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Analyse des facteurs de blocage de l'introduction des langues nationales dans le système éducatif formel au Sénégal: analyse de la perception des acteurs socioéducatifs de la commune de Fatick

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par Pape Samba Gueye
Université Gaston Berger de Saint-Louis Sénégal - Master 2 2010
  

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Conclusion générale : perspectives de recherches doctorales

En somme, cette étude dont l'objet consiste à analyser les facteurs de blocage de l'introduction des LN dans l'enseignement élémentaire formel nous a permis d'aboutir à un certain nombre de résultats.

Rappelons que le Sénégal, à l'instar des autres pays d'Afrique, a longtemps entrepris la bataille de la promotion linguistique qui se traduit par un essai d'utilisation des LN comme médium de communication sociale et outils d'apprentissage scolaire dans l'enseignement fondamental .Cependant, cette vision, présente depuis les indépendances dans les politiques éducatives et linguistiques de l'Etat du Sénégal, n'est jusque là appliquée ou traduite en actes concrets. Les motifs de cet insuccès sont d'ordres divers dont s'est consacrée notre étude afin de les visibiliser et de les analyser.

Notre question de recherche était de savoir : Comment expliquer les blocages liés à l'introduction des LN dans le SEF sénégalais, nonobstant toutes les politiques linguistiques entreprises depuis la fin de la colonisation jusqu'à nos jours ?

Pour ce faire, nous avons, par un truchement empirique réussi à répertorier quelques blocages majeurs parmi lesquels il faut noter:

De prime abord, il faut reconnaitre qu'il ya une absence de volonté à l'endroit des décideurs politique qui sont passifs à suivre les projets ou programmes d'introduction des langues nationales dans l'élémentaire formel. Il ya dans ce cas rien d'autre qu'un comportement velléitaire à l'endroit des décideurs. Cette politique timorée est due aux représentations sociales que les sénégalais font des LN.

Ce blocage tantôt cité constitue une résultante de la(mauvaise) représentation sociale de nos langues qui sont considérées comme des éléments de régression tant dans le domaine de la promotion sociale que dans celui du développement intellectuel. Il est également le reflet de la reproduction de la domination linguistique favorisée par les colonisateurs par rapport à nos langues. En conséquence, les sénégalais ont du mal à accepter un système scolaire linguistiquement égalitaire. Cependant, il faut rappeler que ces représentations et cette violence détectées par l'enquête qualitative se perdent ou ne s'affichent pas facilement lorsqu'il s'agit d'enquête quantitative.

En effet, après l'analyse des données obtenues il apparait que nos hypothèses de départ sont confirmées mais il faut signaler que d'autres facteurs de blocages sont découverts. Cependant, les blocages sont d'ordre structurel mais ils sont toujours déterminés par les facteurs majeurs qui ont constitué nos hypothèses.

La non- présence de nos langues dans l'enseignement formel est interprétée comme une carence de volonté politique qui peut être considérée comme la cause de deuxième degré dont les représentations sociales et la violence symbolique linguistique constituent les causes efficientes.

Cependant, il faut reconnaitre que ses deux facteurs sont producteurs de d'autres facteurs de blocages tels que la formation de maitres et l'élaboration de supports didactiques en LN, la désinformation des parents d'élève par rapport aux projets d'enseignement bi-plurilingue etc.

Par ailleurs, notre hypothèse secondaire qui consistait à vérifier si les parents refusent ou non l'enseignement des LN dans les programmes scolaires, s'est quantitativement confirmée dans la mesure ou, la majorité des PE interrogés acceptent que leurs enfants apprennent leur langue maternelle ou locale.

En fin, pour une sociologie critique rappelons que notre étude est loin d'être scientifiquement parfaite dans la mesure où elle décèle des insuffisances et imperfections théoriques, méthodologiques, empiriques et épistémologiques. Cependant, des recherches futures sont projetées dans le but de corriger certains biais et d'intégrer d'autres éléments qui sembleront éminents.

Dans notre perspective de recherche doctorale nous envisageons d'étudier la dynamique et la portée pédagogique de l'enseignement des sciences sociales en langues africaines en Afrique subsaharienne et australe : le cas du wolof au Sénégal et du swahili en Tanzanie. En effet, ce choix porté sur cette problématique n'est pas parti de rien. Si nous nous donnons cet objet de recherche c'est parce que les deux pays et les deux langues sont actuellement dans une posture quasi particulière par rapport aux autres pays et langues africains. Au Sénégal, plus de quatre vingt pour cent (80 %) de la population sont locuteurs en wolof, ce qui fait que ce dernier est largement utilisé dans les services administratifs publics et privés. Pour sa part, la Tanzanie, à l'instar de très peu de pays africains, a opté le swahili comme langue officielle qui commence à avoir une tournure internationale notamment grâce à sa médiatisation.

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