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La francophonie et la prévention des conflits post électoraux en Afrique:cas de la Côte -d'Ivoire

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par Stéphane Aloys MBONO
Université de Lyon 3 - Master  2011
  

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SECTION 2 : Une amélioration du point de vue opérationnel

Il a été décrié dans les développements précédents, le fait que la Francophonie soit pratiquement subordonnée aux actions des autres partenaires tels que la France et l'ONU. Ce qui a rendu son action limitée et minimale, compte tenu de son manque d'autorité. Pour beaucoup, le volet opérationnel reste le ventre mou de la Francophonie. Elle-même le reconnait volontiers dans son programme 2010-2013 où il lui est demandé de jouer « un rôle plus actif en matière de prévention opérationnelle tout en continuant son action en matière de prévention structurelle 118(*)».Ainsi, pour la rendre un peu plus crédible et un peu plus autoritaire dans le domaine de la prévention opérationnelle, un certain nombre de mesures devraient être prises. Celles-ci vont d'un aménagement substantiel de la Francophonie (paragraphe1), nécessaire pour une plus grande autorité de sa part dans le domaine de la prévention (paragraphe2).

Paragraphe1 : L'aménagement substantiel de la Francophonie

Par aménagement substantiel ici, il est question de traiter des éléments qui sont nécessaires et incontournables pour améliorer l'action opérationnelle de la Francophonie. Puisque l'Organisation n'a pas pour vocation première la prévention des conflits, elle s'appuie sur d'autres acteurs pour le faire. Mais au vu de son potentiel, il est nécessaire qu'elle soit dans une logique de collaboration avec d'autres acteurs(A). D'un autre coté il est important qu'elle atteigne une plus grande autonomie (B) lui permettant de se départir de la confusion qui est entretenue avec la France.

A- La nécessaire collaboration de la Francophonie avec ses partenaires

Lors de l'élection qui s'est tenue en Côte d'Ivoire, la Francophonie a joué un rôle limité du fait de sa faible représentation sur le terrain. Elle s'est contentée de se rapprocher des partenaires déjà présents avec lesquels elle a travaillé. Seulement, on ne peut pas dire qu'il s'agissait d'un véritable partenariat, d'une véritable collaboration. D'aucuns ont estimé qu'on a assisté à une subordination de la Francophonie vis-à-vis des acteurs comme l'ONU, ou encore la France. Il est donc important pour la Francophonie de traiter avec ceux-ci en partenaire, mieux en collaborateur. Le souci ici est de faire de la Francophonie, un acteur qui s'impose par ses idées et actions qui se veulent novatrices et propres à permettre d'instaurer une paix durable. Dans ce sens, bien que l'ONU soit le principal acteur chargé de la préservation de la planète du fléau de la guerre, la Francophonie devrait être un peu plus incisive. Elle devrait le faire d'autant plus qu'il s'agit d'un de ses membres. Cela permettrait certainement d'arriver à terme à réduire les conflits de ce type. Durant l'élection, la délégation que conduisait Gérard Latortue a rencontré plusieurs missions présentes en Côte d'Ivoire. Parmi celles-ci se trouvait bien la mission de l'ONUCI. Le RSSG a explicité sa méthodologie en ce qui concerne la certification des résultats et sa couverture de l'élection. La délégation de la Francophonie n'a émis aucune réserve quant à cette méthodologie et a d'ailleurs appelé de tous ses voeux à son respect et son application après l'ambiance qui a prévalu autour des différentes publications des résultats. La Francophonie a agit de la sorte du fait de la non disposition par elle d'éléments propres pouvant lui permettre d'avoir sa propre vérité des faits. Il est difficile pour elle d'affirmer qui de Alassane Ouattara ou de Laurent Gbagbo a vraiment gagné les élections. Elle ne peut le faire que sur la base des autres acteurs en présence en espérant que ceux-ci soient du bon coté de la vérité. L'appel est donc lancé pour que cette Organisation s'implique véritablement dans le souci de ne plus subir ou encaisser les positions des autres. Elle devrait pouvoir traiter avec eux dans le souci de la complémentarité partagée. En clair, il lui est demandé de tout mettre en oeuvre pour qu'elle soit un véritable partenaire capable d'apporter sa pierre à l'édifice pour prévenir efficacement les conflits post électoraux.

* 118 Organisation internationale de la Francophonie, Programme 2010- 2013

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