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Caractérisation biochimique et applications potentielles des glucosidases et de la a-galactosidase du suc digestif de la larve de rhynchophorus palmarum (curculionidae)

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par Assoi Yapi Désiré Patrice YAPI
Université ABOBO-ADJAMà‰ Abidjan - Doctorat 2008
  

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2-Discussion

L'étude de la dégradation des osides par le suc digestif, les broyats totaux des tissus du tube digestif et des glandes salivaires de la larve de Rhynchophorus palmarum (Curculionidae) a montré que toutes les activités osidasiques présentes dans le suc digestif se sont retrouvées dans les extraits cellulaires des glandes salivaires et du tube digestif. Ce comportement enzymatique suggère que ces activités sont sécrétées par les glandes digestives ou par les microorganismes symbiotiques de cet insecte. Cette situation a été aussi observée chez les termites Macrotermes mulleri (Rouland, 1986) et M. bellicosus (Matoub, 1993). L'amidon est le polysaccharide le plus hydrolysé par les glandes salivaires et le suc digestif, ce qui montre que la (ou les) enzymes responsable (s) de cette activité hydrolytique est (sont) sécrétée (s) par les glandes salivaires pour être déversée (s) par la suite dans le suc digestif. Ce résultat laisse penser que celle-ci peut être sécrétée soit par les glandes digestives soit par les microorganismes présents dans le tube digestif de cette larve comme cela a été révélé chez les castes neutres du termite Macrotermes subhyalinus (Kouamé et al., 2005b) et M. bellicosus (Matoub, 1993). La présence de fortes activités amylolytiques dans le suc digestif de la larve du Rhynchophorus palmarum (Curculionidae) est en accord avec les résultats obtenus avec la plupart des coléoptères. En effet, ces insectes se nourrissent essentiellement d'aliments riches en amidon. Ce sont donc des coléoptères amylolytiques dont l'activité endoglycosidasique la plus élevée est l'a-amylase (Ishimoto et Katamura, 1989 ; Lemos et al., 1990 ; Grossi de Sa et Chrispeel, 1997 ; Silva et al., 1999 ; Titarenko et Chripeel, 2000 ; Cristofoletti et al., 2001 ; Silva et al., 2006).

L'hydrolyse du saccharose est assurée par deux types d'enzymes appelées aglucosidase et f3-fructosidase. Le suc digestif contient une forte activité a-glucosidasique qui prendrait une part active ou assurerait la dégradation de cette substance. Cette possibilité est en accord avec les travaux de Silva et al. (2004). En effet, selon ces auteurs, l'insecte Diatraea saccharalis assurerait la dégradation du saccharose par trois saccharose hydrolases dont une a-glucosidase (EC 3.2.1.20), une f3-fructosidase (EC 3.2.1.26) qui dégrade à la fois le saccharose, le raffinose et le fructosyl-trisaccharide isokestose et dont le substrat essentiel est le dernier cité et une saccharase qui n'agit seulement que sur le saccharose. Toutes ces enzymes sont sécrétées par les cellules de l'intestin moyen de l'insecte. Chez l'abeille européenne Apis mellifera, la dégradation du saccharose est assurée par une a-glucosidase (Nishimoto et al., 2001 ; Kubota et al., 2004).

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Par rapport à l'amidon, la cellulose a été faiblement hydrolysée dans le suc digestif. Par contre, son activité hydrolytique a été trois fois supérieure à celle du tube digestif. Les glandes salivaires n'en possèdent pas. Ces résultats montrent que l'activité cellulasique de la larve de Rhynchophorus palmarum (Curculionidae) n'est pas sécrétée par les glandes salivaires de l'insecte. Elle peut être synthétisée soit par les tissus du tube digestif, soit par les tissus d'autres glandes, soit par des microorganismes contenus dans le suc digestif de l'animal. Quant à l'activité f3-glucosidasique synergique de celle de la cellulase pour dégrader la cellulose en glucose, son activité hydrolytique a été très élevée dans le suc digestif et faible dans les tissus des glandes salivaires et du tube digestif. Cette situation ne permet pas d'expliquer clairement la provenance de cette forte activité f3-glucosidasique. Est-elle d'origine microbienne comme cela a été évoqué par plusieurs auteurs chez les insectes ? En effet, chez ces derniers, la caractérisation des enzymes assurant la digestion de la cellulose est très complexe à cause de la diversité d'origine de celles présentes dans l'intestin des insectes. Les enzymes des tubes digestifs sont produites par des microorganismes symbiotiques (Martin, 1983 ; 1987) qui sont des protozoaires (Cleveland, 1923 ; Trager, 1932 et 1934 ; Yamin, 1978 ; Yamin et Trager, 1979), des bacteries (Beckwith et Rose, 1929 ; French et Bland, 1975) et des champions (Abo-khatwa, 1978 ; Martin et Martin, 1978 ; 1979 : Rouland et al., 1988). Une faible activité cellulasique pour une faible que l'activité f3- glucosidasique a été obtenue. Cette situation enzymatique laisse penser que la ou les enzyme (s) responsable (s) de l'activité f3-glucosidasique peut (peuvent) avoir d'autres rôles importants notamment dans la digestion des glycoprotéines, des glycolipides et des oligosaccharides résultant de la dégradation des hémicelluloses. L'activité f3-galactosidasique a aussi une origine difficile à définir à partir de notre travail. Elle a été très élevée alors que la larve de Rhynchophorus palmarum (Curculionidae) ne consomme pas de lait dont le sucre essentiel est le lactose. Cette activité enzymatique pourrait donc avoir pour rôle la dégradation des oligosaccharides provenant de la digestion de certaines hémicelluloses tels que les galactanes et les arabino-galactanes.

Le suc digestif de la larve de Rhynchophorus palmarum (Curculionidae) n'a pas hydrolysé le pullulane et le xylane, ce qui montre que cet insecte n'est pas xylanolytique comme certains insectes tels que les termites M. subhyalinus (Kouamé, 2006) et M. bellicosus (Matoub, 1993). Il a révélé la présence d'une activité a-xylosidasique qui n'a été sécrétée ni dans les glandes salivaires, ni dans les tissus du tube digestif. Cette activité peut avoir été produite par d'autres glandes digestives ou par des microorganismes symbiotiques.

Les températures et pH optima d'hydrolyse des glycosidases ont varié respectivement de 40-55 °C et de 4,0-5,6. Ce résultat suggère qu'il n'existe pas dans l'appareil digestif de la larve de glycosidases thermophiles. Ces enzymes sont toutes acides et mésophiles. Ce résultat est en accord avec ceux obtenus avec la blatte Periplaneta americana (Kouamé et al., 2005) et différents de ceux de M. bellicosus (Matoub, 1993) et de M. subhyalinus (Kouamé, 2006). En effet, chez les insectes, les enzymes responsables de la dégradation du xylane en xylobiose sont thermophiles et acides.

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