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Analyse des facteurs de blocage de l'introduction des langues nationales dans le système éducatif formel au Sénégal: analyse de la perception des acteurs socioéducatifs de la commune de Fatick

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par Pape Samba Gueye
Université Gaston Berger de Saint-Louis Sénégal - Master 2 2010
  

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Liste des acronymes et des abréviations

LN : Langue Nationale

SEF : Système Educatif Formel

PDEF : Programme Décennal de l'Education et de la Formation

P E : Parent d'Elève

CNREF : Commission Nationale de la Reforme de l'Education et de la Formation EGEF : Etats Généraux de l'Education et de la Formation

AOF : Afrique Occidentale Française

CITE : Classification Internationale Type de l'Education

GIE : Groupement d'Intérêt Economique

ROCARE : Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche et Education

DPLN : Direction de la Promotion des Langues Nationales

IFAN : Institut Fondamental d'Afrique Noire

ADM : agence de développement municipal

SDAU : Schéma de développement et d'aménagement urbain

EMILE : Enseignement d'une matière pour l'intégration d'une langue étrangère PPF : Pour Parler Français

INEADE : Institut national d'étude et d'action pour le développement de l'éducation. DALN : Direction de l'alphabétisation et des langues nationales

UNESCO : Organisation des nations unies pour l'Education, la science et la culture OIF : Organisation internationale de la francophonie

CT : classe télévisuelle

CNT : classe non télévisuelle

ECB : école communautaire de base

ECE : école communautaire élémentaire

Sommaire

Dédicaces et remerciements

Liste des tableaux

Liste des acronymes et des abréviations

Introduction générale .... . 1

Première partie : cadre d'analyse théorique et démarche méthodologique 5

Chapitre 1 : cadre d'analyse théorique 5

Chapitre 2 : démarches méthodologiques 39

Deuxième partie : présentation du champ de l'étude 46

Chapitre 3 : présentation de la commune de Fatick .46

Troisième partie : présentation des résultats obtenus .59

Chapitre 4 : analyses et exégèses des résultats de la pré-enquête .. 59

Conclusion générale : perspectives de recherche doctorale 82

Bibliographie générale 84

Table des matières 86
Annexes

Introduction générale

L'objet de notre recherche consiste à analyser les facteurs de blocage liés à l'introduction des LN1 dans le SEF2 au Sénégal. En d'autres termes, nous nous proposons de décrypter les « goulots d'étranglement », les facteurs ou les éléments empêchant l'introduction totale et formelle de nos langues dans le système éducatif.

De prime abord, nous nous sommes posé la question de savoir : qu'est ce qui fait que nos LN ne sont jusqu'à présent introduites à l'école formelle suivant toutes les politiques linguistiques et éducatives faites à leur égard ?

Le Sénégal, « indépendant » depuis cinquante ans a, à son sein une multitude de langues dites vernaculaires et une langue officielle. Son comportement éducatif et administratif reste depuis toujours déterminé par cette dernière, synonyme d'asphyxie pour les premières qui semblent être d'importants vecteurs de transmission de connaissance en matière d'Education et de Formation.

C'est dans ce sens que des politiques de codification et d'introduction des langues autochtones dans l'enseignement étaient entreprises depuis le début des indépendances par l'Etat du Sénégal. Ainsi, de la période des six(06) langues codifiées (1960-1971) jusqu'à celle de la massification avec dix neuf (19) langues codifiées (1971-2001), le Sénégal n'est pas encore parvenu à intégrer une seule langue déjà codifiée dans l'enseignement formel ; qu'il s'agisse dans l'enseignement élémentaire comme dans l'enseignement moyen- secondaire.

Dans les années 1977-1984, cette politique d'introduction était entreprise par une mise à l'essai des classes dites « télévisuelles et non télévisuelles ».Ces dernières consistaient à enseigner les LN en s'appuyant sur des émissions télévisées réalisées. Cependant, ce mode d'apprentissage et d'enseignement des LN sera sans suite puisqu'il connait des écueils dont les causes demeurent incertaines et imprécises à l'endroit des populations.

Par ailleurs, dans les années 2000, plusieurs années après les conclusions des EGEF, une nouvelle relance des « classes expérimentales » a été entamée pour introduire formellement les LN dans l'enseignement élémentaire. Mais aussi, cette deuxième et dernière tentative est remise aux calendes grecques pour plusieurs motifs dont certaines recherches ont montré.

1 Langue Nationale

2 Système éducatif formel

En effet, notre problème de recherche consiste à analyser les blocages structurels liés à

l'introduction de nos langues dans l'enseignement primaire formel dans un contexte lesdites langues sont, pour la plupart usitées informellement dans tous les secteurs et
instances éducationnels et administratifs sénégalais. Sous ce rapport, notre objectif est de
déterminer et d'analyser les facteurs de blocage afin que les politiques antérieures soient plus
revues, sérieuses et renforcées. Nous voulons par ailleurs, éveiller les `'consciences
scientifiques» sur la dynamique d'un enseignement via nos LN afin qu'elles puissent
analyser scrupuleusement l'enjeu de nos valeurs linguistiques pour un développement
socioéducatif capable de nous enraciner dans nos us et de nous permettre ensuite de s'ouvrir
au monde.

C'est pourquoi notre hypothèse principale de recherche est posée comme suit : La velléité politique linguistique de l'Etat du Sénégal (des décideurs politiques), conséquence des représentations sociales des LN par la société sénégalaise et de la reproduction de la violence symbolique linguistique hélas, véhiculée par l'administration coloniale, constitue un facteur de blocage pour l'introduction des LN dans l'éducation formelle.

Par ailleurs, les causes de cette non-introduction ne sont pas uniquement liées à des problèmes socioculturels, économiques ou didactiques, mais aussi elles sont dues à une velléité politique linguistique des décideurs politiques sénégalais qui constitue aussi la résultante de la violence symbolique linguistique des temps coloniaux et des représentations sociales actuelles des LN par la société sénégalaise elle -même.

Ensuite, les parents ne refusent aucunement ce projet d'enseignement bi-plurilingue.

En effet, pour la vérification de nos conjectures de travail nous avons entrepris une démarche qualitative et quantitative pour comprendre, analyser et interpréter les discours de certains socioprofessionnels de l'éducation (enseignants, inspecteurs de l'éducation, syndicalistes de l'enseignement, parents d'élève, les élus locaux etc.) de la commune de Fatick.

La commune de Fatick qu'est notre cadre de recherche est dans le département de la région situé à 42 kilomètres de la région de Kaolack et à 62 kilomètres du département de Mbour (région de Thiès).La commune, à l'instar du reste du Sénégal est déterminée par la présence de plusieurs langues locales /nationales(sérère, wolof, peulh, maninka etc.) et son

comportement éducationnel de base reste marqué uniquement par le truchement de la langue française même si quelques écoles élémentaires privées franco-arabes y ont vu le jour.

En effet, notre étude s'articulera autour de trois grands axes pour répondre à ses préoccupations. Elle part du cadre d'analyse théorique à l'analyse et l'exégèse des résultats de l'enquête, via la démarche méthodologique.

Toutefois, cette étude comme toute autre n'est pas réalisée sans difficultés. Celles-ci sont d'ordre épistémologique et méthodologique.

La complexité du fait étudié nous a conduit dans des difficultés épistémologiques et méthodologiques dans la mesure où l'introduction des LN dans l'enseignement élémentaire formel constitue une problématique dont les orientations pour sa réalisation sont le plus souvent souples et inconséquentes.

D'abord, le thème a un caractère sensible et préoccupant :sensible dans le fait qu'il laisse remarquer des valorisations particulières au niveau de certaines langues vernaculaires au détriment des autres par nos enquêtés , préoccupant parce que nombres de sénégalais n'ont ni la volonté ni la conviction que ce fait soit un objet d'étude ou une question de recherche .Estil nécessaire de signaler le désaveu de certains intellectuels qui, après sollicitation de notre part pour leurs suggestions sur le thème , affichent leur désintéressement presque total?

En outre, d'autres difficultés sont notées durant notre observation par rapport au discursif de nos cibles qui s'enlisaient dans un amalgame redondant et permanant entre scolarisation en LN et alphabétisation.

Par ailleurs, se posait la difficulté de joindre nos cibles ou encore celle de les faire parler du fond des choses en vue de démasquer leur points obscures ou codés. Il faut aussi rappeler que la relation d'enquête n'était pas du tout facile à établir dans la mesure où la quasi-totalité de nos répondants avait un âge très avancé que nous, d'ou la présence d'une certaine pudeur de poser le débat et d'insister sur les non dits.3

Enfin, nos outils méthodologiques malgré leurs valeurs astucieuses n'ont pas suffit pour saisir tous les tenants et aboutissants de la quintessence du problème posé.

3 Nous faisons référence à la pudeur (kérsa en wolof) qui constitue un élément de socialisation très fondamental dans la société sénégalaise. Le « kérsa »est une attitude parmi certaines règles de politesse plus souvent adoptées par le moins âgé à l'égard du plus âgé.

Mais, quelles que délicates qu'elles eussent été, ces difficultés ont été contournées en adoptant quelques modalités de résolution afin d'apporter des éléments de réponse à notre objet de recherche. Il s'agissait plus particulièrement de canaliser nos enquêtés dans le vif de notre sujet.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand