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Stéréotypes sociaux et achèvement du cycle primaire par les filles de l`arrondissement de Mora, extrême-nord, Cameroun

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par Lopsiwa MAIRAMA
ENS / Université de Yaoudé I - DIPEN II 2010
  

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2.1- APPROCHE NOTIONNELLE OU DEFINITION DES CONCEPTS.

Pour une bonne investigation dans la démarche de la sociologie de l'éducation qui consiste à étudier le phénomène social portant sur les stéréotypes sociaux et leur incidence sur la scolarisation de la jeune fille dans l'arrondissement de Mora, il est judicieux que nous en définissions les concepts-clé.

En effet, étant donné que les concepts ou les mots désignent dans des contextes différents des choses différentes, il convient de préciser leurs contours afin que le sujet de la recherche soit éloigné de toute confusion. Par là, nous rendons le sujet plus intelligible, clair, précis et pratique. Dans la même optique, Durkheim (1968 :13) pense que : «la première démarche du sociologue est de définir les choses dont il traite afin que l'on sache bien de quoi il est question, c'est la première et la plus indispensable condition de toute preuve et de toute vérification». Dans le présent travail, nous définirons tour à tour les concepts de stéréotypes sociaux, d'achèvement du cycle primaire.

2.1.1- Stéréotypes sociaux

L'étude des stéréotypes sociaux est l'un des champs d'investigation majeurs de la psychologie sociale cognitive. Cette dernière a émergé dans les années 70 comme un nouveau paradigme en psychologie. Il semble qu'on doive le terme de stéréotype à Lippmann (1922) qui voyait le stéréotype comme un élément d'une tendance universelle à regrouper les événements et les objets sur la base d'une similarité. Lippmann (1922), cité par Fischer (1996 :112) pense que : « la pratique du stéréotype fait partie d'un mécanisme simplificateur qui nous permet de gérer l'environnement réel, qui est à la fois trop grand, trop complexe et trop évanescent pour une connaissance directe ».

En effet, pour Fischer (1996 :113), ce terme désigne «une manière de penser par clichés, c'est-à-dire l'ensemble des catégories descriptives simplifiées basées sur des croyances et par lesquelles nous qualifions d'autres personnes ou d'autres groupes sociaux». En d'autres termes, les stéréotypes sont un schéma cognitif associé à l'un des critères tels que : l'apparence physique, le sexe, l'identité religieuse, politique, ethnique, sexuelle, critères qui définissent nos croyances et qui guident nos jugements sur les groupes sociaux et sur leurs ensembles.

L'on se rend donc aisément compte que dans le cadre de la différenciation sociale, le stéréotype est un mécanisme de maintien des préjugés, ces derniers étant une attitude évaluative et souvent négative à l'égard des types de personnes ou des groupes, en raison de leur appartenance sociale. Un préjugé est un jugement qui peut se développer en dehors de toute expérience réelle et qui s'exprime à travers un ensemble d'attitudes et de sentiments pour caractériser des groupes, des individus ou des objets. Tout préjugé englobe trois éléments : une dimension évaluative souvent négative qui s'opère en dehors de toute expérience avec la réalité en question ; des attitudes qui sont aussi souvent négatives et portent un jugement défavorable sur les personnes ou les groupes concernés ; des représentations intergroupes fonctionnant sur un mode dichotomique et opposé pour définir des relations réciproques.

De ce qui précède, il ressort que les préjugés sont des jugements non fondés empiriquement qui apparaissent lorsque les individus sont mis en présence d'autres individus appartenant à des groupes différents (Fischer,1996).cette définition de Fischer(1996 :118) est d'ailleurs significative : « le préjugé est une représentation acquise, qui s'apprend par l'intériorisation des modèles parentaux. Par la suite, l'influence des groupes, et du contexte social dans lequel nous vivons cultive nos idées préconçues et les cultive »

La scolarisation est l'un des facteurs de formation des préjugés (Fischer, 1996). En effet, la scolarisation s'intègre dans l'ensemble des influences qui déterminent nos pensées et nos actions, en fonction des contextes dans lesquels nous sommes amenés à fonctionner. Pour renchérir ces propos, Fischer (1996 :118) pense que : « les manuels scolaires sont un relais privilégié d'apprentissage des préjugés. Ils opèrent comme des équivalents contemporains des fables anciennes venant ainsi façonner les esprits et nourrir la pensée sociale ». Ces propos de Fischer (1996) nous permettent de comprendre que la scolarisation est une forme de développement des préjugés et de leur maintien.

Le stéréotype peut avoir un certain pouvoir descriptif dans des sociétés traditionnelles, stables, à faible taux de changement social. Les réalités sociales changent plus vite que les stéréotypes portés sur elles.

Les stéréotypes sont un schéma cognitif associé à l'un des critères tels que : l'apparence physique, le sexe, l'identité religieuse, politique, ethnique, sexuelle, critères qui définissent nos croyances et qui guident nos jugements sur les groupes sociaux et sur leurs ensembles. Ceci s'explique par le fait que nous n'avons pas assez de temps et de disponibilité pour traiter la grande quantité d'information potentiellement disponibles à propos de certains groupes sociaux.

Cependant, il faut noter le fait que les stéréotypes fonctionnent aussi comme des justifications idéologiques pour les asymétries de statut et le pouvoir dans les rapports en groupe, ou sur un ensemble des modes opératoires socialement transmis et qui définissent le rôle et les fonctions des membres de groupe stéréotypés. C'est une représentation à la fois commune au plus grand nombre de membres d'un groupe (prototype).

De tout ce qui précède, l'on peut relever une évidence : les stéréotypes et les préjugés sont deux composantes d'un processus, la catégorisation, qui consiste globalement à schématiser la réalité sociale, c'est-à-dire à la découper en catégories distinctes.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo