WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude sur l'assurance agricole au Sénégal

( Télécharger le fichier original )
par Abdoulaye NDAO
ENSA Thies - Ingénieur Agroéconomiste 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.6.1.vi.. La main-d'oeuvre

Elle est généralement constituée de la main-d'oeuvre familiale et de la main-d'oeuvre extra- familiale.

La carte de la figure 2, ci-après représente les variations de rendement en arachide d'une communauté rurale à une autre pour l'année 2007 dans les quatre départements.

Figure 2 : Variation de rendement (Kg/ha) en arachide dans les communautés rurales de
chaque département, année 2007.

Chapitre III METHODOLOGIE III.1. Présentation générale

Les étapes du travail ont été les suivantes :

1. Revue bibliographique sur les assurances agricoles indicielles, en particulier sur celles sur les rendements agrégés, et également sur les méthodes de la DAPS.

2. Récupération des données de la DAPS.

3. Récupération de données technico-économiques sur l'arachide.

4. Etablissement des paramètres possibles des systèmes d'assurances indicielles sur rendements agrégés, en considérant différents niveaux de couverture, marges des assureurs et niveau de subvention de l'Etat ;

5. Evaluation des revenus de différentes catégories d'agriculteurs avec et sans assurance ;

6. Analyser l'intérêt de l'assurance chez les agriculteurs.

III.2. Revue bibliographique

Cette étape, nécessaire à tout travail, s'est déroulée essentiellement dans les bibliothèques du CERAAS, de l'ENSA5 et de la DAPS, pour recueillir des informations sur les statistiques agricoles et les assurances agricoles. En plus des entretiens ont été effectués avec les experts de la DAPS en vue de comprendre le principe des statistiques agricoles.

Egalement des études récentes de la Banque Mondiale en 2008 sur les assurances agricoles indicielles au Sénégal ont été consultées. Il s'agit précisément de la méthode d'analyse des risques faite par Charles Stutley sur les rendements agrégés.

III.3. Collecte de données

III.3.1. Statistiques agricoles

Nous avons collecté des données élémentaires quantitatives et qualitatives disponibles, auprès des services en charge des statistiques et de ceux disposés à nous fournir des informations relatives au thème développé. Elle a été faite au niveau des structures suivantes : DAPS, CERAAS6, DA7.

Les données de rendements recueillies à la DAPS sont de deux ordres :

5 Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture de Thiès

6 Centre d'Etude Régionale pour l'Amélioration de l'Adaptation à la Sécheresse

7 Direction de l'Agriculture


· Il s'agit d'une part des données de rendements élémentaires qui proviennent directement des districts de recensement, et cela pour la période de 2000 à 2007 ;

· Et, d'autre part, celles déjà agrégées à l'échelle des départements, utilisées dans la suite de l'étude pour la culture de l'arachide, depuis 1986.

Nous avons ensuite organisé l'ensemble des données collectées au niveau des districts de recensement (DR) lors des enquêtes agricoles, sur la période 2000-2005, par la DAPS. Il a été procédé à la correction automatique de toutes les erreurs rencontrées dans la base de données sur la période 2000-2005. Cependant, seules les données élémentaires de 2006 et 2007 ont été corrigées par la DAPS, celles de 2000 à 2005 ne l'ont pas été.

Nous avons aussi effectué une analyse minutieuse des données recueillies, en vue d'en tirer plus d'informations sur la méthode de corrections des jeux de données de la DAPS.

III.3.2. Pluviométrie

Les données de pluviométrie utilisées sont officielles et publiées par la Division de la Météorologie Nationale. Elles ont été recueillies à partir de la base de données du CERAAS.

III.3.3. Prix agricoles

Les données sur le prix officiel du kilogramme de l'arachide, depuis 1986 à la Direction de l'agriculture.

III.3.4. Coûts de production

Les données sur les itinéraires techniques et les coûts de la production de l'arachide ont été recueillies au CERAAS et à L'ASPRODEB. Ces données concernent des producteurs << semenciers » et des << non semenciers » à différents stade de leur production. Par ailleurs, nous avons affiné toutes ces données sur les couts pour en servir lors de nos simulations dans les unités d'assurance choisies dans cette étude.

Sur la base des discussions que nous avons eu (ASPRODEB, ISRA) et de nos lectures, nous avons fait une typologie en quatre catégories d'agriculteurs qui nous ont semblé représenter la réalité :

· la catégorie I correspond à des producteurs semenciers qui investissent fortement et peuvent espérer, si les conditions climatiques le permettent, un niveau de production élevé ; de plus ils peuvent espérer des prix de vente plus élevés ;

· la catégorie II correspond à des bons producteurs qui investissent dans la production d'arachide de qualité mais également de façon importante et peuvent aussi espérer des rendements élevés ;


· la catégorie III représente des « agriculteurs moyens » qui investissent relativement peu et qui ne peuvent espérer avoir de très bons rendements ;

· la catégorie IV représente des « agriculteurs pauvres » au sens d'agriculteurs qui investissent peu ou pas du tout, et qui donc ne peuvent pas espérer de bons rendements ;

Nous avons donc attribué des caractéristiques techniques et économiques spécifiques à chaque catégorie. Ces informations sont détaillées aux annexes 4 à 7. Les différences entre agriculteurs portent sur :

· Le rendement : on a considéré qu'il était de 150% du rendement moyen du département pour les catégories I et II, de 100% (« égal ») pour la catégorie III et de 60% pour la IV ;

· Le niveau d'investissement avant la récolte, suivant les opérations culturales effectuées en tenant compte de la valorisation de la main -d'oeuvre temporaire et du coût des intrants ;

· Le prix unitaire du coût moyen Récolte+ Post Récolte, estimé ici à 54 FCFA/Kilogramme de gousse. Cette valeur a permis par la suite de déterminer le total des charges techniques pour chaque catégorie d'agriculteurs, en relation au rendement prévisionnel en gousses. Elle a également servi à faire la simulation sur les revenus dans les différents départements de l'étude.

Par conséquent, avec les catégories I et II, l'hypothèse émise est une maximisation des coûts de production tandis que pour les catégories III et IV l'hypothèse émise est une minimisation des coûts de production.

Ces hypothèses permettront de faire la simulation pour voir l'influence de l'assurance sur le revenu des agriculteurs.

III.4. Formalisation et modélisation du système assuranciel

III.4.1. Démarche

Les données recueillies ont été utilisées pour développer (sous Excel8) un « modèle » permettant, par une succession de calculs simples, de déterminer un certain nombre d'indicateurs de fonctionnement et performance d'un système d'assurance indexé sur les rendements agrégés, ce en considérant différentes hypothèses du taux de couverture, de la marge commerciale de l'assureur et du niveau de subvention de l'Etat. Ce modèle a été appliqué aux 4 catégories d'agriculteurs.

8 Tableur de Microsoft Office

On rappelle que l'assurance se déclenche pour une zone donnée, c'est-à-dire que des indemnités sont payées à tous les agriculteurs de cette zone, quand le rendement moyen (rendement agrégé au niveau de la zone), descend en dessous d'un niveau de référence donné, qui a été prédéterminé au départ.

Dans le cadre de notre étude, et en référence à ce qui est envisagé pour le Sénégal, la zone d'application est le département, et le rendement moyen est le rendement moyen officiel du département déterminé par la DAPS.

Pour les 4 départements de notre étude le modèle a été appliqué à la série historique de rendements dont on pouvait disposer, à savoir les rendements de 1986 à 2007 (22 années).

III.4.2. Détermination des rendements de référence

Chaque série historique de rendements a permis d'établir, par régression linéaire sur les années, une tendance des rendements pour chaque département (voir annexe 3 :données de rendement).

Ensuite on a déterminé pour chaque année la valeur ajustée du rendement selon la tendance (RDTtrendi).

Ce sont ces valeurs tendancielles ajustées (RDTtrendi) qui permettent de déterminer, en tenant compte du choix du taux de couverture (taux), les niveaux de référence des rendements RDTrefi) qui servent au déclenchement des indemnités quand le rendement départemental (RDTi) descend en deçà.

Pour une année i il y a indemnisation si : RDTi < RDTrefi

Avec RDTrefi = RDTtrendi x taux

Nous avons considérés des niveaux de couverture allant de 100% (indemnisation quand le rendement du département est inférieur au niveau de référence) à 20%.

III.4.3. Hypothèses sur la marge commerciale et le niveau de subvention de l'Etat

Par « marge commerciale » nous entendons le surplus d'argent que l'assureur souhaite encaisser, pour son fonctionnement et son bénéfice.

La marge commerciale vient s'additionner au coût de base brut de l'assurance qui lui découle directement et uniquement du montant des indemnités que l'assureur doit verser. Pour déterminer le coût moyen annuel de base brut de l'assurance, il faut déterminer sur une série pluri-annuelle (la plus longue possible) les montants des indemnités qu'aurait à verser l'assureur, et par suite leur valeur moyenne annuelle.

Le coût de la prime d'assurance que doit payer l'agriculteur (ou l'Etat si le système est subventionné) comprend donc le coût de base brut de l'assurance (égal au montant moyen annuel des indemnités) plus la marge commerciale de l'assureur pour la rémunération de son service.

D'après l'étude réalisée par la Banque Mondiale et les commentaires de ses experts, les marges commerciales habituelles sont de l'ordre de 12 à 20%. Cependant il est à noter qu'il est possible que la CNAAS envisage une marge plus élevée, pouvant aller jusqu'à 45%.

Pour notre étude nous avons considéré deux niveaux de marges : 12,5% et 25%.

En ce qui concerne une prise en charge possible de l'Etat nous avons considéré 3 niveaux : 0% de subvention (prime d'assurance 100% à la charge de l'agriculteur), 25% et 50%.

NB Le cas 100% n'a pas été étudié dans la mesure où cette situation n'implique que des avantages et aucun inconvénient pour les agriculteurs.

III.4.4. Paramètres assuranciels produits par le modèle

Sur la base des séries historiques (1986-2007) de rendements, des valeurs ajustées et des différentes hypothèses de taux de couverture, le modèle détermine tout d'abord :

· les indemnisations générées pour chaque année (en relation au rendement moyen de l'année) ;

· leur valeur moyenne, qui représente le coût de base de l'assurance ;

· la fréquence d'indemnisation.

Ensuite, considérant les différentes hypothèses de marge commerciale, le modèle détermine le montant annuel moyen des primes théoriques d'assurance.

Puis, en fonction du niveau de subvention de l'Etat, on détermine la prime annuelle qui sera payée par l'agriculteur.

III.5. Evaluation des revenus et synthèse

Les revenus sont ensuite estimés par simulation selon les situations << sans assurance » et << avec assurance » chez les quatre catégories d'agriculteurs.

Les montants des indemnités reçues par les agriculteurs et celui de la prime annuelle d'assurance qu'il doit payer, sont pris en compte pour estimer les revenus de l'agriculteur << avec assurance ».

Les données sur les coûts avant récolte sont maintenus fixes pour les quatre catégories
d'agriculteurs, mais celles sur les travaux de récoltes et post récoltes suivant les itinéraires

techniques sont déterminées en fonction de leur rendement estimé (150%, 100% ou 60% du rendement moyen) par simulation en multipliant le rendement agrégé à la valeur unitaire estimée moyenne de 54 FCFA/Kg de gousses.

III.6. Approche et limite méthodologique

Cette étude est destinée à cadrer un sujet complexe et nouveau dans le secteur agricole sénégalais, notamment les assurances indicielles. L'étude ne prétend pas répondre de façon définitive à la question posée, mais cherche à donner des éléments de contribution, donner des ordres de grandeurs en s'intéressant aux dynamiques globales.

La limite concerne les données quantitatives sur lesquelles repose l'essentiel de l'approche. Elle s'appuie sur les statistiques agricoles (rendements) fournies par la DAPS. Ces données restent agrégées à l'échelle des départements ; donc elles cachent beaucoup de variabilité au sein des départements. Cependant, s'il y'avait des données locales c'est-à-dire à une basse échelle telle que la communauté rurale, il y'aurait plus de précision à l'étude de l'assurance sur les rendements agrégés.

Chapitre IV ANALYSE DES RISQUES ET DES INDICES
D'ASSURANCES

Ce chapitre commente les résultats obtenus après analyse des données de la DAPS. Il s'agira précisément d'interpréter les données économiques obtenues par simulation sur la base des données de prix et de rendements historiques de la culture de l'arachide dans les départements de Kaffrine, Nioro, Kolda et de Tambacounda. Une simulation s'en est suivie pour déterminer des indicateurs d'attractivité du produit assuranciel chez quatre catégories d'agriculteurs afin de montrer l'intérêt de l'assurance agricole. L'analyse s'est faite en se référant aux hypothèses de marges pour l'assurance et aux éventuelles subventions faites par l'État pour alléger le coût de l'assurance.

IV.1. Définition de l'unité d'Assurance

L'unité d'assurance se définit comme un ensemble homogène du point de vue agro-climatique et par mode de production. Elle peut correspondre à un département de par ses caractéristiques internes (culture principale et mode de production), ou à des filières avec des modes de production quasiment homogènes. C'est le cas des départements de Nioro, Kaffrine, Tambacounda et de Kolda choisis dans l'étude.

IV.2. Analyse des données pluviométriques dans les unités d'assurance

La figure 3 représente le niveau moyen pluviométrique dans chacune des unités d'assurances depuis 1986. Nous notons que le niveau pluviométrique suit le gradient zone centre - zone Sud en progressant. Cela est dû au simple fait que la pluviométrie est beaucoup plus abondante en zone sud. Par ailleurs avec les données obtenues seul le département de Kolda se trouve dans l'isohyète de 1000 mm, contrairement aux départements de Tambacounda, Nioro et Kaffrine où nous avons une moyenne pluviométrique inférieure à 800 mm.

Figure 3 : Niveau Pluviométrique moyen dans les quatre unités d'assurance

IV.3. Analyse des données de rendements dans les unités d'assurance

L'analyse du Tableau 1 montre que les variations de rendements sont très élevées dans les unités de Kaffrine (soit 28%) et de Nioro (soit 21%) contre celles de Tambacounda (soit 16%) et de Kolda (soit 28%) où la variabilité constatée est très légère.

Tableau 1 : Indicateurs statistiques sur les rendements en arachide dans les unités d'assurance

INDICATEURS

Kaffrine

Nioro

Kolda

Tamba

Moyenne

945

1 039

1 219

1 052

Ecart Type

261

220

225

168

Coeff variation

28%

21%

18%

16%

Médiane

1 014

1 043

1 110

1 046

Maximum

1 292

1 398

1 594

1 341

Minimum

377

347

855

650

Cela est justifié par le gradient pluviométrique et les conditions pédoclimatiques entre le Centre et le Sud du bassin arachidier. En effet, les sols du bassin arachidier se sont appauvris suite à la monoculture de l'arachide.

IV.4. Analyse des risques

Figure 4 : Principe de fonctionnement du système d'assurance

La figure 4 traduit l'évolution des rendements réels annuels de l'arachide dans le département de Nioro et celles des rendements calculés selon les niveaux de couverture de 50%,100% et 80% pour l'assurance. Il ressort, en plus, l'évolution des pertes historiques de rendement observées selon la tendance pour chaque niveau de garantie. Nous notons que lorsque le rendement réel obtenu franchit par exemple le seuil de (50%), alors cela se traduit par une indemnisation.

Tableau 2 : Montant moyen des indemnités en (FCFA)

Niveau de Garantie

Unités d'Assurance

Nioro

Kaffrine

Tamba

Kolda

100%

13773

18569

10550

16891

90%

7311

11681

3799

6000

80%

4286

6577

1626

1466

70%

2972

3982

253

3

60%

2153

2237

0

0

50%

1334

840

0

0

40%

515

0

0

0

L'analyse des risques a permis de déterminer le montant moyen de l'indemnité (Tableau 2)
dans chaque unité d'assurance pour la culture de l'arachide, cela de la période de 1986 à
2007, soit 22 ans. Les hypothèses considérées sont des niveaux de garanties de 100%,

80%,70%,60%,50% et 40% du rendement seuil pour mieux capter les pertes de rendement dans les unités d'assurance.

L'analyse de ces résultats montre que les indemnités sont plus élevées dans la zone centre où nous avons les pertes en rendements importantes lorsque le niveau de couverture est en dessous du niveau de garantie de 80%. Mais au de-là de 80%, la tendance est inversée, donc les indemnités les plus importantes sont ceux des départements de Kolda et de Kaffrine avec un niveau de garantie de 100%.Avec 90% de garantie, les indemnités sont plus élevées dans les départements de Nioro et de Kaffrine.

L'analyse des risques a également permis de constater que les fréquences d'indemnisation sont élevées dans les départements de Nioro et de Kaffrine si l'assurance se fixe un niveau de couverture variant entre 80% et 40%. Cependant, avec 90% de couverture, les indemnisations deviennent fréquentes dans les départements de Kaffrine et de Kolda. L'analyse montre également une indemnisation très forte dans les départements de Nioro, de Kaffrine, de Tambacounda et de Kolda (soit une année sur 2) avec 100% de niveau de couverture.

Tableau 3 : Fréquences d'indemnisation(en %)

Niveau de Garan

ti.. % d'années avec indemnité

woro

Kaffrine

Tamba

Kolda

100%

50%

45%

50%

55%

90%

23%

36%

23%

36%

80%

14%

23%

9%

9%

70%

5%

14%

5%

5%

60%

5%

9%

0%

0%

50%

5%

9%

0%

0%

40%

5%

0%

0%

0%

IV.5. Estimation moyenne des primes d'assurances

IV.5.1. Primes avant subventions de l'Etat

La prime correspond au prix payé par les agriculteurs aux assureurs ; elle est calculée en relation avec le montant moyen des indemnisations observées dans le temps, suivant les niveaux de couverture et de marge bénéficiaire proposés par l'assurance.

La prime est calculée à l'aide de la formule suivante : Prime = (Indemnité moyenne dans le temps à l'hectare + Indemnité moyenne dans le temps à l'hectare*Taux de Marge).

Les tableaux ci-après (Tableaux 4 ; 5 et 6) regroupent les informations sur le montant de la prime suivant trois hypothèses de marge : Hypothèse de 25% de marge sur les indemnités ; une autre de 12,5% et 45% de marge selon la CNAAS. Nous rappelons que les hypothèses de 25% et de 12,5% sont utilisées dans la suite de l'étude.

Tableau 4 : Montant moyen des primes d'assurances(FCFA), selon une hypothèse de
marge de 25%

Niveau de Garantie

Unités d'Assurance

Nioro

Kaffrine

Tamba

Kolda

100%

17216

23211

13187

21114

90%

9139

14601

4748

7500

80%

5357

8221

2033

1833

70%

3715

4978

316

4

60%

2691

2797

0

0

50%

1668

1050

0

0

40%

644

0

0

0

Tableau 5 : Montant moyen des primes d'assurances(FCFA), selon une hypothèse de
marge de 12,5%

Niveau de Garantie

Unités d'Assurance

Nioro

Kaffrine

Tamba

Kolda

100%

15495

20890

11869

19002

90%

8225

13141

4273

6750

80%

4821

7399

1830

1649

70%

3343

4480

284

4

60%

2422

2517

0

0

50%

1501

945

0

0

40%

580

0

0

0

Tableau 6 : Montant moyen des primes d'assurances(FCFA), selon une hypothèse de
marge de 45%

Niveau de Garantie

Unités d'Assurance

Nioro

Kaffrine

Tamba

Kolda

100%

19971

26925

15297

24492

90%

10601

16938

5508

8700

80%

6214

9537

2358

2126

70%

4309

5774

366

5

60%

3122

3244

0

0

50%

1935

1217

0

0

40%

747

0

0

0

L'analyse des tableaux (5 et 6) montre que les différentes valeurs de primes calculées suivant les hypothèses de marge n'ont pas montré de différence significative .Ainsi les deux parties du système à savoir l'assureur et l'assuré doivent y trouver leur intérêt. Cependant l'institution d'assurance doit veiller à la rentabilité de son activité. Quant à l'assuré, c'est le prix à payer qui importe le plus. En ce qui concerne l'hypothèse d'une marge de 45% pour la CNAAS, la prime à payer par les agriculteurs, suivant une couverture de 80%, est de 6214 FCFA à Nioro,9535 FCFA à Kaffrine,2360 FCFA à Tambacounda et 2126 FCFA à Kolda.

IV.5.2. Montants des primes selon les niveaux de subvention

Dans cette partie, nous avons procédé à une comparaison de la valeur de la prime selon les hypothèses de marge (12,5% et 25%) pour l'assurance et selon les niveaux d'intervention de l'État (0% ; 25% et 50%).

Le taux 0% signifie une absence de subvention et dans ce cas l'agriculteur paierait entièrement le montant de la prime ; le taux de 25% signifie une prise en charge de 75% du montant de la prime par l'agriculteur et 50% correspond à une prise en charge de 50% de la valeur de la prime par l'agriculteur.

Les tableaux (7 ; 8 ; 9 et 10) regroupent les résultats obtenus après analyse par simulation.

Tableau 7 : Primes moyennes(FCFA) selon une subvention et une hypothèse de marge au
niveau du département de Nioro

Niveau de subvention

0%

25%

50%

 

Nioro

 

Marge de ('assurance

12,5%

25%

12,5%

25%

12,5%

25%

Niveau de Garantie

 
 
 
 
 
 

100%

15495

17 216

11621

12912

7782

8608

90%

8225

9 139

6169

6854

4131

4569

80%

4821

5 357

3616

4018

2421

2678

70%

3343

3 715

2508

2786

1679

1857

60%

2422

2 691

1817

2019

1216

1346

50%

1501

1 668

1126

1251

754

834

40%

580

644

435

483

291

322

Tableau 8 : Primes moyennes(FCFA) selon une subvention et une hypothèse de marge au
niveau du département de Kaffrine

Niveau de subventio

n 0%

25%

50%

 

Kaffrine

 

Marge de ('assurance

12,5%

25%

12,5%

25%

12,5%

25%

Niveau de Garantie

 
 
 
 
 
 

100%

20890

23211

15667

17408

10445

11605

90%

13141

14601

9856

10951

6571

7301

80%

7399

8221

5549

6166

3700

4111

70%

4480

4978

3360

3733

2240

2489

60%

2517

2797

1888

2098

1259

1398

50%

945

1050

708

787

472

525

40%

0

0

0

0

0

0

Tableau 9 : Primes moyennes(FCFA) selon une subvention et une hypothèse de marge au
niveau du département de Tambacounda

Niveau de subvention

0%

25%

50%

 

Tambacounda

 

Marge de l'assurance

12,5%

25%

12,5%

25%

12,5%

25%

Niveau de Garantie

 
 
 
 
 
 

100%

11869

13187

8902

9891

5934

6594

90%

4273

4748

3205

3561

2137

2374

80%

1830

2033

1372

1525

915

1017

70%

284

316

213

237

142

158

60%

0

0

0

0

0

0

50%

0

0

0

0

0

0

40%

0

0

0

0

0

0

Tableau 10 : Primes moyennes selon une subvention et une hypothèse de marge au
niveau du département de Kolda

Niveau de subvention

0%

25%

50%

 

Kolda

 

Marge de l'assurance

12,5%

25%

12,5%

25%

12,5%

25%

Niveau de Garantie

 
 
 
 
 
 

100%

19002

21114

14252

15835

9501

10557

90%

6750

7500

5062

5625

3375

3750

80%

1649

1833

1237

1375

825

916

70%

4

4

3

3

2

2

60%

0

0

0

0

0

0

50%

0

0

0

0

0

0

40%

0

0

0

0

0

0

Les résultats obtenus dans les tableaux (7 ; 8 ; 9 et 10) montrent que le prix payé par l'agriculteur dépend de la marge de l'assurance et du niveau de subvention par l'État, ce qui est évident.

Par exemple dans le département de Kaffrine, avec un niveau de garantie de 80 % et selon une marge de 12,5% fixée par l'assurance, la prime à payer par hectare serait de 7 400 FCFA sans subvention, contre 5 550 FCFA et 3 700 FCFA pour des niveaux de subventions respectifs de 25% et de 50% par l'État. En plus pour un même niveau de garantie (80%) proposé par l'assurance et selon une marge de 25% pour l'assurance, la valeur de la prime à payer par hectare serait de 8 200 FCFA sans subvention, contre 6 100 FCFA et 4 100 FCFA pour des niveaux de subventions respectifs de 25 % et de 50% par l'Etat.

Au niveau du département de Kolda, avec un niveau de garantie de 80% et selon une marge
de 12,5% fixé par l'assurance, la prime à payer par hectare serait de 1 650 FCFA sans
subvention, contre 1 200 FCFA et 825 FCFA pour des niveaux de subventions respectifs de

25% et de 50% par l'État. En outre, pour un même niveau de garantie (70%) proposé par l'assurance et selon une marge de 25% pour l'assurance, la valeur de la prime à payer par hectare serait de 1 800 FCFA sans subvention, contre 1 375 FCFA et 910 FCFA pour des niveaux de subvention respectifs de 25 % et de 50% par l'État..

Généralement pour les quatre unités d'assurance, quelle que soit la marge proposée par l'assurance, l'intervention de l'État par un apport de subvention allégerait le coût de la prime d'assurance. Donc une subvention de l'État inciterait les agriculteurs à souscrire au produit assuranciel, également l'assureur devra veiller à la rentabilité de son portefeuille d'assurance.

IV.6. Analyse des revenus et des indices d'attractivité de l'assurance

IV.6.1. Revenus des agriculteurs sans assurance

Tableau 11 : Synthèse des revenus estimés(FCFA) sans assurance pour les quatre
catégories d'agriculteurs

Département

NIORO

KAFFRINE

TAMBA

KOLDA

INDICATEURS

Rev Moy

Rev
Min

Rev Moy

Rev
Min

Rev Moy

Rev
Min

Rev Moy

Rev
Min

Catégories

 
 
 
 
 
 
 
 

I

168 928

-46 808

139 633

-37 454

172 853

47 665

224 985

111 583

II

139 759

-24 083

117 511

-16 979

142 740

47 665

182 332

96 208

III

76 256

-32 972

61 424

-28 236

78 243

14 860

104 638

47 222

IV

35 404

-30 133

26 504

-27 292

36 596

-1 434

52 433

17 983

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld