WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Embauche et rémunération dans les institutions sanitaires en zone de santé de Butembo et Katwa

( Télécharger le fichier original )
par Jacques VUMILIA KASUKI
Université catholique du Graben RDC - Diplôme de licence 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.2.3 La politique de rémunération des institutions sanitaires

La rémunération constitue une charge de la production. Plus son niveau est bas, plus le profit de l'institution est élevé. Cela est une apparence trompeuse.. Si on doit partager un gâteau il est plus facile d'augmenter sa part en la faisant plus grande, en essayant de restreindre celle des autres. Ici le gâteau c'est la valeur ajoutée de l'institution de santé et celle ci dépend du comportement de tous les intéressés (ceux qui contribuent à la réalisation de la production). Pour la définition d'une politique de rémunération, il suffit de :

- fixer le niveau de la rémunération ;

- définir l'évolution annuelle de la masse salariale

A. Niveau de la rémunération

Dans les conditions normales, le niveau de la rémunération dépend de 3 facteurs :

- les exigences du poste : les postes sont classés en fonction de leur exigence et ce classement détermine la hiérarchie de salaire (voir les primes de responsabilité pour l'illustration ci-dessus). Pour classer les postes, on procède à une évaluation, toute fois, l'institution peut considérer les conventions collectives donnant directement le classement ;

- la qualité des prestations : pour qu'une rémunération soit équitable et motivante, elle doit prendre en considération la qualité des prestations. Des cotations existent dans les institutions sanitaires pour la qualité de prestations mais dire qu'une prime est accordée pour la bonne côte serait archi-faux. ;

- l'environnement : le milieu dans lequel est placé l'institution sanitaire ne peut pas être ignoré dans la fixation de la rémunération.

Ces facteurs sont respectés dans certains cas, mais pas tous, étant donné qu'actuellement la rémunération est fonction des recettes réalisées.

Les données recueillies dans les institutions sanitaires relatives à la rémunération que nous avons collectées lors de nos investigations sur terrain sont reprises dans le tableau ci-dessous. Il faut noter que la plupart d'employés ont été retissant pour ce qui est du montant de la rémunération.

Tableau n°7 : Distribution des rémunérations du personnel des institutions sanitaires en $

Tranche

Effectif ni

Xi

ni xi

 

ni xi

Fi ni xi %

ni

Fi %

< 20

20 à 40

40 à 60

60à 80

80 à 100

100 à 120

120 à 140

140 à 160

160 à 180

180 à 200

3

27

40

21

11

9

2

1

1

5

10

30

50

70

90

110

130

150

170

190

30

810

2000

1470

990

990

260

150

170

950

300

24300

100 000

102 900

89 100

108 900

33 800

22 500

28 900

180 500

30

840

2840

4310

5300

6290

6550

6700

6870

7820

0,3

10,7

36,3

55,1

67,8

80,4

83,8

85,7

87,9

100

3

30

70

91

102

111

113

114

115

120

2,5

25

58,3

75,8

85

92,5

94,2

95

95,8

100

TOTAL

120

-

7820

691200

-

-

-

-

Source : nos enquête et calculs

7820 = 65,167 65,2$

or

A partir de ces données et résultats nous concluons qu'en moyenne les employés des institutions sanitaires des zones de santé de Butembo et Katwa perçoivent mensuellement une rémunération de 65,2$ avec une dispersion de 38,9$ autour de cette moyenne.

Etant donné que le coefficient de variation () est 59,66>30%, nous concluons que la distribution des rémunérations du personnel présente une grande variabilité c'est-à-dire les rémunérations sont une fois de plus très dispersées (comme l'indique aussi = 38,9$).

En montant d'échelon, voyons comment ces rémunérations sont concentrées.

100

50

25

100

50

0

Degré de concentration ( M)

ème

Mle = LiclMle = a

= 60+20

=40+20

M= Mle -=74,56-55=19,56

Si nous prenons Xmax =200 et Xmin =15

d=200-15=185

comme d >M et la courbe de Lorenz tend vers la diagonale AC alors nous concluons que l'inégalité est faible, la concentration n'est pas prononcée c'est à dire les rémunérations du personnel des zones de santé de Butembo et Katwa sont distribuées équitablement. Il n'y a pas de grands écarts entre elles.

La question qui peut être posée est celle de savoir si ce niveau de rémunération est satisfaisante c'est à dire si cette dernière permet aux employés de nouer les deux bouts du mois. Les données dont nous disposons montrent que 85,8% envisagent une augmentation du salaire(de la rémunération) et 14,2% ne l'ont pas envisagé. Ceux qui sont dans cette deuxième catégorie, nous l'avons remarqué, sont ceux qui n'ont pas un niveau l'étude assez élevé (ils considèrent leur rémunération comme de survie). Ces résultats montrent qu'il existe une insatisfaction du personnel de la rémunération qui leur est octroyée. Ainsi, pour essayer de satisfaire leurs besoins, les employés des institutions sanitaires des zones de santé de Butembo et Katwa se livrent à d'autres activités comme :

- les activités champêtres ;

- le commerce de petite envergure ;

- l'enseignement ;

- la tenue des pharmacies,...

Le personnel est ainsi obligé de s'absenter quelques fois pour vaquer à ces autres occupations lui permettant d'assurer sa survie. Ce qui a des influences sur le bon fonctionnement, la qualité du travail dans les institutions sanitaires.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery