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L'efficience Boursiere et la gestion de portefeuille a la BRVM

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par Matofam TAMANDJA
IAEC Lome - Master en Management 2004
  

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2.2.1 :  Les théories sur le risque et le rendement

La littérature sur la théorie de gestion de portefeuille est liée aux modèles d'évaluation des actifs financiers, le MEDAF ou CAPM et le modèle d'arbitrage. Plusieurs auteurs ont travaillé sur la détermination du risque systémique qui est le Bêta du portefeuille afin de permettre aux investisseurs de faire une meilleure combinaison de portefeuille et surtout qu'à un moment donné dans les recherches, les tests d'efficience se réalisent à partir des rendements anormaux des titres après avoir appliqué les modèles d'évaluation d'actifs financiers pour déterminer les prix et les variations.

Ainsi cette littérature a pour but d'appréhender l'évolution des recherches sur les modèles d'évaluation des actifs financiers et les contradictions qui s'y attachent ce qui nous permettra pour notre étude de constituer un portefeuille c'est à dire un échantillon de titres pour faire nos tests ou de produire le test sur l'un des indices représentatif.

Le CAPM développé par Sharp [1964], Lintner [1965], Mossin [1966] et Black [1972]. prévoit une relation positive et linéaire entre le rendement des actifs et leur niveau de risque systémique (Bêta). Seul le degré de sensibilité aux variations du marché permet d'expliquer les différences de rendement entre les actifs, car le risque non systémique peut être éliminé par la diversification de portefeuille.

Ce résultat fondamental qui a des implications très importantes en finance est particulièrement contesté depuis quelques années, notamment avec la parution d'un article de Fama et French [1992] montrant que la relation entre le bêta et les rendements est complètement horizontale. En effet, d'après leurs conclusions les rendements boursiers américains peuvent être partiellement prévus à l'aide de deux variables : la taille et le ratio de la valeur comptable à la valeur marchande des fonds propres.

Si la mesure du risque systémique est introduite dans le modèle, elle ne joue aucun rôle dans l'explication des variations observées entre les rendements. Cet article pionnier a sévèrement contesté le CAPM. De plus Fama et French [1996], admettent qu'il est possible que cet échec du CAPM soit attribuable à une mauvaise approximation du vrai portefeuille de marché.

Pour leurs parts, Chen, Roll et Ross [1986] invoquent un argument similaire pour expliquer la prime de risque. Cependant, l'APT précise davantage le risque comme étant relié à de grandes variables financières ou macro économiques (les facteurs) communes à tous les titres.

Reinganum [1981] trouve que des portefeuilles avec des bêtas estimés très différents ne donnent pas des rendements moyens statistiquement différents.

Tinic et West [1984] rejettent le CAPM en se basant essentiellement sur la non-cohérence intertemporelle des bêtas et sur le fait qu'ils ne sont pas suffisants pour mesurer le risque.

Ross [1976], montre qu'en réalité, le test du CAPM est problématique, car il est fondé sur des variables qui sont difficilement observables (rendements anticipés). En effet en montrant que le test CAPM est très sensible au choix de l'indice pour subroger le marché, il en déduit que le véritable portefeuille de marché (qui inclut tous les actifs) est nécessaire pour tester le CAPM. Or l'inobsevabilité de celui ci introduit un doute quant à la possibilité de tester le CAPM.

Roll et Ross [1994] vont plus loin en montrant qu'il peut exister deux proxy qui ont une même moyenne et une même variance, dont le premier donne de bons résultats et le second des résultats défavorables lorsqu'ils sont utilisés dans les tests du CAPM. Toute fois ces conclusions accablantes ont été atténué par Kandell et Stambaugh [1995], qui les restreignent à l'utilisation des moindres carrés ordinaires.

De plus le modèle CAPM est davantage mise en cause par d'autres études qui ont fait ressortir des anomalies qu'il est incapable d'expliquer. En effet, Basu [1977] est le premier à signaler l'anomalie liée à l'effet du ratio cours / bénéfice. Il trouve que le portefeuille de marché n'est plus efficient relativement aux portefeuilles formés sur la base du ratio cours / bénéfice. Les firmes qui ont un ratio cours / bénéfice élevé ont des rendements plus faibles que celles qui ont un faible ratio cours / bénéfice.

Dans la même lancée, Bennz [1981] et Reinganum [1981] mettent en évidence ce qui est communément appelé « l'effet taille ». Ils trouvent que les firmes de petite taille ont des rendements plus élevés que ceux prédits par le CAPM. Lakonishok [1984] et Shapiro [1986] vont plus loin en montrant que n'importe quelle mesure de la taille surpasse en même temps la variance du bêta.

Aussi, notons que depuis les travaux de Rozeff et Kinney [1976], bon nombre d'études ont-elles mis en lumière l'effet janvier qui résulte du fait que la rentabilité observée en janvier est significativement plus grande que celle observée dans les autres mois.

L'effet janvier a été observé dans la plus part des marchés financiers, notamment aux USA par Branch [1977], Reinganum [1983] et Roll [1983], au Canada par Berges, Mc Connell et March [1983], Calvet et Lefoll [1989], en France par Hamon [1986], au Japon par Jaffe et Westerfield [1985]. Cependant, les conclusions se rapportant à l'effet janvier ont été modérées par les études de Roll [1983] et Reinganum [1983].

Même si toutes ces études n'ont pas complètement démontré l'inexactitude du CAPM, elles ont jeté un sérieux doute sur la validité du modèle. La conséquence en est que les chercheurs se sont de plus en plus tournés sur des versions conditionnelles (C-CAPM), c'est à dire celles qui permettent des déformations temporelle des opportunités d'investissement des investisseurs.

Ainsi, en utilisant une spécification GARCH et un portefeuille de couverture pour se prémunir des déformations temporelles de l'ensemble des opportunités de placement, Turtle, Buse et Korkie[1994] supportent la version conditionnelle du CAPM. Aussi, Pettengill, Sundaram et Mathur [1995] , trouvent-ils qu'en permettant à la prime de marché de varier dans le temps, il existerait une relation cohérente et significative entre le risque systémique (bêta) et les rendements.

De plus ils suggèrent que les tests de la relation non conditionnelle entre les bêtas et les rendements sont biaisés à cause de la nature même conditionnelle entre le bêta et les rendements anticipés. Enfin, Jagannthan et Wang [1996] soutiennent que les tests statiques du CAPM sont problématiques, car la réalité est plus dynamique que statique et à l'inobservation du portefeuille du marché .

Ainsi en permettant aux bêtas de varier dans le temps, ils trouvent une relation risque - rendement très significative. De plus, en supposant que le CAPM valide période par période, ils rejettent l'effet taille décrit par Fama et French [1992]. Et, quand ils ajoutent aux modèles précédents l'indice de rendement du capital humain, les erreurs résiduelles ne jouent plus aucun rôle dans l'explication des rendements, sans ajouter un pouvoir supplémentaire à la taille.

Certaines études récentes ont tenté de résoudre l'énigme du C-CAPM standard. Il s' agit notamment des études de Kocherkota [1996], Cochrane [1997], Campbell [2003], Mehra et Prescott [2003]. Ces auteurs ont exploré trois voies de recherche qui ont cherché chacune à remettre en cause une des trois hypothèses fondamentales à la source de la construction du C-CAPM standard. Les conclusions de Mehra et Prescott révèlent qu'aucune de ces tentatives n'apporte une solution satisfaisante à l'énigme (18) de la prime de risque qui doit passer par la détermination d'un cadre théorique permettant à la fois de produire des primes de risque de niveau de celle observées tout en considérant des investissements modérément averses au risque.

Cette littérature sur les modèles d'évaluation des actifs financiers nous montre la complexité des options sur les variables avant de passer aux tests d'efficience c'est à dire que l'on peut utiliser les modèles d'évaluation pour déterminer les différents cours des titres ou du portefeuille et voir si l'on peut prévoir ces cours dans le temps.

Toutefois sur le marché de la BRVM, étant donné que les titres ne sont pas nombreux et qu'ils se retrouvent dans un indice ( BRVMComposite), il est inutile de passer par la composition de portefeuille selon Fama et Mac Beth [1973] et procéder par l'utilisation d'un modèle d'évaluation d'actifs financiers pour obtenir les variations des rendements. Il nous suffirait d'utiliser la variation de l'indice BRVMComposite qui représente tous les titres sur ce marché.

(18) Le terme énigme est utilisé par les chercheurs parce que dans la pratique pour détenir un actif risqué un investisseur demande une prime de risque de 6% c'est à dire le (Rm - rf) dans la formule d'équilibre du CAPM qui est : - = ( - ) alors que Mehra et Prescott montrent au travers d'un exercice de calibration du C-CAPM de Lucas [1978], que ce modèle ne peut produire une prime de risque maximale que de 0,35 %. Cet écart considérable entre les prescriptions théoriques et les observations les a conduits donc à utiliser les termes d'énigme.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon