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La maà®trise de la qualité en restauration

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par Diene FAYE
Ecole nationale de formation hôtelière et touristique Cheikh Amaly Sy de Dakar - Brevet de technicien supérieur 2006
  

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III COMPOSANTES DE LA QUALITÉ

La perception de la qualité d'une prestation alimentaire est un équilibre, un compromis, l'expression d'une pondération entre différentes composantes qui s'articulent en groupes de caractéristiques, de paramètres, qu'il est possible de classer de multiples façons en fonction des besoins, explicites ou implicites. Ces besoins sont la Satisfaction (qui comprend la saveur), la Santé, la Sécurité et le Service. A ces « 4S » auxquels certains associent le « R » de Régularité, les sociologues en ajoutent deux autres : la Symbolique et la Société, du fait de l'évolution vers les valeurs institutionnelles (nature, environnement...). A l'évidence, d'autres dimensions méritent d'être prises en compte dès lors que l'on souhaite exprimer les besoins des différents acteurs de la chaîne alimentaire : le concept qualitatif devient nécessairement évolutif. Comment classer l'ensemble de ces paramètres ?

Par souci de simplicité, il est préférable de revenir aux besoins essentiels et de se souvenir que l'aliment constitutif de la prestation alimentaire est avant tout une « denrée », c'est à dire un produit commercial destiné à l'alimentation de l'homme. A ce titre il doit être, selon la définition déjà évoquée, (Contribuant à la bonne santé), « Loyal » (obéissant aux lois de la probité) et « Marchand » (répondant à la définition du marché). La première attente concerne donc la salubrité du produit.

1 SALUBRITÉ ET SÉCURITÉ

Une denrée salubre a une « action favorable sur l'organisme » (ROBERT), ou pour le moins ne présente aucune action néfaste pour la santé. Cette notion d'action « favorable » ou encore de « bon pour la santé » est suffisamment floue pour permettre un certain nombre d'interprétations de la part de tous les acteurs de la chaîne alimentaire. Cependant la salubrité est une caractéristique de la qualité à la fois essentielle et non négociable, dans la mesure où l'insalubre est inconcevable, et relative car dépendante d'un calcul de risques à l'origine de critères. Pour le consommateur, elle est implicite : grâce aux progrès de l'industrie et à l'efficacité des contrôles, le monde moderne a su minimiser la plupart des dangers d'ordre sanitaire et la suspicion naturelle et ancestrale à l'égard de la salubrité des aliments est aujourd'hui considérée comme non pertinente ; par définition, un aliment livré à la consommation est sain, conforme aux tolérances toxicologiques et bactériologiquement satisfaisant par rapport aux critères en vigueur. L'importance de la composante salubrité-sécurité alimentaire se trouve également confortée par le fait que le consommateur n'a aucun moyen objectif de la contrôler : c'est la relation de confiance entre producteur et consommateur qui est en jeu, à travers le relais éventuel des différents supports d'information et de notoriété. A cet égard, « la publicité a trop souvent abusé de la crédulité des consommateurs pour suggérer des vertus qui ne relevaient que de l'imaginaire de créatifs (ou puisées dans un imaginaire collectif) pour ne pas renforcer la peur naturelle de l'omnivore qui se met à penser son alimentation dont il ignore à peu près tout ». Entre inquiétude et phobie, le consommateur entend et répercute mythes et rumeurs alimentaires, traduisant ainsi une anxiété nourrie par la quantité exponentielle d'informations disponibles. La dérive, le glissement entre réalité (matérialité des faits) et l'imaginaire collectif (fantasmes) est très rapide.

Dans le domaine de la restauration, compte tenu du capital confiance investi, cet aspect se trouve encore renforcé : le caractère violent des réactions enregistrées lors d'incidents sanitaires, prouve s'il en était besoin, le désarroi et l'incompréhension des consommateurs face à un danger dont les manifestations ne sont plus ni comprises ni tolérées.Nous pouvons citer la grève des étudiants de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar le 17 Février 2006

Pour le producteur, la garantie de la salubrité n'est cependant pas évidente et il convient de l'assurer. La qualité hygiénique est à la fois contractuelle et variable dans le cadre de la salubrité : son niveau varie conjointement aux risques, mais à l'intérieur de critères. La qualité hygiénique est en effet normalisable, la réglementation fixant en général les seuils limitent à ne pas dépasser pour les principales contaminations toxiques, de nature chimique ou bactériologique.

Pour le consommateur, la perception de la qualité hygiénique d'un produit se mesure au degré de confiance qu'il est susceptible d'accorder aux procédures de contrôle mises en place tout au long de la chaîne. La non toxicité d'un aliment est une exigence essentielle qui justifie de placer la composante santé-salubrité au premier plan des caractéristiques de qualité de la prestation alimentaire.

Pour autant, la sécurité n'est que l'un des attributs de la qualité et l'assimilation entre sécurité et qualité alimentaire est abusive et source de confusions. D'autres dimensions sont à prendre en compte.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe