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L'efficience Boursiere et la gestion de portefeuille a la BRVM

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par Matofam TAMANDJA
IAEC Lome - Master en Management 2004
  

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2.1.3.3 Efficience forte

Notre étude ne teste pas l'hypothèse de l'efficience selon la forme forte. Toute fois, il est souhaitable de savoir ce que dit la théorie sur l'efficiente forte et les conclusions des auteurs sur cet aspect. Etant entendu que l'on ne peut faire une analyse efficace de l'efficience semi forte sans maîtriser les frontières avec l'efficience forte.

Pour aller dans le sens de l'efficience forte, on a montré que l'information même privée induit des mouvements de prix sur le marché, alors que dans le sens de l'inefficience, on a démontré que l'intégration de cette information par le marché n'est pas immédiate.

Les dernières recherches n'ont pas validé le modèle de Holden C. & Subrahmanyam A. [1992] qui prévoit que la concurrence des agents informés entraînera des mouvements de prix qui ne durent que très peu de temps. Par contre, les résultats des chercheurs sont plutôt cohérents avec une modélisation à la Kyle A. [1985] : l'information n'est reflétée dans les prix de marché que de façon progressive, les agents informés ne mettant pas de grandes quantités sur le marché de façon à tirer parti de la liquidité des agents non informés. De fait, on observe que les volumes échangés ne deviennent réellement plus importants qu'au lendemain de l'annonce, alors que la taille "unitaire" des échanges ne se modifie apparemment pas (mais il existe peut-être des ordres "soignants" destinés justement à éviter d'attirer l'attention).

De façon indirecte, l'idée qu'il y a une stratégie, un jeu, entre agents informés et non informés est corroborée par le fait que le nombre d'analystes qui suivent une valeur a une influence sur les délais de réaction : lorsqu'une valeur est très suivie, les cours anticipent moins tôt la nouvelle. Cela est en effet cohérent avec l'idée que le camouflage de la stratégie d'informé est plus difficile lorsqu'une valeur fait l'objet d'attentions intenses.

Cet bref aperçu sur l'hypothèse de l'efficience au sens fort nous montre que le débat sur l'efficience des marchés n'est pas homogène.

Il existe des arguments contre les marchés efficients. En effet, nous voyons qu' au coeur de la théorie de l'efficience des marchés réside le fait d'admettre le comportement raisonnable des investisseurs. Ce qui le discrédite le plus est que les anomalies cognitives, les influences sociales et de foule peuvent parfois excessivement biaiser les perceptions, menant à des décisions désastreuses. Les gens simplement:

-ne recueillent pas et ne traitent pas l'information de façon impartiale,
- attachent une trop forte ou trop faible importance aux événements récents ou extraordinaires, déformant la réalité dans le processus.

- attachent une importance anormale (ou aucune importance) à certains événements souhaitables ou indésirables.

Ainsi, l'argument standard contre l'hypothèse d'efficience des marchés est du genre : la bourse n'est pas efficiente car il y a beaucoup d'opinions erronées,  de traductions incorrectes, et d'émotions telles que fierté, doute, crainte et espoir. Il y a parfois des jugements simplement mauvais ou superficiels, de nombreuses variables complexes, et des événements très changeants rapides, que les investisseurs ne pèsent pas correctement. Cela même s'ils ont toute l'information adéquate, ce qui est l'exception plus que la règle.

Fondamentalement, le marché n'est pas efficient parce que trop d'avis faux et d'émotions fortes des investisseurs peuvent créer des tendances. Elles finissent par porter les cours des actions bien en-dessous ou au-dessus de leurs valeurs raisonnables.

A tout ceci, on peut répondre que certes les marchés peuvent se caractériser par des comportements individuels irrationnels, mais qu'ils se compensent entre eux du fait des grands nombres. Ainsi, le plus bas dénominateur commun de la rationalité resterait le facteur comportemental principal.

En effet, une définition possible du comportement rationnel est l'indépendance entre individus. Ce point est juste, mais il déplace la question de "les marchés sont-ils efficients? " vers "quel est le niveau et le type d'efficience des marchés?", ce qui semble acceptable aux économistes. Il entraîne aussi le scénario des marchés à efficience limitée, où le prix et la valeur tendent à converger, mais les marchés peuvent encore parfois s'écarter de la réalité. Ceci ouvre la porte à la recherche d'explications aux anomalies du marché et comment elles évoluent.

C'est le thème principal de recherche en finance comportementale. Certains adeptes de la Behavior Finance vont plus loin, pour dire que ces anomalies sont la règle. Ils considèrent l'équilibre optimal comme rarement trouvé dans le monde réel, et les modèles basés sur cette approche " forte" de l'hypothèse d'efficience des marchés comme la simple "la limite centrale". Pour eux, la bonne approche scientifique commence par étudier les comportements d'investisseurs.

La revue de la littérature sur l'efficience informationnelle est immense et précise qu'en général sur les marchés financiers des pays développés, les tests selon la forme faible ont conclu à l'efficience et rassurent que sur ces marchés nul ne peut réaliser des gains en faisant des tests d'autocorelation, de moyenne mobile, des filtres, des points et des croix. Par contre sur les nouveaux marchés comme celui de la BRVM, l'efficience n'est pas garantie mais cette affirmation ne sera valable que sur la base de nombreux tests comme ceux effectués sur les grandes places financières.

Concernant les tests sous la forme forte et semi forte, le résultat est le même car l'information s'intègre rapidement aux prix des titres sur les marchés des pays développés alors que sur la BRVM par exemple il manque tout simplement d'études sur la question.

Apres cette présentation de la littérature sur l'efficience des marchés et le constat d'un déficit d'études sur le marché de la BRVM, il convient de passer en revue la littérature sur le risque et le rendement pour ressortir les différentes stratégies de gestion de portefeuille, ce qui nous permettra d'identifier celles qui seront applicables sur le marché de la BRVM à l'issu de nos tests.

2.2 :  Les théories sur le risque et le rendement et les stratégies de gestion de portefeuille

Pour aborder les stratégies de gestion de portefeuille, il est important d'analyser la place du risque dans la gestion du portefeuille notamment dans l'évaluation des actifs financiers. Ce sont donc les tests sur le risque et le rendement qui ont permis de définir les stratégies modernes de gestion de portefeuille. Le choix d'une stratégie en particulier dépend du degré d'aversion au risque du client et de la conception de l'efficience du marché

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe