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Etude de faisabilité de la mise en place d'une forêt communale pilote dans la Réserve Spéciale de Dzanga-Sangha en République centrafricaine

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par Dieudonné Bruno WANEYOMBO-BRACHKA
Université de Dschang - DESS 2008
  

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1.4. APERÇU SUR LA COMMUNE DE YOBE-SANGHA ET CES ACTEURS 1.4.1. Environnement biophysique et humain

La Commune de Yobé-Sangha, se trouve dans la Sous-Préfecture de Bayanga, Préfecture de la Sangha-Mbaéré. Elle est située au nord de l'équateur entre 2°13' et 3°24' latitude Nord et 15°30' et 16°35' longitude. Elle est limitée au Nord par la sous- préfecture de Nola, à l'Est et au Sud-Est par la République du Congo et à l'ouest et le Sud-ouest par la République du Cameroun (Figure 1). La distance de Bangui, capitale du pays, est d'environ 480 km dans la direction Est.

Au nord, le relief est caractérisé par deux subdivisions géologiques : au nord- ouest, l'altitude culmine à 690 m près de Bilolo avec des dénivelés importants de 40 à 60 % ; au nord-est, s'étend le plateau sur gré, d'une altitude moyenne de 500 à 550 m formant un escarpement. Dans la partie sud, les grandes plaines alluviales de la Sangha et de ses affluents, sans relief marqué, ont une altitude moyenne de 350 m.

La région bénéficie d'une pluviométrie annuelle moyenne de 1.500 mm. Bayanga, situé dans la zone de transition entre le climat de type équatorial congolais et un climat subtropical, présente un régime de pluies presque bimodal : la saison des pluies principale couvre les mois de septembre et octobre, alors que les mois de mai et de juin correspondent à une petite saison de pluies. Les mois les moins pluvieux s'échelonnent de décembre à février, et correspondent à la saison sèche ; il n'y a pas de deuxième saison sèche annuelle, mais seulement un amoindrissement des pluies en juillet. Les températures relevées à Bayanga comprennent des moyennes de 24,9° C en juillet et de 29,3° C en avril.

La végétation est composée dans l'ensemble par une forêt dense humide parsemée de clairières appelées « bai » ; prairies sèches ou sémi-aquatiques riches en sels minéraux (Magliocca et Gautier-Hion, 2001).

Une bonne partie de la Réserve de Dzanga-Sangha fut écrémée entre 1975 et 1982 pour l'Entadophragma spp. par la Slovenia-Bois avec une moyenne de prélèvement de 1 a 2 tiges par hectare ; entre 1993 et 1997 par la société d'exploitation forestière Sylvicole de Bayanga, suivie de la Société de Bois de Bayanga qui a reprit l'exploitation forestière autour et dans la Réserve Spéciale de forêt dense de 1999 à 2005. Ces différentes sociétés ont facilité l'arrivée et l'installation massive des populations dans la Commune, avec pour corollaires une hausse de demande en viande de chasse et une recrudescence de la chasse aux armes à feu, aux engins confectionnés en câbles métalliques et une chasse nocturne.

La population humaine est estimée à 6188 habitants dans la Réserve avec une densité moyenne de 1.8 habitant/km2. Elle est répartie le long des axes BayangaBomandjokou et Bayanga-Yobé à l'intérieur de la Réserve Spéciale. 60% de la population sont concentrés dans la zone urbaine de Bayanga qui est un site industriel du bois.

Les groupes ethniques originaires de la région sont les Pygmées Baaka, peuple chasseurs-cueilleurs et les Sangha-Sangha peuple pêcheurs. Les autres groupes comme les Ngoudi ; les Mpiemou et les Bogongo viennent de la région de Sangha Mbaéré. Ensuite viennent la population allogène composée des Gbaya, des Bandas ; Nzakara ; Nzandé et Kaba des autres régions de la RCA ensuite viennent les commerçants tchadiens, camerounais et mauritaniens. Les populations pygmées constituent environ 30% de la population humaine totale de la Réserve (PDS, 2006).

Figure 1 : Cartes de la zone d'étude Source : PDS, 2005

1.4.2. Acteurs

1.4.2.1. Collectivité territoriale

La collectivité territoriale est représentée par la Commune de Yobé-sangha. La

commune vit des difficultés de plusieurs ordres. Elle n'arrive pas à gérer normalement les différentes recettes issues des taxes communales, du à de faibles activités économiques actuelles dans la zone, hormis l'écotourisme.

1.4.2.2. Populations locales

Il est question ici des acteurs locaux dont la participation, au processus de

gestion rationnelle de la biodiversité, est un facteur de viabilité du projet.

1.4.2.3. Projet Dzanga - Sangha (PDS)

Le Projet coordonne deux grands volets (La Conservation et le Développement

Durable), et un programme Éco-tourisme ; ceux-ci constituent les organes techniques dudit Projet (cf. 1.2.2). Le Projet Dzanga-Sangha est appuyé par le WWF et la Coopération Technique Allemande (GTZ).

1.4.2.4. Opérateurs économiques du secteur privé

a. Sociétés d'exploitation forestière
Historiquement, ces compagnies étaient les plus grands opérateurs

économiques de la région de Bayanga, constituant ainsi un pôle de développement économique très important ; elles ont toujours attiré un nombre considérable d'individus venant de tous les coins du pays et des pays limitrophes. A Bayanga, l'exploitation forestière se pratique dans le PEA 166.

b. Opérateurs de Safari-Chasse Le projet Dzanga-Sangha travaille également en partenariat avec trois sociétés

de chasse installées dans sa zone de juridiction : Safaria, national-Safari, AoukSangha-Safari. Il reverse 40% des recettes issues des taxes d'entrée au Parc aux ONG locales dans le cadre des réalisations au bénéfice de la population.

c. Opérateurs touristiques Un centre d'accueil et un hôtel touristique (Doli-Lodge), permettent d'accueillir et

d'héberger des touristes. On dénombre quatre autres opérateurs locaux qui accueillent également les touristes en visites à Bayanga.

Aux côtés de ces différents acteurs, on compte les commerçants ambulants et mauritaniens qui contribuent de manière significative dans l'économie de la commune de Yobé-Sangha.

Chapitre 2 : METHODOLOGIE

Ce chapitre est consacré à la présentation de la zone d'étude, du materiel et méthodes utilisés pour la collecte et à l'analyse des données relatives aux objectifs de cette recherche.

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