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Gestion des ressources scolaires en mode décentralisé dans la commune I du district de Bamako: cas du groupe scolaire de Doumanzana

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par Sambou DIABY
Université de Bamako - Maitrise 2008
  

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CHAPITRE III : généralité sur la décentralisation au maliI- LA DECENTRALISATION:

1-1- Considérations générales :

A travers plusieurs séminaires et rencontres, il a été notamment reconnu que la condition première d'une participation responsable des populations au développement était un partage des responsabilités et aussi des moyens pour les assumer. C'est dans ce sens que l'Etat a confié des compétences à des communes, cercles et région dans le but de d'alléger sa charge et de permettre à toute la population de contribuer et de décider valablement. Ainsi la décentralisation suppose le transfert de certaines fonctions de l'Etat vers la base (collectivités territoriales), et également de certains mécanismes financiers et institutionnels qui doivent accompagner le transfert.

1-2- Repères historiques de la décentralisation :

La décentralisation, dans sa phase actuelle au Mali, n'est pas le résultat d'un spontanéisme évènementiel, autrement dit elle n'est pas conçue de façon inopinée. Elle est l'aboutissement d'un long processus de volonté politique affichée par les autorités maliennes depuis l'indépendance à travers la première constitution de 1960 (adoptée sans referendum). Dans son article 41, les collectivités territoriales de la république du Mali sont : les régions, les cercles, les communes, les villages, les quartiers et fractions.

Cette politique de décentralisation est apparue dans un contexte où bon nombre de couches socioprofessionnelles s'opposaient aux inconvénients d'une gestion centralisée du pouvoir et réclamaient à tout prix la démocratie et le multipartisme dans le pays.

En effet, nous assistons a des soulèvements de Mars 1991 qui vont aboutir au renversement du régime en place ; le Mali s'est engagé dans la voie de la décentralisation comme mode d'administration. C'est à dire que les affaires locales seront désormais gérées par les élus locaux. D'autres faits viennent soutenir la marche déjà entreprise : il s'agit entre autre de la Conférence Nationale (29 Juillet au 12 Août 1991), de la constitution du 25 Février 1992, du pacte national signé le 11 Avril 1992).

Il est à souligner qu'il existait une forme de décentralisation Avant l'indépendance12 : à savoir

· la période pré coloniale :

Les différents documents historiques, les résultats des recherches archéologiques et les diverses sources orales attestent de l'existence d'une forme de décentralisation dans les anciens empires qui se sont succédés sur le territoire du Mali actuel. Il existait une forme d'organisation administrative consistant à distribuer des rôles et à déléguer des responsabilités. La meilleure illustration de cette époque était l'empire du Mali qui en 1235 s'est doté d'une constitution en 135 articles.

·

La période coloniale :

L'institution coloniale actuelle date de l'ère coloniale. Le pouvoir reste toujours centralisé avec quelques timides tentatives d'ouvertures vers un rapprochement des populations. C'est ainsi qu'il eut successivement en

- 1919 : la création des communes mixtes de Kayes et de Bamako et la création des communes mixtes de Sikasso, Mopti et de Ségou créées en 1952.

Dotées de personnalité morale, ces communes étaient dirigées par un administrateur maire, nommé par le chef de territoire et assisté d'une commission municipale dont le mode d'élection varie en fonction du degré d'évolution des citoyens.

- 1958 : la création des communes de moyen exercice de Kayes, Ségou, Mopti, Sikasso, Gao, Koulikoro, Kati, Koutiala, Niono, San, Kita et Tombouctou. La représentation démocratique n'existait pas à cette époque car le conseil était nommé par le pouvoir colonial. Il s'agissait par ailleurs d'une décentralisation à 3 vitesse avec des communes de plein, moyen exercice et des communes mixtes.

Aprés l'indépendance13 :

? période post coloniale :

- sous la première république :

La volonté de décentralisation de la première république était manifeste dans la constitution du 22 septembre 1960 en son article 41, mais demeurera sans concrétisation. Les 13 communes héritées de l'époque coloniale gardèrent le statu quo jusqu'en 1966, année d'adoption de la loi N° 66/AN-RM du 02 Mars 1966 portant Code municipal en république du Mali abrogeant la distinction entre elles et faisant de toutes des communes de plein exercice. Sous le Comité Militaire de Libération Nationale, il y eut très peu de changement. Seule la reforme administrative de 1977 apporta quelques modifications en érigeant Bamako en District composé de six (6) communes, en prévoyant des organes de participation des populations et de programmation (conseil de circonscription, comité régional et local de développement) dans les circonscriptions administratives.

- sous la deuxième république :

Outre les communes du district de Bamako, la deuxième république créa celle Bougouni en 1980 et mis en place les organes prévus par l'ordonnance 77-44 du 12 Juillet 1977 portant réorganisation territoriale et administrative au Mali. Donc à la veille de la troisième république, le Mali comptait 19 communes. Le mouvement de la décentralisation faisait son chemin, mais sans encore une mise en oeuvre concrète.

- sous la troisième république :

Sous la transition, régime qui a succédé à la deuxième république, la décentralisation a franchi une nouvelle étape, par son option consacrée par le titre XI de la constitution et par la création de cinq nouvelles communes mais non opérationnelles.

La troisième république a favorisé l'accélération du processus de décentralisation.

Les nouvelles autorités ont mis en place la Mission de décentralisation, chargé de la conception de la politique de décentralisation et de l'appui à sa mise en oeuvre. A cette structure on doit l'élaboration des textes suivants déjà adoptés :

- la loi 93-008 du 11 Février 1993 déterminant les conditions de la libre administration des collectivités territoriales ;

- La loi 95-022 du 20 Mars 1995 portant statu des fonctionnaires des collectivités territoriales ;

- La loi 95-034 du 12 Avril 1995 portant code de collectivités territoriales en république du Mali ;

- Décret 95-210/P-RM du 30 Mai 1995 déterminant les conditions de nomination et les attributions des représentants de l'Etat au niveau des collectivités territoriales.

Ces textes vont conférer au pays une nouvelle physionomie administrative.

II- LA DECENTRALISATION DU SECTEUR DE L'EDUCATION:

2-1- Cadre légal de la décentralisation de l'éducation au Mali :

Dans la constitution de 1992, le Mali s'est engagé dans une vaste politique de reforme institutionnelle, cherchant à adapter les structures de l'Etat au nouveau contexte politique du pays. La loi n°93-008 du 11 février 1993, modifiée par la loi 96/056 du 10 Octobre 1996 portant sur les conditions de libre administration des collectivités territoriales et ses textes modificatifs subséquents furent adoptés. Dans le domaine de l'éducation, le Décret n° 02-313/PRM du 04 Juin 2002 fixe les détails des compétences transférées de l'Etat aux collectivités territoriales (CT) en matière de l'éducation. La loi n°99 -046 du 28 septembre 1999 portant loi d'orientation sur l'éducation, dans ses articles 58 - 59, institue dans chaque établissement scolaire et universitaire un organe de gestion dont les modalités de fonctionnement sont fixées par l'Arrêté n° 04- 69/MEN-SG du 09 Mai 2004 portant création, organisation et modalités de fonctionnement du CGS. Ainsi, le CGS devient l'organe de gestion de l'école en mode décentralisé.

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