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Etude de faisabilité de la mise en place d'une forêt communale pilote dans la Réserve Spéciale de Dzanga-Sangha en République centrafricaine

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par Dieudonné Bruno WANEYOMBO-BRACHKA
Université de Dschang - DESS 2008
  

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1.3. CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE LA CONSERVATION

La République Centrafricaine, pour mieux conserver et gérer de manière rationnelle et durable sa diversité biologique, a pris certaines dispositions, entre autres la création des aires protégées, couvrant plus de 11% du territoire national, la mise en place des institutions publiques et privées chargées de la gestion de l'environnement et la mise en place du cadre juridique à travers la promulgation de plusieurs lois et textes relatifs aux ressources naturelles.

1.3.1. Cadre juridique

La Centrafrique s'est dotée d'un dispositif législatif en vigueur, régissant la gestion de l'environnement en général et des ressources forestières en particulier. Il s'agit entre autres de :

a. Ordonnance n° 84/045 du 27 Juillet 1984 portant Code de la protection de la faune sauvage

Plusieurs textes législatifs et réglementaires légiféraient le secteur faunique avant l'ordonnance n°84/045 du 27 Juillet 1984 portant Code de Protection de la Faune Sauvage. La nécessité d'une bonne conservation et de l'utilisation de la faune sauvage a conduit à la fusion de ces textes, dans un souci de conformité avec les nouvelles exigences, pour avoir un code unique.

Ce code qui date de 1984 a édicté deux types de zones avec des formes de gestions différentes : on distingue des Zones Banales et des Zones d'Intérêt

Cynégétique (ZIC). Les Zones d'Intérêt Cynégétique font l'objet d'une règle de gestion sévère. Les dispositions du code fixent les modes de gestion et les types d'exploitation de ces zones, le régime juridique des aires protégées ainsi que leur administration, le régime juridique de protection de la faune sauvage. Il est également édicté la pratique de la chasse avec ses limites, la classification du secteur de chasse et les mesures de répression.

b. Loi n° 90/00 du 09 juin 1990 portant Code forestier centrafricain

Le présent Code (Annexe 7) a pour but d'harmoniser les impératifs de rentabilisation du patrimoine forestier et les impératifs de conservation par un aménagement en vue d'un équilibre naturel, de conserver et de protéger les formations végétales afin de permettre leur régénération et garantir la pérennité de la forêt. Cependant, avec les multiples conventions sur l'environnement général, certaines des dispositions de ce code méritent d'être revues.

c. Ordonnance n°74.072 du 28 juin 1974 relatif au c ommerce de viande de chasse

Cette ordonnance règlemente la filière commerce de viande de chasse en république Centrafricaine, fixe le quota permis aux commerçants.

d. Ordonnance n°71/090 du 06 août 1971 réglementant l'exercice de la pêche et de la salubrité des eaux

Cette ordonnance règlemente l'exercice ainsi que la pratique de pêches en république Centrafricaine. Elle est appuyée par l'arrêté n°284 du 24 mars 1972 fixant les types de mailles autorisée (maille étirée minimale entre 34 et 40 mm).

e. Loi n° 90/017 du 29 décembre 1990 portant créati on du Parc National de Dzanga-Ndoki

Cette Loi situe le Parc National de Dzanga-Ndoki et ses deux (2) secteurs (Dzanga et Ndoki), précise sa superficie ainsi que sa tutelle (Annexe 8).

f. Loi n° 90/018 du 29 décembre 1990 portant création de la Réserve Spéciale

Elle a pour objectif de situer la Réserve Spéciale de Forêt Dense de DzangaSangha et ses cinq (5) zones (article 3), précise sa superficie ainsi que sa tutelle (Annexe 8).

g. Arrêtés n°007 et n°008 du 25 mars 2002 portant r espectivement règlement intérieur de la Réserve Spéciale et du Parc National de Dzanga-Ndoki

Ces arrêtés définissent les conditions d'accès (autorisations et interdictions) aux ressources dans les aires protégées de Dzanga-Sangha.

Selon les termes des articles 2 à 12 stipulent que les chasseurs résidant dans les limites de la réserve et détenteurs de permis de chasse valides peuvent abattre des animaux librement et régulièrement en dehors du parc national, tout en respectant les espèces permises ainsi que le quota fixé à trois gibiers au plus. Par conséquent, toute exportation de viande de chasse est soumise au contrôle de l'administration du Projet.

Les parcelles agricoles ne sont autorisées que sur une bande 500 mètres de largeur de part et d'autre sur l'axe routier Nola-Lindjombo depuis Yandoumbé jusqu'au pont de la rivière Yobé. Par contre, à Lindjombo ces parcelles s'étendent sur trois (3) km au Nord de l'axe menant à Bayanga et sur une bande de 500 mètres de deux (2) côtés le long de la route dans la partie Sud (conformément aux limites des anciennes concessions caféières).

h. Loi fixant les conditions de participation des communautés de base à la gestion des ressources forestières en RCA

Depuis 1987, le MEFCPE, grâce au soutien financier et technique de la Coopération Technique Allemande (GTZ) a développé l'approche de gestion des ressources forestières basée sur l'implication et la responsabilisation des communautés de base en privilégiant leur autopromotion. La Loi fixant la participation des populations dans la gestion des ressources forestières en République centrafricaine représente la vraie base légale de cette foresterie, en plus des aspects sociaux du Code forestier. Elle est structurée en huit (8) chapitres (Annexe 9). Cette Loi a été votée par l'Assemblée nationale centrafricaine le 20 avril 2007. Il ne reste que sa promulgation par le Chef de l'Etat.

1.3.2. Cadre institutionnel

Le Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche, chargé de l'Environnement fait partie des ministères stratégiques du gouvernement centrafricain. L'Etat représente l'acteur politique au niveau national. C'est lui qui élabore les programmes d'intervention en milieu rural. Il joue un rôle très important en matière de développement régional.

Le Ministère en charge des forêts est représenté par ces services déconcentrés qui sont chargés de la mise en oeuvre de la politique générale dudit ministère. Dans le cas de la région Sud-Ouest de la Centrafrique, on note :

· Au niveau préfectoral, l'Inspection Forestière Préfectorale de la Sangha-Mbaéré, qui est une structure décentralisée, du Ministère en charge des forêts, basée à Nola, s'occupe de la promotion d'une gestion intégrée de l'ensemble des ressources forestières à l'intérieur de cette zone. Cette inspection regroupe cinq PEA (163, 164, 165, 166, 167), un parc national et une réserve spéciale ;

· Au niveau sous-préfectoral, l'administration est assurée par le cantonnement forestier.

De nombreuses institutions publiques et privées interviennent aussi dans le domaine de l'environnement, en général, et de la biodiversité en particulier. Il s'agit entre autres :

a. Au niveau des institutions publiques

- du Ministère de l'Agriculture et de l'élevage ;

- des Ministère de la Santé et celui des Affaires sociales ;

- des Ministère du commerce, du Plan et de la coopération internationale ; - de l'Université de Bangui ;

- du Comité national de lutte contre les feux de brousse et autres calamités ; - de la GTZ...

b. Au niveau des institutions privées (ONG de l'environnement)

- des centres ruraux d'éducation et de formation (CREF) ;

- le club des amis de la nature (CAN) ;

- le centre de documentation, d'information et de formation pour le développement (CDIFOD) ;

- l'amical national pour la protection de l'environnement ;

- le WWF.

La République Centrafricaine a signé plusieurs Conventions, Traités et Accords internationaux du secteur forestier entre autre : la Convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction (CITES), la Convention de RAMSAR sur les zones humides, la Convention sur la Diversité Biologique, la Convention cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, l'Accords International sur les Bois tropicaux (ATIBT), l'Accord des pays africains producteurs et exportateurs de Bois (OAB), l'Accord sur le Tri national de la Sangha (TNS), la Déclaration de Yaoundé (COMIFAC), etc. (secteur forestier centrafricain, 2000).

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard