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La francophonie et la prévention des conflits post électoraux en Afrique:cas de la Côte -d'Ivoire

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par Stéphane Aloys MBONO
Université de Lyon 3 - Master  2011
  

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Paragraphe1 : La nécessité d'une rigidité dans le suivi des processus électoraux

La Francophonie a la réputation, par rapport à d'autres acteurs, de faire preuve de flexibilité pragmatique115(*) en ce qui concerne ses missions d'observation. Cette situation se manifeste par le caractère non régulier de ses missions dans ses pays membres, et par l'aspect de ses rapports finaux au sujet des dites élections. En ce qui concerne le cas de la Côte d'Ivoire, les points sur lesquels on pourrait mettre l'accent sont ceux qui tiennent à la participation à tout le processus électoral( A), et à l'importance d'une plus forte présence de l'OIF (B).

B- La participation à tout le processus électoral

La Francophonie ne s'est pas impliquée dans tout le processus électoral ivoirien, notamment en ce qui concerne la phase pré électorale. Il faut d'emblée dire que, lorsqu'il est évoqué cette phase, il s'agit bien des mesures prises dans le sens de la préparation des élections qui se sont tenues le 31 octobre et le 28novembre 2010. La Francophonie gagnerait à s'impliquer au plus tôt dans les pays qui doivent aller à l'élection. Dans le cas ivoirien, la situation est encore plus urgente, puisque ce pays traverse une zone de turbulence marquée par d'incessants troubles qui rendent la paix sinon impossible, du moins improbable. Il est pourtant indéniable que la participation à la phase pré électorale est un gage fiable de l'appropriation de la part de l'Organisation de la situation qui prévaut en Côte d'Ivoire, et pourrait à coup sûr permettre une meilleure maitrise des évènements pouvant subvenir par la suite. Dans les cas comme celui de la Côte d'Ivoire, où l'élection est censée mettre un terme à plus d'une décennie de blocage politique, la Francophonie devrait tout faire pour inciter tous les acteurs politiques ivoiriens à respecter les règles du jeu qu'ils ont convenu lors des différents Accords de paix d'une part, mais aussi respecter les textes de la Francophonie auxquels ils ont librement souscrits .Une action de ce type serait un bon point dans la mesure où cela marquerait la présence de cette institution et lui permettrait d'avoir plus d'emprise sur la suite des évènements. Il est clair que, le fait pour la Francophonie de s'impliquer en amont et longtemps avant les élections pour des situations similaires à celle de la Côte d'Ivoire, peut permettre d'avoir une certaine influence sur les acteurs, au lieu de ne le faire que pendant le processus où les acteurs ont déjà développé des tactiques pour soit se maintenir au pouvoir, soit tout faire pour y accéder

En ce qui concerne la phase électorale proprement dite, il faut reconnaitre que la Francophonie ne fait pas assez en ce qui concerne son déploiement sur le terrain. Or, dans le cas ivoirien, avec le climat général qui prévalait dans le pays avant l'élection il aurait été utile pour l'organisation de se déployer véritablement sur le terrain. La Francophonie devrait réellement couvrir les opérations électorales dans ses Etats membres et non faire du saupoudrage qui ne grandit pas l'organisation. L'objectif étant de pouvoir couvrir plusieurs régions, notamment les plus retirées de la capitale d'où les fraudes et les réclamations proviennent le plus souvent. Ceci est d'autant plus vrai que dans le cas ivoirien, les partisans du camp Gbagbo ont allégué que d'importantes fraudes ont été enregistrées dans les zones contrôlées par l'autre camp qui sont dans des zones rurales, ou du moins dans les villes moins peuplées. La Francophonie dans ce cas ne pouvait que se référer aux dires des différents camps et à ceux des autres missions sur le terrain. Dans ce sens, la Francophonie ne peut prendre objectivement position puisqu'elle ne se trouvait pas dans les zones concernées.

Pour ce qui est de la phase post électorale, il faut dire que l'impact ici dépend des marques qui sont placées dès la phase pré électorale et dans la phase électorale proprement dite.  La Francophonie devrait avoir un peu plus de poids dans cette phase, car, c'est la phase la plus délicate puisque c'est le moment où les acteurs montrent leur fair -play ou pas. Elle doit pouvoir être vigilante pour contrôler le ton des acteurs. C'est le moment pendant lequel l'Organisation doit faire montre de beaucoup de tact en ce qui concerne le dialogue entre les parties, mais c'est également le moment où elle doit se montrer ferme.

* 115 MONNEY MOUANDJO(Stéphane),  La démocratie au Sud et les Organisations Internationales : analyse comparée des missions internationales d'observation des élections des pays membres du Commonwealth et des pays membres de l'organisation Internationale de la Francophonie, thèse doctorale en Droit public soutenue à l'Université de Reims, 2007-2008.P 438

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