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Evaluation du potentiel de rendements de 45 lignées de riz pluvial (oryza sativa) à  la station de recherche agronomique de Longorola/Sikasso


par Hama Coulibaly
IPR/IFRA de Katibougou - Ingénieur Agronome 2024
  

Disponible en mode multipage

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Évaluation du potentiel de rendements de 45 lignées de riz pluvial (Oryza sativa) à la station de recherche agronomique de Longorola /Sikasso

Mémoire de fin de cycle

Présenté par Hama COULIBALY pour l'obtention du diplôme d'Ingénieur avec grade de Master de l'IPR/IFRA de Katibougou

Spécialité : Agronomie

Directeur de mémoire :

Co-directeur :

Dr Jean Rodrigue SANGARE

Chercheur, IER/CRRA Sikasso

Encadreurs :

Pr Aly KANSAYE

Enseignant-Chercheur, IPR/IFRA de Katibougou

M. Médoune dit Papa KHOUMA

Chercheur, IER/CRRA Sikasso

 

Décembre 2024

Table des matières

Dédicace ii

Remerciements ii

Sigles et abréviations iii

Liste des tableaux iv

Liste des Figures v

Liste des annexes vi

Résumé : vii

1 INTRODUCTION 1

2 MILIEU D'ETUDE ET STRUCTURE D'ACCEUIL 3

2.1 Milieu physique d'étude 3

2.1.1 Situation géographique de la région de Sikasso 3

2.1.2 Relief 4

2.1.3 Climat 4

2.1.4 La Végétation et le sol 5

2.1.5 Hydrographie 5

2.1.6 Faune 6

2.2 Milieu humain 6

2.2.1 Population 6

2.2.2 Les langues 6

2.3 Activités socioéconomiques 7

2.3.1 Agriculture 7

2.3.2 L'élevage et la pêche 8

2.4 Structure d'accueil 8

2.4.1 Historique 8

2.4.2 Centre Régional de Recherche Agronomique de Sikasso 8

2.4.3 Missions assignées à l'IER 8

2.4.4 Objectifs 9

3 ETAT DES CONNAISSANCES 10

3.1 Généralité sur le riz 10

3.1.1 Systématique 10

3.1.2 Origine et aire de répartition 10

3.1.3 Classification et Systématique du riz 10

3.1.4 Morphologie du riz 11

3.1.5 Phases et stades de croissance et développement 14

3.2 Ecologie du riz 15

3.2.1 Lumière 15

3.2.2 Température 15

3.2.3 Besoins en eau 16

3.2.4 Exigences édaphiques du riz 16

3.3 Principaux types de riziculture 16

3.3.1 Contraintes biotiques 17

3.3.2 Contraintes abiotiques 17

3.4 Importance de la production au Mali 17

3.4.1 Contraintes de la production rizicole 18

3.5 Amélioration variétale du riz 18

3.5.1 Définition et principe de l'amélioration variétale 18

3.6 Évaluation des variétés 22

3.6.1 Inscription des variétés sur le catalogue officiel 22

4 ETUDE PRATIQUE 24

4.1 OBJECTIFS 24

4.1.1 Objectif général 24

4.1.2 4.1.2 Objectifs spécifiques 24

4.2 Matériel et méthodes 24

4.2.1 Matériel technique 24

4.2.2 Méthodes 26

4.3 Résultats et discussions 32

4.3.1 Résultats 32

4.3.2 Discussion 43

5 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 46

REFERENCES 47

ANNEXES 1 ix

Dédicace

À la mémoire de Feu Fousseyni CISSE, Sélectionneur au Programme Riz de Bas-fonds à l'Institut d'Économie Rurale (IER) / CRRA de Sikasso.

.

Remerciements

Je remercie le Directeur Général de l'IPR/IFRA de Katibougou, Dr LassineSoumano, ainsi que toute la direction et le corps professoral. Je suis également reconnaissant au Directeur du CRRA de Sikasso et au Chef de Programme de Riz de Bas fond de Sikasso pour leur accueil et leur soutien logistique.

Un grand merci à Dr Jean Rodrigue et à M. Médoune dit Papa Khouma Sangaré, ainsi qu'à Pr. Aly Kansaye et son assistant Dr Moussa Abdoulaye Maiga, pour leurs précieux conseils et leur assistance.

Je remercie Monsieur Ibrahim Cissé, Mohamed Diarra, et tous les stagiaires du programme riz de Bas-fonds Année 2024, pour leur soutien et leur expertise.

Merci à M. Baba Ballo, Professeur à l'IPR/IFRA de Katibougou, pour son soutien moral et intellectuel.

Je tiens à exprimer ma reconnaissance envers M. Modibo B Sangaré, M. Issouf Coulibaly, M. Djibril Doumbia, Dr Yaya Koné, et Dr Moumine Guindo pour leur soutien constant.

Enfin, je remercie ma famille : mon père, M. Idrissa Coulibaly, ma mère, Aminata Ballo, et mon épouse, Mariam Diakité, pour leurs sacrifices et leur soutien indéfectible. À mes amis et collègues de la 1ère promotion 2021-2024 des ingénieurs Agronomes Eaux et Forêts et de la Zootechnie, merci pour vos encouragements et notre camaraderie.

Sigles et abréviations

ACP : Analyse en Composantes Principales

ANOVA : Analyse de Variance

CHA : Classification Hiérarchique Ascendante

CRRA : Centre Régional de Recherche Agronomique

CMDT : Compagnie Malienne de Développement Textile

CPS/SDR : Cellule de planification et de statistique du secteur du développement rural

CSSRP : Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté

DNA : Direction Nationale de l'Agriculture

DHS : Distinction homogénéité stabilité

DRA : Direction Régionale de l 'Agriculture

EPA : Etablissement Public à caractère Administratif

EPST : Etablissement Public à caractère Scientifique et Technologique

ESPGRN : Equipe Système de Production et Gestion des Ressources Naturelles

FAO : Food and Agriculture Organizations

HM : Hauteur à la Maturité

IER : Institut d'Économie Rurale

IRRI : Institut International de Recherche sur Riz

JAS : Jours Après Semis

Lp : Longueur paniculaire

MET Multi Environment Trails

NT : Nombre de Talles

OCDE Organisation de coopération et de développement Économique

PSDR Plan Stratégique de Développement Régional

PDA : Politique de Développement Agricole

PET : Eessais participatifs de rendement

PIB : Produit Intérieur Brut

PPDS : Plus petite multiple commun

SES Système d'évaluation Standard

SNDR : La Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture

UPOV : Union Internationale pour la Protection des Obtentions Végétales

Liste des tableaux

Tableau 1 : Date de semis, quantités et dates d'apport d'engrais. 27

Tableau 2 L'analyse de variance de la hauteur et les nombres de talles 32

Tableau 3 : L'analyse de variance de la hauteur et les nombres de talles 34

Tableau 4 : Le nombre de grains par panicule, le poids de mille grains, et le rendement 36

Tableau 5 : Matrice de corrélation entre 9 caractères évalués chez 45 lignées de riz 37

Tableau 6: Description de la classe 1 40

Tableau 7 : Description de la classe 2 40

Tableau 8 : Description de la classe 3 41

Liste des Figures

Figure 1 : Carte de la région de Sikasso. 4

Figure 2: Plant de riz (SAED et al., 2011) 11

Figure 3 Feuille du riz 13

Figure 4 Fleur du riz 14

Figure 5 Stades de croissance et développement 14

Figure 6 Composantes des écarts de rendement (FAO, 2004) 21

Figure 7 Localisation du bas-fond de Longorola 24

Figure 8 Évolution de la pluviométrie annuelle à Longorola durant les 17 années d'expérimentation. 24

Figure 9 : Plan de masse. 26

Figure 10 : Choix des échantillons en fonction du type de variable selon le Protocol. 28

Figure 11: Dendrogramme issu de la CHA des lignées. 39

Liste des annexes

ANNEXES 1 ix

ANNEXES 2 ix

ANNEXES 3 : Degré de variabilités des différents paramètres étudiés ix

1 Résumé :

Le riz, aliment de base pour plus de la moitié de la population mondiale, est crucial pour la sécurité alimentaire, surtout en Asie où plus de 90 % de la production mondiale a lieu. En Afrique subsaharienne, la consommation de riz a augmenté d'environ 5,5 % par an, passant de 24 millions de tonnes en 2012 à une prévision de 30 millions de tonnes d'ici 2035.

Au Mali, la superficie dédiée au riz a plus que doublé de 2000 à 2020, augmentant les rendements de 2,1 t/ha à 3,4 t/ha et quadruplant la production. Cependant, les importations restent élevées malgré cette augmentation. La population croissante et les habitudes alimentaires changeantes ont fait passer la consommation de riz par habitant de 58 à 76 kg/an entre 2010 et 2019.

Pour répondre à cette demande, il est essentiel de développer de nouvelles variétés de riz adaptées aux préférences locales. Cette étude évalue 45 nouvelles lignées de riz pluvial à Longorola.L'expérimentation a été conduite dans un dispositif Alpha lattice à 3 répétitions. Les caractères agro-morphologiques étudiés étaient : hauteur des talles, nombre de talles par plant, nombre de panicules par plant, longueur de la panicule, nombre de grains par panicule, poids de mille grains et rendement.

Les résultats ont montré des différences significatives pour tous les caractères étudiés, sauf le nombre de talles fertiles à maturité, avec des corrélations positives entre la hauteur des plantes, la longueur des panicules et le nombre de grains.

Grâce à la classification ascendante hiérarchique, trois groupes principaux de lignées ont été identifiés. Deux individus, AR19U008-F4-170-B et AR19U024-F4-06-B, ont montré des rendements particulièrement élevés et sont recommandés pour des tests plus poussés. Les 35 meilleures lignées seront testées la saison prochaine.

2 INTRODUCTION

Le riz (Oryza sativa) est un aliment de base crucial pour plus de la moitié de la population mondiale. La demande mondiale de riz a connu une augmentation significative, passant de 676 millions de tonnes en 2010 à 763 millions de tonnes en 2020. Cette croissance reflète l'importance croissante du riz dans les régimes alimentaires mondiaux, en particulier dans les régions à forte croissance démographique et à évolution rapide des habitudes alimentaires'(OECD 2022). L'augmentation de la production du riz est un défi majeur pour les pays en développement qui dépendent de cette céréale pour assurer leur sécurité alimentaire '''''''''(Moinina, Boulif, et Lahlali 2018).

Contrairement à l'Asie, le riz est le plus souvent cultivé en Afrique subsaharienne dans des conditions pluviales, ce qui exerce une forte pression sur les ressources foncières en raison de la forte croissance de la population et de la demande alimentaire. Cette céréale est l'une des cultures vivrières les plus importantes, avec une consommation qui croît plus rapidement que celle des autres denrées alimentaires (-GUINDO et al. 2024).

En Afrique de l'Ouest, le riz représente le plus fort potentiel de contribution à la croissance des Produits Intérieurs Bruts (PIB), (Sierra Leone 35,5 %, Guinée 32,9 %, Mali 21,8 %, Guinée Bissau 19,5 %, Nigéria 12,8 %, Sénégal 12,8 %, Côte d'Ivoire 9,9 %) et constitue un tiers de l'apport calorique (FALL, 2016).

Au Mali, le riz est un aliment de base consommé dans tout le pays. Selon les données de 2015 de la CPS/SDR, chaque habitant consomme en moyenne 73,85 kg de riz par an. La préférence des consommateurs se porte principalement sur le riz local, qui joue un rôle déterminant dans la fixation des prix sur le marché national. Cette dynamique valorise non seulement les efforts des producteurs locaux, mais elle génère également des emplois et contribue à maintenir les populations dans les zones rurales '(Lamissa, Zeinabou, et Aboubacar 2004).

La croissance démographique rapide, avec un taux de 3,6 %, combinée à l'évolution des habitudes alimentaires, a conduit à une augmentation significative de la consommation de riz dans les zones rurales. Depuis 1995, cette consommation a augmenté en moyenne de 7,5 % par an. Cela souligne l'importance de la recherche et de l'amélioration des variétés de riz pour répondre à la demande croissante et assurer la sécurité alimentaire dans ces régions'(OECD 2022).

En effet, la production de riz au Mali en 2022 est estimée à environ 2,88 millions de tonnes de paddy. Cette production est cruciale pour répondre à la demande croissante de riz dans le pays, en raison de la forte croissance démographique et des changements dans les habitudes alimentaires(CPS/SDR, 2022).

A cet effet, la SNDR s'est fixé comme objectif, la production de 5,5 millions tonnes de riz paddy par an à l'horizon 2025. Cette production devra, d'une part, permettre de satisfaire la consommation intérieure et, d'autre part, faire du Mali un pays exportateur de riz. Cette vision s'appuie sur la volonté politique du gouvernement d'aménager 200 000 ha de terres, ce qui portera à environ 632 000 ha les superficies totales aménagées pour la riziculture (SNDR II, 2016).

Compte tenu de la demande et des exigences de plus en plus croissantes des consommateurs, la filière se doit de se restructurer pour un accroissement de la production et un gain de compétitivité(Ouédraogo et al. 2021a).

La faible utilisation de semences certifiées au Mali est un défi majeur pour le secteur agricole. En 2010, seulement 14 % des variétés améliorées de riz pluvial étaient utilisées. Les contraintes se situent à toutes les étapes de la filière semencière, comme l'ont souligné '''''(Haggblade et al. 2015). Pour surmonter ce défi, il est essentiel de mettre en oeuvre une politique semencière efficace qui favorisera une croissance durable de la productivité et facilitera l'accès des producteurs aux semences certifiées.

C'est dans ce cadre que s'inscrit la présente étude sur le thème « L'évaluation du potentiel de rendements de 45 lignées de riz pluvial à la station de recherche agronomique de Longorola/Sikasso ». L'objectif global est de contribuer à l'amélioration de la productivité du riz pluvial par la sélection de lignées à haut potentiel de rendement adaptées aux conditions de riziculture pluviale stricte au Mali.

Le présent mémoire est structuré en trois parties. La première partie est consacrée à l'état de connaissance (revus de littérature sur le riz), la deuxième partie présente l'étude expérimentale, et la troisième partie traite les résultats et la discussion.

3 MILIEU D'ETUDE ET STRUCTURE D'ACCEUIL

3.1 Milieu physique d'étude

L'essai a été installé à la station de recherche agronomique de Longorola, située dans le villagede Longorola, commune de Sikasso, à environ 7,5 km du CRRA/Sikasso (figure1). La station de recherche agronomique de Longorola (SRA) est un bas-fond aménagé par l'IER et couvre une superficie d'environ 10 ha en zone inondée et 11 ha sur le plateau.

3.1.1 Situation géographique de la région de Sikasso

L'actuelle région de Sikasso connaît depuis l'avènement de l'indépendance un développement prodigieux. Les villes secondaires sont devenues des centres urbains très importants grâce à une urbanisation galopante. De nombreux villages, grâce à la pratique d'une agriculture et d'un élevage modernes, connaissent une vitalité économique remarquable. Les activités minières prospèrent pour soutenir ce dynamisme et rationaliser les différents moyens.

La Région a été restructurée en trois nouvelles régions : Sikasso, Bougouni et Koutiala.

· Région de Sikasso recomposée en cercle :Nièna, Kadiolo, Kignan ;

· Région de Koutiala : recomposé, M'pessoba, Yorosso

· Région de Bougouni : recomposé, Kolondièba, Yanfolila, Koumantou et

Ouéléssébougou ;

Les arrondissements existants sont : Sikasso central, Blendio, Dandérésso, Dogoni, Finkolo, Kignan, Kléla, Nièna, Nkourala, Lobougoula pour la région de Sikasso.

Troisième région administrative du Mali, elle est située au Sud du territoire national. Elle est comprise d'une part entre le 4° 30' et le 12° 30' de latitude nord et d'autre part entre 4° 30' et 8° 45' de longitude ouest (Coulibaly, 2020). Elle est limitée au Nord par la région de Koutiala, au Sud par la République de Côte d'Ivoire, à l'Ouest par la région de Bougouni, à l'Est par la République du Burkina Faso et au Nord-Ouest par la région de Koulikoro'''''''''''''(Coulibaly 2013).

Figure 1 : Carte de la région de Sikasso.

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3.1.2 Relief

La région de Sikasso présente un relief tabulaire relativement tourmenté, avec une altitude moyenne comprise entre 350 et 400 mètres. Çà et là, émergent quelques collines et plateaux gréseux qui dépassent rarement 700 mètres d'altitude. Les vallées sont, dans l'ensemble, encaissées.Ce relief tabulaire se situe dans le prolongement du plateau de Banfora (Burkina Faso) et s'étend entre les petits affluents de la Bagoé et du Banifing.

3.1.3 Climat

La position Sud de la région de Sikasso lui confère par rapport au reste du pays un climat relativement plus humide. La saison froide y est assez douce. L'isotherme annuelle oscille autour de 28 °C. Les moyennes annuelles de température minimales et maximales à Sikasso sont respectivement de 19 °C et 38 °C. La région est caractérisée par une forte pluviosité en hivernage. Les pluies commencent dès la deuxième quinzaine d'avril et se prolongent jusque vers le mois de novembre en année normale. Le maximum de précipitation a lieu au mois d'août. La pluviométrie moyenne annuelle normale est de 1,300 mm en 90 jours.

Cependant, depuis quelques années, la moyenne pluviométrique annuelle normale ne dépasse guère 900 mm, consécutive à une sécheresse persistante qui sévit dans les pays du Sahel depuis plus d'une dizaine d'années.

3.1.4 La Végétation et le sol

C'est la forêt claire et la savane qui caractérisent le mieux la végétation de la région, surtout dans sa partie méridionale. Elle se dégrade au nord et laisse parfois apparaître quelques graminées sauvages. La strate arborée est composée d'essences dépassant rarement 20 mètres de haut. Les arbres au tronc court ont une écorce épaisse, craquelée. Leur aspect noueux et tourmenté rappelle qu'ils ont beaucoup supporté l'action des feux de brousse, une activité particulièrement importante dans cette région pendant la saison sèche.

Par contre, les vallées sont ourlées par une bande de végétation constituant les galeries forestières qui tranchent nettement sur le paysage environnant.

Le sol est dans l'ensemble pauvre et fragile. Composé tantôt d'argile rouge et de latérite, tantôt de schiste cristallin d'où émergent des affleurements de grès siliceux parmi lesquels on trouve des blocs isolés de granite. Il se couvre en certains endroits de collines dont la maigre végétation dissimule parfois mal la roche mère que les intempéries désagrègent chaque année, formant des dalles plus ou moins larges et épaisses.

Un humus maigre et peu profond recouvre le sol presque partout imperméable. Ce qui explique sans doute l'aridité de la terre durcie par les rayons solaires.

Le régime des eaux se ressent de cette imperméabilité. Les points d'eau sont rares. En dehors des villages bâtis sur les bords d'un cours d'eau, presque toutes les agglomérations possèdent des puits dont la profondeur varie suivant la composition du terrain. C'est dans ce cadre naturel que les paysans doivent résoudre les problèmes matériels.

3.1.5 Hydrographie

L'essentiel du réseau hydrographique de la Région de Sikasso est constitué par le sert également de limite naturelle avec la Région de Koutiala, et la Bagoé qui sert également de limite naturelle avec la Région de Bougouni. Cependant, la circonscription pendant l'hivernage est sillonnée par plusieurs rivières au régime irrégulier et torrentiel.

Les plaines très fertiles, arrosées par ces cours d'eau, offrent à la région de grandes potentialités agropastorales.

3.1.6 Faune

La végétation assez fournie procurait à la faune abri et nourriture : éléphants, buffles, bubales, phacochères, cynocéphales. Les oiseaux sont également nombreux et variés : Rolliers, Calaos, outardes, perdrix. Il y a beaucoup de reptiles : couleuvres, vipères, pythons. Les insectes prolifèrent également par l'action conjuguée de la chaleur et de l'humidité.

Cependant, malgré sa richesse, le pays souffre de prélèvement excessif dû aux activités de chasse. Ainsi, la disparition progressive du gibier et la progression des aires de culture obligent les chasseurs à aller souvent loin des villages. D'ailleurs, depuis une dizaine d'années, la chasse est interdite sur l'ensemble du territoire national.

3.2 Milieu humain

3.2.1 Population

La Région de Sikasso compte une population totale de 1 533 123 habitants. Parmi eux, 760 239 sont de sexe masculin et 772 884 de sexe féminin. Le rapport de masculinité est de 98,4, ce qui signifie qu'il y a légèrement plus d'hommes que de femmes. La proportion des femmes est de 50,4 % (INSTAT, Novembre 2023).

La population de Sikasso est une population extrêmement jeune. Ainsi, les moins de 15 ans (0-14 ans) représentent un effectif de 738 363, soit 48,16 % de la population totale ; les 15-24 ans, avec un effectif de 284 228, représentent 18,54 % de la population totale et enfin, les 15-34 ans, avec un effectif de 477 373, représentent 31,2 % de la population totale. En outre, quelle que soit la tranche d'âges considérée, il y a plus de jeunes hommes que de jeunes femmes'''''(INSTAT 2023)

En ce qui concerne les ethnies dominantes, on retrouve les groupes suivants : Sénoufo, Minianka, Bambara, Peuls et Gana. Ces communautés contribuent à la richesse culturelle et à la diversité de la Région.

3.2.2 Les langues

La langue sénoufo, plus connue au Kénédougou sous le nom Siénéré ou Sipiré, comprend plusieurs dialectes, mais les plus connus sont le « Tagoua », le « Mboin », le « Nanérégué », le « Folo », etc.Le minianka ou dialecte bamanan sénoufo est parlé dans le Nord, surtout dans la zone de Kouoro.Le « Samogho » est parlé par l'ensemble de cette communauté qui peuple le sud de Sikasso. Cependant, une variété dialectale très originale est parlée dans les localités de Koura, Ngoinso, Fakokourou et Siraninkoroba, et diffère totalement du samogho des autres contrées.Enfin, le « Dioula » langue mandé reste la plus populaire, car il est la langue commerciale et est parlée et comprise par une bonne partie de la population. 

3.3 Activités socioéconomiques

3.3.1 Agriculture

3.3.1.1 Les cultures vivrières

Les cultures vivrières portent essentiellement sur le mil, le maïs, le sorgho, le riz et le fonio. Les rendements sont dans l'ensemble moyens. Le maïs et le petit mil constituent la céréale de base, tandis que le sorgho est moins apprécié à la consommation, mais il présente l'avantage d'une grande productivité.

Le riz figure aujourd'hui parmi les cultures vivrières les plus importantes de la région. Anciennement connu des Sénoufo, le riz n'était utilisé à l'origine que pour la consommation locale. Aujourd'hui, grâce à l'introduction des variétés asiatiques et aux efforts fournis par l'État malien, qui ont permis de mettre en valeur des bas-fonds marécageux jusque-là délaissés, sa production permet de constituer de petits excédents commercialisables.

À côté de ces céréales, la région produit également beaucoup de tubercules et de fruits qui font l'objet d'un commerce intense avec les autres régions du pays, notamment les marchés de Bamako, de Ségou, de San et de Mopti. On peut citer entre autres les ignames, les patates, les pommes de terre, les maniocs, les bananes, les mangues, les oranges, les goyaves et les avocats. Nous ne disposons pas de chiffres précis sur les transactions dont ils font l'objet, mais ils atteignent des proportions importantes.

3.3.1.2 Les cultures industrielles

Pour la région de Sikasso, le cotonnier représente aujourd'hui la principale plante industrielle. En 1952, au moment de l'intervention de la C.F.D.T., la production cotonnière commercialisable en culture sèche était très faible, même insignifiante : 140 T pour toute la région. La production a atteint en 1982-1983 125 tonnes pour la seule région de Sikasso.

Au coton, il faut ajouter quelques oléagineux comme l'arachide et les amandes de karité, un peu de tabac, du dah, etc.

3.3.2 L'élevage et la pêche

Par rapport à l'agriculture, l'élevage ne joue qu'un rôle complémentaire dans l'économie de la région. À part les secteurs directement exposés aux influences mandées, le pays Sénoufo possède relativement peu de troupeaux. Le Sénoufo, cultivateur convaincu, ne s'intéresse pas particulièrement à l'élevage. On rencontre cependant disperser çà et là et surtout dans le Nord vers l'Ouest un cheptel assez important de bovin entretenu par les Peuls. Quant aux poissons (silures surtout), ils sont en nombre particulièrement insuffisants et il faut donc acheter au marché le produit séché ou fumé du Niger ou du Baní.

3.4 Structure d'accueil

3.4.1 Historique

L'Institut d'Économie rurale (IER) a été créé en 1960 en tant que service rattaché. Il a subi plusieurs mutations d'ordre institutionnel jusqu'en 1993, quand il a été érigé par le gouvernement en établissement public à caractère administratif (EPA).

Le dernier changement institutionnel est intervenu en 2001 avec l'avènement de l'ordonnance n°01-024/P-RM du 22 mars 2001 portant création de l'institut d'Économie rurale en établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST).

3.4.2 Centre Régional de Recherche Agronomique de Sikasso

Le centre régional de recherche agronomique de Sikasso est l'un des six centres de l'IER qui a été créé par arrêté n°548/MAEE.CAB du 13 décembre 1991. Il a pour missions la coordination technique, administrative et financière du Centre. La région administrative de Sikasso dispose de deux stations de recherche : la station de N'Tarla (Koutiala) et la station de Longorola (Sikasso). Il compte trois sous-stations : Tiérouala, Kébila et Farako/Finkolo.

Le CRRA de Sikasso comprend trois programmes de recherche : le programme coton, le programme riz de bas-fond et le programme ressources forestières. Il comporte également la délégation du programme Fruits et légumes, une délégation du programme bovin et une équipe Systèmes de production et de gestion des ressources naturelles (ESPGRN).

3.4.3 Missions assignées à l'IER

Le CRRA de Sikasso participe à la mise en oeuvre des missions de l'Institut d'Économie rurale (IER). Dans ce cadre, il est chargé de :

· La programmation à la base des activités de recherche et la prise en compte des préoccupations des utilisateurs dans les priorités de recherche ;

· Le développement des relations entre la recherche agricole et ses partenaires au niveau régional ;

· La génération des connaissances et des technologies en vue de l'accroissement de la production et de la productivité agrosylvopastorale et de la gestion durable des ressources en sols et en végétations ;

· La diffusion des résultats de recherche auprès des utilisateurs indirects (structures de vulgarisation étatiques et ONG) et directs (producteurs et productrices, PME, etc.) ;

· La réalisation de prestations de service dans les divers domaines de sa compétence.

3.4.4 Objectifs

Les objectifs du CRRA de Sikasso se résument à :

· Mettre en oeuvre au niveau régional la politique de l'IER.

· Mettre au point des techniques améliorées de productions végétales et animales dans la région de Sikasso.

· Améliorer la qualité de la recherche en milieu paysan.

· Assurer la coordination des activités de gestion administrative et financière.

Outre la direction du CRRA de Sikasso, on peut noter la présence de la comptabilité, du service des approvisionnements, du bureau des ressources humaines, du parc auto, de la salle informatique et de la documentation et reprographie.

Pour l'atteinte de ces objectifs, l'IER dispose des structures suivantes :

· Une direction générale à Bamako composée d'une direction scientifique, d'une direction des services d'appui technique et d'une direction des ressources financières.

· Six centres régionaux de recherche agronomique (CRRA) qui opèrent à travers huit stations et treize sous-stations.

Un CRRA abrite au moins une station de recherche et chaque station est le siège d'au moins un programme de recherche. Les centres régionaux sont les suivants : Sotuba, Sikasso, Niono, Mopti, Kayes et Gao. Le personnel de l'IER est composé de 814 agents dont 250 chercheurs (DRA, 2013) cité par (S. Coulibaly 2020).

4 ETAT DES CONNAISSANCES

4.1 Généralité sur le riz

4.1.1 Systématique

Le riz est une plante herbacée annuelle appartenant à la famille des Poacées, au genre Oryza qui renferme une vingtaine d'espèces dont deux seulement sont cultivées. Oryza sativa L en Asie et Oryza glaberrima Steuden Afrique (Sun et Zheng 1990).

4.1.2 Origine et aire de répartition

O. glaberrima (riz africain) est originaire du Delta central du Niger et sa domestication remonterait à 3500 ans (Swaminathan, 1984). Cependant, sa culture recule en Afrique par rapport à celle de Oryza sativa qui l'a progressivement supplantée, grâce à sa diversité génétique et à son potentiel de rendement plus grands. Oryza sativa est devenu, de ce fait, la culture principale de tous les environnements rizicoles d'Afrique.

Oryza sativa L est originaire du sud-est asiatique et sa domestication remonterait à 7000 ans (Swaminathan, 1984). La grande majorité des riz cultivés appartiennent à cette espèce. Elle s'est différenciée en trois sous-espèces, indica, japonica (sinica), javanica qui correspondent à trois écotypes différents :

· La sous-espèce indica est caractéristique des régions continentales (Inde, Indonésie, sud et centre de la Chine),

· La sous-espèce japonica, des régions tempérées (Japon, Corée),

· La sous-espèce javanica des régions tropicales (Java).

4.1.3 Classification et Systématique du riz

Les classifications de riz sont très nombreuses et il existe plusieurs systèmes de classification basés sur les critères différents. Le riz est une graminée annuelle d'origine tropicale appartenant à la famille des Poacées et au genre Oryzae. Le genre Oryzae comprend une vingtaine d'espèces, dont deux seulement sont cultivées :

? Oryza glaberrima (riz africain), est originaire du delta central du Niger ;

? Oryza sativa L est originaire du Sud-Est asiatique.

Sa culture a gagné l'Asie, puis la Grèce et Rome, plus tard Madagascar, l'Afrique, enfin l'Amérique(Raemaekers, 2001).

La grande majorité des riz cultivés appartiennent à cette espèce. Elle s'est différenciée en trois sous-espèces, Indica, Japonica (Sinica), Javanica, qui correspondent à trois écotypes différents :

? La sous-espèce Indica est caractéristique des régions continentales (Inde, Indonésie, sud et centre de la Chine).

? La sous-espèce Japonica, des régions tempérées (Japon, Corée)

? La sous-espèce Javanica des régions tropicales (Java).

4.1.4 Morphologie du riz

La plante de riz (Figure 2) est une graminée annuelle à tige ronde, creuse, à feuilles plates et à panicule terminale. C'est une plante très plastique qui pousse aussi bien en condition inondée qu'en exondée (SAED et al., 2011). La plante de riz comprend :

? Des organes végétatifs : racines, tiges, feuilles ;

? Des organes reproductifs : panicules constituées d'un ensemble d'épillets ;

Le riz est une plante herbacée annuelle avec une tige ronde, recouverte de feuilles sessiles plates en forme de lame et une panicule terminale. Sous des conditions climatiques favorables et exceptionnelles, la plante peut pousser pendant plus d'une année. De même que les autres espèces du groupe Oryzae, le riz est adapté à un habitat aquatique (Lacharme, 2001).

Un plant de riz (figure 2), quelle que soit l'espèce, comprend un système racinaire, une tige, des feuilles et des inflorescences (ADRAO, 1995).

Figure 2: Plant de riz (SAED et al., 2011)

4.1.4.1 Organes végétatifs

· Racines : elles servent de support (ancrage) à la plante et ont pour fonctions principales d'absorber et de stocker l'eau et les éléments nutritifs contenus dans le sol. Le système racinaire de la plante, comme la plupart des graminées, est du type fasciculé et peu profond.

· Tige (ou chaume) : elle est composée d'une série de noeuds et d'entre-noeuds. Les entrenoeuds sont creux, avec une surface lisse. Chaque noeud porte une feuille et un bourgeon qui peut se transformer en talle. Les tiges renferment des vaisseaux servant à véhiculer les éléments nutritifs et l'eau absorbés par les racines, mais aussi à approvisionner les racines en air.

· Feuilles : elles se développent alternativement sur la tige, en raison d'une feuille à chaque noeud. La première feuille qui apparaît après la germination est appelée coléoptile, elle n'a pas de limbe et n'est pas considérée dans le comptage du nombre de feuilles au stade plantule. La dernière feuille qui enveloppe la panicule est appelée « feuille paniculaire » ou « feuille drapeau ».Les feuilles sont le siège de la photosynthèse, où les éléments nutritifs grâce aux radiations solaires qu'elles reçoivent sont stockés. Par ailleurs, la plante respire et transpire par les feuilles. Les différents éléments qui composent une feuille sont :

· La gaine: partie basale de la feuille qui entoure l'entre-noeud ;

· Le limbe: partie de la feuille qui est linéaire, lancéolée et plate, avec des nervures parallèles ;

· Le collet: il joint la gaine et le limbe et on note à son niveau la présence de deux organes annexes qui sont l'auricule et la ligule ;

· L'auricule : il se présente comme une espèce de petite lamelle en forme de faucille, portant sur le bord des poils longs et souples ;

· La ligule : c'est une sorte de membrane située à la base du limbe. Elle est le prolongement de la gaine. Sa longueur et sa forme sont fonction de l'espèce et de la variété. Elle est longue et lancéolée chez Sativa, mais courte et arrondie chez O. glaberrima( ISRA, et JICA 2011).

Nervures parallèles

parallèles

Nervure centrale

Figure 3 Feuille du riz

Source : (SAED, et al., 2011)

4.1.4.2 Organes reproducteurs

· Panicule : Elle constitue l'inflorescence du riz. C'est la partie terminale de la plante et elle est portée par le dernier entre-noeud. La panicule est composée de ramifications primaires (rachis) et de ramifications secondaires (racémules) portant les épillets. Le nombre de ramifications primaires et secondaires peut être fonction de l'espèce et même de la variété. Une panicule peut porter entre 50 et 500 épillets.

· Fleur : le riz est une plante autogame, la fleur renferme les organes reproducteurs mâles (les anthères contenant le pollen) et les organes femelles (l'ovaire).

· Paddy : Il est constitué de trois parties essentielles :

* L'enveloppe comprenant les glumes, les glumelles (paléa et lemma) et le tégument,

* L'endosperme qui sert de source alimentaire à l'embryon.

* L'embryon situé sur la partie ventrale de l'épillet.

Figure 4 Fleur du riz

Source : (SAED, et al., 2011).

4.1.5 Phases etstades de croissance et développement

Le cycle du riz peut être divisé en trois phases (végétative, reproductive et maturation), avec différents stades de développement : germination, plantule, tallage, initiation paniculaire, montaison, épiaison, floraison, laiteux, pâteux, maturité.

Phase végétative Phase reproductive Phase de maturation

Figure 5 Stades de croissance et développement

Source : (SAED, et al., 2011)

4.1.5.1 Phase végétative

La phase végétative comprend la germination, la levée et le tallage. Elle dure du semis jusqu'à la phase de différenciation paniculaire (initiation paniculaire).

Selon la température, la phase de germination dure de 5 à 20 jours (5 jours en condition chaude et 20 jours sous de basses températures-(Sanon et al. 2021)Cette phase conditionne l'introduction et l'adaptation d'une variété d'une région à une autre. Elle comprend : Cette phase conditionne l'introduction et l'adaptation d'une variété d'une région à une autre. Elle comprend :La germination qui correspond à l'apparition de la racine embryonnaire et à l'émergence de la tigelle ;Le tallage, qui est la période de croissance où le riz a la possibilité d'émettre des tiges secondaires et tertiaires (talles).

4.1.5.2 Phase reproductive

La phase reproductive va de l'initiation paniculaire à la fécondation. Elle dure de 19 à 25 jours. Elle comprend l'initiation paniculaire, la montaison, l'épiaison et la fécondation. À partir de l'initiation paniculaire, le TALLAGE s'arrête. Durant cette phase, le plant de riz est particulièrement sensible à des conditions défavorables (sécheresse, basses températures...).

4.1.5.3 Phase de remplissage du grain et de maturation

La phase de remplissage du grain et de maturation va de la fécondation jusqu'à la maturité des grains. Durant cette phase, on observe un remplissage des grains par un mouvement des éléments nutritifs de la plante vers les grains. Les grains passent par un stade de grain laiteux, puis de grain pâteux et enfin de grain mature. Cette phase dure de 30 à 42 jours, selon les conditions de température et d'humidité du milieu.(Lacharme 2001)

4.2 Ecologie du riz

4.2.1 Lumière

La lumière joue un important rôle dans la croissance et la productivité du riz. De plus, l'initiation paniculaire est inhibée voire annulée si le riz est soumis à une longue durée de jours. De manière générale, l'allongement de la durée du jour développe la vigueur de la végétation, augmente le tallage, mais retarde la floraison et parfois, aucune panicule ne peut se former.

4.2.2 Température

Le riz est une plante tropicale donc assez exigeante en chaleur et en lumière pour son développement. La température constitue le facteur climatique le plus important, en ce sens qu'elle est très difficile à modifier. Les besoins en température du plant de riz varient en fonction des stades de croissance et des variétés (Yoshida, 1981) cité par '''''''''''''(DIARRISSO 2014). La température optimale pour le développement du riz se situe entre 30 et 35 °C et le zéro de germination entre 14 et 16 °C(Lacharme 2001)

4.2.3 Besoins en eau

L'eau constitue le facteur limitant dans la riziculture. Les besoins en eau du riz sont fonction du stade phrénologique et des conditions édaphiques. Ils se situent entre 800 et 1000 mm d'eau en riziculture sur un sol limoneux ou argilo-limoneux. Les besoins sont faibles au repiquage et atteignent un optimum à l'initiation paniculaire, puis s'annulent à la maturité. Pour ce qui est de l'évaporation, les besoins en eau du paddy varient entre 450 et 700 mm d'eau, selon le climat et la longueur du cycle végétatif. (Anon s. d.-a)

4.2.4 Exigences édaphiques du riz

Les sols où le riz est planté sont extrêmement variables, depuis des sols très fortement acides jusqu'à des sols très riches comme les sols alluviaux. Le riz peut être cultivé sur presque tous les sols, de sableux à fortement argileux, à des pH d'au moins 4 jusqu'à 8 avec des textures très fines ou grossières. Le type de riziculture détermine le type de sol. Ainsi, en riziculture pluviale, les sols propices sont limoneux ou limono-argileux, meubles et drainant aisément. En culture irriguée, les sols à proportion équilibrée en argile, limon et sable donnent de meilleurs rendements. Les sols appréciés dans les bas-fonds sont les hydromorphes et les vertisols. Les sols à texture grossière et sableuse sont impropres à la culture du riz'(Nadie 2008).

4.3 Principaux types de riziculture

La plus grande plasticité du riz, tant pour le climat que pour les sols, explique l'existence de plusieurs formes de riziculture. Au Mali, les systèmes de production rizicole peuvent être répartis en deux grandes catégories.

La première catégorie concerne la riziculture irriguée, c'est-à-dire celle des aménagements hydro-agricoles. Selon le degré de maîtrise de l'eau, on distingue la riziculture en submersion contrôlée, avec des superficies exploitées estimées à 34 076 ha répartis en quatre complexes hydro-agricoles : Dioro (15 446 ha), Sibila (3 050 ha), Farako (6 670 ha) et Tamani (8 010 ha). Il y a aussi la riziculture en maîtrise totale de l'eau dans les rizières de l'Office du Niger, estimées à 960 000 ha, ainsi que les aménagements de Sélingué, de Baguinéda et les petits périmètres irrigués le long du fleuve Niger et du fleuve Sénégal.

La deuxième catégorie est la riziculture dite traditionnelle, qui regroupe la riziculture en submersion libre dans le delta central nigérien, la riziculture dans les bas-fonds et les plaines inondables dans la partie sud du pays, et la riziculture pluviale dans les régions de Sikasso, Kayes, Koulikoro et une partie de la région de Ségou.

Avec un rendement d'environ 6,4 tonnes/ha, la riziculture en maîtrise totale contribue à 5 % de la production totale du Mali. Ce système de production a un rendement plus élevé que les rizicultures pluviales, car il dépend moins des caprices climatiques. Cela procure à la riziculture malienne un avantage comparatif par rapport au système de production fortement pluvial (Ouédraogo et al. 2021b).

4.3.1 Contraintes biotiques

Les contraintes biotiques peuvent être liées à l'action de divers nuisibles : les microorganismes,les insectes, les adventices, les oiseaux et les rongeurs etc.

4.3.2 Contraintes abiotiques

Les facteurs abiotiques tels que la température (basse ou élevée), la salinité, la toxicité ferreuse, le rayonnement solaire, l'eau et le vent influencent le rendement du riz par leurs effets sur la croissance du plant et sur les processus physiologiques liés à la formation du grain. Ces facteurs peuvent affecter indirectement le rendement en augmentant les dégâts causés par les maladies et les ravageurs. La température constitue l'un des principales contraintes abiotiques. Les températures basses peuvent réduire le rendement du fait de la stérilité mâle des épillets induite par le froid -(Andaya et Mackill 2003), occasionner un taux de germination faible, une faible croissance des plantules et un taux de mortalité élevé(Zhang et al. 2014). Les températures supérieures à l'optimum induisent la stérilité, ce qui se traduit par la diminution du rendement.(Shrestha et al. 2021)

4.4 Importance de la production au Mali

Au Mali, le riz a un rôle central dans la sécurité alimentaire, qui reste un problème crucial pour le pays. Il contribue également de manière substantielle à la croissance économique du pays. Mais les importantes potentialités rizicoles avec des superficies jugées aptes à l'irrigation évaluées à près de 2.200.000 ha ne sont valorisées qu'à hauteur de 20 %.-'(Coulibaly et Havard 2013)

Enfin, dans un pays à gros risques climatiques, avec des variations de production très importantes, le riz est le seul produit relativement sécurisé, au moins pour la moitié de sa production qui est assurée avec une maîtrise totale de l'eau. De plus, contrairement au mil ou au sorgho, dont les prix varient fortement au cours de l'année, mais aussi d'une année à l'autre, le riz a l'avantage d'avoir des prix relativement stables, ce qui donne une visibilité et une sécurité économiques au producteur comme au consommateur (Baris, Zaslavsky, et Perrin 2005)

La productivité moyenne du riz au Mali est l'une des plus élevées en Afrique de l'Ouest. Elle est actuellement estimée à 3,8 t/ha selon la direction nationale de l'agriculture (DNA). Dans le scénario de croissance, on estime que la productivité moyenne devrait se situer à 5,2 t/ha d'ici 2030, comparable au niveau de rendement actuel en Chine et au Vietnam (FAOSTAT, 2020). Ce qui permettra d'assurer une croissance de la production de 6,63 pour cent par an passant de 2,8 millions en 2020 à 6,4 millions de tonnes en 2030 ((Ouédraogo et al. 2021)).

Cette croissance est nécessaire pour assurer la sécurité alimentaire, réduire significativement la pauvreté en milieu rurale et contribuer à satisfaire la demande au niveau régional en riz par un accroissement des exportations.

4.4.1 Contraintes de la production rizicole

D'une manière générale, la riziculture fait face à des contraintes notamment physiques (climat), biotiques (adventices, rongeurs, termites, oiseaux et insectes ravageurs) et problèmes de gestion des cultures(Chaudhary, Nadan, et Tran 2003).

Les principales contraintes inhérentes à la pratique rizicole sont énumérées ci-dessous :

· Le manque de professionnalisation des acteurs de production ;

· Des difficultés d'accès au crédit et aux intrants ;

· Un faible niveau d'utilisation d'engrais minéraux et de semences de qualité ;

· Des invasions aviaires importantes;

· Des unités de transformation vétustes altérant la qualité du riz au décorticage ;

· Des difficultés de commercialisation du riz local à cause de sa mauvaise qualité.

4.5 Amélioration variétale du riz

4.5.1 Définition et principe de l'amélioration variétale

L'amélioration des plantes est l'ensemble des méthodes et des techniques destinées à la création de nouvelles variétés encore plus productives, mieux adaptées au milieu de culture et dont la qualité répond aux attentes organoleptiques du consommateur.

Du point de vue génétique, elle correspond à l'ensemble des opérations qui permettent de passer d'un groupe d'individus n'ayant pas certaines caractéristiques au niveau recherché à un nouveau groupe plus reproductible apportant un progrès(GALLAIS 2002).

Elle repose sur la variabilité génétique et son estimation demeure un problème fondamental en amélioration des plantes -(Sampoux, Gallais, et Lefort-Buson 1989). L'amélioration variétale est une activité dont la réussite résulte de l'action conjuguée d'un certain nombre d'éléments notamment une définition claire des objectifs à atteindre, une meilleure caractérisation des conditions écologiques et une disponibilité des ressources génétiques renfermant les caractères recherchés.

L'amélioration et la création variétale repose sur 3 aspects fondamentaux relatif au rendement :

4.5.1.1 Aptitude au rendement

C'est la capacité de production lorsque la variété est placée dans les conditions optimales de culture. La productivité est la résultante d'un grand nombre de facteurs et mettant en cause un ensemble de mécanisme physiologique, donc les gènes.

4.5.1.2 Stabilité du rendement

C'est l'aptitude d'une variété à produire avec des rendements réguliers malgré les variations des conditions environnementales. En maîtrisant les facteurs tels que la résistance aux maladies, à la sécheresse, aux insectes ravageurs, à la verse.

4.5.1.3 Qualité du grain

Cette notion diffère selon les régions et les destinations du produit. Elle doit satisfaire aux conditions suivantes :

· Bon rendement à l'usinage ;

· Bonne qualité culinaire et gustative ;

· Péricarpe de couleur blanche ;

· Long et fin.

4.5.1.4 Définition de la notion de rendement

Le rendement (RDT) d'une culture est la production de grains par unité de surface. II est généralement donné en quintaux par hectare ou tonnes par hectare.

4.5.1.5 Principes d'élaboration des composantes de rendement

Le rendement est un caractère complexe ou polygénique contrôlé par de nombreuses composantes liées au rendement (Tableau 1).

Tableau 1 : Elaboration du rendement grain

Composante du rendement

Phase d'élaboration de la composante

Nombre de plants/m2

Germination-Levée

Nombre de talles par pieds

Début tallage-Fin tallage

Nombre de panicules par talle

Fin tallage-Début montaison

Nombre de grain par panicule

Montaison-Epiaison-Fécondation

Poids d'un grain

Remplissage du grain-Maturation

Chaque composante est élaborée à une période spécifique du cycle végétatif de la plante et se calcule suivant la formule.

RDT= NP/ha × NT/P × NPa/T × NG/Pa × PG .............................. ()

NP/ha = nombre de plants/hectare = NP/10 000 m2.

NT/P = nombre de talles/pieds ;

NPa/T = nombre de panicule/talle ;

NG/Pa = nombre de grains/panicule ;

PG= poids d'un grain (Gramme).

4.5.1.6 Types de rendements et leurs caractéristiques

Plusieurs types de rendements peuvent être rencontrés suivant la figure 6.

· Ecart de type 1 qui traduit l'écart entre le rendement potentiel théorique et le rendement en stations expérimentales exempt de tout type de stress ;

· Ecart de type 2 prend en compte la perte entre le rendement en station expérimentale et le rendement potentiel au champ. Cet écart est principalement provoqué par des facteurs qui ne sont généralement pas transférables, comme des conditions environnementales et certaines techniques disponibles dans les centres de recherche agronomique. Il est donc difficile d'agir sur cette composante, et la réduction de l'écart. II ne présente souvent aucun avantage sur le plan économique ;

· Ecart de type 3 renferme l'écart entre le rendement potentiel au champ et le rendement réel de la parcelle. Cet écart est principalement dû aux différences dans les pratiques culturales. Encore appelé écart III, ce rendement est rencontré parce que les paysans ne respectent pas les itinéraires techniques conduisant à des pratiques culturales non optimales. Cet écart est modifiable et peut être réduit en augmentant l'assistance des services de recherche et l'appui technique des services de vulgarisation de même que par des interventions gouvernementales appropriées, en particulier au niveau institutionnel.

4.6 Évaluation des variétés

Au-delà des objectifs et méthodes de sélection, des essais sont ainsi mis en place pour obtenir une évaluation indépendante des nouvelles variétés, tant au niveau des performances agronomiques au champ qu'en ce qui concerne la valeur du produit récolté du point de vue de l'utilisateur final, qu'il soit industriel transformateur ou consommateur direct. Tous ces aspects pré-récolte et post-récolte sont évalués au travers d'un ensemble d'essais et de tests rassemblés sous le vocable d'épreuve (ou examen) de la Valeur agronomique et technologique de la nouvelle variété ou VAT. Ces expérimentations sont généralement conduites sur plusieurs lieux, et cela sur deux ou trois années ou saisons de culture ; elles doivent être organisées en réseau et selon des dispositifs expérimentaux et des systèmes de collecte de données rigoureux.

Depuis les années 1960, un autre type d'examen a été introduit, portant sur les caractéristiques botaniques de la nouvelle variété et connu sous le vocable d'épreuve (ou examen) DHS, pour Distinction, Homogénéité et Stabilité. « Distincte » signifie que la nouvelle variété est différente de toutes les variétés déjà connues ; « Homogène » signifie qu'il n'y a pas de variabilité au sein de la population de plantes qui constitue la variété ; « Stable » signifie que cette distinction et cette homogénéité observées sont maintenues au cours des multiplications successives de la variété.

Le DHS repose sur une observation et une description écrite extrêmement minutieuses d'un certain nombre de plantes représentant la variété selon une liste de descripteurs standard adaptée à chaque espèce. L'épreuve DHS n'a pas besoin d'être conduite en pluri local pour décrire les variétés, que des caractères peu ou pas influencés par l'environnement. Cependant, deux lieux apportent une sécurité en cas d'accident culturel et permettent de confirmer les résultats.

La raison d'être des tests DHS s'est imposée, principalement en raison de l'accélération des programmes de sélection et de la concurrence très vive à laquelle se sont livrées les entreprises commerciales depuis une cinquantaine d'années, qui a conduit à la création d'un grand nombre de variétés souvent très proches. Aussi, toute obtention d'un titre légal de protection, quel qu'en soit le motif, exige que la description de la variété soit extrêmement précise.

4.6.1 Inscription des variétés sur le catalogue officiel

Les résultats et les informations résultant des examens VAT et DHS sont examinés par une instance technique jouant le rôle de Comité national d'homologation des variétés cultivées. Les variétés approuvées par ce comité sont inscrites sur une liste officielle ou catalogue officiel et peuvent alors être mises sur le marché et cultivées.

Toutefois, des essais agronomiques, similaires à ceux évoqués ci-dessus, sont mis en place afin de fournir les informations nécessaires aux agriculteurs. Ils peuvent être réalisés par les services de vulgarisation agricole, des coopératives, voire même des associations d'agriculteurs sur leur propre exploitation.(Michael 2013)

5 ETUDE PRATIQUE

5.1 OBJECTIFS

5.1.1 Objectif général

Contribuer à l'amélioration de la productivité du riz pluvial par la sélection de lignées à haut potentiel de rendement.

5.2 4.1.2 Objectifs spécifiques

? Déterminer les caractères agro-morphologiques des différents génotypes ;

? Sélectionner les génotypes les plus performants en termes de rendement, de tolérance aux stress et d'adaptabilité auxconditions du milieu.

5.3 Matériel et méthodes

5.3.1 Matériel technique

5.3.1.1 Description du site

L'essai a été conduite de Juin à novembre à la station de recherche agronomique de Longorola située à une dizaine de kilomètres de Sikasso, sur l'axe Sikasso/Kléla. Le site a une Longitude de 05° 41' et de Latitude 11° 21', Altitude 350 m.

Elle est limitée par les villages suivants :

? Au Nord par Diomaténé ;

? Au Sud par Zanadougou et la rivière Banankoni ;

? A l'Ouest par Niana Diassa ;

? A l'Est par Longorola.

Longorola est situé à 8 km au nord de Sikasso (Figure 7). Le climat est de type soudanien, marqué par une alternance de saison pluvieuse de mai à octobre et sèche de novembre à avril avec une pluviométrie annuelle moyenne de 1100 mm L'évolution de la pluviométrie selon les années est donnée en Figure 8. La température moyenne varie de 26°C à 39°C par an. L'étude a été réalisée en période d'hivernage, où le bas-fond de Longorola présente un engorgement d'eau de juillet à novembre avec une frange d'eau semi-permanente de 25 cm en moyenne. Le sol est de type hydromorphe, profond avec une texture limoneuse à la surface et riche en matière organique. -(GUINDO et al. 2024)

La Station couvre une superficie de 21ha dont 10ha dans le Bas-Fond et 11ha sur terre exondée (le plateau). Le Bas-Fond est réservé aux essais du programme Riz (toutes disciplines confondues) et le plateau est consacré aux cultures sèches (Coton, Céréales, Légumineuses etc.).

Figure 6 Localisation du bas-fond de Longorola

Source : -(GUINDO et al. 2024)

Figure 7 Évolution de la pluviométrie annuelle à Longorola durant les 17 années d'expérimentation.

Source :-(GUINDO et al. 2024).

5.3.1.2 Caractérisation du   sol de la station de Longorola

Le sol du plateau de Longorola est de type ferrugineux tropical à texture limono-sableuse. Les analyses de sol réalisées ont révélé une forte acidité des sols avec un pH eau de 5,39 (Sidibé et al., 2016), pauvres en azote total et en CEC. Le niveau du phosphore assimilable est acceptable, le potassium (K) échangeable est faible, par contre le niveau du carbone organique se situant au-dessus du seuil critique (estimé 0,6 %) est donc relativement moyen avec 1,35 % (GUINDO et al. 2024).

Pour l'azote total, les résultats d'analyse ont montré des réserves moyennes avec des teneurs d'azote de 0,05 %, valeur en dessous de laquelle le sol est dit pauvre en cet élément (Sidibé et al., 2016). Le rapport C/N à Longorola (29,89) était élevé (> 12), ce qui dénote une activité biologique réduite du sol, ramenant à une décomposition lente de la matière organique (une minéralisation difficile). Cette situation peut se traduire par des conditions d'anaérobie et d'acidité excessive (Guindoet al. 2024).

5.3.1.3 Matériel végétal

Le matériel végétal est constitué de 45 lignées de riz dont deux variétés témoin (ARICA RP4 et NERICA4). Les variétés témoinsont été choisies en fonction de leurs bonnes adaptabilités aux conditions du plateau de Sikasso (Annexe 1).

5.3.2 Méthodes

5.3.2.1 Dispositif expérimental

Le dispositif expérimental utilisé était un Alpha lattice à trois répétitions espacées d'un mètre (1 m) entre elles. Chaque répétition était constituée de neuf blocs espacés de 0,5 m et chaque bloc constitué de cinq parcelles élémentaires (5 m de longueur et 1 m de largeur) (voir plan de masse). C'est un dispositif de type blocs incomplets randomisés. Il permet d'avoir une taille raisonnable pour le bloc afin de maintenir une uniformité au sein des blocs. Chaque bloc ne contient qu'une partie des traitements, on les appelle « blocs incomplets ». Le semis a été fait en poquet avec un écartement de 20 cm x 20 cm. Les répétitions ont été séparées de 1 m les unes des autres et les blocs de 50 cm les uns des autres.

· La superficie totale de l'essai = 49 m x 19 m = 931 m²

· La superficie totale d'une répétition = 225 m²

· La superficie totale d'un bloc = 25 m²

· La superficie totale d'une parcelle élémentaire = 5 m²

5.3.2.2 Plan de mass

Figure 8 : Plan de masse.5 mètres

5.3.2.3 Conduite de l'essai

Un labour profond de 30 cm et la confection de diguettes de 40 cm d'épaisseur a été réalisé. La préparation du lit de semis a été réalisée par concassage, suivi d'un hersage et d'un planage des parcelles. Le piquetage a été effectué en fonction du plan de masse.

Un semis direct a été réaliséen raison de 2 à 3 grains par poquet et un écartement de 20cmx20cm.

5.3.2.4 Entretien de l'essai

Les semences ont été traitées avec un fongicide et un insecticide répulsif : Apron star (10g/10kg de semence) ou thioral vert 20g/10kg de semence et le carbofuran contre les éventuelles attaques de termites.

Après la germination, un démariage à unplant par poquet et le repiquagedes poquets manquants ont été effectuées. La présence des poquets vides était dûà la présence de certains insectes (fourmis et termites) dans le sol, favorisée par une longue poche de sècheresse entre le semis et la germination dans la zone.

5.3.2.5 La fertilisation

Le complexe céréale (NPK) de formule 17-17-17 a été apporté à la dose de 200 Kg/ha-1comme fumure de fond et 100 kg d'Urée/haen deux apports de couverture au tallage (50 kg N/ha) et à l'initiation paniculaire (50 kg N/ha).

Tableau 1 : Date de semis,quantités et dates d'apport d'engrais.

Date de Semis

Superficie/ bloc (m2)

Nbre de Blocs par répétition

Type

D'engrais

Dose/bloc (g)

Dose/

Répétition (g)

Dates

 
 

09.07.2024

 

 

 

 

 

 
 

25

9

NPK (17-17-17

500

4500

30/07/2024

 
 

Urée (46%) 1er Apport

125

1125

20/08/2024

 
 

Urée (46%)2ème Apport

125

1125

01/09/2024

 
 

5.3.2.6 La lutte contre les mauvaises herbes

Elle est manuelle à la demande ou chimique en utilisant un herbicide.Le GLYPHADER 75 (2l/ha) a été appliqué avant le labour, et un herbicide sélectif le DAF 2-4D 720 SL(1l/ha) deux semainesaprès la germination. Appliqué une semaine après le semi. Les différentes doses citées sont énumérées dans le mode d'emploi des produits sur leurs emballages.

5.3.2.7 Récolte

Elle a été effectuée manuellement sur chaque parcelle élémentaire. La récolte a concerné d'abord les plants dans la parcelle utile, suivis lors des observations ensuite vint la récolte du reste de la parcelle.

5.3.2.8 Collecte des données

Les variables mesurées ont été portés sur les caractères quantitatifs et qualitatifs suivant le choix des échantillons prédéfinis de façon aléatoire en fonction du type de variables.

Figure 9 : Choix des échantillons en fonction du type de variable selon le Protocol.

ü Hauteurs

La hauteur des plants (cm) a été mesurée à la maturité sur 5 plants par lignée dans chaque répétition elle se prend de la base de la tige au bout de la panicule de la tige principale. Elle est mesurée à l'aide d'une règle graduée.

ü Nombres de talles fertiles

Il correspond au nombre de talles fertiles. Ce comptage se fait à la maturité complète avant la récolte et concerne uniquement les panicules pourvues de grains.

ü Nombres de talles à la maturité

Il concernele nombre de talles total. Ce comptage se fait à la maturité complète avant la récolte et concerne toutes les talles avec ou sans pannicule.

ü Délais semis- 50% floraison et semis-80% maturité

Les nombres de jourssemis-50% floraison etsemis-80% maturité ont été déterminés en comptant le nombre de jours depuis le semis jusqu'aux jours où 50% des plantes dans chaque parcelle ont fleuri. Et le cycle de maturité a été estimé en comptant le nombre de jours depuis le semis jusqu'aux jours où 80% des plantes ont atteint la maturité.

ü Rendement (Rdt)

Le rendement a été estimé à partir des grains de 5 poquets choisis au milieu de la parcelle de façonaléatoire. Les grains des 5 poquets ont été séchés jusqu'à 14 % d'humidité et ensuite pesés à l'aide d'une balance. Le poids obtenu a été ensuite divisé par 5 pour avoir le poids par poquet. Et ce poids par poquet a été extrapolé en tonne par hectare.

ü Le poids de 1000 grains (g) 

Il a été évalué après séchage et comptage de 1000 grains à l'aide de l'appareil de comptage, la pesée a été faite à l'aide d'une balance électronique de précision. Il a été déterminé en pesant un échantillon de 1000 grains de chaque lignée de chaque répétition. Et le poids est obtenuen faisant la moyenne.

ü Longueur de la panicule (LP) :

Cette mesure a été faite à la maturité, elle a été prise à partir de la base de la panicule jusqu'à son extrémité à l'aide d'une règle graduée.

ü Nombre de grains par panicule (NGP)

Ce comptage a été fait à l'aide d'un appareil électronique de comptage après égrenage des panicules et vannage des grains.

5.3.2.9 Analyses statistiques des paramètres mesurés

Les données collectées ont été soumis à une analyse de variance à l'aide du logiciel R-Studio et META-R. L'analyse des données proprement dite s'est ensuite déroulée en plusieurs étapes.

· La normalité des résidus a été réalisé avec le test de Shapiro-Wil Il permet de vérifier si un ensemble de données suit une distribution normale.

· L'égalité des variances avec le test de Bartlett qui permet de vérifier l'homogénéité des variances entre plusieurs groupes.

Ces tests ont été utilisé pour vérifier la normalité des résidus et l'homogénéité des variances des données.

5.4 Résultats et discussions

5.4.1 Résultats

La statistique descriptive pour les 9 caractères évalués chez 43 lignées et 2 témoins a montré des écarts plus ou moins grande entre le minimum et le maximum. En général, les valeurs moyennes des caractères étaient de 127,16 cm pour la hauteur, de 68 et 95 jours pour le cycle de floraison et le cycle de maturité respectivement, 8 et 5 pour le nombre de talles et le nombre de panicules talles et, 25,40 cm pour la longueur des panicules, 174 pour le nombre de grains par panicule, 31,66 g pour le poids de 1000 grains, et 3,5 t/ha pour le rendement grains.

5.4.1.1 Hauteur et nombre de talles

La hauteur des plantes variait entre 106,26 cm pour ARICA 4 et 139,59 cm pour AR19U047-F4-17-B. avec une moyenne 127.16 cm.L'analyse de variance des données de la hauteur des plants à la maturité a montré une différence très hautement significative (p< 0,001)entre les individus.

L'analyse de variance sur le nombre de talles à la maturité a révélé des différences très hautement significatives (p < 0,001) entre les individus. Le nombre de talles à la maturitéa varié selon les individus. On observe une moyenne minimale de 5 talles (AR19U001-F4-167-B) et unemaximale de 15 talles (AR18U027-F4-142-1-1). Pour le nombre de talles fertiles (NTF), l'analyse na pas montrés de différence significative (p >0,05) entre les moyennes des individus.

Tableau 2L'analyse de variance de la hauteur et les nombres de talles

Désignations

HTM

NTM

NTF

AR18U027-F4-142-1-1

111,600

15

6

AR19U001-F4-171-B

123,400

14

5

AR19U037-F4-85-B

134,533

13

7

AR19U001-F4-157-B

118,200

11

5

AR19U075-F4-95-B

120,533

11

5

AR19U008-F4-170-B

130,200

10

6

AR19U053-F4-53-B

134,467

10

5

BRS PRIMAVERA

130,000

10

5

NERICA 4

112,200

10

6

ARICA 4

101,800

9

5

AR19U074-F4-100-B

112,067

9

5

AR19U078-F4-44-B

142,467

9

5

AR18U020-F4-107-B-2

130,067

9

6

ARICA-RP4 (LOCAL CHECK)

120,133

9

6

AR19U023-F4-32-B

121,667

8

5

AR19U076-F4-130-B

128,467

8

5

AR19U006-F4-119-B

131,933

8

5

AR19U075-F4-39-B

119,400

8

5

AR19U001-F4-112-B

128,667

8

5

ART34-88-1-2-B-1

131,000

8

5

ARICA 5

142,733

8

5

AR19U056-F4-70-B

116,267

8

5

AR19U002-F4-06-B

128,933

8

4

AR19U004-F4-55-B

130,333

8

5

AR19U004-F4-72-B

130,667

8

5

AR19U024-F4-06-B

135,600

8

6

AR19U047-F4-17-B

140,600

8

4

AR19U077-F4-37-B

120,467

7

5

AR19U066-F4-80-B

123,467

7

5

AR19U030-F4-49-B

124,133

7

5

AR19U053-F4-223-B

126,200

7

5

AR19U001-F4-240-B

129,267

7

5

AR19U001-F4-11-B

143,733

7

4

AR19U018-F4-07-B

143,800

7

5

AR19U056-F4-86-B

126,133

7

4

AR19U007-F4-23-B

132,067

7

5

AR19U056-F4-36-B

118,933

7

5

AR19U036-F4-21-B

137,933

7

5

AR19U004-F4-67-B

139,933

7

4

AR19U017-F4-29-B

116,800

6

4

Min

106,26

6

4

Max

139,59

15

7

Héritabilité

0,82

0,72

0,37

PPDS

9,66

2,51

1,46

Probabilité

<0,0001

<0,0001

0,118

5.4.1.2 La longueur des panicules, cycles de floraison et de maturité

Une différence hautement significative (p < 0,01) est observée entre les lignées comparées en ce qui concerne la longueur des panicules. Les lignées AR19U037-F4-203-B et ART34-88-1-2-B-1 ont des panicules plus longues, avec des valeurs respectives de 27,98 cm et 26,97 cm, comparées aux lignées avec des panicules plus courtes, mesurant en moyenne 22,99 cm (ARICA 4)et 23,72 cm (AR19U023-F4-32-B).

L'analyse de variance du Cycle Semis Floraison 50% a révélé une différence hautement significative (p < 0,01) entre les individus. La lignée AR18U027-F4-142-1-1a été la plus précoce, avec un Cycle semis 50% floraisonde64 jourset la lignée AR19U024-F4-06-B la plus tardive avec 74 jours.Une différence très hautement significative (p < 0,001) a été observée pour le cycle semis-maturité entre les lignées. La lignée ARICA 4 s'est révélée la plus précoce, avec uncycle semis-maturité de 90 jours, tandis que la lignée AR19U024-F4-06-B était la plus tardive, avec un cycle de 100 jours.

Tableau 3 : L'analyse de variance de la hauteur et les nombres de talles

Désignations

LP

CSF50

CSM

1

AR19U037-F4-203-B

27,98

70

97

2

ART34-88-1-2-B-1

26,97

65

92

3

AR19U047-F4-17-B

26,7

69

96

4

AR19U053-F4-53-B

26,61

67

94

5

AR19U076-F4-130-B

26,55

67

94

6

AR19U037-F4-85-B

26,32

68

95

7

AR19U004-F4-72-B

26,24

69

97

8

AR19U004-F4-55-B

26,2

66

93

9

AR19U029-F4-62-B

26,14

70

98

10

AR19U007-F4-23-B

26,12

68

95

11

AR19U037-F4-208-B

25,99

70

97

12

AR19U053-F4-223-B

25,99

67

94

13

AR19U001-F4-167-B

25,9

66

94

14

AR19U001-F4-112-B

25,75

66

93

15

BRS PRIMAVERA

25,74

68

95

16

AR19U078-F4-44-B

25,66

66

93

17

AR19U006-F4-119-B

25,62

70

97

18

AR19U066-F4-80-B

25,62

67

94

19

AR19U008-F4-170-B

25,61

66

93

20

AR19U001-F4-240-B

25,56

67

94

21

AR19U018-F4-07-B

25,52

69

96

22

AR19U036-F4-21-B

25,37

69

96

23

AR19U075-F4-95-B

25,34

65

92

24

AR19U004-F4-67-B

25,32

69

96

25

AR19U069-F4-54-B

25,31

70

97

26

AR19U001-F4-11-B

25,3

67

95

27

AR19U001-F4-157-B

25,3

66

93

28

AR19U056-F4-86-B

25,29

65

92

29

ARICA-RP4

25,21

71

98

30

AR19U024-F4-06-B

25,05

73

100

31

AR18U027-F4-142-1-1

25,02

64

91

32

AR19U056-F4-36-B

24,93

70

97

33

AR19U002-F4-06-B

24,89

64

92

34

AR19U056-F4-70-B

24,86

69

96

35

ARICA 5

24,85

64

92

 

Min

22,99

64

90

 

Max

27,98

73

100

 

Héritabilité

0,57

0,86

0,86

 

PPDS

2,32

2,44

2,59

 

Probabilité

0,000

<0,0001

<0,0001

5.4.1.3 Le nombre de grains par panicule, poids de mille grains, et le rendement

Le nombre de grains par panicule varie de 93à 231 grains avec la lignée AR19U029-F4-62-B, avec une moyenne de 174 grains. L'héritabilité observé est de (0,78) suggère que le nombre de grain par panicule est fortement influencé par les gènes. Une différence très hautement significative (p < 0,001) a été observée pour le nombre de grains par panicule.

Le poids de mille grains varie de 26,15 cmavec la lignée AR19U018-F4-07-B à 37,98 cm ARICA 5, avec une moyenne de 31,67. L'héritabilité très élevée (0,93) montre que ce caractère est principalement dû aux gènes. Une différence très hautement significative (p < 0,001) a été également observée entre les poids de mille grains.

Le rendement (RDT) varie de 2958,73kg à 4365,23 kg respectivement AR19U037-F4-203-B et AR19U008-F4-170-B, avec une moyenne de 3508,33 kg. L'héritabilité (0,71) suggère une influence génétique notable. Une différence très hautement significative (p < 0,001) a été également observée entre le rendement (RDT).

En termes de rendement grains, les lignées AR19U008-F4-170-B suivie de la lignée AR19U024-F4-06-B ont montré la meilleure performance avec respectivement 4,3 et 4,2 t/ha-

Ces résultats montrent une variabilité significative entre les lignées pour les caractères étudiés, avec une forte composante génétique, comme l'indiquent les valeurs élevées d'héritabilité.

Tableau 4 : L'analyse de variance du nombre de grains par panicule, le poids de mille grains, et le rendement.

 

Désignations

NGP

PMG

RDT

1

AR19U008-F4-170-B

199

34,56

4365,23

2

AR19U024-F4-06-B

225

32,02

4213,94

3

AR19U069-F4-54-B

179

32,61

3885,37

4

AR19U001-F4-240-B

181

31,6

3854,64

5

AR19U017-F4-29-B

153

36,55

3847,55

6

AR19U004-F4-55-B

158

28,62

3807,36

7

AR19U029-F4-62-B

231

32,55

3778,99

8

AR19U037-F4-208-B

168

30,39

3708,08

9

AR19U056-F4-70-B

174

29,84

3698,62

10

AR19U053-F4-223-B

165

32,32

3670,26

11

ARICA-RP4

191

34,8

3625,34

12

AR19U001-F4-112-B

175

31,85

3608,8

13

AR18U020-F4-107-B-2

154

33,6

3575,7

14

AR19U004-F4-72-B

167

29,58

3561,52

15

AR19U078-F4-44-B

207

33,45

3561,52

16

AR19U001-F4-167-B

221

31,08

3551,12

17

AR19U076-F4-130-B

182

27,08

3542,61

18

ARICA 5

138

37,98

3537,88

19

AR19U006-F4-119-B

173

29,06

3533,15

20

AR19U077-F4-37-B

137

37,07

3518,97

21

AR19U074-F4-100-B

149

34,68

3509,51

22

AR19U053-F4-53-B

216

27,14

3500,06

23

AR19U075-F4-39-B

171

33,43

3497,69

24

AR18U027-F4-142-1-1

154

32,55

3481,15

25

AR19U066-F4-80-B

155

28,78

3471,69

26

AR19U075-F4-95-B

140

37,69

3469,33

27

AR19U001-F4-11-B

177

32,84

3466,96

28

ARICA 4

93

37,47

3457,51

29

AR19U023-F4-32-B

156

31,48

3455,14

30

AR19U001-F4-171-B

171

28,44

3412,59

31

AR19U047-F4-17-B

177

30,06

3410,23

32

NERICA 4

170

31,67

3410,23

33

ART34-88-1-2-B-1

163

30,57

3393,68

34

AR19U036-F4-21-B

193

31,23

3372,41

35

AR19U002-F4-06-B

184

27,85

3344,04

 

Min

93,14

26,15

2958,73

 

Max

231,44

37,98

4365,23

 

Héritabilité

0,78

0,93

0,71

 

PPDS

42,08

2,15

489,84

 

Probabilité

<0,0001

<0,0001

<0,0001

5.4.1.4 Relation entre les différents paramètres mesurés

Le test de corrélation de Pearson entre les neuf caractères quantitatifs a révélé plusieurs corrélations significatives. Une forte corrélation positive a été observée entre la hauteur des plantes et la longueur des panicules (r=0.679), la hauteur des plantes et le nombre de grains par panicule (r=0.592), ainsi qu'entre la hauteur des plantes et le Cycle Semis Maturité (r=0.447).

De plus, le nombre de talles à la maturité a une forte corrélation positive avec le nombre de talles fertiles (r=0.660), et le cycle de semi-floraison est fortement corrélé avec le cycle de maturité (r=0.974). Le rendement montre également une corrélation positive avec le poids de 1000 grains (r=0.423).

En revanche, des corrélations faiblement négatives ont été observées entre la hauteur des plantes et le poids de 1000 grains (r=-0.15), ainsi qu'entre le nombre de grains par panicule et le poids de 1000 grains (r=-0.16).

Tableau 5 : Matrice de corrélation entre 9 caractères évalués chez 45 lignées de riz

Variables

HTM

NTM

NTF

LP

CSF50

CSM

NGP

RDT

PMG

HTM

1

 
 
 
 
 
 
 
 

NTM

0,052

1

 
 
 
 
 
 
 

NTF

0,233

0,66

1

 
 
 
 
 
 

LP

0,679

0,099

0,169

1

 
 
 
 
 

CSF50

0,36

-0,047

0,18

0,353

1

 
 
 
 

CSM

0,447

-0,083

0,175

0,408

0,974

1

 
 
 

NGP

0,592

-0,016

0,168

0,465

0,496

0,575

1

 
 

RDT

0,243

0,167

0,349

0,174

0,301

0,326

0,34

1

 

PMG

-0,153

0,144

0,213

-0,159

-0,023

-0,021

-0,157

0,423

1

 
 
 
 

5.4.1.5 Sélection des meilleurs génotypes

La sélection des meilleurs génotypes a été basée sur le critère du rendement le plus élevé.

Deux individus se sont démarqués des autres : AR19U008-F4-170-B et AR19U024-F4-06-B, avec des rendements respectifs de 4365,23 et 4213,94. Ces individus pourraient être choisis pour d'autres tests d'évaluation variétale plus poussés.

Les 35 meilleures lignéeschoisis en termes de rendement moyen ont été choisis pour conduire un essai participatif de rendement (PET) la saison prochaine sont les suivantes.

Tableau 6 : Lignées sélectionnées pour le PET

Désignation

Rendement (kg/ha)

1

AR19U008-F4-170-B

4365,23

2

AR19U024-F4-06-B

4213,94

3

AR19U069-F4-54-B

3885,37

4

AR19U001-F4-240-B

3854,64

5

AR19U017-F4-29-B

3847,55

6

AR19U004-F4-55-B

3807,36

7

AR19U029-F4-62-B

3778,99

8

AR19U037-F4-208-B

3708,08

9

AR19U056-F4-70-B

3698,62

10

AR19U053-F4-223-B

3670,26

11

AR19U001-F4-112-B

3608,80

12

AR18U020-F4-107-B-2

3575,70

13

AR19U078-F4-44-B

3561,52

14

AR19U004-F4-72-B

3561,52

15

AR19U001-F4-167-B

3551,12

16

AR19U076-F4-130-B

3542,61

17

ARICA 5

3537,88

18

AR19U006-F4-119-B

3533,15

19

AR19U077-F4-37-B

3518,97

20

AR19U074-F4-100-B

3509,51

21

AR19U053-F4-53-B

3500,06

22

AR19U075-F4-39-B

3497,69

23

AR18U027-F4-142-1-1

3481,15

24

AR19U066-F4-80-B

3471,69

25

AR19U075-F4-95-B

3469,33

26

AR19U001-F4-11-B

3466,96

27

ARICA 4

3457,51

28

AR19U023-F4-32-B

3455,14

29

AR19U001-F4-171-B

3412,59

30

AR19U047-F4-17-B

3410,23

31

ART34-88-1-2-B-1

3393,68

32

AR19U036-F4-21-B

3372,41

33

AR19U002-F4-06-B

3344,04

34

AR19U004-F4-67-B

3339,31

35

AR19U037-F4-85-B

3299,13

5.4.1.6 Classification hiérarchique des lignées évaluées

La classification hiérarchique sur analyse en composante principale a permis de regrouper les 45 lignées en 3 classes homogènes distinctes :

Figure 10: Dendrogramme issu de la CHA des lignées.

5.4.1.7 Description des classes obtenues

a) Description de la classe 1

La classe 1 est de loin la plus grande avec 21 lignées, elle se caractérise par des lignées ayant un poids de 1000 grains parmi les plus élevés, avec une moyenne de 35,33 contre une moyenne générale de 31,66. De plus, les lignées de cette classe possèdent un cycle semis-floraison plus court que la moyenne générale, soit 16 lignées sur 45 lignés avec une moyenne de 65,79 jours. Cette classe regroupe également les individus les plus courts, au nombre de 14, avec une hauteur moyenne de 120,43 cm contre une moyenne générale de 127,16 cm.

Tableau 7: Description de la classe 1

 

v. Test

Moyenne dans la classe

Moyenne générale

p. Value

PMG

4.287126

35.33467

31.66681

P<0.0001

CSF

-2.877643

65.79045

67.57037

P<0.0001

CSM

-2.962049

92.7361

94.64444

P<0.0001

HTM

-3.424024

120.43499

127.16444

P<0.0001

NGP

-3.495825

145.23891

174.21481

P<0.0001

LP

-3.968306

24.32731

25.40296

P<0.0001

b) Description de la classe 2

Au nombre de 9,la classe 2 se distingue par des lignées ayant des valeurs moyennes proches de la moyenne générale. Cependant, dans cette classe, avec une moyenne de 9,17 talles, 6 lignées possèdent plus de 3 talles de plus que la moyenne de l'ensemble.

Cette classe regroupe également les individus ayant un cycle plus court que la moyenne générale, soit 14 lignées avec un cycle moyen de 93,44 jours contre une moyenne générale de 94,64 jours. Parmi ces lignées se trouve un témoin de référence le NERICA4.

Tableau 8 : Description de la classe 2

 

v. Test

Moyenne dans la classe

Moyenne générale

p. Value

NT

3.023961

9.172566

8.303704

P<0.001

NP

1.974956

5.250588

4.962963

P<0.05

CSM

-2.63498

93.444041

94.644444

P<0.001

CSF

-2.756359

66.364822

67.57037

P<0.001

c) Description de la classe 3

Cette classe au nombre de 15 est représentée par des individus ayant les cycles semis-floraison et semis-maturité les plus courts par rapport à la moyenne, estimée respectivement à 68 jours et 95 jours. Ce lot inclut un témoin de référence, le NERICA4, connu pour sa précocité avec un cycle de 93 jours.

Dans cette classe, 69 % des individus soit 31 au total ont trois talles de moins que la moyenne générale, estimée à 8 talles.

Tableau 9 : Description de la classe 3

 

v. Test

Moyenne dans la classe

Moyenne générale

p. Value

CSF

4.911762

69.1943

67.57037

P<0.0001

CSM

4.864745

96.319738

94.644444

P<0.0001

NGP

3.277083

188.733952

174.214815

P<0.0001

HTM

2.15665

129.430073

127.164444

P<0.001

PMG

-2.30524

30.612601

31.666815

P<0.001

NT

-2.98523

7.655318

8.303704

P<0.0001

5.4.2 Discussion

L'évaluation du potentiel de rendement de 45 génotypes de riz pluvial à la station de recherche agronomique de Longorola a révélé des variations significatives au sein de la population étudiée. L'analyse de la variance (ANOVA) a montré des différences significatives entre les génotypes pour tous les caractères, à l'exception du nombre de talles fertiles à la maturité. Cette observation est en accord avec les travaux de Sie et Krishna (1998), qui ont également observé des variations significatives entre les caractères agronomiques des génotypes de riz.

La hauteur des plants variait de 106,26 cm pour ARICA 4 à 139,59 cm pour AR19U047-F4-17-B, avec une moyenne de 127,16 cm. Selon les catégories de l'IRRI, 60 % des lignées, soit 24 lignées, étaient de grande taille (> 125 cm), tandis que 40 %, soit 16 lignées, étaient de taille intermédiaire.

Cette variabilité est essentielle pour sélectionner des lignées adaptées aux conditions locales et aux objectifs agronomiques spécifiques, comme souligné par Heong et al. (1998) dans leurs études sur la réduction de l'usage des insecticides en riziculture.

Les cycles de floraison et de maturité sont cruciaux pour l'adaptation des lignées aux conditions climatiques. Les lignées testées sont considérées comme précoces selon le SES (Systèmes d`Évaluation Standard) de l'IRRI, avec ARICA 4 étant la plus précoce (90 jours) et AR19U024-F4-06-B la plus tardive (100 jours). Cette précocité est bénéfique pour des cycles de culture plus courts et une meilleure gestion des ressources, comme discuté par Serpantié et Rakotondramanana (2003) dans leurs travaux sur l'intensification de la riziculture.

Le nombre moyen de talles est de 8 talles et celui des panicules est de 5 panicules fertile. Les lignées comme AR19U008-F4-170-B et AR19U024-F4-06-B ont montré de bonnes performances en termes de tallage et de production de panicules, ce qui est corrélé à un rendement élevé.

Cette différence s'explique par les nombreux dégâts observés lors de la phase de végétation, la présence d'insectes (cécidomyies) et des cas de coeurs morts observées. Ces contraintes ont causé la stérilité chez certaines panicules, des panicules blanches et des galles (tubes d'oignon) pour certaines lignées.Roudart et Dave (1999) ont également souligné l'importance de ces caractères dans la viabilité économique des exploitations rizicoles familiales.

Le rendement moyen des lignées est de 3,5 t/ha, avec AR19U008-F4-170-B (4,3 t/ha) et AR19U024-F4-06-B (4,2 t/ha) en tête. 10 lignées ont des rendements supérieurs au témoin ARICA-RP4 (3,6 t/ha), et 30 lignées ont dépassé le témoin NERICA 4. Ces résultats montrent le potentiel de certaines lignées pour augmenter la production de riz pluvial, comme indiqué par Demont et al. (2013) dans leurs analyses de la compétitivité du riz africain.

Le test de corrélation de Pearson a révélé plusieurs corrélations significatives entre les caractères agronomiques :

La Corrélations positives entre la hauteur des plantes et la longueur des panicules (r=0.679), entre la hauteur des plantes, et le nombre de grains par panicule (r=0.592), et entre la hauteur et le Cycle Semis Maturité (0.447).Ces corrélations indiquent que les plantes plus hautes et des cycles plus longs tendent à avoir des panicules plus longues et plus de grains, ce qui a été aussi observé par Heong et al. (1998).La Corrélations négatives entre la hauteur des plantes et le poids de 1000 grains (r=-0.153), ainsi qu'entre le nombre de grains par panicule et le poids de 1000 grains (r=-0.157). Cela peut suggérer un compromis entre la taille des plantes et la qualité des grains, un phénomène discuté par Serpantié et Rakotondramanana (2003).

La sélection basée sur le rendement a identifié AR19U008-F4-170-B et AR19U024-F4-06-B comme les lignées les plus prometteuses, avec des rendements significativement supérieurs. Ces lignées seront sujettes à des tests d'évaluation variétale plus poussés pour confirmer leur potentiel, comme recommandé par Roudart et Dave (1999).

L'analyse en composante principale a regroupé les 45 lignées en trois classes homogènes :

Classe 1 : Caractérisée par un poids de 1000 grains élevé et des cycles de floraison courts. Cette classe inclut des lignées courtes et productives.

Classe 2 : Comprend des lignées avec des valeurs proches de la moyenne générale, mais avec un bon tallage.

Classe 3 : Regroupe des lignées avec les cycles les plus courts et un bon nombre de grains par panicule.

Les résultats de cette étude soulignent la diversité génétique des lignées de riz pluvial et leur potentiel pour améliorer la production rizicole au Mali. Les lignées les plus prometteuses, identifiées par leur rendement et leurs caractéristiques agronomiques, seront sujettes à des essais supplémentaires pour valider leur performance et leur adaptabilité.

6 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

L'objectif de cette étude était d'identifier les lignées à haut potentiel de rendement et adaptées aux conditions de riziculture pluviale stricte du Mali. L'analyse de la variance (ANOVA) et la classification hiérarchique ascendante a montré une variabilité importante pour les caractères mesurés.

La richesse de cette variabilité génétique observée constitue un point de départ idéal pour des recherches approfondies en amélioration des plantes. En exploitant cette diversité, des génotypes supérieurs sont identifiés et de nouvelles variétés répondant à des besoins spécifiques (rendement, résistance, qualité, etc.) pourraient être développées. Les lignées de la classe 2 peuvent être utilisée pour développer des variétés de riz à cycle court tandisque les lignées de la classe 3 sont pour développer les variétés de grande taille. La lignée AR19U008-F4-170-B a été observée comme ayant exceptionnellement bien performé pour le cycle, les composantes du rendement et le rendement en grains. Cette lignée prometteuse serait d'une valeur considérable pour les sélectionneurs engagés dans le développement de cultivars à haut rendement. Elle peut donc être sélectionnée pour des tests d'adaptabilité dans les champs des agriculteurs, car elle montre des promesses de progresser dans le programme de sélection variétale et de devenir une variété recommandée.

Recommandations

1. Essais Participatifs de Rendement (PET) : Les 35 meilleurs génotypes en termes de rendement moyen devraient être inclus dans des essais participatifs de rendement la saison prochaine pour valider leur performance dans des conditions réelles de culture.

2. Amélioration Génétique : Les caractères tels que le cycle de maturité et le nombre de grains par panicule, ayant montré des coefficients de variation élevés, devraient être des cibles prioritaires pour les programmes de future sélection.

3. Études Complémentaires : Des études supplémentaires devraient être menées pour comprendre les interactions complexes entre les cycles de développement du riz et d'autres caractères agronomiques, afin d'optimiser les stratégies de sélection.

4. Adaptation Locale : Il est essentiel de continuer à évaluer les lignées dans différentes conditions agro-climatiques pour identifier celles qui sont les mieux adaptées aux conditions locales et qui peuvent contribuer à la sécurité alimentaire.

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7 ANNEXES 1

Liste des 45 lignées.

Variétés

Sources

1

AR18U020-F4-107-B-2

ARICA 15/PCT-11\0\0\2, Bo\3\1>44-M-4-3-M

2

AR18U027-F4-142-1-1

NERICA 4/PCT-4\Sa\1\1, SA\2\1>746-1-5-2-2-2-M

3

AR19U001-F4-112-B

ART34-113-3-2-B-1/ART34-79-D1-1

4

AR19U001-F4-11-B

ART34-113-3-2-B-1/ART34-79-D1-1

5

AR19U001-F4-157-B

ART34-113-3-2-B-1/ART34-79-D1-1

6

AR19U001-F4-167-B

ART34-113-3-2-B-1/ART34-79-D1-1

7

AR19U001-F4-171-B

ART34-113-3-2-B-1/ART34-79-D1-1

8

AR19U001-F4-240-B

ART34-113-3-2-B-1/ART34-79-D1-1

9

AR19U002-F4-06-B

ART34-120-1-2-B-1/ART34-79-D1-1

10

AR19U004-F4-55-B

ART35-49-D1-2/ART34-79-D1-1

11

AR19U004-F4-67-B

ART35-49-D1-2/ART34-79-D1-1

12

AR19U004-F4-72-B

ART35-49-D1-2/ART34-79-D1-1

13

AR19U006-F4-119-B

ART35-272-1-2-B-1/ART34-79-D1-1

14

AR19U007-F4-23-B

ART27-190-7-3-2-4-3-1/ART34-79-D1-1

15

AR19U008-F4-170-B

PCT-11\0\0\2, Bo\2\1>32-M-1-1-5-2-M/ART34-79-D1-1

16

AR19U017-F4-29-B

ART35-272-1-2-B-1/ART34-113-3-2-B-1

17

AR19U018-F4-07-B

ART27-190-7-3-2-4-3-1/ART34-113-3-2-B-1

18

AR19U023-F4-32-B

NERICA 9/ART34-113-3-2-B-1

19

AR19U024-F4-06-B

ART35-200-2-2-B-1/ART34-120-1-2-B-1

20

AR19U029-F4-62-B

PCT-11\0\0\2, Bo\2\1>32-M-1-1-5-2-M/ART34-120-1-2-B-1

21

AR19U030-F4-49-B

ARICA 14/ART34-120-1-2-B-1

22

AR19U036-F4-21-B

ART35-272-1-2-B-1/ART35-200-2-2-B-1

23

AR19U037-F4-203-B

ART27-190-7-3-2-4-3-1/ART35-200-2-2-B-1

24

AR19U037-F4-208-B

ART27-190-7-3-2-4-3-1/ART35-200-2-2-B-1

25

AR19U037-F4-85-B

ART27-190-7-3-2-4-3-1/ART35-200-2-2-B-1

26

AR19U047-F4-17-B

ARICA 14/ART35-49-D1-2

27

AR19U053-F4-223-B

PCT-11\0\0\2, Bo\2\1>32-M-1-1-5-2-M/ART35-88-D1-1

28

AR19U053-F4-53-B

PCT-11\0\0\2, Bo\2\1>32-M-1-1-5-2-M/ART35-88-D1-1

29

AR19U056-F4-36-B

NERICA 6/ART35-88-D1-1

30

AR19U056-F4-70-B

NERICA 6/ART35-88-D1-1

31

AR19U056-F4-86-B

NERICA 6/ART35-88-D1-1

32

AR19U066-F4-80-B

ARICA 15/ART27-190-7-3-2-4-3-1

33

AR19U069-F4-54-B

ARICA 14/PCT-11\0\0\2, Bo\2\1>32-M-1-1-5-2-M

34

AR19U074-F4-100-B

NERICA 6/ARICA 14

35

AR19U075-F4-39-B

NERICA 9/ARICA 14

36

AR19U075-F4-95-B

NERICA 9/ARICA 14

37

AR19U076-F4-130-B

NERICA 6/ARICA 15

38

AR19U077-F4-37-B

NERICA 9/ARICA 15

39

AR19U078-F4-44-B

NERICA 9/NERICA 6

40

ART34-88-1-2-B-1

BRS PRIMAVERA/WAB638-1

41

ARICA 4

(WAB 56-104/CG 14//WAB 56-104) * Moroberekan

42

ARICA 5

ITA 257 * (IDSA 6 / ROK 16)

43

BRS PRIMAVERA

?/?

44

NERICA 4

WAB 56-104*3/CG 14

45

ARICA RP4

 

ANNEXES 2 

Lignées sélectionnées pour le PET

Désignation

Rendement (kg/ha)

1

AR19U008-F4-170-B

4365,23

2

AR19U024-F4-06-B

4213,94

3

AR19U069-F4-54-B

3885,37

4

AR19U001-F4-240-B

3854,64

5

AR19U017-F4-29-B

3847,55

6

AR19U004-F4-55-B

3807,36

7

AR19U029-F4-62-B

3778,99

8

AR19U037-F4-208-B

3708,08

9

AR19U056-F4-70-B

3698,62

10

AR19U053-F4-223-B

3670,26

11

AR19U001-F4-112-B

3608,80

12

AR18U020-F4-107-B-2

3575,70

13

AR19U078-F4-44-B

3561,52

14

AR19U004-F4-72-B

3561,52

15

AR19U001-F4-167-B

3551,12

16

AR19U076-F4-130-B

3542,61

17

ARICA 5

3537,88

18

AR19U006-F4-119-B

3533,15

19

AR19U077-F4-37-B

3518,97

20

AR19U074-F4-100-B

3509,51

21

AR19U053-F4-53-B

3500,06

22

AR19U075-F4-39-B

3497,69

23

AR18U027-F4-142-1-1

3481,15

24

AR19U066-F4-80-B

3471,69

25

AR19U075-F4-95-B

3469,33

26

AR19U001-F4-11-B

3466,96

27

ARICA 4

3457,51

28

AR19U023-F4-32-B

3455,14

29

AR19U001-F4-171-B

3412,59

30

AR19U047-F4-17-B

3410,23

31

ART34-88-1-2-B-1

3393,68

32

AR19U036-F4-21-B

3372,41

33

AR19U002-F4-06-B

3344,04

34

AR19U004-F4-67-B

3339,31

35

AR19U037-F4-85-B

3299,13

ANNEXES 3 : Degré de variabilités des différents paramètres étudiés

Désignations

HTM

NTM

NTF

LP

CSF50

CSM

NGP

RDT

PMG

AR19U008-F4-170-B

129.93

10

6

25.61

66

93

199

4365.23

34.56

AR19U024-F4-06-B

131.92

8

6

25.05

73

100

225

4213.94

32.02

AR19U069-F4-54-B

127.19

7

5

25.31

70

97

179

3885.37

32.61

AR19U001-F4-240-B

128.59

8

5

25.56

67

94

181

3854.64

31.6

AR19U017-F4-29-B

121.54

7

4

24.82

66

94

153

3847.55

36.55

AR19U004-F4-55-B

129.23

8

5

26.2

66

93

158

3807.36

28.62

AR19U029-F4-62-B

126

6

4

26.14

70

98

231

3778.99

32.55

AR19U037-F4-208-B

124.4

7

3

25.99

70

97

168

3708.08

30.39

AR19U056-F4-70-B

118.39

8

4

24.86

69

96

174

3698.62

29.84

AR19U053-F4-223-B

129.11

8

5

25.99

67

94

165

3670.26

32.32

ARICA-RP4

125.45

8

6

25.21

71

98

191

3625.34

34.8

AR19U001-F4-112-B

129.02

8

5

25.75

66

93

175

3608.8

31.85

AR18U020-F4-107-B-2

127.75

9

6

24.55

70

97

154

3575.7

33.6

AR19U078-F4-44-B

135.31

9

5

25.66

66

93

207

3561.52

33.45

AR19U004-F4-72-B

131.93

8

6

26.24

69

97

167

3561.52

29.58

AR19U001-F4-167-B

133.39

6

4

25.9

66

94

221

3551.12

31.08

AR19U076-F4-130-B

131.56

9

6

26.55

67

94

182

3542.61

27.08

ARICA 5

135.59

8

5

24.85

64

92

138

3537.88

37.98

AR19U006-F4-119-B

132.86

8

5

25.62

70

97

173

3533.15

29.06

AR19U077-F4-37-B

119.32

7

5

24.59

67

94

137

3518.97

37.07

AR19U074-F4-100-B

115.63

9

5

23.79

67

94

149

3509.51

34.68

AR19U053-F4-53-B

134.02

9

5

26.61

67

94

216

3500.06

27.14

AR19U075-F4-39-B

119.11

8

5

24.07

66

93

171

3497.69

33.43

AR18U027-F4-142-1-1

116.42

13

6

25.02

64

91

154

3481.15

32.55

AR19U066-F4-80-B

125.88

7

5

25.62

67

94

155

3471.69

28.78

AR19U075-F4-95-B

123.88

10

5

25.34

65

92

140

3469.33

37.69

AR19U001-F4-11-B

134.35

8

4

25.3

67

95

177

3466.96

32.84

ARICA 4

106.26

9

5

22.99

65

90

93

3457.51

37.47

AR19U023-F4-32-B

125.45

8

5

23.72

67

94

156

3455.14

31.48

AR19U001-F4-171-B

125.7

12

5

24.44

69

96

171

3412.59

28.44

NERICA 4

117.14

9

6

24.77

65

93

170

3410.23

31.67

AR19U047-F4-17-B

139.59

8

4

26.7

69

96

177

3410.23

30.06

ART34-88-1-2-B-1

131.36

8

5

26.97

65

92

163

3393.68

30.57

AR19U036-F4-21-B

132.91

7

5

25.37

69

96

193

3372.41

31.23

AR19U002-F4-06-B

128.3

8

5

24.89

64

92

184

3344.04

27.85

AR19U004-F4-67-B

133.54

7

4

25.32

69

96

206

3339.31

28.72

AR19U037-F4-85-B

132.16

12

7

26.32

68

95

170

3299.13

29.54

AR19U001-F4-157-B

123.84

10

5

25.3

66

93

157

3283.53

29.94

AR19U056-F4-36-B

120.89

7

5

24.93

70

97

211

3277.85

32.94

AR19U007-F4-23-B

132.8

8

5

26.12

68

95

123

3236.25

31.64

AR19U030-F4-49-B

125.65

8

5

24.57

68

95

180

3147.84

31.43

AR19U056-F4-86-B

122.73

8

4

25.29

65

92

192

3121.84

31.61

AR19U018-F4-07-B

136.21

8

5

25.52

69

96

221

3069.83

26.15

BRS PRIMAVERA

125.97

9

5

25.74

68

95

171

3041.47

29.59

AR19U037-F4-203-B

124.15

7

4

27.98

70

97

161

2958.73

30.98

Min

106.26

6.37

3.1

22.99

64

90

93.14

2958.73

26.15

Max

139.59

12.59

7.11

27.98

73

100

231.44

4365.23

37.98

0.65

0.54

0.4

0.537

0.746

0.746

0.628

0.629

0.874

Héritabilité

0.82

0.72

0.37

0.57

0.86

0.86

0.78

0.71

0.93

Moyennes

127.16

8

5

25.4

68

95

174

3508.33

31.67

PPDS

9.66

2.51

1.46

2.32

2.44

2.59

42.08

489.84

2.15

CV

4.66

20.95

17.12

7.2

2.28

1.75

16.89

10.21

4.33

Probabilité

<0,01

<0,01

0.019

0.002

<0,01

<0,01

<0,01

<0,01

<0,01






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme