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Impact de la formation professionnelle sur la politique de l'emploi

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par Jean-claude KIKALE KAZADI
ISES/LUBUMBASHI-RDC - Licence en sciences du travail 2009
  

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EPIGRAPHE

« Si tu me donnes un poisson, je le mangerai un jour. Mais si tu m'apprends à pêcher, je n'aurai pas faim ». Proverbe chinois. «  Tu mangeras à la sueur de ton front » (Gn 3 : 19).

INTRODUCTION GENERALE

1. CHOIX ET INTERET DU SUJET

En rapport avec notre filière d'études en sciences du travail, nous avons choisi de mener nos recherches dans le domaine de la formation professionnelle des demandeurs d'emploi, suite aux multiples constats par rapport aux exigences ou conditions des postes publiés par les différentes entreprises lors du processus de recrutement.

C'est l'une des raisons qui a justifié le choix de ce sujet d'une part et d'autre part, nous avons voulu nous intéresser à cette formation professionnelle qui a beaucoup d'impact sur la politique de l'emploi et qui vise à réduire le chômage. Cette formation est jugée nécessaire pour les demandeurs d'emploi afin de leur permettre d'acquérir une connaissance supplémentaire sur les différentes professions en vue d'une augmentation de la capacité d'employabilité.

Notre travail intéresse donc le pouvoir public qui a la politique d'emploi dans ses mains dans la mesure où il doit organiser les structures de formation des diplômés d'enseignement afin de leur conférer la qualification nécessaire pour répondre aux conditions posées par les employeurs.

2. PROBLEMATIQUE

La problématique a comme concept l'ensemble de problèmes que pose une science, un sujet dans le contexte idéologique. (1(*))

Dans un contexte où le chômage a atteint un niveau très élevé, le travail reste une énigme aux sans emplois et une monnaie courante aux personnes amadouées au monde du travail.

Pour les sans emplois, il est quasiment difficile de s'accaparer d'un emploi décent suite au manque d'expérience requise et à la capacité d'employabilité demandée par les employeurs. Pour un poste publié par exemple, des conditions d'avoir autant d'années d'expérience, d'une bonne capacité d'employabilité, sont exigées pour être sélectionné au test d'embauche. Si les conditions ci-dessus mentionnées ne sont pas réalisées par les demandeurs d'emploi, ces derniers n'ont pas la chance d'être sélectionnés en tant que candidat au test d'embauche. C'est pourquoi, bon nombre de demandeurs d'emploi n'arrivent pas à trouver un emploi décent et risquent de demeurer éternellement sans emploi.

Il a été également constaté que les sans emplois n'accusent pas d'expérience professionnelle requise que la plupart d'entreprises demandent lors des publications des postes vacants. Ils sont soit nouveaux diplômés, soit ancien diplômés mais sans expérience professionnelle et ils sont butés à la théorie qu'à la pratique. Or, d'ors et déjà, les employeurs cherchent les candidats compétitifs, qui ont beaucoup de connaissances et d'expériences sur les postes à pourvoir.

C'est pourquoi, les projets de formation des demandeurs d'emploi doivent pouvoir s'intégrer dans les projets personnalisés d'accès et de retour à l'emploi pour autant qu'ils correspondent à une réelle chance d'insertion sur le marché du travail ou de développement d'une activité. Et ils doivent pouvoir bénéficier d'un accompagnement et d'une orientation vers la formation pertinente. Une meilleure efficacité des dispositifs d'orientation et d'accès à la formation est ainsi nécessaire et indispensable pour permettre aux demandeurs d'emploi d'acquérir les compétences clés pour pouvoir augmenter leur capacité d'employabilité afin de disposer de tous les atouts pour accéder et se maintenir dans les emplois de demain.

Dans l'esprit de beaucoup d'employeurs, c'est le niveau initial de formation associé à une activité et une expérience professionnelle qui sont supposés meilleures capacités d'adaptation à un poste. En outre, la formation professionnelle renforce les effets sociaux produits par l'école, l'université. Le Mouvement des Entreprises Françaises (MEDEF), semble avoir compris qu'il est possible d'être qualifié sans être compétent mais qu'il est plus difficile d'être compétent sans être qualifié2(*). D'où, la formation initiale donnée par les écoles ainsi que les universités est nécessaire, mais elle devrait être accompagnée par une formation professionnelle. Car la qualification est une boite à outil que détiennent les demandeurs d'emplois tandis que la compétence désigne la manière d'utiliser concrètement cette boite à outil, de la mettre en oeuvre3(*).

En effet, lors de nos recherches, nous avons constaté que les postes publiés par la plupart d'entreprises, présentent beaucoup de conditions ou critères sine qua none (expérience professionnelle requise, connaissance sur les postes à pourvoir) pour être sélectionné au test d'embauche. Or, parmi les demandeurs d'emploi, l'on trouve un bon nombre de nouveaux et anciens diplômés qui sont à la quête de l'emploi mais sans expérience professionnelle ni connaissance requise par rapport aux postes publiés nonobstant la formation initiale donnée par les écoles et universités. Ceci est l'une des causes qui entraîne le chômage dans le chef des demandeurs d'emploi, alors que les politiques de l'emploi cherchent à réguler le marché de l'emploi, en réduisant sensiblement le taux de chômage.

Ainsi, partant de ce que nous venons d'évoquer ci-dessus, notre préoccupation est la suivante :

`' Quel est l'impact de la formation professionnelle sur la politique de l'emploi ?''.

3. HYPOTHESE

Pour tenter de donner une explication à la question ci- haut posée, et loin de nous l'idée de donner des réponses hâtives, nous pensons que la formation professionnelle des demandeurs d'emploi a un impact considérable sur la politique de l'emploi étant donné qu'elle aurait à réguler le problème majeur de chômage en produisant et en écoulant la maim-d'oeuvre qualifiée et compétitive sur le marché de l'emploi.

4. ETAT DE LA QUESTION

L'honnêteté scientifique nous oblige de reconnaître que la formation professionnelle fait l'objet de plusieurs études. Nous pouvons citer :

1) « Mondialisation et travail humain : enjeux de troisième millénaire pour la République Démocratique du Congo ». L'auteur, Monsieur J.D Felly MUKENDI KADIMA, relève dans son travail de fin de cycle de licence les effets de la mondialisation sur le travail humain. Il a ponctué sur l'adaptation des travailleurs vis-à-vis des nouvelles technologies que la mondialisation apporte.

2) « Impact de la formation sur l'efficacité de l'entreprise ». Monsieur Gédéon MANGA OKENGE a apprécié dans son travail de fin de cycle, la manière dont l'ONATRA prend en compte la formation du personnel et d'en juger son impact dans l'efficacité de l'entreprise. Et ensuite, il a pu conclure que la formation professionnelle est une issue qui mène vers le progrès et vers une gestion efficace de l'entreprise.

3) « La formation professionnelle non formelle dans la promotion professionnelle au Burkina Faso : Cas des centres de formation professionnelle ». L'auteur,  MOUMINE SISSAO parle de l'importance de la formation professionnelle en général et de la formation professionnelle non formelle en particulier en tant que levier et moteur de développement économique et social. Il n'est pas question de concevoir la formation professionnelle et l'enseignement technique comme secteurs concurrentiels. Ces deux types de formation visent certainement l'insertion socioprofessionnelle des individus qui s'y réfèrent, bien qu'ils ne concernent pas les mêmes cibles et filières. Les défis majeurs qui se posent à ces sous secteurs du système national de formation professionnelle, sont liés à l'extension de son système de certification et la validation par les sortants des centres, sur le marché de l'emploi, des titres professionnels qu'ils auront acquis par le biais de la certification professionnelle.

4)  « Le statut de formation professionnelle dans les entreprises minières françaises (EMF) : Une étude appliquée dans quelques EMF de la ville de Douala| ». L'auteur, Estelle RAISSA ENGAL parle de l'importance de la formation professionnelle dans la gestion des ressources humaines, puis à l'état de la réalité de cette pratique de gestion au quotidien des établissements de micro finance.

Notre étude se démarque de toutes ces précédentes en ce sens qu'elle démontre l'impact de la formation professionnelle sur la politique de l'emploi.

5. DELIMITATION DU SUJET

Les domaines de formation professionnelle et de politique de l'emploi sont tellement larges qu'ils sont traités dans plusieurs spécificités à travers le monde.

Voilà pourquoi, il nous semble justifié de délimiter notre sujet dans le temps et dans l'espace.

a) Dans l'espace

Pour nous permettre à bien élaborer ce travail, nous l'avons délimité dans la province du Katanga en mettant l'accent plus particulièrement sur les systèmes de formation professionnelle que l'Institut National de Préparation Professionnelle (INPP) dispense en faveur de demandeur d'emploi (sans emploi).

b) Dans le temps

Nous avons considéré les années 2007 - 2010 comme période couvrant notre étude.

6. METHODES

La recherche scientifique n'est pas une simple spéculation, moins encore une contemplation poétique ou une recherche journalistique souvent riche en opinions qu'en données.

Elle requiert l'utilisation de certaines méthodes qui lui sont ainsi inhérentes.

Selon Roger PINTO & Madeleine GRAWITZ, la méthode est l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre des vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie4(*)

Dans le cadre de nos recherches et dans l'élaboration de ce présent travail, nous avons utilisé la méthode Structuro fonctionnelle.

Imaginée entre autre par le sociologue américain Talcott PARSON, cette méthode vise à imprimer dans l'esprit du chercheur les quatre impératifs fonctionnels indispensables au maintien de tout système : il s'agit d'AGIL c'est-à-dire :

A : Adaptation (à l'environnement) ;

G : Goal atteignement (réalisation des objectifs) ;

I : Intégration ;

L : Lattent maintenance and tension management (résolution des tensions)

Cette méthode a été pertinente pour notre étude, car elle nous a aidé d'étudier le fonctionnement de l'Institut National de Préparation Professionnelle (INPP), les réalisations des objectifs poursuivis par cette structure au regard de formations professionnelles des personnes sans emploi.

7. TECHNIQUES

La notion de technique suppose un moyen nécessaire utilisé par un chercheur pour arriver à rassembler les données dispersées afin d'en faire un tout ou un ensemble cohérent.5(*)

A ce propos, nous avons eu dans l'élaboration de ce présent travail, à recourir aux techniques suivantes :

a. Technique documentaire

Cette technique nous a permis de consulter les ouvrages, mémoires, travaux de fin de cycle, notes de cours ayant trait à notre travail.

b. Technique d'interview ou d'entretien

Cette deuxième technique nous a aidé à récolter les informations sur l'impact de la formation professionnelle à la politique de l'emploi auprès des dirigeants de l'INPP.

c. Technique d'observation directe

Cette dernière nous a permis d'observer scrupuleusement la manière dont la formation professionnelle se donne à l'INPP, comment le recrutement, l'embauche se font dans les sociétés ou entreprises.

8. PLAN SOMMAIRE DU TRAVAIL

Pour atteindre les objectifs assignés, notre travail a été subdivisé en 4 chapitres ci-après :

CHAP I : `' GENERALITES CONCEPTUELLES

CHAP II : `' ANALYSE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE A

L'INSTITUT NATIONAL DE PREPARATION

PROFESSIONNELLE (INPP)''

CHAP III : `'POLITIQUE DE L'EMPLOI `'

CHAP IV : `'ENQUETE MANAGERIALE `'

CONCLUSION

CHAP I: GENERALITES CONCEPTUELLES

1.1 ORIGINE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

La formation professionnelle en RDC date de longues années; dans les sociétés traditionnelles, les autochtones congolais savaient déjà apprendre un métier, une profession à la descendance pour qu'elle soit responsabilisée et préparée à prendre la relève. Cette formation se faisait du père au fils et de la mère à la fille sous forme de la socialisation fondée notamment sur le principe de la division du travail par âge et par sexe, ce qui a amené Emile Durkheim d'affirmer : « qu'il fallait que la division du travail eut déjà commencé d'exister pour que l'utilité en fut aperçue et que le besoin s'en fit sentir...»6(*) .  ; Pour ainsi dire que la formation est aussi vieille que la culture ; elle précède l'homme, le gère dès la prise de connaissance jusqu'à sa mort et l'enterre même.

Pendant la colonisation, le processus de formation professionnelle a été modifié au moyen de  " la scolarisation" qui était une forme nouvelle de formation. Elle a eu pour mission de préparer une main d'oeuvre à l'exercice professionnel dans les entreprises pour les uns, et pour les autres la socialisation est restée un modèle pour leur vie.

Après l'avènement de l'indépendance, le départ massif et précipité des cadres et agents belges a nécessité la continuité de la formation pour leur substitution, ce qui a occasionné la naissance de L'INPP.

Etant donné que le monde s'inscrit dans le dynamisme et le changement sur tous les plans, la formation professionnelle se diversifie également pour que l'homme puisse se maintenir dans les conditions, critères de l'emploi.

En effet, l'époque actuelle telle que dominée par la mondialisation avec tout ce qu'elle amène comme nouveautés, notamment les nouvelles technologies dans le secteur professionnel, nécessite la formation en rapport avec ses exigences. Le secteur professionnel congolais en général et Katangais en particulier connaît actuellement une crise ayant pour cause d'une part, la formation professionnelle et d'autre part, le manque d'une politique cohérente de l'emploi afin de résoudre le problème majeur relatif au chômage dont la plupart des demandeurs d'emploi sont victimes et risquent de demeurer éternellement sans emploi.

En se situant dans la préparation de l'avenir, le premier réflexe est d'étudier la crise comme résultat de nos comportements passés..., si nous ne voulons pas subir le chômage et le gérer, il nous faudra former alors un nouveau type d'homme qui s'adapte aux critères et conditions de l'emploi préalablement établis par les entreprises. Certes, ce qui est la part de l'Etat sous exécution de l'Institut National de Préparation Professionnelle est de préparer la réussite de la formation car depuis 1966 l'année du démarrage de l'INPP, la formation a toujours été une préoccupation, toute fois, au fur et à mesure que la société évolue, la formation professionnelle devrait être adaptée au contexte et aux attentes des demandeurs d'emploi.

En croire le dictionnaire Larousse, la formation professionnelle est définie comme : « une action de donner à quelqu'un, à un groupe, les connaissances nécessaires à l'exercice d'une activité »7(*) Dans d'autres cieux, la formation professionnelle est définie comme étant un processus d'apprentissage qui permet à un individu d'acquérir le savoir et le savoir -faire (habiletés et compétences) à l'exercice d'un métier ou d'une activité professionnelle. Historiquement liée aux organisations du monde du travail, la formation professionnelle participe étroitement à la création des identités professionnelles.

Intégrée dans le système éducatif, la formation professionnelle est encore traditionnellement associée à la pratique et à la technique des niveaux post-secondaire et/ou tertiaire non universitaire plutôt qu'à la théorie et à l'abstraction conceptuelle qui caractérise le niveau tertiaire universitaire.

Elle s'adresse à des adolescents et à des adultes, développant des savoir-faire et des connaissances spécifiques, mobilisant des ressources en constante évolution.

Quant à nous, nous pensons que la formation professionnelle est à saisir comme un processus social de transmission et d'acquisition des connaissances intellectuelles, théoriques et pratiques en vue d'un meilleur exercice d'une fonction.

De ce fait, nous inscrivant dans l'aspect dynamique, nous dirons que la formation professionnelle n'a pas de limite, elle est valable et utile tant que le monde existe, étant donné qu'elle a comme objectif l'octroi d'une connaissance nouvelle en vue d'une meilleure capacité d'employabilité.

1.2 DEFINITION DES CONCEPTS

1.2.1 Emploi :

· Un emploi est une activité professionnelle rémunérée exercée par un individu.

· Selon l'article 2010 du code de travail, l'emploi est toute activité non illicite pouvant procurer à un individu les services nécessaires pour satisfaire à ses besoins essentiels.

Avoir un emploi, c'est exercer une activité professionnelle rémunérée.

C'est un terme vague, puisqu'il ne prend en compte ni la durée, ni la rémunération, ni le statut de cette activité (par exemple, la femme d'un commerçant qui aide son mari quelques heures par semaine en ayant un statut de collaborateur a un emploi tout comme le salarié d'une entreprise qui effectue 35 heures par semaine, ou le médecin qui n'a pas d'horaires fixes). L'emploi n'est pas uniquement une activité rémunérée, il confère également à  celui qui l'occupe un statut social, c'est à  dire une place dans la société, une position sociale, une identité sociale.

· On assiste, du début du XXe siècle jusqu'aux années 1970, à  une généralisation du salariat dans tous les pays industrialisés. La durée et les conditions de travail, l'embauche et les salaires se fixent de moins en moins par le jeu du marché, ils s'institutionnalisent de plus en plus (tous ces éléments sont fixés par des règles ou des conventions négociées par les syndicats). L'emploi typique devient comme une norme. Il est caractérisé par un contrat à  durée indéterminée (CDI), avec un seul employeur chez qui le salarié travaille à  temps plein. Celui-ci est relativement bien protégé et défendu par les syndicats. Ainsi l'emploi offre un parcours professionnel de plus en plus sécurisé.

1.2.2 Plein emploi :

Le plein emploi est réalisé si l'ensemble de la population qui le désire occupe un emploi. Dans ce cas, le taux de chômage est nul. C'est une situation théorique, car il existe toujours un certain chômage frictionnel. De plus pour les libéraux, en dehors d'un certain taux de chômage naturel dû aux imperfections du marché du travail, toute économie doit être en plein emploi, les variations du (ou des ) salaire(s) permettant d'équilibrer offre et demande sur le marché du travail.

1.2.3 Sous emploi :

Le sous emploi est fait pour un individu d'occuper un poste ou d'exercer une fonction inférieure à ses compétences, à la somme de savoirs ou alors à n'être employé qu'en partie.

Le sous emploi est aussi une situation du marché du travail dans laquelle les demandes d'emplois (ou offres de travail de la part de la population active) sont supérieures aux offres d'emplois (ou demande de travail de la part des entreprises), la main d'oeuvre est excédentaire par rapport aux besoins, il y a du chômage. Pour Keynes, un sous emploi durable est possible. Si la production résultant de la demande effective (anticipée) des entrepreneurs est trop faible, il en résultera un chômage involontaire.
Ce sous emploi tend actuellement à  se développer avec la flexibilité dont on a déjà  parlé plus haut.

1.2.4 Sans emploi

Le phénomène sans emploi est le simple fait d'être volontairement ou involontaire placé dans les conditions de n'exercer aucune fonction. Il s'agit à trouver proprement parler de l'inactivité dans laquelle se trouve un individu ou un groupe d'individus.

1.2.5 Chômage :

Le chômage c'est la situation d'une personne souhaitant travailler et ayant la capacité de faire, mais se trouve sans emploi malgré ses recherches et sa volonté de trouver un emploi. C'est le fait de ne pas avoir d'emploi, d'en rechercher un et d'être disponible pour travailler.

Selon le Bureau International du Travail (B.I.T), est chômeur, toute personne de plus de 15 ans qui remplit les critères suivants :

- Etre sans travail, ne pas avoir une activité ;

- Etre disponible pour travailler, être en mesure d'accepter toute opportunité d'emploi qui se présente ;

- Chercher activement un emploi ou encore en avoir un, mais qui commencera ultérieurement.8(*)

Dans ces cas, il est existe plusieurs de chômage :

1) Le chômage naturel

Le chômage naturel est dû au fait que chaque jour il y a, pour diverses raisons de nouveaux demandeurs d'emploi et qu'il y a toujours un temps de battement entre le début de la recherche de l'emploi et l'entrée dans un nouvel emploi.

2) Le chômage conjoncturel

Le chômage conjoncturel ou frictionnel correspond à un ralentissement de l'activité économique provoquant une réduction temporaire des besoins de la  main- d'oeuvre dans l'économie. Les entreprises licencient pour adapter leur capacité de production à la baisse de l'activité économique. Ce chômage se résorbe avec le retour de la renaissance économique qui nécessite des embauches de la part des entreprises.

3) Le chômage structurel

Le chômage structurel est lié à des changements des structures économiques dans un pays provoquant une inadéquation qualificative entre l'offre et la demande. L'évolution des qualifications dues aux évolutions technologiques, conduit à rendre inemployable une partie de la population active qui ne trouve plus d'emploi correspondant à ses qualifications.

4) Le chômage technique

Le chômage technique dans une entreprise découle de l'impossibilité pour d'autres secteurs d'activités ou d'autres entreprises de lui fournir des éléments nécessaires à la fabrication de ses produits.

5) Le chômage saisonnier

Ce type de chômage concerne certaines branches professionnelles dont l'activité varie sensiblement selon les périodes de l'année.

6) Le chômage de mobile

Il s'agit du chômage des travailleurs en permanente mobilité. En tout moment, à n'importe quelle période de l'année les travailleurs quittent leur emploi pour changer d'entreprise de région, de poste, de pays.

C'est le fait de ne pas avoir d'emploi, d'en rechercher un et être disponible pour travailler. Le terme peut désigner aussi l'ensemble des chômeurs.

Le chômage est un problème récurrent de déséquilibre entre demandes et offres d'emploi. Le phénomène s'est durement accru après la crise des années soixante-dix dans les pays développés. 

7) Le chômage volontaire

On dit du chômage qu'il est volontaire lorsqu'il résulte du refus de l'employé de prester au sein d'une entreprise. Ce refus peut être occasionné par la rémunération ou par une autre raison.9(*)

Quant à nous, parmi les sortes de chômages énumérés ci-dessus et relativement dans le cadre de notre étude, nous pouvons citer également le chômage dû au manque qualification, expérience professionnelle ou capacité d'employabilité des demandeurs d'emploi.

1.2.6 Marché de l'emploi :

Le marché du travail est le lieu de rencontre de l'offre et de la demande du travail (un des facteurs de production) et le lieu où se fixe le montant de la rémunération du travail (c'est à -dire son prix). Le concept marché de l'emploi revêt un double sens. Tantôt il désigne la situation de l'emploi dans une économie. Et tantôt ce concept a un économique. Dans ce dernier sens, il signifie un marché mettant en relation ceux qui offrent leur travail (employés) et ceux qui demandent ou qui utilisent le travail fourni par les employés (employeurs).

Le marché de l'emploi , c'est le lieu de confrontation entre d'une part, les offres d'emploi émanant des entreprises et d'autres part les demandes d'emploi introduites par les quémandeurs d'emploi. 10(*)

1.2.7 Formation professionnelle

La formation professionnelle est ensemble des dispositifs pédagogiques proposés aux salariées et aux sans emplois afin de leur permettre de :

- s'adapter au changement structurel, aux modifications de l'organisation du travail impliqué par l'évolution technologique et économique et de favoriser leur évolution professionnelle ;

- de posséder l'expérience professionnelle et d'acquérir la capacité d'employabilité.

1.2.8 Employabilité :

Le concept de l'employabilité couvre trois dimensions :

- La première est la possibilité de s'insérer dans une entreprise qui a besoin des compétences professionnelles ;

- La seconde est liée à la capacité du formé de créer son propre emploi et ce, grâce aux compétences acquises dans l'apprentissage d'un métier ;

- La troisième concerne une plus grande efficacité et productivité dans l'exercice d'un emploi.

Les deux premières se résument à la possibilité pour les formés de s'insérer professionnellement sur le marché de travail et la troisième leur permettra de participer au développement et à la pérennisation des entreprises.

1.2.9 Travail :

Le concept « travail » est connu dans tous les domaines car généralement, conçu comme un processus par lequel l'homme arrive à la transformation de la nature en vue de la réalisation des objectifs multiples.

Dans la logique marxiste : « le travail est une catégorie centrale et qu'il constitue l'essence de l'homme. Quel que soit sa diversité tout travail n'a de l'importance que quand il est appréciable par la société et pour son intérêt... ».

Quant à lui, D. Meda le définit comme : « une activité essentielle de l'homme grâce à laquelle il est mis en contact avec son extérieur, la nature, à la quelle il s'oppose pour créer quelque chose d'humain, et avec les autres avec lesquels et pour lesquels il réalise cette tâche ».11(*)

Quant à nous, le travail est toute activité humaine, physique et intellectuelle visant à obtenir un profit matériel ou non en vue de la satisfaction des besoins de l'individu.

1.2.10 Politiques de l'emploi

Les politiques de l'emploi désignent toutes les mesures prises en matière de l'emploi. Ce sont des mesures prises par l'administration publique et qui ont pour but d'agir sur l'emploi et le chômage.12(*)

Quant à nous, les politiques de l'emploi sont des dispositions mises en oeuvre par le pouvoir public et qui ont pour mission d'améliorer la situation du marché du travail et à lutter contre le chômage.

CHAP II : ANALYSE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE A

L'INSTITUT NATIONAL DE PREPARATION

PROFESSIONNELLE (INPP)

1.2 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE (INPP)

1.2.1 APERCU HISTORIQUE DE L'INPP

L'histoire de l'Institut National de Préparation Professionnelle "INPP" en sigle, remonte au début des années 60, avec le départ massif et précipité du colonisateur et de tous les cadres belges qui avaient laissé le pays en proie aux troubles excessifs sur tous les plans, notamment le domaine du travail. Eu égard aux difficultés de qualification professionnelle, le gouvernement de la première république du Congo, tant par ses propres services qu'avec la collaboration de l'organisation internationale du travail « O.I.T », a été préoccupé par le rétablissement et le développement de son économie. C'est alors qu'il a pris la décision de créer un institut de formation professionnelle par l'ordonnance loi N°206 du 29 juin 1964.

Etant donné que la valeur de la population active en qualité et en quantité est l'élément majeur de toute action de redressement et d'organisation, cela a poussé le gouvernement congolais, après de nombreuses études, à constater le défaut de la qualification professionnelle suffisante de la population active dans le secteur public et privé et à créer cet institut qui sera doté des prérogatives et moyens nécessaires et qui par sa méthode d'action pourrait obtenir les résultats escomptés.

Dès l'origine, le projet de l'institut a été de caractère public et dirigé par un conseil d'administration tripartite paritaire composé des représentant de l'Etat, des employeurs et des travailleurs, avec l'aide des conseils des directions régionaux constitués de même manière. Elle dispose d'un organe central et d'organes régionaux. Son but fut de tenir constamment à la disposition des entreprises, des services publics, des groupements et toutes les actions nécessaires pour :

- Perfectionner, promouvoir, former ou adapter le personnel déjà dans l'emploi ;

- Former rapidement le personnel adulte nouveau ;

- Réaliser l'apprentissage dans l'emploi ;

- Préparer ou adapter professionnellement les bénéficiaires des actions du système d'éducation générale et d'enseignement technique ou professionnelle scolaire (ordonnance loi N°206 du 29 juin 1964 portant création de l'INPP, exposé de motif).

- La méthode générale d'action de cette institut peut être définie comme suit :

- analyser les besoins ;

- déterminer les actions à entreprendre ;

- y associer le personnel de direction et les cadres supérieurs ;

- fournir les moyens didactiques nécessaires ;

- former ou perfectionner les cadres moyens et de maîtrise.

1.2.2 STATUT JURIDIQUE DE L'INPP

Conformément aux dispositions de l'ordonnance loi, portant création de l'INPP, telle que modifiée et complétée à ce jour par l'ordonnance loi n° 78-188 du 5 mai 1978 sur le statut de cette entreprise publique, il est stipulé dans ses dispositions générales (titre I, article 1er que « l'INPP est une entreprise publique à caractère technique et social dotée de la personnalité juridique et dont la tutelle est assurée par le Ministère du Travail et Prévoyance sociale ».

1.2.3 DES OBJECTIFS DE L'INPP

Les objectifs de l'INPP sont les suivants :

- Le perfectionnement professionnel des travailleurs dans l'emploi, de l'ouvrier ou cadre de l'entreprise publique ou privée ;

- La reconversion professionnelle des travailleurs devant changer de profession ou de métier ;

- La préparation professionnelle des bénéficiaires d'une formation technique ou professionnelle de type scolaire ou d'une culture générale de base ;

- La sélection et l'orientation professionnelle soit pour l'embauche, soit pour la formation ;

- L'aide aux entreprises pour la création de leurs propres centres de formation ou de sélection et d'orientation professionnelle ;

- L'aide aux entreprises pour mettre au point leur classification ;

- La fourniture aux autorités publiques de supports techniques nécessaires à l'élaboration et à l'exécution de la politique nationale en matière de formation professionnelle.

1.2.4 SITUATION GEOGRAPHIQUE DE L'INPP

La Direction Provinciale de l'INPP est située dans la commune de Kampemba au quartier Industriel, au no 18 de l'avenue Luvungi.

1.2.5 TYPES DE FORMATION ORGANISEES A L'INPP

L'organisation de la formation est régie par l'ordonnance n°71-055 du 26 mars 1971 qui fixe les règles applicables à la formation professionnelle, à l'apprentissage et au perfectionnement professionnel.

Nous avons :

a) La formation professionnelle : il s'agit d'un mode de formation permettant aux nouveaux et anciens diplômés qui n'ont pas encore une activité professionnelle, aux personnes en chômage ainsi qu'à toute personne exerçant une activité économique, d'acquérir ou de développer des connaissances techniques et professionnelles générales en vue de l'obtention de la capacité d'employabilité et de l'exercice d'une profession ;

b) La formation professionnelle orientée immédiatement vers l'emploi : l'initiation de la main d'oeuvre dans des conditions du travail réel ;

c) L'apprentissage concernant les travailleurs déjà en emploi : elle donne naissance à un contrat d'apprentissage ;

d) La formation professionnelle accélérée : une formation technique des travailleurs ou futurs pour l'exercice des travaux spécialisés ;

e) Perfectionnement : amélioration et adaptation des connaissances déjà acquises. Il a pour but d'améliorer les connaissances et les compétences d'une personne disposant déjà d'une qualification dans laquelle apparaît de fois des lacunes telles que manque de maîtrises des connaissances pratiques ou ignorance des progrès techniques ;

f) L'orientation professionnelle : oriente l'individu en vue de résoudre les problèmes du choix d'une profession ;

g) La sélection professionnelle : permet d'éviter l'admission des personnes inaptes dans la formation.

A ce qui précède, nous pouvons citer d'autres types de formation à savoir :

- La prévention 

Elle prépare à un changement d'emploi dans la perspective d'une restructuration de l'entreprise ou d'un changement technique.

- La conversion

Elle concerne les salariés dont l'emploi est menacé ou supprimé afin de les préparer à un nouvel emploi fondé sur des qualifications différentes de celles qu'ils possédaient initialement.

- Le recyclage

Le recyclage est une formation par laquelle une personne met à jours ses compétences dans une discipline, une technique ou un métier pour lui permettre de s'adapter au progrès industriel et scientifique. Cette formation lui est nécessaire pour continuer d'exercer les taches de son poste actuel ou d'un autre plus intéressant qui pourrait être occupé dans le futur.

A cet effet, l'INPP organise 8 services pédagogiques ci-après pour la formation professionnelle des demandeurs d'emploi et des travailleurs :

- Sélection Psycho et Technique (SPT) ;

- Commercial Administratif et Informatique (CAI) ;

- Formation des Cadres et des Maîtrises (FCM) ;

- Mécanique Auto et Générale (MAG) ;

- Chaudronnerie et Soudure ;

- Electricité, Froid et électronique.

2.2.3 DUREE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

La durée de la formation à l'INPP repose sur certaines qualifications ou critères :

- Le niveau de connaissance à atteindre ;

- Les conditions minima requises et des qualifications que possèdent déjà les candidats lors de leur admission ;

- Activités professionnelles antérieures et de la nécessité de les préparer aussi rapidement que possible à exercer un nouvel emploi.

1.3 POSITION DE L'INPP ENVERS LES ENTREPRISES CONGOLAISES

Il convient d'abord de comprendre que l'INPP, comme entreprise publique et la formation professionnelle comme phénomène social, ont chacun des stratégies liées aux objectifs qu'ils poursuivent, les deux ont une part des responsabilités sur l'évolution des entreprises congolaises.

En effet, la formation professionnelle que doit apporter l'INPP, devrait s'inscrire dans les principes de "l'adaptation" et "la rationalité" pour créer l'équilibre dans le processus de développement auquel la RDC a souscrit.

L'adaptation est le fait pour l'entreprise de formation professionnelle, comme l'INPP, de se conformer aux exigences et à la philosophie de la mondialisation, tout en tenant compte des évidences que connaissent les entreprises locales et les travailleurs. La rationalité serait alors le principe qui permettrait à l'INPP d'évaluer l'importance et la raison d'être (nécessité) de telle ou telle formation qu'exige la mondialisation pour que les masses laborieuses ne subissent pas les effets pervers de la mondialisation.

Certes, l'INPP a un champ d'exploitation à la fois très vaste et important pour toutes les générations bien qu'il soit dépourvu des capacités compétitives et des moyens adéquats pour la bonne formation. Et pourtant, dans presque tous les pays, la formation professionnelle est nécessairement la préoccupation de l'Etat qui est sensé y investir en vue de rendre les demandeurs d'emploi utiles dans l'exercice des différentes fonctions professionnelles. Et c'est grâce à la législation du travail que l'Etat, protège et suscite le désir de la formation chez les acteurs du travail (l'employeur et le travailleur, demandeurs d'emploi), tout en se situant dans le processus de l'évolution technologique et idéologique en vue de persister à toute époque. A titre d'exemple, dans l'Europe de l'Est, le Japon... , l'Etat se limite à donner  des instructions générales et technologiques de base, l'entrepreneur et son entreprise, complètent l'Etat par des formations de longues et courtes durées axées notamment sur la profession.

Le plus grand devoir de l'INPP c'est de disposer de spécialistes et assurer la formation dans tous les domaines de la professionnalisation industrielle et bureaucratique répondant ou adaptable à l'idéologie de chaque époque pour que les patients (demandeurs d'emploi) et les contribuables puissent y trouver d'importance et y recourir à tout moment.

Il est évident, que « La formation professionnelle offre de nombreuses opportunités de prospérité aux communautés et aux individus si ces derniers sont compétitifs sur la scène nationale et internationale. En effet, dans le cas de l'INPP, la connaissance doit s'impliquer dans la formation pour donner un engouement préféré et pour participer au développement national. La formation n'est cependant pas une panacée mais un moyen privilégié entre tous pour le changement, le progrès et pour réguler le chômage. Elle n'est qu'un aspect devant équilibrer le secteur de la professionnalisation face au développement mondial basé sur l'innovation technologique et des nouvelles méthodes de travail.

Au fait, les emplois centrés sur la compétitivité du marché du travail, il faut cependant que cette formation professionnelle des demandeurs d'emploi mette l'accent sur les nouvelles technologies de la mondialisation pour que les personnes formées aient une bonne capacité d'employabilité afin de faire face et de résister à la concurrence et compétition de l'emploi.

C'est la raison pour laquelle, l'Etat congolais doit se rendre compte de tous ces aspects et disposer les ressources nécessaires pour permettre à l'INPP d'être capable de former et de se faire former pour jouer un rôle positif lui assigné. Par conséquent, la professionnalisation du travail doit nécessairement suivre la logique de la mondialisation pour ne pas être marginalisée par rapport à l'évolution mondiale, mais, elle doit aussi tenir compte des moyens dont elle dispose (ou que dispose la RDC) pour son développement.

1.3 Statistiques de personnes formées à l'INPP.

1.3.1 Tableau de personnes formées

1.3.2 Graphique de personnes formées

Commentaires sur le tableau et la graphique ci-dessus des personnes formées :

L'INPP a pu former pendant les années 2007 à 2009, 1690 personnes dans les 8 services organisés notamment :

- Sélection Psycho et Technique (SPT) ;

- Commercial Administratif et Informatique (CAI) ;

- Formation des Cadres et des Maîtrises (FCM) ;

- Mécanique Auto et Générale (MAG) ;

- Chaudronnerie et Soudure ;

- Electricité, Froid et électronique.

- Année 2007, 452 ;

- Année 2008, 534 ;

- Année 2009, 704.

En comparant les chiffres repris ci-dessus, nous avons constaté qu'au fur et à mesure les demandeurs d'emploi ont compris que la formation professionnelle joue un grand rôle pour accéder aux emplois décents. C'est pourquoi, par rapport aux deux autres années, l'année 2009, l'INPP a accueilli et formé un grand nombre de demandeurs d'emploi.

1.4 REDYNAMISATION DE L'INPP

Redynamisation compte tenu de la nouvelle méthodologie du travail axée sur l'innovation technologique, raison pour laquelle l'INPP comme entreprise publique de formation professionnelle vise à alléger les difficultés éprouvées par les demandeurs d'emploi au regard des exigences faites par les employeurs par rapport aux critères des postes publiés.

Le préalable pour toute redynamisation des entreprises et surtout de l'INPP est de placer l'homme qu'il faut à la place qu'il faut et de lui restituer au centre du développement pour son bien être social, sinon la formation fournie n'aura pas un engouement dans la société. A cet effet, il est toujours impérieux pour l'INPP d'avoir la connaissance et d'être informé sur l'évolution technologique au niveau mondial, l'évolution économique, la formation fonctionnelle, en vue d'appliquer certainement sa politique de formation et savoir orienter les demandeurs d'emploi ; comme soulignent G. Friedmann et P. Naville : « la médiocre qualification des travailleurs demeure dans les régions où s'amorce l'industrialisation, un fait général et pose des problèmes complexes aux responsables de tout plan de développement... d'ailleurs, la formation professionnelle est souvent peu organisée, insuffisante en quantité ou mal orientée en fonction des besoins réels des entreprises qui se créent... » 13(*) Bien que la formation intervienne dans plusieurs de cas quand il y a déficit dans l'exercice du travail, tout doit se faire dans la planification et non dans la précipitation ; la planification serait une étude ordonnée et systématique de l'application des stratégies de la formation inhérente au développement en cours et selon les exigences de l'environnement social.

« le développement n'est donc pas exclusivement une croissance économique, une augmentation des richesses, un meilleur équilibre entre la production et consommation, une transformation des échanges ; il est avant tout, transformations des structures sociales, ethniques et régionales, transformations des hommes, de leurs mentalités, et de leurs attitudes ». 14(*)A cet effet, la redynamisation n'est cependant pas l'affaire de l'INPP seul, mais demande la participation de l'Etat, des entreprises et des demandeurs d\emploi.

De ce fait, nous mettons l'accent sur le plan interne, externe afin d'assurer un bon équilibre à la redynamisation de l'INPP :

1.4. AU PLAN INTERNE

L'idéologie de la mondialisation est une contrainte pour tous les pays du tiers monde notamment la RDC, laquelle contrainte est celle de subir les effets de la mondialisation si elle ne se crée pas de garde fou. Certes l'INPP attend de la mondialisation des nouvelles méthodes et techniques de la formation professionnelle et de l'exercice du travail technique et bureaucratique pour une bonne adaptation par rapport à l'évolution mondiale. Ces nouvelles méthodes et techniques sont des connaissances nouvelles et stratégies du travail basées sur l'évolution scientifique en général et technologique en particulier.

En effet, la redynamisation du point de vue interne de l'INPP est tributaire de la volonté et la capacité des mandataires congolais placés à la tête dudit institut. A ce sujet A. BATAMBA dénonce deux éléments majeurs qui empêchent le progrès dans le secteur public :

« 1°) les injonctions des instances politiques qui consistent en des instructions données par les autorités de tutelle aux mandataires publics, obligeant ces derniers à agir souvent contre les intérêts des entreprises ; de ce fait ils sont obligés de répondre à leurs "attentes" ;

2°) les choix non judicieux dans le recrutement des mandataires dont certains ne justifient pas de compétence éprouvée en matière de gestion, ni ne jouissent de bonne moralité »15(*).

De ce fait, les efforts de l'INPP sont certes de rendre un bon service à la nation congolaise selon les missions lui assignées.  INPP est conscient que son action doit s'inscrire dans l'option fondamentale du développement du pays, définie comme un cadre des grandes mutations économiques, politiques, technologiques, empreint des effets de l'environnement national et de la globalisation.

Dans cette optique, la redynamisation au niveau interne de l'INPP doit procéder par la levée des obstacles et les différentes contraintes à son développement ce qui est une condition indispensable qui permettrait le renforcement des points positifs susceptibles de mettre l'entreprise à l'abri de la marginalisation, et créer d'autres stratégies relatives aux exigences de la philosophie millénariste. A cet effet, l'identification des déficits internes de l'administration et le fonctionnement technique de l'INPP se résume en ceci :

1°) Au niveau de l'organisation

· Il y a problème dans la planification des activités de formation relative aux attentes des entreprises et des demandeurs d'emploi, ainsi qu'aux exigences même de la mondialisation c'est-à-dire que l'INPP ne dispose pas des formateurs dans tous les domaines exigés par la mondialisation notamment l'Internet, maintenance des réseaux satellitaires et téléphoniques...

2°) Au niveau technique

a) Ressources matérielles :

Ici se remarque la vétusté d'équipement caractérisé par l'absence d'une politique permanente de l'amortissement et le renouvellement des matériels ; la carence des outils de production et de formation.

3.2 Au niveau externe

Le problème de la redynamisation de l'INPP pour une bonne formation dans le secteur professionnel congolais en général et Katangais en particulier, est aussi, en grande partie une affaire de l'autorité congolaise (l'Etat) qui doit lui assurer un environnement sain et planifié pour l'intérêt de toute la population active, sachant que la nouvelle idéologie de la mondialisation impose le changement sur tous les plans, d'où une nécessité de se préparer en conséquence.

L'INPP est l'une des entreprises qui composent le portefeuille de l'Etat et qui est sous les contraintes de subir une redynamisation globale au même titre que les autres. Le regard de l'Etat congolais n'est beaucoup plus orienté que sur les entreprises qui contribuent au gonflement de son budget telles que : OFIDA, DGI, SNEL, DGRAD,..., Alors que celles qui de l'Etat providence (social), sont de plus en plus négligées ; or, « le portefeuille de l'Etat peut servir à la fois d'un instrument de la planification économique, d'un facteur d'intégration économique et d'un facteur de résorption de goulots d'étranglement.

A cet effet, l'Etat congolais par le biais de son portefeuille ainsi que le ministère qui assure la tutelle de l'INPP, doit fournir les efforts de manière à redonner l'engouement à cette structure de formation professionnelle considérant son importance à toutes les époques afin qu'elle s'adapte à toute évolution scientifique.

Du point de vue externe, la charge de la redynamisation incombe à l'Etat qui doit identifier les problèmes qui empêchent le progrès de l'INPP lesquels se manifestent par :

- L'improductivité et les déficits dont sont victimes les différentes entreprises depuis plus d'une décennie suite à l'instabilité politique caractérisée par plusieurs hostilités ayant conduit la RDC dans une paupérisation et une crise sans fin jusqu'à ce jour, d'où les contre-performances remarquables dans tous les secteurs.

- L'incapacité de l'Etat à appliquer avec rigueur dans la législation du travail en vue de lutter contre les anti-valeurs dans le secteur de la professionnalisation congolaise qui se manifestent en : minimisation de la rémunération des travailleurs, recrutement illicite des agents, licenciement massif illicite,...

- L'incapacité de la tutelle à assurer une assistance logistique à l'INPP afin de lui permettre à répondre positivement aux difficultés de la qualification professionnelle éprouvée à cette époque de la mondialisation.

Dans le souci de la redynamisation de l'INPP, la politique appliquée par plusieurs pays développés aujourd'hui notamment le Japon, la Chine, et dans certains pays de l'Europe, pourrait nous servir d'exemple. Ces pays déploient leurs efforts et moyens possibles à l'achat des connaissances en faisant recours aux grands savants et spécialistes des USA, de l'Europe pour leur apprendre, soit envoient les gens apprendre à l'étranger dans le domaine bien précis, déterminé et revenir appliquer les connaissances acquises dans leurs pays respectifs en les adaptant à leurs réalités ; c'est ce qui fait que ces pays soient aujourd'hui parmi les plus actifs dans le domaine de la formation professionnelle et de la politique de l'emploi.

De ce fait, la RDC doit investir dans la recherche des connaissances ailleurs surtout dans le domaine technique (formation professionnelle) pour diminuer les déficits de la qualification professionnelle, remarquable dans le chef des demandeurs d'emploi et de redonner de l'engouement à cette institution de la formation "INPP".

1.5 Le rôle de la formation professionnelle dans la lutte contre le chômage

La formation professionnelle joue un rôle capital dans la lutte contre le chômage. Ainsi, elle apparaît dès lors comme une porte d'entrée sur le marché du travail aussi bien pour les nouveaux et les anciens diplômés. Pour notre part, nous envisageons cette formation comme un moyen de lutte et de résorption du chômage dû au manque d'expériences professionnelles et à la capacité d'employabilité des demandeurs d'emploi.

A cet effet, la formation professionnelle apparaît comme le recours privilégié de qualification professionnelle et de valorisation d'une grande partie de la population active et plus singulièrement des personnes exclues du système formel de formation et même des personnes sans niveau de qualification. Elle contribue, à coté de la formation professionnelle, à la promotion de ces personnes par le richement de leur qualification professionnelle et à leur employabilité.

CHAP III : `'POLITIQUES DE L'EMPLOI `'

Les politiques de l'emploi sont l'ensemble des mesures mises en oeuvre par les administrations publiques dans le but d'accroître l' emploi (augmentation du taux d'emploi de la population en âge de travailler) et de réduire le chômage (recherche du «  plein-emploi »).16(*)

Pour cela, elles visent à permettre aux inactifs (sans emploi) et les chômeurs à prendre ou reprendre un travail, et à les y inciter, dans le cadre du maintien d'une aide sociale leur assurant un niveau de vie minimum. Elles visent également à limiter la durée du chômage de transition.

3.1 Notions de chômage

Comme définit dans la partie précédente, le chômage est l'un des malaises s'incrivant comme préoccupations majeures de tous les pays. Il s'agit d'une adéquation entre la population active et le nombre d'emplois disponibles ; une élasticité de l'offre du travail face à la limitation de leur demande, qui engendre un déphasage et la création d'une catégorie des personnes appelées `' chômeurs''.

Pour R. salais et les autres : « le chômage est l'une des inventions du 19e siècle qui est étroitement liée à la codification du salariat et à la différenciation progressive entre ceux que l'on a nommé les pauvres et travailleurs privés d'emplois qui ont été appelé les chômeurs, ici le chômage sera constitué comme le produit de causes industrielles ou économiques, indépendant des volontés individuelles, un chômeur est un ouvrier régulier se trouvant dans l'état de sans fonction ».17(*)

Pour D. Demanziere : «  le chômage est généralement défini comme privation temporaire d'emploi, l'allongement des périodes de privation temporaire est interprété généralement comme indice d'un renoncement à l'emploi, ainsi la responsabilité en est rejetée sur les individus qui sont soupçonnés de ne pas vouloir travailler ».18(*)

Il découle de ce qui précède que la notion du chômage n'est valable que lorsqu' un individu ou un groupe d'individus qui sont privés d'emploi ou sont à la quête constante de l'emploi. Cette situation du chômage n'est apparue en République Démocratique du Congo qu'à partir de l'époque coloniale qui a amené le travail industriel et le travail rémunéré.

Si sous d'autres cieux la situation du chômage est inhérente aux problèmes de salaire, en RDC, elle s'inscrit dans une réalité, autre dans la mesure où trouver un emploi est un dilemme, un casse-tête, le taux de la population active (âge qui varie entre 15 à 65 ans) augmente chaque année où des milliers de jeunes se lancent à la quête de l'emplois et n'en trouver point soit par manque de disponibilité ou encore par manque d'expériences, compétences requises exigées par les employeurs.

La situation du chômage en RDC est plus particulièrement au Katanga est tellement profonde, c'est pourquoi elle nécessite une éradication initiale que nous appelons : « formation professionnelle des demandeurs d'emploi » afin de donner la chance aux sans emploi d'accéder aux emplois d'abord disponibles. Ayant des compétences et capacités d'employabilité requises, les personnes qui ont déjà l'emploi, font ce que nous qualifions de déperdition de travail, c'est-à-dire ils se déplacent d'une entreprise à l'autre où va mieux. Et par conséquent, les emplois disponibles reviennent aux mêmes personnes du fait qu'elles sont expérimentées et possèdent les compétences exigées par les offreurs d'emplois.

A cet effet, il y a cercle vicieux de manière qu'on revient sur le même point de départ et il n'y a pas de réduction du taux de chômage ni équilibre entre l'offre et la demande d'emploi lesquels les politiques de l'emploi recommandent.

3.2 Les politiques actives d'emploi

Les politiques actives du marché ou politiques d'activation, ou programmes actifs du marché de travail, sont des programmes mis en place par les administrations publiques sur le marché du travail afin d'encourager les sans- emplois et autres chômeurs à trouver un emploi. Ces programmes se sont développés tout d'abord dans les pays d'Europe puis aux Etats-Unis.19(*) Les politiques actives cherchent à obtenir une croissance plus riche en emploi. L'accroissement du marché de l'emploi du travail, le plein emploi et l'emploi décent, sont les buts poursuivis par les politiques actives de l'emploi.

Pour ce qui nous concerne, les politiques actives agissent d'abord sur l'offre d'emploi à travers la formation professionnelle afin de permettre aux demandeurs d'emploi de retrouver ou d'avoir un niveau de qualification correspondant aux attentes des employeurs selon les critères ou conditions préalablement établis pour les postes publiés.

Ainsi, les politiques actives de l'emploi interviennent à travers les actions suivantes :

a) L'incitation à l'embauche ;

b) La création des emplois dans le secteur public ;

c) L'assistance aux particuliers dans la création des entreprises ;

d) L'amélioration du fonctionnement du marché du travail par une communion entre les offres et les demandes ;

e) La promotion de la formation professionnelle afin que la main d'oeuvre puisse s'adapter au changement technologique à travers l'organisation et de permettre également aux demandeurs d'emploi de posséder la capacité d'employabilité exigée par la plupart d'employeurs lors des publications de postes de travail.

Il existe trois principaux types de politiques d'emploi actifs.

- Première catégorie :

La première catégorie de politiques actives de l'emploi concerne la mise en place de services publics (jobs centres) c'est-à-dire des centres d'aide aux chômeurs. Appelés aussi Network centers, ces centres établissent des listes d'offres d'emploi disponibles et les rendent consultables aux demandeurs d'emploi.

En République Démocratique du Congo, le gouvernement a institué un service public chargé de la gestion de l'emploi. Dénommé ONEM (Office National de l'Emploi), ce service a été institué par la loi no 15/2002 du 16 octobre 2002 portant code du travail spécialement en son article 2004 et créé par le décret loi no8/2002 du 03 juillet 2002. Placé sous la tutelle du ministère du travail et de la prévoyance sociale, il a pour mission générale de promouvoir l'emploi décent et de réaliser en collaboration avec les organismes publics et privés une bonne planification, organisation du marché de l'emploi.

- Deuxième catégorie :

Les politiques actives de l'emploi consistent dans la mise en place des structures de formation pour augmenter la capacité d'employabilité des personnes n'exerçant pas d'activités professionnelles (sans emploi).

En République Démocratique du Congo en général et particulièrement dans la province du Katanga, l'organisation de la formation est confiée à l'Institut National de Préparation Professionnelle. Cet organisme public doté de la personnalité juridique, s'occupe simultanément de la formation professionnelle des demandeurs d'emploi en leur ajoutant la capacité d'employabilité afin de leur permettre d'être compétitifs sur le marché de l'emploi et répondre positivement aux exigences et conditions des postes publiés. Et de permettre aux travailleurs en cours d'emploi de s'adapter à l'évolution de la technologie.

- Troisième catégorie :

La troisième catégorie de politiques actives concerne l'indemnisation des personnes se trouvant dans l'impossibilité ou l'incapacité d'exercer un emploi. Ici, il s'agit des structures mises en place pour verser une subvention de courte durée à des entreprises en échange de l'embauche des demandeurs d'emploi afin de les aider à acquérir une expérience.

Les politiques actives de l'emploi cherchent à accroître le niveau de l' emploi dans l'économie, et les politiques passives dont l'objectif est de rendre le chômage supportable (« traitement social du chômage »), avec la volonté de ne pas accroître la demande de travail.

Ces services (INPP, ONEM) mettent en place des politiques actives du marché du travail (formations professionnelles, orientation, identification des emplois etc.) afin d'accroître leur capacité à trouver un emploi et d'accélérer leur retour à l'emploi. Ils favorisent également la transmission d'informations entre employeurs et chômeurs.

Dans les pays développés par exemple, le chômage concerne surtout les personnes les moins qualifiées.

Afin de diminuer le taux de chômage, le gouvernement et les partenaires sociaux favorisent la hausse des niveaux de formation des demandeurs d'emploi, dont la poursuite d'études supérieures, en particulier les formations professionnelles pour lesquelles les débouchés professionnels sont importants. Ils encouragent également la formation tout au long de la vie.

La formation professionnelle joue un rôle important dans les politiques de l'emploi car elle permet de lutter contre le chômage dû au manque d'expériences, de qualifications requises et de capacités d'employabilité des demandeurs d'emploi. Elle permet aux demandeurs d'emploi formés d'accéder à l'emploi décent et de plus une amélioration de la productivité du travail au sein de l'entreprise.

3.3 Les politiques passives  d'emploi

Les politiques passives sont les politiques de l'emploi élaborées par l'administration publique non pas pour réduire le chômage comme dans les politiques actives mais de le rendre supportable.

Elles ont pour premier objectif d'accompagner socialement les demandeurs d'emploi en procédant à des indemnisations. Dans une logique d'assistance ou d'assurance publique, elles indemnisent les chômeurs et autres sans emploi du revenu, donc de la demande tout en protégeant contre l'exclusion de la sociale. Elles cherchent à réduire la population active ou à « protéger le travail ». La réduction de la population active occupée par l\allongement des études, le financement de la pre-retraite, l'abaissement de l'age de la retraite (65 d'age et 30 ans de service, cas de la République Démocratique du Congo.

Les politiques passives de l'emploi agissent à travers les actions telles que :

- L'indemnisation des demandeurs d'emploi, allocation de chômage ;

- Incitation à la retraite d'activités (favoriser le temps partiel volontaire, financer le départ en pre-retraite, le retour au pays des immigrés ;

- Le fait de revoir à la baisse l'age de la retraite (de 65 à 60 ans) ;

- Le partage du travail par la réduction du travail.

Les politiques passives ont pour mission de rendre le chômage supportable et réduire la population active occupée. Elles ont pour 1e objectif d'accompagnement socialement le chômage par l'indemnisation, les allocations du chômage. Le second objectif consiste à réduire l'offre du travail par le biais de retraite, l'encouragement des femmes à rester au foyer du travail ou les déplacés, les migrants ou autres villageois de regagner leur milieu d'origine, leurs pays et/ou leurs villages selon le cas.

3.4 Les moyens pour mener une politique de l'emploi

Il existe plusieurs moyens pour mener une politique de l'emploi. Le pouvoir public recourt de manière générale à quatre moyens :

3.4.1 L'outil budgétaire

L'Etat peut souvenir l'activité économique en pratiquant une politique budgétaire (politique de grands travaux).

3.4.2 L'outil juridique

L'Etat encadre le fonctionnement du marché du travail de manière plus ou moins directe (autorisation administrative de licenciement).

3.4.3 L'outil fiscal

L'Etat peut favoriser l'utilisation du facteur travail au détriment du facteur capital (baisse des charges sur les salaires...).

3.4.4 L'outil éducatif

L'Etat agit sur l'employabilité de la main-d'oeuvre au travers de la formation professionnelle des sans emploi.

En effet, lors de nos recherches, nous avons constaté que les postes publiés par la plupart d'entreprises, présentent beaucoup de conditions ou critères sina qua none (expérience professionnelle requise, connaissance sur les postes à pourvoir) pour être sélectionné au test d'embauche. Or, parmi les demandeurs d'emploi, l'on trouve un bon nombre des nouveaux et anciens diplômés qui sont à la quête de l'emploi mais sans expérience professionnelle ni connaissance requise par rapport aux postes publiés nonobstant la formation initiale donnée par les écoles et les universités. Ceci est l'une des causes qui entraîne le chômage dans le chef des demandeurs d'emploi. Alors que les politiques de l'emploi cherchent à réguler le marché de l'emploi, en réduisant sensiblement le taux de chômage en y agissant directement.

Des règlementations sont mises en place sur le marché du travail pour modifier ses caractéristiques et son fonctionnement. Les règlementations qui encadrent les possibilités de licenciement (exigence d'une justification économique, pénalité financière,...) tendent à augmenter la durée passée par un employé dans chaque poste et à limiter les variations du chômage au cours du cycle économique.

Les économistes libéraux, en particulier les néo-classiques, expliquent principalement les situations de chômage durablement élevé comme la conséquence de certaines interventions de l'État : phénomènes d' assistanat, règlementations excessives des conditions de travail, conditions de rupture de contrat de travail trop restrictives qui décourageraient l'embauche, qui portent le coût du travail à un niveau jugé trop élevé, limitation du temps de travail. Ils prônent des politiques permettant la flexibilité du travail tout en assurant une couverture des risques de chômage individuels.20(*)

Dans les pays où le marché du travail est jugé trop règlementé, ces économistes recommandent une déréglementation partielle du marché du travail. Leur logique est avant tout de favoriser les créations d'emploi plutôt que de protéger des emplois existants. Ces politiques sont principalement appliquées dans les pays anglo-saxons, dont la plupart sont proches du «  plein emploi » ( taux de chômage très faible et taux d'emploi très élevé). Tandis que le conseil d'administration du bureau international du travail ``B.I.T'' a adopté l'agenda global pour l'emploi et définit dix éléments essentiels pour la mise en place d'une stratégie mondiale visant à stimuler l'emploi.

Il s'agit entre autres de stratégies économiques comme la promotion du commerce et de l'investissement dans les pays en développement durable garant de sources de revenu durables et l\intégration d'orientation stratégiques dans les politiques macroéconomiques et également de stratégies s'appuyant sur les normes internationales du travail comme la promotion des coopératives et des petites et moyennes entreprises, la formation et l'éducation, la protection sociale ainsi que la sécurité et la santé au travail, l'égalité et la négociation collective. L'agenda global pour l'emploi reconnaît que des droits fondamentaux , comme la liberté syndicale et le droit de négocier collectivement, le droit de la non discrimination, la franchise de tout avertissement surtout lorsqu'il est question des mineurs, sont des valeurs morales mais parallèlement, elles conduisent à ce que les travailleurs soient mieux adaptés à leurs emplois, d'où il résulte un accroissement de la production dans son ensemble, la protection sociale répond au besoin de sécurité des individus mais en remplissant cette mission.

Les politiques actives de l'emploi cherchent à accroître le niveau de l' emploi dans l'économie, et les politiques passives dont l'objectif est de rendre le chômage supportable (« traitement social du chômage »), avec la volonté de ne pas accroître la demande de travail.

3.5 L'Organisation Internationale du Travail (O.I.T) et la politique de l'emploi

3.5.1 Convention No 122 de l'OIT sur la politique de l'emploi

Selon la convention no 122 de l'O.I.T sur la politique de l'emploi
les États qui l'ont ratifiée doivent formuler et appliquer une politique active visant à promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi. Cette politique tendra à garantir qu'il y aura du travail pour toutes les personnes disponibles et en quête de travail; que ce travail sera aussi productif que possible; qu'il y aura libre choix de l'emploi et que chaque travailleur aura toutes les possibilités d'acquérir les qualifications nécessaires pour occuper un emploi qui lui convienne et d'utiliser, dans cet emploi, ses qualifications ainsi que ses dons, quels que soient sa race, sa couleur, son sexe, sa religion, son opinion politique, son ascendance nationale ou son origine sociale. Cette politique devra tenir compte du stade et du niveau du développement économique ainsi que des rapports existant entre les objectifs de l'emploi et les autres objectifs économiques et sociaux, et sera appliquée par des méthodes adaptées aux conditions et aux pratiques nationales. Les États qui l'ont ratifiée doivent également prendre les mesures nécessaires en vue d'appliquer une politique de l'emploi en consultation avec les représentants des employeurs et des travailleurs. 21(*) Etant membre de l'O.I.T et ayant ratifié la convention No 122, la République Démocratique du Congo est appelée à mettre en application les recommandations relatives aux politiques nationales de l'emploi.

Près de 40 pour cent de la main-d'oeuvre mondiale, y compris les familles des travailleurs, vit avec moins de 2 dollars par jour et c'est cet immense défi qu'il faut relever en 201022(*). L'emploi productif stagne et même dans les pays dotés d'une croissance économique stable, la création d'emplois n'a pas suivi, notamment pour les nouveaux et les anciens diplômés sur le marché du travail. Qui plus est, la qualité des nouveaux emplois est plutôt préoccupante, car bon nombre d'entre eux sont précaires, informels et faiblement rémunérés.

Selon l'Organisation Internationale du Travail, depuis 30 ans, l'emploi n'est plus au centre des politiques économiques et des plans nationaux de développement. La plupart des stratégies nationales ont plutôt privilégié l'exportation et l'industrialisation orientées vers les investissements étrangers directs (IED). Ceci est le cas de la République Démocratique du Congo et particulièrement dans la province du Katanga où nous avons constaté que la plupart d'entreprises y implantées relèvent des investissements étrangers et ces dernières recourent à la main -d'oeuvre étrangère pour les postes importants, les emplois décents et le reste des postes non essentiels souvent mal rémunérés sont occupés par les nationaux. La source de cette conséquence est le manque des compétences, qualifications requises par rapport aux besoins des entreprises. Les décideurs considéraient que la création d'emplois était un effet résiduel de la croissance économique produite par le secteur privé.

3.5.2 L'O.I.T et la mise en place des stratégies de réduction de la pauvreté

Un plan de développement national a été élaboré en 2006 sous la forme de stratégies de réduction de la pauvreté tout en ayant recours aux politiques macroéconomiques préconisées dans les programmes d'ajustement structurel, les stratégies de réduction de la pauvreté on réitéré un engagement à la réduction de la pauvreté dont le revenu est faible, en particulier par des réformes du secteur social en matière de santé, d'éducation, des emplois, de construction et réhabilitation des routes... Initialement, les stratégies de réduction de la pauvreté s'efforçaient de concilier la stabilité économique, la croissance et l'expansion du secteur social, en partant du principe que ces mesures se traduiraient par des emplois et des gains de productivité. Mais vers l'année 2005, les stratégies de réduction de la pauvreté de « deuxième génération » ont été réexaminées et des initiatives ont délibérément été prises pour accroître la productivité et l'emploi dans les plans et politiques des pays.

La crise économique et financière mondiale s'est aggravée et a révélé des déficits d'emploi sous-jacents, qui exigeaient une correction des déséquilibres structurels, ainsi qu'en témoigne le nouveau cadre de croissance solide, durable et équilibré, adopté par le G20. Les cadres d'action macroéconomique font à présent l'objet d'un réexamen, tout d'abord car il est nécessaire de concilier la croissance orientée vers l'emploi et les politiques macroéconomiques, et de prendre en compte la nouvelle tendance en faveur d'une croissance pour tous et riche en emplois, et une mondialisation équitable.

Les politiques nationales de l'emploi s'efforcent de lier explicitement la croissance et les stratégies économiques à la création d'emplois, et établissent un diagnostic des difficultés et des possibilités de création d'emplois productifs23(*). L'OIT aide les pays à réexaminer, formuler et appliquer ces politiques à la lumière de l'Agenda mondial pour l'emploi, adapté pour s'appliquer à des contextes spécifiques. À cet effet, l'OIT s'appuie également sur un groupe mondial de spécialistes de l'emploi qui oeuvrent en partenariat avec les gouvernements et les organisations d'employeurs et de travailleurs. Les tendances et les problèmes de l'emploi dans le pays, sont repérés et les données recueillies à cet égard sont utilisées comme base pour négocier et hiérarchiser les priorités dans les futures politiques de l'emploi et sont alors intégrées à la politique nationale de l'emploi. Ce processus offre l'occasion de promouvoir la cohérence entre les différents ministères du gouvernement, encourager le dialogue tripartite (entre les gouvernements, les employeurs et les travailleurs) et pour lancer une dynamique et trouver un consensus sur la meilleure façon d'obtenir une augmentation des emplois dans un contexte donné.

Selon l'OIT, les politiques de l'emploi comprennent généralement des recommandations sur les objectifs d'emploi nationaux ou sectoriels convenus, et les moyens de les concrétiser, une analyse du cadre macro-économique, des ajustements aux politiques et institutions du marché du travail, le repérage des secteurs susceptibles de croissance et les stratégies d'investissement sectoriel (la partie «demande» du travail ), ainsi que le développement des entreprises y compris les Petites et Moyennes Entreprises (PME), les questions relatives à la capacité des ressources humaines, employabilité, (la partie «offre» du travail), l'amélioration de la qualité de l'emploi et la promotion des normes et instruments nationaux. Après la grande récession de 2008-2009, ce type d'information est crucial pour promouvoir la relance de l'emploi et la protection des plus vulnérables autant de moyens pour donner effet au Pacte mondial pour l'emploi.

L'OIT surveille l'évolution de ses activités sur les politiques nationales de l'emploi et le degré de présence des questions d'emploi dans les plans nationaux de développement, en utilisant un système de base de données qui permet d'obtenir rapidement un aperçu mondial et l'accès à des informations sur des pays spécifiques. Les recherches relatives aux politiques appliquées permettent d'approfondir l'analyse et comprendre quelles sont les politiques qui ont été les plus efficaces quant à la création d'emplois productifs et de travail décent dans les pays à différents niveaux de développement, et promouvoir ainsi des évaluations transnationales des bonnes pratiques24(*).

Le travail de l'OIT est centré sur les priorités suivantes:


· promouvoir la priorité de l'emploi dans les stratégies nationales économiques et de développement au moyen de services consultatifs techniques pour l'examen et la formulation de politiques nationales de l'emploi, et dans la suite à donner au Pacte mondial pour l'emploi;


· Faire en sorte que les consultations tripartites (gouvernement, employeurs et travailleurs), le renforcement des capacités et la validation constituent un élément central dans la formulation et l'examen des politiques de l'emploi.


· poursuivre les débats d'orientation et l'examen des modèles de développement au niveau mondial dans le cadre de recherches revitalisées;


· examiner et rénover les outils de diagnostic et les méthodologies pour centrer les travaux sur l'emploi et surveiller l'impact des mesures sur l'emploi;


· A l'issue d'une crise spécifique, il s'agit d'aider les pays à accélérer la relance et la création d'emplois en suivant les orientations du Pacte mondial pour l'emploi.26(*)

3.6 L'Etat congolais et les politiques de l'emploi

3.6.1 les structures de la mise en oeuvre des politiques de l'emploi

- La direction nationale de l'emploi ;

- L'office national de l'emploi ;

- La commission nationale de l'emploi des étrangers ;

- Les secrétariats sociaux ;

- Le conseil national du travail ;

3.6.1.1 La direction de l'emploi

La direction de l'emploi a pour mission essentielle de contribuer à la conception, à la définition et à la mise en oeuvre de la politique de l'emploi. Elle est chargée notamment de :

- Faire la synthèse périodique sur la situation de l'emploi et sur son évolution ;

- Préparer des textes réglementant l'emploi, le placement et l'orientation professionnelle ;

- Préparer les accords techniques avec les pays étrangers ;

- Assurer le contrôle de l'emploi des nationaux et des étrangers ;

- Connaître et réglementer l'emploi du secteur non structuré urbain et rural.

3.6.1.2 L'office de l'emploi

En tant qu'établissement public à caractère technique et social doté de la personnalité juridique, l'office national de l'emploi a pour mission essentielle de promouvoir l'emploi et de réaliser en collaboration avec les organismes publics ou privés intéressés, la meilleure organisation du marché de l'emploi.

3.6.1.3 La commission nationale de l'emploi

Il existe au sein du Ministère du Travail et Prévoyance Social une commission chargée de l'emploi des étrangers. Celle-ci statue sur la demande d'engagement des étrangers dans les entreprises installées au Congo. Elle se prononce aussi sur la délivrance des cartes de travail pour l'obtention de l'emploi en RDC.

En dernier ressort elle se décide sur la validation et le renouvellement des cartes de travail. Elle contribue de cette façon à la protection de la main d'oeuvre nationale contre la concurrence étrangère.

3.6.1.4 Les secrétariats sociaux

Les secrétariats sociaux sont des organes constitués en vue de remplir en qualité de mandataires de leurs affiliés, les formalités imposées aux employeurs au cours des opérations d'embauche. L'ouverture des secrétariats sociaux est subordonnée aux versements d'une caution et à l`autorisation du Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale.

3.6.1.5 Le conseil national du travail

Il existe au sein du Ministère du Travail et de la Prévoyance Social un organe dénommé (conseil national du travail) intégré dans les organismes chargés d'étudier les problèmes d'ordre économique, financier et social présidé par le ministre du travail et de la prévoyance social et constitué par les représentants de l'Etat, des travailleurs et des employeurs. Le conseil national du travail a pour mission de :

- Etudier toutes les questions concernant la main d'oeuvre et la prévoyance sociale ;

- Etudier les éléments pouvant servir de base à la délimitation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et ses incidences économiques ;

- Emettre des avis et formuler des propositions et résolutions sur la réglementation à intervenir.

La République démocratique du Congo est en pleine phase de reconstruction de son économie, laquelle passe par la restauration de grands équilibres économiques sur différents marchés, équilibres rompus depuis plusieurs années. Le rétablissement des équilibres macroéconomiques s'avère être le seul cadre susceptible de permettre à ce pays que d'aucuns qualifient de «Scandale géologique» de faire face courageusement au défi de réduction du chômage. La RDC se situe, en effet, parmi les pays considérés comme les plus pauvres au monde. Les principaux indicateurs généralement utilisés pour mesurer le niveau de performance des pays dans divers domaines (économie, santé, éducation, alimentation, infrastructures, etc.) classent le Congo démocratique parmi les pays les plus pauvres (167ème sur 175 pays).26(*)

Le marché du travail s'est fortement rétréci à la suite des pillages, guerres,... de la récession qui a frappé l'économie nationale pendant des décennies. En réponse à cette fracture sociale, l'Etat congolais a axé ses actions sur la relance économique, considérant l'emploi comme un sous produit de la croissance économique. Ce qui explique les initiatives prises par-ci par-là pour tenter de faire face au problème de chômage. L'une de ces initiatives a débouché sur la création, sous la tutelle du ministère du Travail et de la Prévoyance sociale de l'Office national de l'Emploi (ONEM) dont la devise est « Ensemble, chassons le chômage et la pauvreté ». 27(*)

La mission générale de cette structure est de promouvoir l'emploi décent et de réaliser en collaboration avec les organismes publics et privés une bonne planification, organisation et gestion du marché national de l'emploi. Ses activités s'articulent autour de trois axes, à savoir :

1). l'intermédiation, qui consiste à opérer le rapprochement entre les demandeurs d'emplois, les opérateurs économiques et socioculturels ;

2). la formation qualifiante et sur le tas ;

3). l'appui à l'auto emploi et à la micro entreprise.

L'un des avantages de la mise en place de l'Office national de l'emploi est de prendre en compte le caractère imparfait de l'information et donc de l'incertitude qui résulte de la connaissance des emplois et des salaires. Le travail de recherche sur les emplois disponibles effectué par l'Office permet ainsi d'amoindrir le coût lié à l'absence de l'information.

Au nombre de ces propositions d'actif figure également le programme de création d'emploi Pucer en place depuis novembre 2002, toujours sur la houlette du ministère du Travail et de la Prévoyance sociale, en collaboration avec le Bureau de l'OIT. Ce programme vise à terme de définir une politique nationale de l'emploi, à assurer un plein emploi sur l'ensemble du territoire, à accroître les investissements porteurs et à accroître l'efficacité des investissements pour créer des emplois et distribuer des revenus.

Dans l'une ou l'autre stratégie mise ou à mettre en place pour résoudre l'épineux problème du chômage de masse en République Démocratique du Congo, l'élément pivot doit être l'analyse du marché du travail en mettant l'accent sur la création des emplois et en privilégiant la formation professionnelle des demandeurs d'emploi. Ce n'est que finalement cette analyse minutieuse et pertinente qui pourra donner au pouvoir public les éléments-clés sur lesquels il peut espérer enfin concevoir et mettre en place une réelle politique de promotion de l'emploi digne de ce grand pays.

En effet, autant d'efforts ainsi que de moyens financiers ont été conjugués pour arriver à déterminer la nature ou le profil de la pauvreté en RDC, desquels dépendront des politiques à mettre en oeuvre pour en sortir, autant nous semble t-il important que d'autres efforts prennent le relais en vue de déterminer dans le secteur spécifique du travail, la nature du déséquilibre qui y a pris corps depuis des années, ses causes et éventuellement les moyens d'en sortir.

Cette connaissance doit, par principe, précéder pour éclairer les différentes actions à mener si l'on veut véritablement et durablement résorber ce chômage de masse et si l'action exercée sur lui peut être considérée, à terme, comme susceptible de déclencher des externalités positives sur les autres causes de la pauvreté en République démocratique du Congo.

En 2000 par exemple, la main-d'oeuvre salariée a représenté 4 % de la population active (15- 65 ans) évalué à 27. 360.000 personnes, soit 48 % de la population totale dont 83,6% vivant avec moins de 1 $ par jour. Le chômage, véritable fléau de la société, est particulièrement aigu. 28(*) A cet effet, la confédération syndicale du Congo exige la mise en place d'une politique nationale de l'emploi, prônée depuis 1981.

Ainsi, les mauvaises politiques économiques des années fastes de la 2e république ayant entraîné : zaïrianisation, radicalisation rétrocession, pillage, conflits armés de période de transition, ont davantage réduit les emplois et avec comme conséquences :

- Augmentation de la pauvreté et de vulnérabilité ;

- Baisse de la qualité des soins de santé ;

- Baisse du niveau de l'ensemble dislocation des familles ;

- Déscolarisation ;

- Phénomène enfants de la rue ;

- Développement des mécanismes de prostitution des filles...

Par rapport à la politique de l'emploi, un forum national a été tenu à Kinshasa du 18 au 22 septembre 2007 pour parler de la mise en place des mécanismes de la politique nationale sur l'emploi. Au sorti de ce forum, cinq mécanismes suivants ont été mis en place notamment :

- Les axes majeurs de la politique nationale de l'emploi ;

- Les programmes et les projets pilotes du plan d'action national pour l'emploi ;

- Les mécanismes de mise en oeuvres des programmes et des projets pilotes du plan national pour l'emploi ;

- Dossiers se rapportant sur la gouvernance de l'emploi en République Démocratique du Congo (RDC) ;

- Les stratégies de mise en oeuvre de politique sectorielle de l'emploi.

Le taux élevé de chômage en RDC est un problème qui remonte à plusieurs années. On retrouve dans cette catégorie des demandeurs d'emploi qui ont mis plus de dix ans sans avoir travaillé du tout (sans emploi). Au bout de temps, la plupart de ces demandeurs d'emploi ont perdu toute motivation de recherche de l'emploi soit par manque de disponibilité des emplois, soit par manque d'expérience professionnelle et qualification requise pour entrer dans la compétition des emplois, postes publiés.

Dans la gestion du monde de travail, la situation en République Démocratique du Congo, a été caractérisée par une omniprésence de l'Etat, qui implique une place prépondérante de la loi dans les relations du travail. Bien qu'étant omniprésent à travers différents textes et organismes du domaine de l'emploi (ONEM, Inspection Provinciale du Travail, Conseil National du Travail, INSS, INPP), l'Etat congolais est caractérisé par l'indolence, l'imprévoyance, la boulimie, l'immobilisme, l'irresponsabilité, l'indifférence, l'insouciance et par l'apathie en matière de l'emploi (politique de l'emploi).

Ainsi, le phénomène comme la zaïrianisation, les pillages de 1991 et 1992, le départ volontaire à la GECAMINES et aujourd'hui la reforme des entreprises de secteurs publics ne se seraient jamais présentés comme ils l'ont été.29(*)

Une bonne politique d'emploi en RDC et celle qui vise à lutter conjointement contre le chômage, doit nécessairement redoubler d'ingéniosité pour mettre en place un cadre incitatif qui permet aux entreprises d'intégrer dans leur profil d'offre d'emploi les caractéristiques spécifiques à ces outsiders d'autre part, les pouvoirs publics doivent concevoir des programmes d'investissement qui génèrent les emplois.

A ce propos, un Forum national de l'emploi a été tenu Kinshasa par l'Etat congolais pour lever les options sur les axes stratégiques de la politique nationale de l'emploi et de la formation professionnelle, à valider et adopter des programmes et projets pilotes sur l'emploi pour une rapide mise en oeuvre du programme du gouvernement, à formuler de manière concrète des recommandations pour une meilleure prise en compte de l'emploi et trouver des solutions pour l'amélioration de la gouvernance de l'emploi en Publique Démocratique du Congo.30(*)

Cependant, les résultats attendus de ce forum sont les suivants : lever les options sur les axes majeurs de la politique nationale de l'emploi et de la formation professionnelle, valider et adopter les programmes et projets pilotes du Plan national pour l'emploi et la lutte contre la pauvreté en vue de la mise en oeuvre adéquate du Programme d'action prioritaires du gouvernement. Pour ceci, pour réduire la pauvreté en République Démocratique du Congo, le DSRP (Document des Stratégies pour la Réduction de la Pauvreté a été  en oeuvre.

En RDC, l'accès à l'emploi et à la formation professionnelle constitue un pilier essentiel dans la lutte pour la croissance et la réduction de la pauvreté. Le gouvernement congolais, qui a adhéré à l'idée, l'a inscrite en priorité dans son Programme de développement et des stratégies pour la réduction de la pauvreté et c'est pourquoi, il a mis l'emploi comme le deuxième des cinq chantiers prioritaires pour ce quinquennat (2006-2011).


3.6.1 Les caractéristiques du marché de l'emploi en République Démocratique

Du Congo

En dehors du chômage qui semble affecter le marché de l'emploi au niveau de la planète, en République Démocratique du Congo, ce marché est caractérisé par la précarité de l'emploi, la pauvreté, le désordre monétaire et financier, l'inflation, l'impuissance et la complaisance du pouvoir public. Si l'emploi constitue la préoccupation des Etats occidents et même de certains Etats africains, elle ne constitue pourtant pas le cadet de soucis du gouvernement congolais. La grande partie de la population congolaise en général et Katangaise en particulier est inactive et improductive parce qu'inutilisée.

3.6.1.1 Diminution des postes

L'irresponsabilité de l'Etat congolais fait que les capitalistes créateurs d'emploi ou repreneurs des entreprises diminuent les postes d'emploi dans leurs compagnies pour minimiser le coût du travail. Le nombre de travailleurs est revu à la baisse.

L'Etat semble être désengagé à tel enseigne que les licenciements individuels et massifs se font souvent.

3.6.1.2 Utilisation de la main d'oeuvre temporaire

Dans le but de réduire le coup de travail et d'échapper au fisc, les capitalistes créateurs d'emploi ou repreneurs des entreprises recourent à la main d'oeuvre temporaire. Le but est de désorganiser le marché de l'emploi en fournissant un caractère d'employé aux jeunes gens utilisés dans les usines, lieux et autres carrières en dehors des normes et de condition de travail requises.

L'exploitation évidente de la situation par les corrupteurs et corrompus favorisent l'enrichissement des capitalistes au détriment de masse laborieuse.

Bien qu'étant minime, les salariés sont victimes d'un processus de perte de pouvoir d'achat et, dans le même temps, subissent l'augmentation de l'indice des prix aux consommateurs.

3.7 Effectif de chômeurs et demandeurs d'emplois enregistrés par l'ONEM

3.7.1 Tableaux de demandeurs (sans emplois) qui demandent l'emploi selon le niveau d'instruction

DEMANDEURS D'EMPLOIS

Année

Cadres

Maîtrises

classifiés

Total

2007

106

19

0

125

2008

2812

1363

128

4303

2009

72

817

1710

2599

Total

2990

2199

1838

7027

3.7.2 Tableaux de ceux qui ont perdu l'emploi selon le niveau d'instruction

PERSONNES QUI ONT PERDU L'EMPLOI/CHOMEURS

Année

Cadres

Maîtrises

classifiés

Total

2007

0

0

0

0

2008

50

180

1332

1562

2009

106

233

1710

2066

Total

156

413

3059

3628

Commentaires  sur les tableaux 1 & 2 : le tableau ci-dessus montre que de 2007 à 2009, il y a 7027 demandeurs d'emplois qui ont été enregistrés. Tandis que 3628 est l'effectif des personnes qui ont perdu les emplois soit l'effectif total des personnes demandeurs d'emploi s'élève à 10655 repartis comme suit :

- 4897 soit 45,95% de classifiés;

- 3040 soit 28,53% de cadres et

- 2593 soit 24,33% des maîtrises.

Ces chiffres sont obtenus en faisant la sommation de tous les demandeurs n'ayant pas trouvé l'emploi et de ceux ayant perdu l'emploi.

Graphique 1

Commentaires sur le graphique1 :

L'ONEM a pu enregistrer l'effectif de demandeurs d'emploi selon le niveau d'instruction ou catégorie.

- Année 2007, 106 cadres, 19 maîtrises et 0 classifié ;

- Année 2008, 2812 cadres, 1363 maîtrises et 128 classifiés ;

- Année 2009, 72 cadres, 817 maîtrises, 1710 classifiés.

En comparant les chiffres repris ci-dessus, nous avons constaté qu'en 2008, il y avait une forte demande d'emploi par rapport aux deux autres années. Ceci est dû à l'implantation des entreprises minières au Katanga pendant cette période.

Mais peu après, en 2009 suite à la crise financière mondiale qui a occasionné la fermeture de certaines entreprises, nous avons constaté une recrudescence de demandes d'emploi dans toutes les trois catégories (cadre, maîtrise, classifié).

Graphique 2

Commentaires sur la graphique2 :

L'ONEM a enregistré 3628 personnes qui ont perdu l'emploi en 2007, 2008 et 2009 selon le niveau d'instruction ou catégorie.

- Année 2007, 0 cadres, 0 maîtrises et 0 classifié ;

- Année 2008, 50 cadres, 180 maîtrises et 1332 classifiés ;

- Année 2009, 106 cadres, 233 maîtrises, 1710 classifiés.

Par rapport aux chiffres repris ci-dessus, nous avons constaté qu'en 2009, un grand nombre de personnes a perdu l'emploi par rapport aux deux autres années. Ceci est dû à la fermeture de beaucoup d'entreprises minières au Katanga pendant la période susdite. Et par conséquent, il y a recrudescence de demandes d'emploi.

3.8 Calculs du taux de chômage

Le taux de chômage est le pourcentage des personnes faisant partie de la population active qui sont au chômage. La population active est la population en âge de travailler et qui travaille ou souhaite travailler.

Un chômeur est une personne qui n'a pas d'emploi et qui en recherche un.

La définition du taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) est une définition reconnue selon laquelle, le taux de chômage est une statistique économique fortement employée par les médias pour présenter la situation économique d'un pays. Le taux d'emploi, qui prend en compte la répartition de la population entre actifs et inactifs, reflète plus fidèlement l'utilisation de la main d'oeuvre d'un pays.

Par exemple, 3000 personnes actives, 250 personnes au chômage. Ce qui représente un total de 3250 personnes. Pour connaitre le pourcentage de chômeur, il suffit de diviser 250 par 3250, ce qui fait 0,0769 et de multiplier par 100 (7,69% de personnes sont au chômage). Idem pour connaitre le pourcentage de chômeur par rapport aux personnes actives ((250/3000)*100=8,33%)

Taux d'emploi = (population occupée / population en âge de travailler) * 100

CHAP IV : ENQUETE MANAGERIALE

SECTION 1 : ADMINISTRATION DE QUESTIONNAIRE

1.1 Présentation de l'enquête

Notre enquête a été effectuée à l'Office National de l'Emploi (ONEM) qui est un service de l'Etat chargé de placement des emplois.

Il se situe dans l'enceinte de l'INPP sise, avenue Luvungi no 18, quartier industriel dans la commune de Lubumbashi.

L'Etat congolais sous la tutelle du ministère du Travail et de la Prévoyance sociale a créé l'Office national de l'Emploi (ONEM) dont la devise est « Ensemble, chassons le chômage et la pauvreté ». 31(*)

La mission générale de cette structure est de promouvoir l'emploi décent et de réaliser en collaboration avec les organismes publics et privés une bonne planification, organisation et gestion du marché national de l'emploi. Les activités de l'ONEM s'articulent autour de l'intermédiation, qui consiste à opérer le rapprochement entre les demandeurs d'emplois, les opérateurs économiques et socioculturels, la formation qualifiante et sur le tas et l'appui à l'auto emploi et à la micro entreprise.

L'un des avantages de la mise en place de l'Office national de l'emploi est de prendre en compte le caractère imparfait de l'information et donc de l'incertitude qui résulte de la connaissance des emplois et des salaires. Le travail de recherche sur les emplois disponibles effectué par l'Office permet ainsi d'amoindrir le coût lié à l'absence de l'information.

L'Office National de l'Emploi (ONEM) /Lubumbashi a 5 agents qui s'occupent des activités ci-dessus citées. C'est ainsi que notre enquête a été diligentée auprès de ce personnel pour pouvoir vérifier si la formation professionnelle de demandeur d'emploi a un impact considérable sur la politique de l'emploi. Vérifier également si cette formation pourrait réguler le chômage en produisant et en écoulant la maim-d'oeuvre qualifiée et compétitive sur le marché de l'emploi.

1.1.1 Définition de l'enquête

Une enquête selon dictionnaire Larousse, c'est une recherche méthodique reposant sur des sondages, des rapports, des reportages et des questionnaires pour arriver aux résultats.

1.1.2 Objectif de l'enquête

Notre enquête a pour objectif principal de connaître si la formation professionnelle de demandeurs a-t-elle de l'impact sur la politique de l'emploi.

Etant donné que les politiques de l'emploi sont des dispositions mises en oeuvre par le pouvoir public et qui ont pour mission d'améliorer la situation du marché du travail et à lutter contre le chômage. Et de s'assurer également si les demandeurs d'emploi dûment formés pourront-ils accéder aux emplois décents afin de lutter contre le chomage.

1.1.3 Echantillonnage

L'échantillonnage consiste à prélever une fraction limitée d'individus dans une population en vue d'obtenir des informations sur cette population.
Ces informations peuvent servir de base à une décision concernant la population ou le procédé qui l'a produite. S'agissant de notre enquête, nous avons utilisé l'échantillonnage exhaustif.

Un échantillonnage est exhaustif à chaque fois que l'on prélève des individus sans les remettre dans le lot après examen. Les 5 agents de l'ONEM qui est la population mère, constitue notre échantillonnage exhaustif car tous ces 5 agents ont été enquêtés, interviewés aux travers des questions ouvertes d'opinion.

1.1.4 Méthode d'enquête utilisée

Quant à la méthode d'enquête, nous avons utilisé celle de face à face qui est le type d'enquête le plus utilisé. Réalisé dans la rue, au domicile des sondés, etc., Il permet de toucher directement le coeur de la population ciblée. Et présente également l'avantage de recueillir les réactions et commentaires effectués par les interviewés.
Par contre, il nécessite de réunir et de former une équipe plus importante qui doit être disponible pour répondre aux questions ouvertes.

1.1.5 Population cible

C'est la population totale pour laquelle on a besoin de l'information.

Pour notre enquête effectuée à l'ONEM, la population cible constitue les 5 agents dont 2 femmes et 3 hommes de l'office national de l'emploi où les questionnaires d'interview sont administrés.

2. Difficultés rencontrées

Les difficultés sont inhérentes à toute oeuvre humaine, c'est ainsi nous avons buté à une difficulté par rapport à la rencontre de ces 5 agents de l'ONEM pour procéder au questionnaire relatif à notre enquête.

SECTION 2 : DEPOUILLEMENT ET INTERPRETATION DES RESULTATS

D'ENQUETE

2.1 Questions d'indentification

Tableau n° : 1 Echantillon par catégorie d'interviewés

 

Effectif

%

H

3

60

F

2

40

Total

5

100

2.1.1 Graphique

Commentaires sur la population interviewée :

Notre population totale à observer est constituée de tous les 5 personnels de l'ONEM. Ainsi, la population totale à observer est égale à la population observée d'où, notre échantillonnage est exhaustif. Soit, 100 % de la population cible a été interviewée.

2.2 Questions d'opinion et réaction

Question 1

- Pourquoi les demandeurs d'emploi n'arrivent-ils pas à trouver de l'emploi ?

Tableau No : 2

Opinion

Effectif

%

Exigences des postes publiés par les entreprises

2

40

Faible capacité d'employabilité de demandeurs d'emploi

2

40

Faible compétition de demandeurs d'emploi sur le marché du travail

1

20

Total

5

100

Commentaires sur la réponse relative à la question No 1 :

Nous avons posé la question de savoir pourquoi les demandeurs d'emploi n'arrivent-ils pas à trouver de l'emploi ?

Au regard de cette question, notre population interviewée a pu donner différentes réponses notamment les exigences des postes publiés par les entreprises, faible capacité d'employabilité constatée dans le chef de demandeurs d'emploi, faible compétition des demandeurs d'emploi sur le marché du travail.

Question2

- Qu'est-ce qu'on peut faire pour que les demandeurs d'emploi arrivent à trouver facilement de l'emploi ?

Opinion

Effectif

%

Formation professionnelle de demandeurs d'emploi pour renforcer leur capacité d'employabilité afin de répondre aux exigences des postes publiés

5

100

Total

5

100

Tableau No : 3

Commentaires sur la réponse relative à la question No 2 :

La formation professionnelle renforce la capacité d'employabilité des demandeurs d'emploi pour que les emplois d'abord disponibles doivent d'ores et déjà être occupés par les demandeurs d'emploi dûment formés qui répondent aux exigences des employeurs.

Question 3

- La formation professionnelle a- t- elle de l'impact considérable sur la politique de l'emploi ?

Tableau No : 4

Opinion

Effectif

%

oui

5

100

Total

5

100

Question 4

- En quoi est-ce que la formation professionnelle a- t- elle de l'impact considérable sur la politique de l'emploi ?

Opinion

Effectif

%

Produire et écouler la main -d'oeuvre qualifiée sur le marché de l'emploi

2

40

Réguler le marché de l'emploi

1

20

Diminuer le chômage

1

20

Croître la production dans les entreprises et réguler l'économie nationale

1

20

Total

5

100

Tableau No : 5

Section 3 : Analyse / réponses des interviewés

Q3 : oui

La formation professionnelle apporte une grande contribution à la politique de l'emploi notamment dans la lutte contre le chômage de demandeurs d'emploi, dans la réglementation du marché de l'emploi, dans la croissance de la production des entreprises en produisant des mains d'oeuvres qualifiées et compétentes, dans la réduction de la pauvreté, dans la régulation de l'économie nationale ainsi que dans la valorisation des ressources humaines à travers la formation professionnelle

C'est pourquoi, en étant formés bon nombre de demandeurs d'emploi arriveront à trouver l'emploi décent du fait qu'ils ont rempli l'arsenal des conditions données par les employeurs.

Q4 : Diminuer le chômage, Produire et écouler la main -d'oeuvre qualifiée sur le marché de l'emploi, Croître la production dans les entreprises et réguler l'économie nationale, Réglementer le marché de l'emploi

3.1 Diminution de chômage

Le chômage, est un fléau qui attaque avec une vitesse supersonique la République Démocratique du Congo et en singulier la province du Katanga. Nous avons constatons que parmi les moyens d'éradication de ce fléau, la formation professionnelle est l'une des voies utilisées pour agir directement sur la réduction du chômage. Les emplois d'abord disponibles doivent d'ores et déjà être occupés par les demandeurs d'emploi dûment formés et qui ont acquis des compétences et capacités d'employabilité exigées par les offreurs d'emploi. Sinon, ces emplois disponibles seront accaparés aux mêmes personnes qui sont familiers au monde du travail, c'est-à-dire les travailleurs qui font de déplacement d'une entreprise à l'autre du fait qu'ils ont des bonnes expériences et compétences requises.

3.2 Réglementation du marché de l'emploi

La formation professionnelle apparaît dès lors comme une porte d'entrée sur le marché du travail aussi bien pour les nouveaux et les anciens diplômés (demandeurs d'emploi).

Pour notre part, nous envisageons cette formation comme un moyen de lutte et de résorption du chômage dû au manque d'expériences professionnelles et à la capacité d'employabilité des demandeurs d'emploi pour réguler le marché du travail qui, jusqu'alors n'est pas réglementé.

Comme l'emploi constitue la préoccupation majeure de population, la grande partie de cette population congolaise en général et Katangaise en particulier est inactive et improductive parce qu'inutilisée. C'est pourquoi, à travers la formation professionnelle, cette population inutilisée acquerra les compétences requises et capacité d'employabilité recommandée pour qu'elle soit utilisée, c'est-à-dire accéder aux emplois de son choix pour qu'il ait équilibre entre l'offre et la demande sur le marché de l'emploi.

3.3 Croissance de la production dans les entreprises

La croissance de la production dans une entreprise est sujette des plusieurs aspects, sinon quant à nous, c'est la formation professionnelle de demandeurs d'emploi qui est l'élément principal de la croissance de la productivité dans une société.

Les demandeurs d'emploi dûment formés, appliqueront leur savoir-faire, expertise et capacité d'employabilité dans les postes où ils seront affectés. A cet égard, la production des entreprises sera à la hausse.

La formation professionnelle permet également aux demandeurs d'emploi formés d'accéder aux emplois décents et de plus une amélioration de la productivité du travail au sein de l'entreprise.

3.4 Régulation de l'économie nationale

Le marché du travail a un double sens, celui qui désigne la situation de l'emploi dans une économie, et il est aussi un concept économique. C'est un marché mettant en relation ceux qui offrent leur travail et ceux qui demandent ce service qui est le travail (facteur de production pour les entreprises). C'est pourquoi, les pouvoirs publics doivent multiplier des initiatives de leurs politiques de l'emploi, afin de parer à la conjoncture actuelle de la pauvreté et au problème majeur de chômage.

Les enjeux des politiques de l'emploi indiquent que le sujet cherche à dégager les gains mais aussi les risques de pertes engendrées par une intervention publique sur le marché du travail pour en améliorer le fonctionnement et en réduire les déséquilibres.

Pour résoudre ces déséquilibres afin de réguler l'économie nationale, la formation professionnelle intervient en ce qui concerne l'écoulement de la main-d'oeuvre qualifiée dans le marché de l'emploi.

3.5 REDUCTION DE LA PAUVRETE

Il y a de cela plus d'une décennie le taux de chômage en République démocratique du Congo venait de dépasser la barre de 90 % par rapport à la population actives. Selon les dernières estimations de l'Institut national des statistiques, ce taux s'est situé à 95,6 % en 2004, après avoir atteint le summum de 97,1% deux ans auparavant. Désormais, pauvreté et chômage font bon ménage au Congo-Kinshasa.

La formation professionnelle rend l'accessibilité aux emplois décents et elle permet à cette fin de réduire la pauvreté dans le chef de la population congolaise.

L'emploi est un facteur déterminant, même s'il n'est pas suffisamment rémunéré, il permet à la population Congolaise en général et Katangaise en singulier de sortir d'une masse importante de la pauvreté.

En effet, toute politique macroéconomique stimulant la croissance économique est favorable à l'emploi : plus de croissance économique s'accompagne théoriquement d'une amélioration du marché du travail : davantage de personnes peuvent sortir du chômage chronique et de l'extrême pauvreté par les biais de l'emploi. De façon plus générale, le manque de l'emploi a engendré une augmentation de la pauvreté et un nombre accru de chômeurs. C'est pourquoi, les stratégies de réduction de la pauvreté doivent être mises oeuvres pour lutter contre celle-ci, le cas du DSRP qui est le document des Stratégies pour la Réduction de la Pauvreté mis en place par le pouvoir public de la République Démocratique du Congo.

En revanche, il y a beaucoup de personnes sans emplois qui ne passent pas par la formation professionnelle mais ils sont à la quête de l'emploi. C'est pourquoi, il est préférable que les demandeurs d'emploi puissent acquérir les compétences ainsi que la capacité d'employabilité à travers la formation professionnelle afin de trouver les emplois décents qui permettront de réduire et de lutter contre le chômage.

CONCLUSION

Nous voici arrivé à la fin de la présente étude qui a parlé de la formation professionnelle et son impact sur la politique de l'emploi.

Au regard de l'employabilité, régulation sur le marché de l'emploi, diminution du chômage et de la pauvreté, nous avons tour à tour constaté que la formation professionnelle a un impact positif sur la politique de l'emploi.

Ainsi, le chômage constaté dans le chef de demandeurs d'emploi, est lié particulièrement au manque de compétence, capacité d'employabilité et expérience professionnelle.

La formation professionnelle apparaît comme le recours privilégié de qualification professionnelle et donc de valorisation d'une grande partie de la population active et plus singulièrement des demandeurs d'emploi. Elle contribue, à la promotion de ces personnes par le truchement de leur qualification professionnelle et à leur employabilité. Dès lors, elle favorise leur insertion socioprofessionnelle et assure leur épanouissement et bien être social. Elle contribue efficacement à la politique de l'emploi en réduisant sensiblement le chômage dû au manque d'expérience professionnelle, compétences requises et employabilité des demandeurs d'emploi.

Nonobstant la formation initiale acquise à l'école secondaire, à l'université, les demandeurs d'emploi doivent également se rendre aux institutions de formation professionnelle afin d'acquérir les compétences clés, la capacité d'employabilité exigées par les offreurs d'emplois pour être compétitifs sur le marché de l'emploi.

Ainsi, notre hypothèse selon laquelle, la formation professionnelle des

Demandeurs d'emploi a un impact considérable sur la politique de l'emploi étant donné

Qu'elle aurait à réguler le problème majeur de chômage en produisant et en écoulant la

Main- d'oeuvre qualifiée et compétitive sur le marché de l'emploi.

la formation professionnelle non formelle est un moyen de valorisation des ressources humaines, est avérée. Cet objectif majeur ne saura être durablement atteint que si les nombreux acquis et expériences sont capitalisés et les obstacles à l'émergence d'une formation professionnelle de qualité dégagés.

Notre première hypothèse spécifique, qui admet l'existence d'acquis et d'expériences au plan institutionnel, règlementaire et pédagogique, en matière de formation professionnelle non formelle, est aussi corroborée. Au plan institutionnel, plusieurs acteurs, notamment les coopérations et tous les autres partenaires techniques et financiers ont soutenu et continuent d'appuyer la formation professionnelle en général et la formation professionnelle non formelle en particulier. Le cahier de charges applicables aux centres privés non formels traduit un début à l'encadrement juridique de la formation professionnelle non formelle. Une application rigoureuse des dispositions du cahier de charges permettra au Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi (MJE) d'asseoir une organisation de tous les opérateurs privés de centres, c'est-à-dire les promoteurs individuels, les associations, les organisations non gouvernementale (ONG) intervenant dans la formation professionnelle.

La diversification des modes et des types de formation dans les centres non formels est la preuve d'une certaine expérience du Burkina Faso en matière de formation professionnelle non formelle. Ces acquis pédagogiques sont renforcés par l'émergence de nouvelles filières de formation à travers les treize (13) régions du pays. En outre, depuis la création du Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi (MJE) en 2006, le système de formation professionnelle non formelle a connu une avancée considérable dans la reconnaissance et la valorisation des qualifications professionnelles. Aujourd'hui, le dispositif de certification professionnelle demeure un acquis important en matière de formation professionnelle non formelle. Son impact sera d'autant plus grand que si elle concerne un plus grand nombre de filières et de centres de formation. Toutefois, sa mise en oeuvre doit obéir à une certaine rigueur afin d'avoir un dispositif performant.

Les insuffisances qui minent le système actuel de formation professionnelle non formelle sont essentiellement d'ordre institutionnel, organisationnel, pédagogique et financier.

Au plan institutionnel, les limites sont l'insuffisance et la forte disparité de l'offre de formation à travers tout le pays. La gestion de plusieurs centres demeure artisanale du fait de leur faible organisation administrative et matérielle. Les limites pédagogiques sont essentiellement liées au faible développement de certaines filières, notamment sylo-agropastorales et industrielles, qui sont pourtant vitales dans une économie principalement agricole. L'absence de subvention publique des centres privés handicape plusieurs d'entre eux. Face à une demande sociale de plus en plus forte, les structures d'accueil n'arrivent pas à satisfaire les besoins de qualifications professionnelles de tous les demandeurs. Cela nous permet de confirmer la seconde hypothèse spécifique selon laquelle les obstacles à l'émergence d'une formation professionnelle non formelle de qualité sont principalement de type institutionnel, organisationnel, pédagogique et financier.

L'importance de la formation professionnelle en général et de la formation professionnelle non formelle en particulier en tant que levier et moteur de développement économique et social n'est plus à démontrer. Il convient dans le contexte du Burkina Faso, de valoriser le capital d'expériences accumulé grâce aux différents acteurs et partenaires techniques et financiers. Dans un pays comme le Burkina Faso où de nombreux jeunes et adultes sont peu alphabétisés et constituent une population active considérable, la formation professionnelle non formelle demeure mieux adaptée pour leur qualification professionnelle. Sa raison d'être s'avère donc incontestable. Son caractère non formel n'affecte en rien sa capacité de développer une main d'oeuvre qualifiée et compétente.

Il n'est pas question de concevoir l'enseignement technique et la formation professionnelle non formelle comme des secteurs concurrentiels. Ces deux types de formation visent certainement l'insertion socioprofessionnelle des individus qui s'y réfèrent, bien qu'ils ne concernent pas toujours les mêmes cibles et filières : le premier s'intéresse à des jeunes encore dans le système éducatif alors que le second touche un public plus large et pas nécessairement dans le système scolaire.

Les défis majeurs qui se posent à ce sous secteur du système national de formation professionnelle, sont liés à l'extension de son système de certification et la valorisation par les sortants des centres, sur le marché de l'emploi, des titres professionnels qu'ils auront acquis par le biais de la certification professionnelle.

Compte tenu de la demande sociale croissante et pressante de la certification des qualifications professionnelles, il devient impérieux d'être rigoureux dans l'extension du mécanisme de certification afin de lui garder toute sa crédibilité.

TABLE DES MATIERES

ANNEXES :

PUBLICATIONS ET EXIGENCES DES POSTES

Coordination des operations agricoles d'urgence et de rehabilitation en RDC

AVIS DE VACANCE DE POSTE

La Coordination des opérations agricoles d'urgence et de réhabilitation de la FAO en RDC recrute :

TITRE DU POSTE: TECHNICIENS EN INFORMATIQUE

Grade  : SC 4-1

Type de contrat  : NPP

Lieu d'affectation  : Kinshasa (3), Lubumbashi (1), Kisangani (1), Goma (1),

Mbuji-Mayi(1)

Durée de la mission : 5 mois renouvelables

Avis de vacance de poste n°  : VA 0009/2010 TINFOR .......

Date de publication du poste  : 08/06/2010

Date de clôture de publication  : 21/06/2010

ATTENTION : Les dossiers qui ne porteront pas le n° du poste <<VA 0009/2010 TINFOR......... >> (Ces pointillés devront être remplacés par la ville pour laquelle vous postulez) SERONT DECLASSES.

Sous la supervision générale du Représentant de la FAO en RDC et du coordonnateur des opérations agricoles d'urgence et de réhabilitation de la FAO en RDC, la supervision technique du chef de département Suivi/Evaluation et directe des coordonnateurs techniques régionaux, 7 Techniciens en Informatique chargés du traitement des enquêtes et de la maintenance des équipements informatiques qui auront pour tâches principales :

Traitement des enquêtes

En étroite collaboration avec le consultant en suivi/évaluation, il aura pour principale fonction l'organisation et la gestion de la chaîne de traitement de toutes les enquêtes conduites dans sa zone d'intervention. Ces principales tâches comprennent :

la codification des fiches d'enquête

L'élaboration des masques de saisie

L'organisation et la supervision des opérations de saisie y compris la formation des opérateurs de saisie

le traitement des données, l'édition des tableaux et le calcul des indicateurs

la gestion des bases de données d'enquêtes et des résultats ainsi que la conservation physique des questionnaires

Fournir périodiquement des appuis aux différentes structures pour la création et la gestion des bases de données spécifiques.

Maintenance du parc informatique et des réseaux de communication

Responsable de la gestion du parc informatique, du matériel de reprographie et de communication il aura pour principales tâches :

La maintenance régulière des équipements informatique (Hard et Software), du matériel de reprographie et de communication. A cet effet, il mettra en place un programme régulier de maintenance qu'il communiquera à tous les utilisateurs.

L'installation des logiciels et des périphériques conformément aux règles de l'art et aux règlements de la FAO sous les directives du chargé des Ressources de l'Information et de la Communication (IRC)

La gestion du réseau de communication internet et des autres moyens de communication dans les bureaux

L'assistance technique aux utilisateurs et leur formation en informatique pour optimiser l'utilisation des ordinateurs et des logiciels

Assurer les relations nécessaires avec les sociétés et cabinets spécialisés dans le domaine informatique et de communication afin de fournir des prestations et formations de qualité,

Veiller à la qualité des services des prestataires et des fournitures

Mise à jour du système des inventaires des équipements informatiques, de communication et de reprographie

Assurer toute autre tâche connexe à la demande

Qualifications requises :

Connaissances et aptitudes : Etre détenteur d'un diplôme d'études supérieures ou universitaire en informatique du niveau Bac + 3 reconnu par l'Etat Congolais ;

Expérience : Avoir au moins trois (3) ans d`expérience professionnelle dans des postes similaires ;

Connaissances informatiques : avoir une bonne maîtrise des logiciels courant de traitement des données (SPSS) et de gestion des bases de données sur ACCESS etc. La maîtrise des outils informatiques Excel et Word est recommandée ;

Connaissances linguistiques : Posséder une bonne maîtrise de la langue française et la langue locale

Autres :

Bonne connaissance en maintenance des équipements informatiques, de communication et en gestion des réseaux informatiques ;

Bonne connaissance du français (écrit et parlé) et moyen de l'anglais.

Etre capable de travailler dans une équipe multiculturelle ;

Avoir travaillé dans les agences des Nations Unies ou ONGs internationales est un atout.

Durée de la mission : 5 mois renouvelables

Lieu d'affectation : Kinshasa (3), Lubumbashi (1), Kisangani (1), Goma (1), Mbuji Mayi (1) avec de fréquents déplacements à l'intérieur de la CR concernée.

Comment poser votre candidature

Veuillez joindre à votre lettre de candidature une notice personnelle dûment complétée (imprimé administratif FAO disponible sur le site Internet www.fao.org ou au bureau de la FAO le plus proche de vous) :

Les candidatures seront envoyées à l'adresse:

VA 0009/2010 TINFOR.............

Les dossiers qui ne porteront pas le n° du poste <<VA 0009/2010 TINFOR......... >> (Ces pointillés devront être remplacés par la ville pour laquelle vous postulez) SERONT DECLASSES.

 

Mr Luc LOMPO

 

Titre, Département : Coordonnateur a.i des opérations agricoles d'Urgence et Réhabilitation, FAO RDC

 

Boulevard du 30 juin n° 936, C/Gombe, Kinshasa, DRC

 

Numéro de téléphone : 00 243 81 880 50 89

 

Veuillez noter qu'en province, les dossiers seront envoyés par courriel à l'adresse : Urgence-CD@fao.org

NB : Les dossiers qui ne porteront pas la mention VA 0009/2010 TINFOR............ seront déclassés.

Dactylographier la lettre de candidature (si possible) qui doit être signée et datée

Faire figurer clairement l'intitulé du poste et le numéro de l'avis de vacance en tête de votre lettre de candidature et dans la case appropriée de la notice personnelle.

Le candidat est tenu de préciser dans son offre, son lieu de résidence actuel et de bien mentionner la ville pour laquelle il souscrit.

Ce poste est ouvert aux candidats des deux sexes. Les candidatures de femmes possédant les qualifications requises sont vivement encouragées.

NB : Seuls les candidats sélectionnés seront contactés directement.

Envoi des candidatures:

Fait à Kinshasa le 07 juin 2010

Offre d'emploi externe et interne

Tenke Fungurume Mining cherche présentement à engager un Data & Ore Control Engineer.

Les demandes d'emploi à adresser au directeur des Ressources humaines doivent comprendre une lettre de motivation, un CV, des photocopies de diplômes, des attestations de services rendus et une photocopie de la carte d'identité.

TFM n'acceptera pas une candidature incomplète.

Avis de vacances n°

725/RH/06/10/FGM

Date limite de dépôt

21 juin 2010

Nombre de postes

1

Lieu d'affectation

Fungurume

Unité administrative

Mine Engineering

Type de contrat

Catégorie

CDI

CN1

ENTREPRISE :

Tenke Fungurume Mining (TFM s.a.r.l.) est l'une des plus vieilles entreprises minières en République Démocratique du Congo.

Rejoindre Tenke Fungurume Mining, c'est :

· Participer au développement communautaire

· Respecter les droits humains

· Lutter pour la transparence financière

· Assurer un recrutement équitable

· Respecter nos principes de sécurité et de bien-être professionnel

TÂCHES ET RESPONSABILITÉS :

SOUS LA SUPERVISION DU CHEF HIERARCHIQUE, VOUS AUREZ À VOUS ACQUITTER DES TÂCHES CI-APRÈS :

· Développer des systèmes de rapports statistiques de production.

· Coordonner la collecte des informations nécessaires avec les autres départements et personnels.

· Superviser les employés dont le travail consiste à collecter et saisir les données.

· Produire des rapports et certaines informations conformément au besoin exprimé par sa hiérarchie.

· Analyser les données et présenter les résultats des analyses à la hiérarchie.

QUALIFICATIONS ET COMPÉTENCES :

· Diplôme d'ingénieur des mines, d'ingénieur géologue ou une discipline équivalente.

· Etre en mesure de porter les équipements de protection personnelle et de travailler en toute sécurité.

· Avoir un permis de conduire valide de la RDC et savoir conduire en toute sécurité.

· Maîtriser l'outil informatique, en particulier les systèmes d'exploitation Microsoft.

· Une expérience solide en Excel, particulièrement, le système TFM de rapport des données de production.

· Une expérience en mines à ciel ouvert et en logiciel de modélisation minière est une exigence.

· Avoir au minimum deux ans d'expérience avec des responsabilités similaires.

· Maîtriser les principes et pratiques des techniques de contrôle des minerais.

EXIGENCES PHYSIQUES ET ENVIRONNEMENT DU TRAVAIL :

· Le travail est généralement exécuté dans une mine à ciel ouvert et au tour

· de grands équipements de mine.

· Lors de l'accomplissement de ses tâches, l'agent affecté à ce poste sera régulièrement appelé à se tenir debout, s'asseoir, faire usage de ses mains, monter les escaliers ou échelles, parler, écouter et regarder

· Il pourra lui être occasionnellement demandé de soulever des objets plus ou moins lourds (jusqu'à 12 kg).

· Le port de l'équipement personnel de protection est exigé lorsqu'on travaille dans une mine, dans les courses ou à l'usine. Il s'agit du casque, des protège oreilles, des lunettes de sécurité, des bottes de sécurité et tout autre équipement de protection nécessaire. Aussi faut-il une induction aux règles de sécurité à la mine.

· Freeport-McMoRan tient à promouvoir un environnement de travail sain, exempt d'alcool et de drogue, en recourant au test anti-drogue obligatoire avant engagement. En outre, le test peut également être fait à l'improviste sur les agents.

COMMENT POSTULER :

Adresser sous plis fermés une lettre de demande, une lettre de motivation, un CV et les copies des pièces d'études et des services rendus au bureau de Tenke Fungurume Mining sis avenue Panda n° 790, Quartier Golf ou au Bureau de Recrutement de Fungurume ou à l'adresse e-mail suivante : TFM-recrutement@fmi.com

NB : Seuls les candidats retenus passeront le concours de sélection et l'interview. Les dossiers des candidats non retenus seront conservés dans la base de données de l'entreprise endéans un délai de 6 mois.

Fait à Fungurume, le 15 juin 2010

* (1 ) TSHIUNGU BAMESA, Cours de méthode de travail scientifique, G1 UNILU, 2002

* 2 Jean-Yves CAUSER, « Les enjeux sociaux de la formation professionnelle continue », Université Marc

Bloch Strasbourg, 2007, P.329

* 3 Philippe ZARIFIAN,  « Le modèle de la compétence. Trajectoire historique, enjeux actuels et

Propositions », Edit. Liaisons, Paris, 2001, P.9

* 4 PINTO ET GRAWITZ, METHODES DE SCIENCES SOCIALES, édit.. Dalloz, Paris, 1979. P.32

* 5 PINTO ET GRAWITZ, METHODES DE SCIENCES SOCIALES, édit.. Dalloz, Paris 1979. P.32

* 6 DURKHEIM, E. Les règles de la méthode sociologique, PUF, Paris, 1937, P. 34

* 7 Dictionnaire Larousse

* 8 Note 1 - BIT: L'Agenda global pour l'emploi (Genève, 2003), pp. 5-6

* 9 Prudence KAYUMBA, Pouvoirs publics et Politique de l'emploi, cours inédit, L2 sciences du travail,

ISES, 2010

* 10 Prudence KAYUMBA, Pouvoirs publics et Politique de l'emploi, cours inédit, L2 sciences du travail,

ISES, 2010

* 11 MEDA D., cité par J.D MUKENDI KADIMA, Le travail : une valeur en voie de disparition, édit. Alto

Aubier, Paris, 1995.

* 12 Prudence KAYUMBA BULEMBE, Pouvoirs Publiques et Politiques de l'Emploi (cours inédit), 2e

Licence sciences du travail, ISES Lubumbashi.

* 13 FRIEDMANN, G. ET NAVILLE, P., cité par J.D MUKENDI KADIMA, Traité de sociologie du

travail, Edit. Armand colin, Paris, 1962, P. 235.

* 14 Idem.

* 15

* 16 Demanziere D., cité par J.D MUKENDI KADIMA, Chômage de longue durée, PUF, Paris, 1995, P.15.

* 17 SALAIS, R. et Alii, cité par J.D MUKENDI KADIMA, l'intervention du chômage, histoire et

Transformation d'une catégorie en France des années 1890 aux années 1980, PUF, Paris, 1986, P.4.

* 18 Demanziere D., cité par J.D MUKENDI KADIMA, Chômage de longue durée, PUF, Paris, 1995, P.15.

* 19 Prudence KAYUMBA BULEMBE, Pouvoirs Publiques et Politiques de l'Emploi (cours inédit), 2e licence sciences du travail, ISES Lubumbashi.

* 20 Prudence KAYUMBA BULEMBE, Pouvoirs Publiques et Politiques de

L'Emploi (cours inédit), 2e licence sciences du travail, ISES Lubumbashi.

* 21 BIT: L'Agenda global pour l'emploi (Genève, 2003), pp. 5-6

* 22 Idem

* 23 BIT, Protéger les personnes, Promouvoir l'emploi : Rapport de l'OIT au G20,

Pittsburgh, 24-septembre 2009.

* 2425 BIT (2006) Mise en oeuvre de l'Agenda global pour I'emploi: Document de «vision»

* 26 PAUL LUWANSANGU, Politiques de l'emploi, (cours inédit) ASS/UNIKIN, 2003

* 27 Gouvernement congolais, Rapport du Forum national sur la politique de l'emploi, 2007

* 28 Richard NGUB'USIM MPEY NKA, « L'emploi et le travail dans la 3e République », UNIKIN, P. 291

* 29 Prudence KAYUMBA Prudence KAYUMBA BULEMBE, Pouvoirs Publiques et Politiques de l'Emploi (cours inédit), 2e licence sciences du travail, ISES Lubumbashi.

* 30 Gouvernement congolais, Rapport du Forum national sur la politique de l'emploi, 2007

* 31 Gouvernement congolais, Rapport du Forum national sur la politique de l'emploi, 2007






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius