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L?impact de la coopération sino-russe sur la crise syrienne

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par Nixon Mbale
Université de Lubumbashi - Licence 2013
  

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Section 2 : L'Axe sino-russe en Syrie

C'est donc sur le dossier syrien que Moscou tient à apparaitre comme le chef du front du refus, celui des pays capables de tenir la dragée haute aux Etats-Unis. Moscou et Pékin ont bloqué ces deniers mois trois résolutions au conseil de sécurité des Nations Unis condamnant la répression en Syrie et entendent bien continuer sur cette ligne. Pourquoi ?

§.1. Les intérêts économiques Russes en Syrie

Comment expliquer l'impunité accordée par Moscou à Bachar Al-Assad et le refus de coopérer avec les occidentaux ?

Les raisons sont multiples. Refus de l'ingérence, protection de la souveraineté érigée en principe sacro saint, volonté de protéger son allié le plus important dans le monde arabe et en fait l'un des derniers craintes de perde les positions stratégiques au profit des occidentaux, très faible sensibilité aux mouvements d'opinions publiques internationale et à la thématique des droits de l'homme. La Russie apparait comme la continuatrice de l'Union soviétique refusant de jouer un rôle moteur pour la protection des droits des populations et constituant à l'inverse un frein permanent au conseil de sécurité.

Néanmoins, c'est sur la coopération militaro-technique que se focalisé l'essentiel de l'agenda entre Moscou et Damas. A l'époque soviétique, le Régime D'Hafez Al-Assad a bénéficié d'importance livraisons d'armes, au point de faire de l'armée syrienne l'une des plus puissamment équipés de la région. L'effondrement de l'URSS a laissé à la Syrie une dette conséquente à l'égard de la Russie, de discorde entre Moscou et Damas dans les années 1990, en plus de priver le pays de toutes possibilités de moderniser son vaste arsenal98(*). Après une amélioration des relations à l'occasion de la visite du ministre de la défense syrien Moustafa Tlas à Moscou en 2001, un tournant diplomatique intervient en 2005, lorsque le Kremlin décide de ramener la dette syrienne de 13,4 milliards de dollars à 3,6 milliards99(*). Le dialogue stratégique et économique se renforce depuis lors : le président syrien Bachar Al-Assad se rendra à Moscou en 2005, 2006 et 2008. Au centre de ses déplacements figure la reprise de la coopération militaro-technique, contestée par Jérusalem et Washington, d'autant que cette relance s'est inscrite dans le contexte de la crise libanaise déclenchée à la suite du retrait forcé des troupes syriennes du Liban et de l'assassinat du premier ministre Rafic Hariri en 2005. La Russie a vendu à la Syrie des missiles de défense anti-aériens à courte portée et livré des chasseurs MIG-31E de dernier cri100(*).

En revanche, Vladimir Poutine a interdit la vente de matériels plus sophistiqués qui seraient considérées par Israël comme une menace à sa sécurité. La Russie n'a pas non plus usé de son droit de veto au conseil de sécurité de l'ONU pour empêcher l'adoption de résolution sur le retrait de troupes syriennes du Liban et sur l'Assassinat de Rafic Hariri.

Sur le plan stratégique, la Russie entend profiter des atouts que peut lui offrir la Syrie dans sa politique moyen orientale ; les dirigeants russes considèrent donc Damas comme un pivot incontournable en Méditerranée. En particulier, elle devrait réutiliser la base navale de Tartous abandonnée après 1991 faute de moyens101(*). La Russie y stationne une garnison de 100 hommes. Damas offre par ailleurs, des facilités logistiques aux bâtiments de guerre russes dans le port de Lattaquié, ce qui permet à Moscou de disposer d'une plate forme de soutien pour un éventuel déploiement naval dans la région. En effet, depuis l'été 2007, le commandant en chef de la marine, l'amiral Vladimir Massorine, réfléchit au rétablissement d'une présence navale permanente en Méditerranée qu'il considère comme « une mer de la plus haute importance stratégique » et comme «une région où la puissance navale et le drapeau russe doivent être vus ».

De ce fait, il importe de signifier que, les relations entre la Russie et la Syrie sont essentiellement économiques et stratégiques. Raisons pour laquelle la Russie ne veut pas laisser tomber son allié par crainte de perdre ses intérêts.

* 98 http://www.wikipédia.org/les-intérêt-économiques-russes consulté le 03/06/2013.

* 99 Assiya Hamza et Didier François, « l'indéfectible soutien sino russe » in le monde. Fr consulté le 03/06/2013

* 100 Idem

* 101 http://Syrie.blog.lemonde/intérêt-russes-enSyrie consulté le 03/06/2013.

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