) pour permettre un redéploiement rapide des personnels.

E. Maisavecquelsmoyens ?

En cohérence avec notre l'idéal-type du contenu de projet, s'attendre à la présence des moyens exprimés dans celui-ci relève de la simple logique. Or, ni les lectures approfondies, ni l'analyse du logiciel dont la pertinence lui vaut son succès auprès d'un grand nombre de chercheurs et des laboratoires, n'a permis de confirmer cette dernière hypothèse (H24).

Cela fait un peu catégorique comme constat ? Même en s'efforçant de nuancer

en s'attardant longuement sur la sémiologie pour identifier sans ambiguïté ce dernier paramètre,

un problème persiste. Il arrive, en effet, que les propos qui poussent à penser que nous sommes bien devant une expression de moyens, ramènent plutôt à l'idée d'organisation. Ce cas arrive souvent dans le document. À moins que la définition du terme "moyen" ne soit problématique

par nature. Dans ce cas, entendons par moyen un budget, une enveloppe financière et une équipe d'acteurs précis dédiés à une réalisation bien déterminée. Alors que le fait d'inciter les différentes structures à s'engager dans une démarche coopérative dans leur métier (formation de haut niveau type doctorat, recherche) relève plus à notre sens d'une restructuration, d'une innovation, d'un changement de culture. Même une restructuration peut avoir un coût financier chiffrable. Et le fameux adage qui veut que "quality is free" soit extrêmement trompeuse (P. Mévellec, 2003)166

car une démarche qualité coûte, au contraire, très cher au départ. Pour terminer, en plus du budget, dégager une équipe pour être affectée à des missions précises relatives à la vie du projet

est aussi un autre type de moyen. Pour ce faire, tout en respectant le règlementations en matière

des droits du travail, il faut "délester" les membres de ladite équipe d'une partie de leur charge de travail habituelle. Et comme "toute peine mérite salaire", des incitations symboliques ou matérielles aux personnes qui s'investissent dans ce genre d'activité font, sans aucun doute, partie

des moyens indispensables à la mise en oeuvre des objectifs que les acteurs ont la volonté patente

de ne pas laisser à l'état de voeux ou d'affirmations d'intentions.

Un tel constat d'absence de budget suscite une interrogation. Que vaut, en efficacité, un projet dont les moyens ne sont indiqués nulle part ? Est-ce un projet qui claudique

un peu, ou bien ce que nous constatons comme pouvant être problématique ici se rectifiera "naturellement" au cours de la vie du projet ? Évidemment, la budgétisation ne se fait pas de façon rigide et ferme une bonne fois pour toutes. De même que le calendrier connaîtra des

mouvements en fonction des négociations avec l'État et les partenaires régionaux (collectivités

166 Pierre Mévellec (Professeur de Contrôle de Gestion), propos extrait de son allocution dans un DVD du "Colloque

Qualité" organisé par l'Assédic des Pays de la Loire, au Château de Goulaine, le 4 décembre 2003.

territoriales et acteurs socioéconomiques locaux), l'allocation des moyens n'échappera pas à certains bouleversements exigeant des "stratégies chemin faisant" (M.-J. Avenier). Mais confondre stratégie chemin faisant et opportunisme conduira tôt ou tard à un crash car cela signifie une absence totale de cap de la part du pilote. Or, même si des bouleversements sont prévisibles, fixer un cap - ici, en l'occurrence, allouer, même théoriquement les moyens financiers et humains indispensables à une projection viable - relève du devoir de l'Acteur- politique tel que nous l'avons modélisé plus haut. Cela peut très bien consister à "faire du plus avec du moins". Qu'importe pourvu qu'il y ait clarté.

Pour finir, sur le plan humain, puisque se préoccuper de la vie d'un établissement scolaire ou universitaire revient à penser à la psychologie de l'acteur individuel ou

de l'Acteur collectif, qu'adviendra-t-il d'une organisation qui mobilise jusqu'à plus de 700 personnes dans la conception de son Projet si, en cours de route, celui-ci s'écroule faute d'avoir rempli certaines conditions de base, fut-ce théoriquement ? Vaste question dont le bilan de l'évaluation à l'issue de la fin prévue des réalisations seulement pourra contribuer à apporter des éléments de réponse qui soient plus objectifs, donc dénoués de toute arrière-pensée polémique ou

purement hypothétique.

Contenu du Projet

GPEC 12,27% Of f res 13,42%

Démarche-Projet

17,60%

Valorisation

12,12%

A c teurs 44,59%

Offres

Valoris ation

Acteurs

Dém arche-Projet

GPEC

Graphique 2 : Contenu du Projet

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry