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L'eau matière stratégique et enjeu de sécurité au 21ème siècle

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par Abdessamad DRIS
Université Paris 10 - DEA Sciences Politiques 2005
  

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B/ la coopération régionale et internationale

1 -La coopération Nord Sud dans l'encadrement de plan bleu :

Un travail de réflexion sur la région méditerranéenne dans sa totalité et sa complexité, un centre d'études où s'effectuent ce travail,  et une structure associative qui en permet la gestion et le fonctionnement.

Par son travail de réflexion, le Plan Bleu offre donc d'abord un ensemble de données et d'études systémiques et prospectives, assorties le cas échéant de propositions d'actions, qui est destiné à fournir aux pays riverains de la Méditerranée des informations utiles pour la mise en oeuvre d'un développement socio-économique durable n'entraînant pas de dégradation de l'environnement.

, le Plan Bleu est amené à jouer un rôle important de "centre support" de la Commission Méditerranéenne du Développement Durable (CMDD). Il a contribué notamment dans ce cadre aux travaux de propositions stratégiques sur l'eau, le tourisme et les indicateurs pour le développement durable et il apporte actuellement son concours aux travaux sur les relations libre-échange/environnement et sur le développement urbain et rural dans le contexte euro méditerranéen.

Les travaux du Plan Bleu portent sur la région méditerranéenne. Celle-ci ne peut être définie de façon scientifique et opérationnelle à la fois. Certains pays comme la France ou le Maroc ne sont en effet que partiellement méditerranéens. Le Plan Bleu est amené, selon les problèmes étudiés, à prendre en compte, soit la totalité du territoire des pays riverains, pour des données à caractère national, soit le bassin hydrologique, pour ce qui touche à l'eau, soit les régions côtières, définies alors de façon concrète par les unités administratives territoriales bordant le littoral.

 

Ces travaux attirent l'attention sur le caractère non durable de certaines évolutions en cours en Méditerranée, lesquelles sont à la fois très rapides et lourdes de conséquences (changements démographiques et économiques, dégradation d'un patrimoine et d'un environnement particulièrement fragile et précieux, écarts de niveaux de vie entre Nord et Sud du bassin). Ils montrent aussi l'importance déterminante des ressources en eau et des régions côtières ainsi que de certains secteurs du tertiaire (comme le tourisme) pour lesquels la qualité de l'environnement constitue une condition fondamentale du développement. Ces travaux doivent inciter à une meilleure prise en compte du long terme (et notamment de l'environnement) dans les décisions et à la mise en oeuvre d'une coopération Nord-Sud et Sud-Sud qui soit à la hauteur des défis à surmonter. 

L'eau dans les pays méditerranéens est soumise à des pressions croissantes. Les prélèvements croissants sont essentiellement liés à la progression de l'irrigation et de façon générale à l'augmentation démographique dans les pays du Sud et de l'Est du bassin méditerranéen (PSEM). Ainsi, sur les 12 pays PSEM ("Pays du Sud et de l'Est de la Méditerranée"), 8 pays exploitent aujourd'hui annuellement plus de 50% de leurs ressources en eau renouvelables ; deux d'entre eux exploitent déjà plus que leurs ressources renouvelables (Autorité palestinienne et Libye) comme le montre la carte ci-dessous. En l'an 2025, selon un scénario tendanciel, ils devraient être 10 pays sur 12 à consommer plus de 50% de leurs ressources renouvelables, dont 8 plus de 100% de leurs ressources naturelles renouvelables.

Dans ce contexte tendu, quelques pays ont recours à l'exploitation -non-durable- de nappes fossiles et à la surexploitation des eaux souterraines renouvelables ; les dégradations parfois irréversibles d'écosystèmes, d'aquifères par intrusions d'eaux salées deviennent plus fréquentes. L'opinion publique se sensibilise de plus en plus et, dans de nombreux endroits, les risques de conflit augmentent.

Le Plan Bleu a depuis longtemps contribué à cette sensibilisation par les visions prospectives qu'il a développées en 1989 (révisées en 2000).

Pour orienter l'action, le Plan Bleu a également animé un réseau d'experts méditerranéens et un groupe de travail auprès de la Commission Méditerranéenne de Développement Durable (CMDD) qui ont produit des recommandations validées par les Parties Contractantes à la Convention de Barcelone en 1997 : face aux stratégies classiques de développement de l'offre de ressources nouvelles, de plus en plus coûteuses à l'avenir et qui atteindront leur limite, la CMDD préconise d'explorer d'avantage la voie des économies d'eau par une rationalisation de la demande.

A la demande des Parties Contractantes à la Convention de Barcelone et de la Commission Méditerranéenne du Développement Durable, le Plan Bleu a organisé, avec le soutien du Global Water Partnership, de l'Italie et de la France, un forum Avancées de la gestion de la demande en eau en Méditerranée. Ce forum, qui s'est tenu à Rome, du 3 au 5 octobre 2002, fait suite à l'Atelier "Gestion des demandes en eau en Méditerranée" que le Plan Bleu avait organisé à Fréjus, en septembre 1997.

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