WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La spéculation est-elle rentable ?

( Télécharger le fichier original )
par JB TANQUERAY
Université Paris Dauphine - M2 Recherche106 Macroéconomie et finances internationales 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4.2.3 Le transfert de risques

Cet élément représente le pain quotidien de la spéculation. Il s'agit d'être la contrepartie des transactions au jour le jour, rôle principalement occupé par les banques intervenant sur les marchés des changes. A chaque demande, il faut un vendeur et vice-versa. En étant présente sur le marché des changes, la spéculation permet d'apporter la liquidité nécessaire pour concrétiser un plus grand nombre d'opérations. Ceci permet d'amoindrir la volatilité des taux de changes car chaque transaction trouve preneur tant dans le sens de l'achat que de la vente10.

Le tableau des transactions réalisées sur les marchés des changes publié par la BRI est assez éloquent en la matière. Il détaille le volume quotidien moyen par instrument par contrepartie.

10 BRENDER A., Op. cit.

Il permet de constater que le flux de transactions croissant porte sur les contrats de swaps de court terme (98% inférieur à un an, 73% pour moins d'une semaine) entre banques et institutions financières pour 91% du volume quotidien. Ceci signifie que la plus grande partie du marché des changes porte désormais essentiellement sur des positions de couverture entre professionnels de la finance. Ce sont des opérations de transfert de risque de court terme contractées pour externaliser une partie des risques pris pour satisfaire une demande client, et ainsi profiter d'une divergence d'opinions sur les mouvements de taux. Ainsi, par cette échange de risque, les marchés des changes peuvent maintenir leur complétude en termes d'instruments qui bénéficient aussi d'une liquidité plus constante permettant tous types de transaction.

De plus, cette participation au transfert des risques par la spéculation, au niveau des fonds, relève de la propre couverture de leurs propres portefeuilles afin de minimiser sa volatilité pour accroître son ratio de Sharpe.

Par conséquent la spéculation sur les marchés des changes produit des résultats instables à court terme pouvant être plus bénéfique à plus long terme. Elle est hétérogène en soi ne répondant pas à un seul concept spéculatif. Les processus sont multiples mais ne partagent que la même volatilité. Sa présence sur le marché des changes s'explique par l'identification de faits stylisés déterminant l'évolution des taux de change.

Si elle a tendance a plutôt marqué les marchés par son action sur des déséquilibres macroéconomiques, son pain quotidien reste la transaction au jour le jour sur les marchés permettant dès lors de rendre ces derniers plus liquides, les cours moins volatiles et favorisant le transfert de risques entre agents. En revanche, ses effets macroéconomiques sont contrastés au-moins à court terme.

Si la spéculation semble donc bel et bien exister de manière relativement rentable, rien ne permet encore de juger pleinement de l'inefficience des marchés. Il semble en revanche clair que le processus d'ajustement des prix semble complexe. Tout s'articule autour de l'analyse de facteurs clés influençant les prix, à commencer par l'approche fondamentale qui consiste à anticiper les variations d'indicateurs qui se traduiront par des mouvements de taux de change. Or si les marchés sont efficients, l'information les concernant doit être identiquement disponible pour tous. C'est pourquoi nous nous intéressons à ce processus d'acquisition de l'information : peut-il être générateur d'informations uniques et privilégiées permettant une prise de position spéculative ?

5 EFFICIENCE DE L'INFORMATION ET INCITATION A

SPECULER

Dans cette partie, l'objectif est d'envisager s'il existe une opportunité en termes d'avantage informationnel dont la spéculation pourrait tirer profit. Cette analyse tente d'appréhender s'il existe un avantage informationnel sur les marchés et si les prix offrent dans ce cadre un point d'ancrage pertinent à partir duquel il est possible de savoir s'il est fondamentalement juste. Cet élément amène à considérer comment les nouvelles informations se retranscrivent dans les prix. Dans ce cadre, nous abordons la notion d'anticipation de mouvements à venir que nous détaillerons d'avantage dans la troisième partie.

5.1 Paradoxe Grossman-Stiglitz

S'il existe une hétérogénéité des modèles, il existe aussi une hétérogénéité des agents sur les marchés de change comme la première partie l'a laissée entrevoir. Sont-ils tous égaux devant les marchés financiers et l'accès à l'information ? Eu égard à la présence récurrente de la spéculation et de son bien fondé, Grossman et Stiglitz ont étudié la réalité de l'efficience informationnelle des marchés11. Si il y a une spéculation qui génère un rendement financier, n'est-ce pas lié à une défaillance des marchés financiers dans leur rôle de révélation de l'information ?

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein