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La spéculation est-elle rentable ?

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par JB TANQUERAY
Université Paris Dauphine - M2 Recherche106 Macroéconomie et finances internationales 2007
  

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5.1.1 Présentation du modèle de départ

Leur modèle est celui d'un équilibre en anticipations rationnelles non révélateur. Il met en scène des investisseurs incompétents et compétents dont les anticipations sur les taux de change sont rationnelles, c'est-à-dire se fondant sur les informations dont les agents disposent. Leurs transactions des premiers génèrent un bruit sur les prix de marchés qui résultent plus exactement d'une offre exogène aléatoire. Chaque investisseur forme ses anticipations lui permettant de définir un ordre à cours limité maximisant sa fonction objectif.

11 GROSSMAN S.,STIGLITZ J., « On the impossibility of informational efficient markets », NBER, 1980

L'équilibre sur les marchés est obtenu par un commissaire-priseur walrassien. Assimilable aux teneurs de marchés nommés market-makers, il reçoit l'ensemble des offres et demandes à cours limité des investisseurs et tranche sur le prix d'équilibre qui satisfait ces ordres en limitant les écarts. Ce modèle se décompose donc en plusieurs périodes : l'envoi des ordres, la satisfaction de ces derniers puis retour à la première séquence et ainsi de suite.

Les agents forment leurs anticipations à partir de l'information privée qu'ils obtiennent par la variation des prix. Les prix suivent une fonction linéaire combinant information privée theta pour l'agent x, qui s'écrit :

Où la deuxième partie de l'addition de l'information privée retranscrite par l'agent dans la formation de ses anticipations. Alpha traduit l'aversion au risque : plus il est faible, plus les agents traitent agressivement rendant les prix plus révélateurs. Plus l'information acquise est précise, plus le prix est révélateur. Donc lorsque alpha est égal à 0, le marché est en plein équilibre, les prix sont pleinement révélateurs.

De par la présence de deux groupes d'agents compétents et incompétents, plus l'information des agents incompétents est bruitée, c'est-à-dire de moindre qualité, moins l'efficience est grande. Plus on tend vers cet état, plus grande est l'incitation à s'informer. Or quel est le gain à s'informer lorsque Lambda --la proportion d'informés- est égal à 0, lorsque le bruit de l'offre est faible ou en face d'un coOt d'acquisition de l'information trop faible ? Il n'existe pas d'équilibre Nash-bayésien en ce sens que personne ne tire un profit au détriment des autres en s'étant informés. La situation est celle d'un équilibre où personne ne s'informe donc avec des prix.

Ainsi, lorsque Lambda est égal à 0, les prix ne reflètent plus aucune information : il n'y a pas de bruit, donc pas de raison d'échanger pour redistribuer le risque. Lorsqu'en revanche Lambda est supérieur à 0, le prix tend vers l'efficience forte révélant quasiment toute l'information des informés, ôtant toute incitation d'acquisition d'information car le coOt de ce processus ne serait pas compensé par le gain obtenu sur le marché.

C'est pourquoi, si un équilibre existe et est pleinement révélateur, les prix ne sont plus informatifs car personne ne souhaite supporter le coOt d'acquisition de l'information. Les marchés financiers ne peuvent donc être pleinement efficients. C'est ainsi que s'est défini le paradoxe Grossman-Stiglitz.

Il existe donc une disparité entre les agents autorisant la spéculation. Il faut qu'il y ait une action sur les prix au moyen de cette dernière pour que les prix de marchés soient suivis. C'est une condamnation radicale de l'efficience des marchés car si cette dernière existe vraiment, il n'y a plus d'efficience a posteriori car personne ne recherchera l'information dont la retranscription dans les prix est nécessaire à la condition des prix. Donc l'efficience ne peut exister qu'à partir d'une situation inefficiente. Mais est-ce la responsabilité de la spéculation ou de l'arbitrage ? Sans répondre d'emblée à cette question (voir la troisième partie), ce paradoxe met en avant une incitation claire à s'informer pour tirer un meilleur profit de ses paris.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein