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Embauche et rémunération dans les institutions sanitaires en zone de santé de Butembo et Katwa

( Télécharger le fichier original )
par Jacques VUMILIA KASUKI
Université catholique du Graben RDC - Diplôme de licence 2004
  

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III.2.2 Assiette de la rémunération

Actuellement, l'Etat congolais a failli à ses devoirs, il ne s'occupe plus de la rémunération du personnel des institutions sanitaires moins encore de leur financement. Pour essayer de motiver pécuniairement le personnel, les gestionnaires leur donnent une rémunération, minime soit -elle, en fonction des recettes réalisées dans l'institution de santé. Il ne faut pas assimiler les recettes dont nous parlons, aux ressources financières. En effet, les ressources financières des institutions sanitaires sont de 4 catégories :

- les recettes des prestations ;

- la participation communautaire ;

- les subsides de l'Etat ;

- les autres sources de financement.

1. Les recettes des prestations

Elles constituent la principale source de financement des institutions sanitaires. Ces recettes sont issues de la vente des services, des médicaments et imprimés aux malades. Les recettes réalisées lors de la vente des médicaments et des imprimés servent pour l'achat des médicaments et des imprimés. Les recettes des services (hospitalisation, accouchement, laboratoire, radiologie, consultation,...) sont affectées à la rémunération et au fonctionnement. Les proportions diffèrent selon qu'on se trouve dans telle ou telle autre institution. D'une façon générale, 60 à 80% des recettes des services sont affectées à la rémunération du personnel.

Il existe différentes façons dans les institutions de santé, pour fixer le montant des recettes :

- faire payer par le plus riche les soins des indigents ; c'est la discrimination de prix. Par exemple faire payer cher le luxe d'une consultation sur rendez-vous et urgente, facturer à la hausse les prestations rendues à des personnes envoyées par des sociétés commerciales, des individus dont les indices d'aisance sont remarquables ;

- ne pas faire la discrimination dans le prix.

La première méthode de fixation de prix est la plus utilisée dans les institutions sanitaires des zones de santé de Butembo et de Katwa. Cela peut amener les infirmiers à avoir des attachements plus particuliers aux patients des familles riches ou venant des sociétés abonnées.

Les recettes affectées à la rémunération sont distribuées entre différentes classes élaborées à partir du critère du niveau d'étude et de la tâche (fonction) des employés. A chacune des classes, on attribue un indice ou un pourcentage donné des recettes services. Ces indices varient suivant qu'on se trouve dans une institution sanitaire appartenant à tel ou tel gestionnaire (BDOM, bureau central de la zone de santé, anglican, CBCA,...).

Pour les institutions sanitaires gérées par le bureau central de la zone de santé les indices de répartition sont les suivants :

Catégories

Indices

1

2

3

4

5

6

7

Médecin spécialiste

Médecin généraliste

Infirmier A0 /L2

Infirmier A1 / G3

Infirmier A2 / D6

Infirmier A3 / D4

Administrateur gestionnaire

1,5

1

0,75

0,5

0,45

0,4

0,5

Source : Arrêté départemental n° BUR / C.E/ SPAS/ A/ 0020/87/ du 22 juillet 1987.

Pour les autres catégories du personnel ne figurant pas dans le tableau ci-haut, c'est le responsable de l'institution de santé qui décide et attribue un indice.

Les indices suivants sont d'application dans les institutions gérées par CBCA.

Catégories

Indices

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

Médecin généraliste

Infirmier A0 /L2

Infirmier A1

Infirmier A2 / D6

Infirmier A3

G3

Administrateur gestionnaire

Praticiens

Ingénieurs A1

D4

Ouvriers

2

0,55

0,37

0,3

0,25

0,4

0,85

0,2

0,3

0,15

0,1

Source : Barème de l'hôpital général de référence de Katwa

Quant aux institutions sanitaires sous la houlette du BDOM, la répartition des recettes destinées à la rémunération entre les différentes catégories du personnel est décrite dans son rapport d'octobre 2003 dont l'intégralité est la suivante :

« La situation salariale fait couler de l'encre dans bon nombre des formations médicales diocésaines qui n'arrivent plus à supporter les prévisions barémiques des années écoulées. Toutes ne font que diminuer pourtant en consommant par la prime une grande portion des recettes totales de l'institution.

Après analyse et étude de la situation, le conseil médical du BDOM recommande de considérer seulement les recettes services avec un taux de partition allant de l'ordre de 65% à 80% pour les primes, et de 20% à 35% pour le fonctionnement.

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