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Les enjeux de l'Union Africaine (U.A.)

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par Adingra Prince-Florent MENZAN
ENA COTE D'IVOIRE (Abidjan) - Brevet section Diplomatie 2001
  

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A- Historique de l'Union Africaine

1-Du sommet d'Alger au sommet de Syrte I

a-Le sommet d'Alger.

Le 35ème sommet de l'OUA qui s'est tenu à Alger, du 06 au 14 juillet 1999 a été le point de départ de l'Union Africaine. L'idée a été remise au devant de l'actualité pour la première fois par le colonel Mouamar Kadhaffi de la Libye dès, après la cérémonie d'ouverture du sommet.

En effet, pendant un discours de plus d'une heure, le guide de la révolution libyenne a plaidé à huis clos, auprès de la quarantaine de ses pairs présents au sommet d'Alger, pour la création d'un congrès africain.

Selon Kadhaffi, la charte de l'OUA étant devenue obsolète dès lors qu'elle sacralise les frontières héritées du colonialisme, dans cette ère de globalisation, l'Afrique doit réaliser au plus pressé son unité en transformant l'OUA en « Etats Unis d'Afrique ». La vision de Kadhaffi est que « les conflits sont liés aux frontières héritées du colonialisme ». Par conséquent l'option d'unité du continent évitera les guerres en Afrique. Aussi a-t-il demandé et obtenu la tenue à Syrte d'un sommet extraordinaire de l'OUA pour réviser la charte de l'organisation, afin de l'adapter aux exigences du nouveau millénaire que sont la constitution de grands ensembles politiques ou économiques dans un contexte de mondialisation.

b) Le sommet de Syrte I

Le 4ème sommet extraordinaire de l'histoire de l'OUA depuis sa création en 1963, appelé désormais Syrte I devait officiellement, du 07 au 09 septembre 1999 à la demande de la Libye traiter d'une seule question : « Comment renforcer la capacité de l'Afrique à faire face aux défis du nouveau millénaire ? »3(*).

Mais surprenant tous ses invités, le colonel Kadhaffi, leur a soumis un projet de création d'une Union Africaine, qui selon lui constituerait la seule réponse à la question inscrite à l'ordre du jour.

Après deux jours et deux nuits de débats intenses autour du projet de Kadhafi, visant à créer une organisation supranationale, les participants sont convenus dans une déclaration désormais historique de « Créer l'Union Africaine et d'accélérer la mise en oeuvre du traité d'Abuja, qui prévoit l'institution d'un parlement panafricain, d'une cour de justice, d'une banque centrale africaine, et d'une union monétaire africaine. »4(*).

Mandat a par ailleurs été donné au conseil des ministres des affaires étrangères de l'OUA et au secrétaire général de l'organisation de mettre en application les décisions et de soumettre un rapport, avec un projet d'acte constitutif de l'Union Africaine au 36ème sommet de l'OUA.

2-Le sommet de Lomé.

A Lomé, du 10 au 12 juillet 2000, la déclaration de Syrtre I a connu un début d'exécution. Elle a cessé d'être une simple déclaration formelle pour épouser des formes plus officielles. L'acte constitutif de l'Union Africaine dont les premiers contours ont été définis à Syrtre I en Libye, a finalement été approuvé et adopté à l'unanimité dans la nuit du 11 au 12 juillet 2000, par les chefs d'Etat et de gouvernement présents au Togo. Vingt-sept(27) d'entre eux signent le 12 juillet l'acte constitutif, au cours d'une cérémonie solennelle de signature. Il s'agit notamment de l'Algérie, du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Cap Vert, de la République Centrafricaine, de Djibouti, de l'Éthiopie, du Gabon, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée Bissau, de la Guinée équatoriale, du Lesotho, du Libéria, de la Libye, de Madagascar, de Malawi, du Mali, du Niger, de la RASD, du Sénégal, de la Sierra Léone ,du soudan, du Tchad et de la Zambie2.

Pourtant à Lomé, l'adoption d'un texte consensuel n'a pas été facile. La signature de l'acte par 27 Etats dès son approbation ne doit pas occulter pour autant les réserves qu'avaient exprimées certaines délégations. Celles du Botswana, du Kenya et du Zimbabwé se sont dites opposées à une réforme « précipitée » de l'OUA et surtout à toute perspective de lui conférer un pouvoir exécutif supranational. Ils se sont donc gardés de signer l'acte.

L'Afrique du Sud, l'Egypte et le Nigeria, trois poids lourds du continent se sont opposés farouchement « aux visées expansionnistes » du dirigeant libyen. Le chef de l'Etat gabonais, Oumar Bongo a même déclaré à la presse que son pays, qui assume un leadership politique et économique en Afrique centrale, n'acceptera de perdre aucun pan de sa souveraineté au profit d'un quelconque ensemble, dont l'issue est incertaine.

Au total, le sommet de Lomé aura donné naissance à l'Union Africaine, seulement après moults tractations sur le contenu de son acte constitutif.

* 3 1. Cet ordre du jour figure dans la note verbale référencée CD/DOC/14/28-99 que le Secrétaire Général de l'OUA a adressée aux Ministres des Affaires Etrangères de tous les Etats membres le 21 Août 1999.

* 4 1. Déclaration de Syrte I

2. La Côte d'Ivoire ne figure pas au nombre des pays signataires parce qu'elle n'était pas présente à Lomé. A la suite du coup d'Etat du 24 décembre 1999, les autorités militaires n'étaient pas autorisées à participer au sommet de Lomé.

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