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La francophonie et la prévention des conflits post électoraux en Afrique:cas de la Côte -d'Ivoire

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par Stéphane Aloys MBONO
Université de Lyon 3 - Master  2011
  

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B -L'utilité d'une composante armée en Francophonie

Le domaine dans lequel la Francophonie a plus de visibilité et de plus-value, c'est bien sur le plan structurel. Elle promeut une prévention durable des conflits post électoraux par l'application de la démocratie dans ses Etats membres. Son ventre mou étant bien entendu le volet opérationnel. Pourtant, si la Francophonie veut être plus efficace dans le domaine, il lui sera très difficile d'atteindre son objectif avec les seuls arguments dont elle dispose aujourd'hui. Il serait bien naïf de croire que seule la force des textes et déclarations peuvent suffire à amener les acteurs à se conformer à une certaine éthique ou une certaine logique. La Francophonie, avec son désir d'installer une culture de paix, a besoin d'instruments opérationnels et d'une prise de conscience des réalités stratégiques et des différents rapports de force en présence. Très souvent la seule discussion ou médiation n'est pas suffisante pour pouvoir faire entendre raison à une partie réfractaire. Il est donc important que la Francophonie se munisse de capacités opérationnelles, c'est-à-dire des forces militaires qui sont des forces de dissuasion. La dissuasion à laquelle il est fait allusion ici n'est pas que nominale, au contraire, elle suppose d'abord une capacité de nuisance. Cette capacité doit s'inscrire dans le cadre de la puissance qui peut avoir comme acception la capacité qu'a un acteur de faire faire à un autre acteur ce dont celui-ci n'aurait pas fait de son propre chef. C'est donc un argument d'autorité à même d'apporter un peu plus de poids à la Francophonie. C'est sans doute un élément capital qui détermine l'autorité de l'ONU avec ses fameux « casques bleus »qui sont en mesure de s'interposer et d'imposer une conduite aux différents acteurs en conflit à un moment donné. Or, pour l'instant en Francophonie, ce ne sont que des textes et des paroles qui sont opposés aux différents protagonistes en attendant une éventuelle intervention d'une autre entité à l'instar de l'ONU, ou encore la France comme cela a été le cas en Côte d'Ivoire récemment. Mais il faut rester lucide ! Pour l'instant, la Francophonie ne dispose pas encore de suffisamment de moyens à même de lui permettre de se doter en équipements militaires conséquents et en troupes suffisantes, car tout ceci requiert des financements. Or, lorsqu'on observe le tableau d'évolution du budget de la Francophonie, il est difficile de le concilier avec les exigences d'une force armée.

Tableau2 : Evolution du budget de 1979 à 2009(en millions d'euros courants)120(*)

A défaut de pouvoir disposer d'une composante armée en Francophonie, une alternative serait d'encourager les pays francophones à participer aux Opérations de maintien de la paix (OMP). En effet, suivant le nombre de membres dont dispose cette Organisation(77), il devrait avoir le plus possible de troupes francophones dans les OMP. Mais tel n'est pas toujours le cas. C'est pourquoi, il faudrait inciter les membres à mettre leurs troupes à la disposition des OMP pour assurer la stabilité et la paix dans les pays francophones.

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

Au terme des développements qui ont été faits dans cette partie, il est possible d'en faire une économie .Il s'agit d'abord de commencer par rappeler que l'objectif était d'évaluer le modèle de prévention des conflits post électoraux en Francophonie. Il a été question de montrer les limites de son action dans ce pays dans un premier moment. Ces limites sont de natures structurelle et opérationnelle. En ce qui concerne le volet structurel, la Francophonie a fait preuve d'une flexibilité quant au suivi du processus électoral. Cette flexibilité tient au fait qu'elle n'a pas participé à tout le processus et que la mission qu'elle a déployée avait un rôle limité, témoignant de l'encrage insuffisant qu'elle a eu dans l'évolution de la crise. La Francophonie a aussi tenu dans son rôle d'acteur subsidiaire puisqu'elle a joué un rôle d'appui et de relais tout au long du processus. Du point de vue opérationnel, elle a fait l'objet d'une subordination vis-à-vis d'autres acteurs en place, ce qui permet de voir qu'elle souffre d'un manque d'autorité nécessaire pour prévenir le conflit ivoirien. Dans un deuxième moment de cette partie, il a été question de présenter des aménagements possibles afin d'améliorer l'action de prévention des conflits post électoraux en Francophonie. Ainsi a-t-il été question de présenter des aménagements possibles sur les plans structurel et opérationnel. Pour ce qui est du plan structurel, il a été proposé à la Francophonie une rigidité dans le suivi des processus électoraux qui passe par la participation à tout le processus électoral d'une part, et de l'importance d'une plus forte présence de l'OIF par ses différentes missions. En ce qui concerne les possibilités d'amélioration sur le plan opérationnel, il a été question de parler d'une nécessaire collaboration avec les autres acteurs en présence, mais il a aussi été plaidé une plus grande autonomie afin de se départir de la confusion entretenue entre elle et certains de ses membres. Enfin, il s'est agit d'appeler à une plus grande autorité de l'Organisation dans le domaine de la prévention des conflits post électoraux par le renforcement de la question de l'alerte précoce et de l'utilité d'une composante armée en Francophonie.

* 120 Budget OIF sur le site web : http://francophonie.org/Le- budget.html consulté le 29novembre2012

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