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contribution à l'effectivité du controle juridictionnel sur les finances de l'Assemblée Nationale

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par Denagnon Marcellin TOBOSSI
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature/ Université d'Abomey- Calavi/ BENIN - DTS en Administration des finances et trésor 2008
  

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Chapitre deuxième : Objectifs de l'étude, analyse des résultats de l'enquête, approches de solutions et conditions de leur mise en oeuvre

Dans ce chapitre, il sera question essentiellement après la restitution des résultats de nos investigations de proposer des solutions aux problèmes en étude une fois terminé l'exposé des objectifs de l'étude.

Section I : Des objectifs de l'étude à la

méthodologie adoptée

Dans cette section, nous présenterons la méthodologie adoptée pour notre étude, après en avoir exposé les objectifs.

Paragraphe1 : Objectifs, hypothèses et tableau de bord

de l'étude

Il sera ici question de formuler nos hypothèses de recherche et d'élaborer notre tableau de bord, une fois terminé le rappel de la problématique retenue et des objectifs de l'étude.

I- Rappel de la problématique retenue et objectifs de l'étude

A- Rappel de la problématique

Au vu de tout ce qui précède, notre étude sera donc axée exclusivement sur l'effectivité du contrôle de la gestion financière du parlement béninois par la Chambre des Comptes. Pour cela, la problématique retenue est celle de l'effectivité du contrôle juridictionnel sur les finances de l'Assemblée Nationale qui comprend un problème général et trois problèmes spécifiques à savoir :

Problème général : ineffectivité du contrôle de la gestion financière du parlement par la Chambre des Comptes

Problème spécifique n°1 : défaut d'apurement des comptes du parlement

Problème spécifique n°2 : non reddition des comptes du parlement

Problème spécifique n°3 : l'absence de moyens de contraintes de la juridiction financière sur le parlement en vue de la reddition de ses comptes

B-Objectifs de l'étude

Les objectifs de l'étude se fixeront en termes d'objectif général et d'objectifs spécifiques comme suit :

objectif général : contribuer à l'effectivité du contrôle de la gestion financière du parlement béninois par la chambre des comptes;

objectif spécifique n° 1 : contribuer à l'apurement des comptes du parlement ;

objectif spécifique n°2 : contribuer à la définition de cadre cohérent pour la reddition des comptes du parlement;

objectif spécifique n°3 : proposer les conditions de renforcement de l'autorité de la juridiction financière sur ses justiciables.

II- Hypothèses et tableau de bord de l'étude

A-Causes et hypothèses liées aux problèmes spécifiques

Depuis sa création, la Chambre des Comptes a toujours été confrontée à un problème de personnel. Déjà en 1961, elle ne disposait que de trois juges des comptes (un président et deux conseillers) et le nombre d'auditeurs était limité à dix pour l'ensemble des chambres.

En 1981, le nombre de juges professionnels et non professionnels a été fixé respectivement à trois et à quatre par chambre de la Cour Suprême. Quant aux auditeurs, leur nombre était illimité. Mais en réalité, la juridiction financière n'a jamais eu au complet les deux conseillers et les auditeurs existants lui étaient rarement rattachés. Ainsi, malgré les nominations des intéressés, il n'y avait en 1990 qu'un président de chambre et un juge professionnel en place.

En 1992, année à partir de laquelle la juridiction financière a effectivement démarré ses activités, son personnel magistrat s'est vu adjoindre du personnel non magistrat composé de fonctionnaires dont l'effectif était d'une dizaine jusqu'en 2001.

A partir de janvier 2002, l'effectif du personnel de la juridiction financière s'est accru grâce à un recrutement de vérificateurs et d'assistants de vérification par concours. Actuellement, la Chambre des Compte en dehors du personnel administratif et de soutien, compte huit conseillers, onze vérificateurs (catégorie A1), cinq assistants de vérification (catégorie A et B).

La nomination des conseillers et du président de la Chambre des Comptes jusqu'à ce jour se fait en conseil des ministres sur proposition du président de la Cour Suprême parmi les magistrats et les juristes de haut niveau ayant quinze (15) ans d'expériences. Le corollaire d'une telle situation est l'absence de statut spécial de juge financier.

Devant le triste bilan sans aucun jugement définitif que présente la juridiction financière, quand on sait qu'en plein emploi elle devait contrôler environ trois cent comptes, que les conseillers sont les seuls à instruire les dossiers et à siéger aux audiences et réaliser aussi les activités extra juridictionnelles avec l'aide des vérificateurs et assistants de vérification. Cette insuffisance du personnel de la juridiction financière justifie le défaut d'apurement des comptes du parlement. (Hypothèse n°1)

En ce qui concerne la non reddition des comptes du parlement, l'exécution du budget de l'Assemblée Nationale essentiellement en dépenses (indemnités parlementaires, traitement du personnel d'appui, dépenses de matériel et dépenses d'équipement socio administratif) est faite par deux représentants du peuple élus par leurs pairs au poste de président de l'institution et de questeurs qui jouent respectivement le rôle d'ordonnateur et de gestionnaire. Les questeurs sont à la tête d'une véritable administration composée de différents services ayant en charge les questions liées à l'élaboration et à l'exécution du budget du parlement. L'exécution du budget en matière de dépense se fait en deux phases que sont :

· la phase administrative exécutée normalement par l'ordonnateur constituée de l'engagement, l'ordonnancement et de la liquidation;

· et la phase comptable exécutée par le comptable ;

Ordonnateur du budget du parlement, une fois la loi de finances promulguée, le président de l'Assemblée Nationale procède à son exécution par tranche trimestrielle selon les besoins. Toute dépense doit préalablement faire l'objet d'une proposition d'engagement par les questeurs à l'ordonnateur. Ce travail se réalise par le service comptabilité à travers la préparation de bons de commande, de contrats et des marchés qui sont soumis au visa des questeurs avant la signature du président qui apprécie l'opportunité et qui donne l'ordre de payer avant tout déblocage des crédits par les questeurs aux services utilisateurs.

La liquidation et l'ordonnancement des dépenses du parlement sont préparés par les questeurs et ceci à travers le service comptabilité en ce qui concerne le contrôle de validité, de conformité, l'arrêté des factures et le service matériel pour la constatation du service fait.

Les questeurs cumulent donc les fonctions d'ordonnateur et de comptables et ceci en violation du règlement général de la comptabilité publique et de l'article 167 du règlement intérieur de la représentation nationale qui stipule que « la qualité du questeur est incompatible avec celle d'ordonnateur délégué ».

Cette violation du principe de séparation entre ordonnateur et comptable constitue un sérieux handicap à l'élaboration des comptes de la gestion financière du parlement nécessaire à la fois pour la reddition à la juridiction financière et à leur contrôle externe a posteriori. Cette violation du principe sacré de séparation entre ordonnateur et comptable à l'Assemblée Nationale est à la base de la non reddition des comptes du parlement à la Chambre des Comptes (Hypothèse n°2).

Quant au problème spécifique n° 3 c'est à dire l'absence de moyens de contraintes de la juridiction financière sur le parlement en vue de la reddition de ses comptes, les textes régissant la juridiction financière n'ont pas prévu la suite à donner à la non reddition des comptes du parlement. La qualité des deux acteurs de l'exécution du budget du parlement ne permet pas de les soumettre aux sanctions prévues. La bonne gouvernance ne pouvant être effective sans un contrôle effectif de l'ensemble des composantes de l'Etat et devant l'égalité tant prônée de tous devant la loi, les mesures nécessaires doivent être prises. La seule sanction morale que constitue la révélation de telle situation dans le rapport public ou le RELF destiné aux citoyens ne saurait suffire. Nous pouvons alors émettre l'hypothèse n° 3 de la façon suivante : l'insuffisance des textes régissant la juridiction financière justifie l'absence de moyens de contraintes de la juridiction financière sur le parlement en vue de la reddition de ses comptes.

B- Cause, hypothèse liée au problème général et tableau de bord de l'étude

Les causes et hypothèses spécifiques n'étant rien d'autres que les manifestations de la cause et de l'hypothèse générale, nous n'avons pas pu trouver une cause générique qui coiffe toutes les causes spécifiques identifiées. Cela étant, nous n'avons pas pu formuler une cause générale et par conséquent une hypothèse générale.

La problématique choisie, les problèmes spécifiques retenus, les objectifs poursuivis, les causes supposées se trouvant à la base des problèmes et les hypothèses de travail ci-dessus exposés peuvent être résumés dans le tableau de l'étude ci après.

Tableau n° 4 : tableau de bord de l'étude sur l'effectivité du contrôle

juridictionnel sur les finances de l'Assemblée Nationale

Niveau d'analyse

Problématique

Objectifs

Causes supposées

Hypothèses

Niveau général

Problème général:

ineffectivité du contrôle de

la gestion financière du parlement

par la Chambre des Comptes

Objectif général:

contribuer à l'effectivité du contrôle

de la gestion financière du parlement

par la Chambre des Comptes

Cause générale:

---

Hypothèse générale:

-----

Niveau spécifique 1

Problème spécifique n°1:

Défaut d'apurement

des comptes du parlement

Objectif spécifique n° 1:

Contribuer à l'apurement

des comptes du parlement

Cause spécifique n°1

Insuffisance du personnel à la juridiction financière

Hypothèse n° 1:

L'insuffisance du personnel à la juridiction financière est à la base du défaut d'apurement des comptes du parlement

Niveau spécifique 2

Problème spécifique n°2

non reddition des comptes du parlement

Objectif spécifique n°2:

Contribuer à la définition de cadre cohérent pour la reddition des comptes du parlement à la juridiction financière

Cause spécifique n° 2

Violation du principe de séparation entre ordonnateurs et comptable à

l'Assemblée Nationale

Hypothèse n° 2

La violation du principe de séparation entre ordonnateurs et comptables à l'Assemblée Nationale est à la base de la non reddition des comptes du parlement à la juridiction financière.

Niveau spécifique 3

Problème spécifique n° 3:

l'absence de moyens de contraintes de la juridiction financière sur le parlement en vue de la reddition de ses comptes

.

Objectif spécifique n° 3:

proposer les conditions de renforcement de l'autorité de la juridiction financière sur les justiciables

Cause spécifique n° 3:

Insuffisance des textes régissant la Chambre des Comptes.

Hypothèse n° 3:

L'insuffisance des textes régissant la juridiction financière est à l'origine de l'absence de moyens de contraintes de la juridiction financière sur le parlement en vue de la reddition de ses comptes

Source : réalisation personnelle

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote