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L'eau matière stratégique et enjeu de sécurité au 21ème siècle

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par Abdessamad DRIS
Université Paris 10 - DEA Sciences Politiques 2005
  

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II/ Les politique hydraulique en Afrique du nord

1/ L'eau et sa réalité politico- économique au Maghreb :

La question de l'eau est désormais au coeur de la destinée des pays du Maghreb. Les année de sécheresse que la région a connu a provoqué des vagues migratoires vers les grandes villes ce que a provoque une concentration urbaine. Cela a diminue les récoltes agricole, et a poussé les gouvernements a importé leurs besoins alimentaires de l'étranger ce que a alourdi l'endettement de la région. Les politiques de développement des pays de Maghreb sont très perturbés, à cause de manque de fond d'investissement surtout dans le domaine hydraulique.

Ainsi risque-t-on de se trouver confronté, dans un avenir pas trop lointain, a une véritable situation de crise dans un Maghreb qui verrait, d'un cote, la mise en cause radicale de ses schémas socio -politiques, et d'un autre, des tentions économiques qu'aggraverait une crise des ressource naturelles, notamment hydrauliques.

En effet, si il avait beaucoup d'écrit sur les pays du Maghreb en termes des politiques et de développement, voit en termes de sécurité, on peut constater un assez grand vide dans l'analyse de sciences politique au sujet de l'eau. Certes, il ne s'agit pas d'ignorer les considérables travaux notamment ceux des nation unis ou du plan bleu concernant la problématique hydraulique, mais celle-ci, comme bien d'autres avantages été abordée sur un mode technique qui, la dimension politique des résultats.

En fin, le problème de l'eau de l'eau en Maghreb est le problème de tous les pays de la région de la méditerranée et en particulier de l'Europe, car ils reçoivent les résultats de la pauvreté directement en terme des vagues d'immigration non organise,et une augmentation de la violence transporté en Europe.

Pour cela dans cette partie je vais commence par montre la réalité économique et hydraulique, en Maghreb en générale et les difficulté d'un part, et puis je vais faire une comparaison entre les politique hydraulique de l'Algérie et de Maroc.

A/ La diversité de la situation hydraulique au Maghreb :

Maroc :

Bien que doté d'une position géographique favorable au Nord-Ouest de l'Afrique, le Maroc reste dans la majeur partie de son territoire, un pays à climat essentiellement semi-aride.

A part la région Nord-Ouest et les sommets de l'Atlas, la pluviométrie reste faible, comparativement aux pays riverains du Nord de la Méditerranée.

Les précipitations totales sur l'ensemble du territoire sont évaluées en année moyenne à 150 Milliards de mètre cube (Mm3) dont 121 Mm3 vont à l'évapotranspiration et seulement 29 Mm3 qui représente l'écoulement superficiel et souterrain.

Les écoulements totales des eaux, estimés à 29 milliards de m3 qui représentent notre "potentiel de ressources en eau" se répartissent en :

- 22,5 milliards m3 d'eaux de surface,

- 7,5 milliards m3 d'eaux souterraines.

Il est à signaler que ces sources potentielles sont :

· d'un niveau faible par rapport aux pays bénéficiant d'un climat et d'un régime de pluies tempérées,

· concentrées dans le Nord, le Nord-Ouest et la zone atlantique, parties les mieux arrosées du pays,

· à l'intérieur d'une même année, l'essentiel des débits s'écoulent sous forme de crues souvent courtes et violente et les apports se concentrent en général, sur quelques mois voire quelques jours.

Cours des années 1996, 1997 et 1998, la production énergétique de près de 565 GWH/an, la sécurisation des besoins en eau de la plaine du Gharb, ainsi que le transfert de 520Mm3/an d'eau pour satisfaire le besoin croissant en eau de la ville de Casablanca, capitale économique du Maroc.

La lutte contre les inondations était un objectif essentiel de la planification de l'eau. En effet, les grandes inondations observées dans les régions du Gharb, du Loukkos, du Nekor, de Tafilalet et de la vallée de l'oued Za ont trouvé des solutions significatives dans le cadre de la gestion des retenues des barrages se trouvant dans leurs périmètres, où des tanches importante ont été réservées au stockage des eaux de crues.

Cependant, la prévention et la lutte contre les inondations ne sont jamais totale, et ne peuvent se faire sans une connaissance parfaite des zones sensibles et sans une sensibilisation très poussée des populations avoisinantes.

La Loi 10-95 sur l'eau a, entre autre, chargé les Agences de Bassins de réaliser les infrastructures nécessaires à la prévention et à la lutte contre les inondations. Elles peuvent même imposer aux propriétaires riverains des cours d'eau de procéder à la construction de digues pour protéger leurs biens contre les débordements des cours d'eau. De leur côté, les Collectivités Locales peuvent réaliser les infrastructures nécessaires à la protection contre les inondations avec le concours financier des Agences de Bassins.

Algérie :

Secteur hydraulique a fait un effort important en matière de planification régionale des ressources en eau à moyen et long terme. Ces actions sont poursuivies et consolidées par l'établissement d'un Plan National de l'Eau. Ce Plan a pour objet l'intégration des différents plans régionaux en vue de définir une vision dynamique de la gestion intégrée des ressources en eau à long terme s'articulant autour des deux principaux axes ci-après :

- l'élaboration d'une stratégie nationale basée sur la consolidation des processus mis en oeuvre par la loi 10-95 sur l'eau dans la réalité ;

- La formulation et l'adoption de plans d'actions précis et programmes d'investissement correspondants.

La planification des ressources en eau doit bien évidemment être en cohérence avec les options majeurs de l'ensemble des secteurs connexes dont notamment l'eau potable, l'agriculture, l'assainissement et l'épuration des eaux usées industrielles et domestiques. Le développement de ces secteurs indépendants doit donc être conduit de manière concertée et coordonnée.

L'Algérie se situe parmi les pays les plus pauvres en matière de potentialités hydriques, soit en dessous du seuil théorique de rareté fixé par la Banque Mondiale à 1000 m3 par habitant et par an.

Si en 1962, la disponibilité en eau théorique par habitant et par an était de 1500 m3, elle n'était plus que de 720 m3 en 1990, 680 m3 en 1995,  630 m3 en 1998.

Estimée à environ 500 m3 à l'heure actuelle, elle ne sera que de 430 m3 en 2020 et serait encore plus réduite ramenée aux ressources en eau mobilisables.

La problématique de l'eau est indissociable du développement durable dans la mesure où l'eau doit permettre de répondre aux besoins des générations actuelles sans hypothéquer, par des effets peu ou non réversible, la capacité des générations futures à satisfaire les leurs.

Il faudrait disposer entre 15 et 20 milliards de m3 par an, en réservant 70% à l'agriculture, pour parvenir à une sécurité alimentaire satisfaisante. C'est un défi titanesque lorsqu'on sait qu'on mobilise à peine au plus 5 milliards de m3 d'eau par an.

Les risques d'appauvrissement des ressources en eau imputables à d'éventuels changements climatiques dans le sens d'une " aridification ", sont à prendre sérieusement en compte, d'autant que la pression exercée sur ces ressources ne cessera de s'amplifier sous les effets conjugués de la croissance démographique et des politiques appliquées vis-à-vis des activités consommatrices d'eau , notamment l'agriculture , l'industrie et le tourisme.

Cette situation liée à la faiblesse de la ressource, aggravée par la sécheresse, impliquera ipso facto entre les différents utilisateurs des conflits sérieux qui nécessiteront immanquablement des arbitrages malaisés pour les pouvoirs publics, et ce d'autant que les besoins en l'alimentation en eau potable (AEP) seront multipliés par 2,5 environ en vingt cinq ans et qu'ils représenteront pratiquement 40 % des ressources mobilisables vers l'an 2025.

Il faut souligner que dans sa dynamique de développement l'Algérie n'a pas accordé à l'hydraulique toute l'attention qu'elle mérite. Il en résulte, dés lors, un retard fort préjudiciable qui affecte aujourd'hui le développement général du pays et qui empoisonne la vie quotidienne du citoyen.

 A ce titre, il n'est pas sans intérêt de signaler:

La disparition de certains vergers traditionnels, suite à des prélèvements opérés au profit de l'AEP sur les eaux d'irrigation

Les tensions fréquentes sur l'eau entre villes et industries en raison d'implantations industrielles mal pensées,

Une diminution très significative de la superficie irriguée équipée pour 1000 habitants qui est passée de 13 ha en 1962 à 5.4 ha en 1999

Or, les finances de l'Etat se raréfient aussi à leur tour, et les infrastructures en la matière sont de plus en plus coûteuses, ce qui complique considérablement la situation.

Les pollutions des eaux et la pression démographique influent négativement sur la disponibilité en eau déjà faible.

L'érosion importante qui affecte les plaines septentrionales diminue à la fois le potentiel agricole et les capacités de mobilisation des ressources en eau du pays.

Par ailleurs, les pertes totales dans les réseaux d'irrigation sont estimées globalement à 40% des prélèvements; elles dépasseraient 50% dans les villes et fluctuent généralement entre 30% et 70%. Ce phénomène, tellement répandu    au point de devenir banal, a fini par donner l'impression qu'il relevait d'une fatalité naturelle.

Certes, toutes ces questions n'ont pas échappé à l'attention des instances concernées.

L'une des préoccupations constantes des pouvoirs publics a été de s'efforcer de résoudre l'épineuse équation entre les ressources en eau et la satisfaction des besoins en eau de la population, de l'industrie et de l'irrigation. A côté des moyens financiers importants qui ont été mis en oeuvre (près de 1000 milliards de dinars courants depuis 1970, dans le secteur de l'eau potable et de l'assainissement), différents cadres institutionnels ont également été définis.

Le cadre actuel régissant, le domaine de l'eau relève de la Nouvelle Politique de l'Eau arrêté en 1995 à l'issue des Assises Nationales de l'Eau.

Mais, plusieurs années après, et malgré cette prise de conscience, aucune amélioration notable n'a été enregistrée. Ce que retiennent les usagers ce sont le rationnement à travers les coupures d'eau du plan Orsec ou les restrictions dans les périmètres irrigués. Il n'y a pas eu pratiquement de mesures concrètes et énergiques issues de cette stratégie nouvelle et destinées à opérer la rupture avec la gestion du passé. (30)

Dés lors, la question qu'il conviendrait légitimement de poser n'est-elle pas de savoir si les actions préconisées sont suffisamment pertinentes lorsqu'on sait que :

-La dotation domestique moyenne nette est de l'ordre de 55 litres par habitant et par jour 

Pratiquement dans toutes les villes le service de l'eau n'est pas continu. 

Les populations sont exposées aux maladies parce qu'elles sont alimentées en eau par citernes ou parce qu'elles stockent de l'eau.

-Les volumes d'eau non facturée au niveau des établissements de l'eau atteint 50%

Toutes les eaux usées sont rejetées dans les cours d'eau sans aucune épuration 

-Les stations d'épuration tombent l'une après l'autre en désuétude parce que non prises en charge. 

-Le contrôle de l'eau d'une population de plus de 8 millions (habitat éparse non raccordé aux réseaux publics) est quasi inexistant.

En tout état de cause, on se rend compte, à la faveur de cette auto-saisine, pourquoi le CNES considère qu'une grande politique de l'eau orientée vers la prise en charge effective des

30-CONSEIL NATIONAL ECONOMIQUE ET SOCIAL, Commission de l'Aménagement du Territoire et de Environnement projet de rapport " L'eau en Algérie : le grand défi de demain ».

questions stratégiques se rapportant, entre autres, à la mobilisation de l'eau, à son traitement, à son assainissement et à sa gestion, revêt une importance vitale pour le pays.

L'eau que d'aucuns n'hésitent pas à qualifier d'or bleu est en train de devenir un des secteurs primordiaux de l'économie mondiale et de prendre une importance de plus en plus stratégique, même pour les pays les plus développés.

Il coule de source, que pour l'Algérie, la situation des ressources hydriques se posera avec une acuité toute particulière.

Deux options s'offraient pour l'élaboration du dossier sur l'eau:

Soit le concevoir sous une forme contractée, au risque de le considérer sec et incomplet;

Soit, en revanche, l'établir en tenant compte de toutes les réalités et en allant dans le détail, au risque de le rendre peu attractif, voire indigeste.

La formule retenue est une voie médiane qui va à l'essentiel, qui s'efforce de donner la mesure de ce qui s'est fait et surtout de ce qui reste à faire dans la perspective d'une amélioration de la situation existante.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard