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Le lien entre le déficit budgétaire et l'accroissement de la dette publique

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par Bouhali Hassna, Ait Bounssiyal Fatima Zahra, Issaka Hanif Ba
Université Cadi Ayyad de Marrakech -  2008
  

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Partie 3 : l'alourdissement de la dette publique et ses effets sur l'activité économique.

Qui est responsable de la dette publique ?

Pour certains, l'augmentation du ratio dette publique / PIB est la traduction des choix laxistes des responsables politiques. Les dépenses sont engagées de manières excessives pour satisfaire des revendications corporatistes qui conditionnent le vote futur des électeurs.

Les gouvernements poursuivraient donc un objectif simple : être reconduits dans leurs fonctions et pour obtenir ce résultat, ils dépensent au delà des recettes fiscales disponibles d'autant plus facilement qu'ils ont tendance à annoncer des baisses d'impôts et qu'il faut bien de temps en temps tenir ses promesses.

Ceux qui retiennent cette analyse ajoutent souvent que la gestion publique est toujours marquée par le gaspillage : parce qu'elle n'est pas sanctionnée positivement (personne ne tire un avantage financier d'un gain d'efficacité, au contraire même le plus souvent puisque le gain d'efficacité peut entrainer une réduction d'effectif) ou négativement (une administration ne fait pas faillite). Les économistes connaissent cette analyse sous le nom de "théorie des choix publics". Cette théorie est présentée de manière développée par James M. Buchanan et Gordon Tullock, au début des années 1960. Ces deux économistes américains font une critique sévère de l'intervention de l'État dans la vie économique en montrant comment le comportement rationnel des décideurs publics les conduit à des comportements éloignant l'économie de l'optimum.

Pour d'autres, l'augmentation du ratio dette publique / PIB est la conséquence de la dégradation de la situation économique : une croissance économique lente induit des recettes fiscales moins importantes face à des dépenses publiques qui augmentent pour atténuer les effets sociaux d'une faible croissance.

Ceux qui retiennent cette explication, sont généralement plus ou moins keynésiens. En situation de récession les pouvoirs publics doivent soutenir la demande (consommation et investissement) en augmentant les dépenses publiques. Le déficit public qui en résulte ouvre des débouchés aux entreprises.

Pour répondre à cette augmentation de la demande qui leur est adressée, les entreprises augmentent leur production. Elles peuvent le faire facilement parce qu'elles disposent de capacité de production inemployées et parce qu'il existe des réserves de main d'oeuvre : en période de croissance lente, les machines ne sont pas pleinement utilisées et le chômage est important. La reprise entraîne mécaniquement une augmentation des recettes fiscales qui permettent de compenser le déficit initial.

Bref, pour les tenants de cette analyse, le déficit public (source de la dette publique) se creuse en période de faible croissance et s'améliore en période de croissance soutenue. Si la dette publique pèse plus lourd aujourd'hui qu'hier c'est la traduction d'une croissante lente. Les tenants de cette analyse considèrent généralement que le problème de la dette est un sous-produit du ralentissement de la croissance et qu'il se traite simplement par le retour d'une croissance plus forte.

Pour départager les deux interprétations il faut revenir sur la situation économique et comprendre la dynamique de la dette publique.

La dynamique de la dette publique et ses déterminants :

L'endettement a progressé en raison principalement des déficits et des versements d'intérêt qu'ils ont provoqués.

Le déficit public et la dette tendent par ailleurs à s'alimenter : la charge d'intérêt associée à la dette augmente le déficit ; et le financement du déficit par

l'emprunt augmente l'encours de la dette, ce qui conduit en retour à une nouvelle progression des charges d'intérêt...

S'agissant des déficits, le niveau des taux d'intérêt depuis 20 ans a joué aussi un rôle important dans leur persistance et donc dans la dynamique de la dette. Entre 1980 et le début des années 1990, les taux d'intérêt réels ont atteint des niveaux élevés, ce qui a pesé sur le service de la dette. Les taux réels ont décru par la suite pour se situer à des niveaux particulièrement bas ces toutes dernières années ce qui a permis d'alléger les charges de la dette.

Une comparaison internationale :

Dette publique* des principaux pays
de la zone euro et des autres pays du G7

Part dans le PIB en 2005, en % (en points de PIB)


* Dette publique (engagements financiers bruts)
OCDE, in Projet de loi de finances pour 2007 - Rapport économique, social et financier - Tome II

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore