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contribution à l'effectivité du controle juridictionnel sur les finances de l'Assemblée Nationale

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par Denagnon Marcellin TOBOSSI
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature/ Université d'Abomey- Calavi/ BENIN - DTS en Administration des finances et trésor 2008
  

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Paragraphe2 : Adoption de la méthodologie de la

recherche à partir de la revue de littérature

Avant d'aborder ici la méthodologie adoptée pour l'étude, nous restituerons les contributions antérieures liées aux problèmes en étude (revue de littérature).

I- Revue de littérature

Comme l'indique son nom, la revue de littérature est un exercice qui permet dans le cadre de toute recherche de s'assurer au préalable de l'état des connaissances acquises à partir de la documentation mobilisée sur les problèmes identifiés. Le point des connaissances relatives aux problèmes spécifiques étant sous le couvert de la théorie de la problématique relative à l'effectivité du contrôle juridictionnel sur les finances de l'Assemblée Nationale; seuls les points relatifs aux problèmes spécifiques seront exposés.

A- Contributions antérieures liées au problème du défaut d'apurement des comptes du parlement

« L'autre maillon très faible du système de gestion et de contrôle des finances publiques au Bénin est l'absence de l'apurement des comptes qui est la raison même de la création des juridictions financières. Comment les crédits ont-ils été gérés ? Les personnes en charge de cette gestion, et principalement le comptable public se sont- elles acquittées de leur mission en conformité des textes et procédures prévus à cet effet ? C'est à cette question que répond l'apurement des comptes qui est un contrôle de régularité. Sur la base de pièces justificatives des recettes et des dépenses de toutes les structures publiques, les vérificateurs de la juridiction financière doivent se prononcer sur la régularité des opérations » (Maxime B. AKAKPO 2005).

« La Chambre des Comptes n'arrive pas à exercer effectivement ses compétences en matière de contrôle juridictionnel et extra juridictionnel de façon à garantir la bonne gestion des finances publiques. Les raisons sont nombreuses : insuffisance de rapporteurs, absence d'archives, défaut d'une organisation porteuse de performance, caractère désuet des textes régissant l'institution » (Maxime B. AKAKPO 2007).

« Ce bilan s'explique par une contrainte majeure : l'effectif réduit du personnel de la Chambre des comptes » (Norbert KASSA 2002).

  « Le système de contrôle et de suivi de l'utilisation des fonds publics semble manquer d'efficacité. En fait, sa conception même parait ne pas donner à l'efficacité des contrôles la priorité qu'elle mérite... La Chambre des Comptes, un organe indépendant qui n'a ni les capacités ni les ressources suffisantes pour fonctionner efficacement » (Banque Mondiale 2001).

« La question du renforcement du personnel devra être réglée à court terme. Il doit être organisé chaque année la promotion d'un ou de deux jeunes diplômés frais émoulus de l'Ecole Nationale d'Administration ou du 2ème cycle de l'Institut National d' Economie. Il va sans dire qu'ils doivent être choisis parmi les meilleurs » (Richard ADJAHO 1992).

« Selon les résultats des précédents audits organisationnels de la Cour Suprême, un effectif optimum de soixante magistrats-conseillers est indiqué pour la Chambre des Comptes » (Nicaise MEDE 2007).

« Le programme des concours de recrutement de magistrats, pour la Cour des Comptes du Sénégal, préfigure une exigence de profil de la magistrature financière. Le décret n°99-965 fixant les conditions, modalités et programmes des concours de recrutement des magistrats de la Cour des Comptes énonce en annexe 39 thèmes d'évaluation des candidats répartis en deux grandes rubriques : finances et gestion publique d'une part, finances et gestion privée, d'autre part » (Nicaise MEDE 2005).

« Il est donc indispensable d'ouvrir l'accès à cette institution à tous les cadres présentant le profil requis par l'organisation d'un concours. C'est à cette seule condition que tout procès d'incompétence et de non intégrité pourrait être épargné aux membres de la juridiction financière » (Maxime B. AKAKPO).

« Certains pensent également que la décision des députés de contrôler eux mêmes leur gestion implique qu'ils ne voudront pas être contrôlés par une autre structure. Les récentes déclarations de l'inspecteur général d'Etat qui annonçait que toutes les institutions seront contrôlées ont sans doute provoqué une crainte chez les députés » (Cecil ADJEVI 2006).

« La transformation de la chambre des comptes en une Cour des Comptes constituera un début de solution à cette inquiétude » (Plan stratégique national de lutte contre la corruption 2007).

« Une véritable Cour des Comptes créée dans un nouveau cadre financier où la reddition devient effectivement la règle impérieuse. Une Cour des Comptes où le problème d'un personnel suffisant, compétent, motivé et inamovible est correctement réglé, rendra des services immenses à nos finances publiques. Si une fois encore la question de cette institution capitale de contrôle des finances publiques est éludée comme le préfigure la constitution de décembre 1990 alors commencera un nouveau bail de mauvaise gestion financière du pays » (Richard ADJAHO 1992).

« Tous ceux qui s'intéressent aux finances publiques savent que c'est un univers où l'on voit la vertu la plus intransigeante côtoyer les manipulations les moins orthodoxes. C'est une grande force des Cours des comptes que de pouvoir exercer, quand il le faut, un pouvoir juridictionnel capable de sanctionner les acteurs publics responsables de contrôles défaillants, de gestions hasardeuses ou franchement irrégulières. Nous pouvons contribuer, avec nos moyens à la lutte contre la corruption en transmettant au juge pénal les cas qui relèvent de sa compétence. Nous pouvons aussi exercer une discipline financière en sanctionnant les erreurs les plus graves. Dans l'espace UEMOA, plusieurs Cours des Comptes ont été déjà créées et installées ; d'autres sont en constitution, d'autres enfin se heurtent à des obstacles juridiques ou à l'inertie des gouvernements. Nous ne pouvons que réaffirmer ici combien cette étape institutionnelle préalable est indispensable dans la voie de la responsabilité et de la transparence » (Philippe SEGUIN 2007).

B- Contribution antérieures liées au problème de l'absence de moyens de contraintes de la juridiction financière sur le parlement en vue de la reddition de ses comptes et la non reddition des comptes du parlement

« La reddition de comptes est le fait pour quelqu'un, qui a été chargé d'une mission, de dire à celui qui l'en a chargée la façon dont il s'en est acquitté. La gestion des fonds publics est basée sur le même principe dans l'organisation d'un Etat démocratique.

Les citoyens qui, par leurs contributions diverses procurent aux pouvoirs publics les moyens pour le fonctionnement de l'Etat et le développement de la nation ont droit d'apprécier la gestion qu'en font leurs mandataires » (Maxime B. AKAKPO 2005).

« L'obligation de rendre compte est un processus où chaque acteur de la vie citoyenne tient sa place, à commencer par le chef de l'Etat qui doit oeuvrer à ce que le système soit opérationnel mais seulement au niveau exécutif. Obligation de résultats et obligation de rendre compte sont-ils de véritable leitmotiv pour galvaniser la volonté des nouvelles autorités béninoises de nous tirer de la pauvreté ou de simples slogans destinés à couvrir de nouvelles prévarications sur nos ressources publiques » (Maxime B. AKAKPO 2005).

« En effet, au Bénin, on constate de la part des principaux intéressés la méconnaissance totale ou le mépris souverain des dispositions relatives au contrôle de gestion qui leur impose chaque année de mettre leurs comptes à jour et de l'adresser à la Chambre des Comptes » (Richard ADJAHO 1992).

« Il n'existe pas de manuels de procédure d'élaboration de comptes de gestion qui précisent les documents à joindre à ceux-ci. » ( Etienne HOUNGBEDJI 2007).

« Une concertation entre les juges et les justiciables est d'autant plus nécessaire que la liste des pièces et documents indispensables pour permettre au compte déposé d'opérer valablement saisine du juge. Cette rencontre doit déboucher sur un consensus entre la juridiction et les justiciables afin que les modalités de reddition et de recevabilité des comptes soient harmonisées et réglementées » (Marouf C. ALABI et Serge B. BATONON 2005).

« Les vérifications ainsi effectuées ont néanmoins permis de mettre en évidence diverses insuffisances comme l'obsolescence de l'ordonnance n°21/PR du 26 avril 1966 notamment en ce qui concerne les dispositions ayant trait à la plupart des procédures suivies par la Chambre des Comptes, au montant des amendes de défaut, de retard de reddition de comptes et au retard ou au défaut de réponses aux injonctions jugées faibles » (Norbert KASSA 2002).

« Avec toute cette batterie de contrôle, on aurait pu penser à première vue, que les deniers publics seraient constamment bien gérés à divers niveaux. Mais, hélas ! En effet, nombreux sont les cas de gaspillages, de malversations et de détournements relevés dans l'exécution des opérations financières pour diverses raisons. Si ces irrégularités sont souvent le fait des comportements humains, il n'est pas exclu qu'elles soient aussi favorisées à la fois par les imperfections du cadre institutionnel et organisationnel, l'insuffisance des moyens de fonctionnement alloués aux corps de contrôle et le contexte socioculturel dans lequel ce contrôle est exercé. » (Norbert KASSA 2002)

« Les textes qui créent et organisent le contrôle doivent contenir des dispositions suffisamment claires en ce qui concerne les missions et les modalités de leurs mise en oeuvre et faire l'objet d'évaluation périodique pour prendre en compte les innovations constatées dans le domaine » (Maxime B. AKAKPO 2002).

II- Méthodologie de l'étude

Cette partie fera ressortir la méthodologie de notre étude à travers les approches théoriques et empiriques.

A- Approches empiriques

Notre enquête a pour objectif général de mobiliser les données nécessaires pour vérifier les différentes hypothèses formulées dans notre travail de recherche. Ainsi, notre enquête nous permettra de voir si d'une manière spécifique :

· l'insuffisance du personnel à la juridiction financière explique vraiment le défaut d'apurement des comptes du parlement ;

· la violation du principe de séparation entre ordonnateurs et comptables à l'Assemblée Nationale est à la base de la non reddition des comptes du parlement;

· et l'absence de moyens de contraintes de la juridiction financière sur le parlement en vue de la reddition de ses comptes résulte véritablement de l'insuffisance des textes régissant la juridiction financière.

Nous avons choisi une enquête à volet double (interne et externe). Ainsi, comme cadre d'investigation, nous aurons la Chambre des Comptes et l'Assemblée Nationale.

Cette enquête se déroulera par sondage au moyen d'un questionnaire conçu (voir annexe) pour l'échantillon représentatif de la population cible (députés, juges financiers, vérificateurs, assistants de vérification, personnel administratif et personnes ressources). Les questions posées lors de l'enquête sont conçues par rapport aux problèmes spécifiques identifiés au cours de notre étude. Elles serviront à recenser des informations pouvant nous permettre de formuler des recommandations concrètes et pertinentes pour l'effectivité du contrôle juridictionnel sur les finances de l'Assemblée Nationale.

Par souci de fiabilité des réponses et au regard des contraintes de délai et de disponibilité des enquêtés, l'effectif total de l'échantillon est de 100 et est réparti comme suit :

45 pour l'Assemblée Nationale ;

30 pour la Chambre des Comptes ;

et 25 personnes ressources.

La réalisation de l'enquête se fera par une descente sur le terrain pour rencontrer chacun des individus de l'échantillon et ceci du 15 novembre au 3 décembre 2007.

Une fois les données recueillies auprès de l'échantillon, elles devront être dépouillées manuellement. Les résultats seront analysés en effectuant des tris à plat orientés dans le sens de la vérification des différentes hypothèses formulées.

Enfin, la présentation des résultats de l'enquête suivra. Ce faisant, nous respectons les différents constituants de la méthodologie liée aux enquêtes à savoir :

· la fixation des objectifs de l'enquête;

· la présentation du cadre et de la nature de l'enquête;

· l'identification de la population mère et définition de l'échantillon;

· la définition du centre d'intérêt du questionnaire;

· la conception du questionnaire;

· la réalisation de l'enquête;

· la technique de dépouillement;

· et les outils d'analyse et de présentation statistique.

B- Approches théoriques retenues

1-Choix théorique lié au problème spécifique n°1 et norme d'amélioration de la situation.

L'approche théorique qui sera finalement retenue pour analyser le problème du défaut d'apurement des comptes du parlement est celle préconisée par Richard ADJAHO (1992) et Nicaise MEDE (2005). Il s'agit du recrutement des meilleurs énarques pour faire valoir leurs compétences dans la juridiction mais également de définir les besoins nécessaires en formation pour ces futurs juges financiers. La norme d'amélioration est l'existence à la juridiction financière de juges financiers, compétents et suffisants pour la mise en oeuvre de l'ensemble des attributions de la Chambre des Comptes. De ce fait, la juridiction financière sortira de la léthargie dans laquelle elle est plongée depuis des années.

2-Choix théorique lié au problème spécifique n°2 et norme d'amélioration de la situation.

Le décret n° 2001-039 du 15 février 2001 portant Règlement Général sur la Comptabilité Publique dispose « Les fonctions d'ordonnateur et de comptable sont incompatibles ».

De même l'article 167 du règlement intérieur de l'Assemblée Nationale dispose en son dernier alinéa « La qualité de questeur est incompatible avec celle d'ordonnateur délégué ».

L'approche retenue ici est celle de BONOU Raphaël (2005) et DJEIDOU Segbè Hermann (2007) qui suggèrent pour une transparence de la gestion de l'institution et la sécurité des fonds publics la prise en compte des principes universels du droit budgétaire. La norme d'amélioration est en effet le respect strict du principe de séparation entre ordonnateur et comptable, gage d'une véritable reddition de comptes pouvant être mis en état d'examen et apurés.

3- Choix théorique lié au problème spécifique n°3 et norme d'amélioration de la situation

L'approche théorique qui sera retenue pour analyser le problème est celle de Maxime B. AKAKPO (2002) et du Plan Stratégique National de Lutte contre la Corruption qui proposent une réforme législative au niveau des textes régissant la juridiction financière et une évaluation périodique prenant en compte les innovations constatées dans le domaine. Les nouveaux textes devront non seulement assurer une protection juridique suffisante aux contrôleurs mais faciliter leur tâche en leur donnant les moyens nécessaires d'amener les gestionnaires à une bonne gestion des finances publiques.

Ces nouveaux textes devront surtout prendre en considération l'absence de moyens de contraintes de la juridiction financière sur le parlement en vue de la reddition de ses comptes en la dotant de véritables moyens d'actions.

4- Seuil de décision pour la vérification des hypothèses liées aux problèmes spécifiques

Concernant chaque problème spécifique, une question à trois items spécifiés et autres à préciser a été posée aux enquêtés (voir questionnaire annexe 2).Une question posée aux enquêtés comporte trois items spécifiés. Si nous supposons que le poids total des items spécifiés est de 100%. Le poids moyen sera alors de 33%. Ainsi le choix se fera par rapport à l'item spécifié qui aura un poids supérieur au poids moyen de 33%. Toutefois, au cas où aucun item spécifié n'aurait atteint ce poids, ce sera celui qui aura le poids le plus élevé qui sera retenu. Le même seuil est valable pour tout item non spécifié.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway