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La prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre en Afrique Centrale: Etude du phénomène et analyse critique des mécanismes de contrôle de ces armes

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par Kisito Marie OWONA ALIMA
Université de Yaoundé 2 - Master en stratégie, défense, sécurité et gestion des conflits et catastrophes 2007
  

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3. Les mesures à l'échelle nationale

Les Etats de la sous-région doivent continuer à mettre en oeuvre leurs stratégies de lutte contre la circulation illicite des ALPC ; mais ils doivent aussi innover. Le Cameroun, par exemple, a franchi un grand pas en matière de renforcement des capacités de ses forces de défense, en créant le CSID. Au vue des enseignements qui y sont dispensés, l'officier camerounais (mais aussi les officiers des autres pays de la sous-région et même des pays hors de la sous-région) a maintenant une large connaissance sur les problèmes de sécurité, de défense, de droit humanitaire. Mais le Cameroun gagnerait encore davantage si, dans le programme des enseignements du CSID, il y est introduit un module spécial sur la maîtrise des armes légères. Ce module pourrait comporter, par exemple, trois créneaux (ou Unités de Valeur). Un premier créneau intitulé : « Droit des armes légères », viserait à donner aux officiers stagiaires une large connaissance des textes (nationaux, sous-régionaux, régionaux et internationaux) relatif aux armes légères et munitions (traités, conventions, accords, protocoles, etc....). Un deuxième créneau intitulé « Economie des armes légères », aura pour but de permettre aux apprenants de maîtriser le fonctionnement du marché des armes légères et des munitions. Un troisième créneau ayant pour titre : « Initiation aux techniques de contrôle des armes légères », permettrait aux officiers stagiaires de renforcer leurs capacités techniques en matière de lutte contre la circulation illicite des ALPC. Cela suppose donc qu'il peut être envisagé au sein du CSID la formation des officiers spécialisés dans la lutte contre le trafic illicite des armes légères.

4. les mesures au niveau de l'ONU

Des efforts doivent également être faits au niveau des Nations Unies.

· Améliorer les instruments sur les armes légères 

Les Nations Unies ont franchi un pas très important dans le cadre de la lutte contre les armes légères en créant en 1991 le Registre des armes conventionnelles, afin d'améliorer la transparence. Cet outil, qui a déjà permis de diffuser des informations sur les transferts de 1992, 1993 et 1994, est important mais devrait être amélioré. Trois modifications devraient pouvoir lui être apportées. D'abord les armes légères devraient pouvoir y être inclues. Ensuite les informations à communiquer par les Etats devraient également inclure les stocks d'armements existants ; actuellement seuls sont répertoriés les flux des importations et des exportations. Enfin, il s'agirait de rendre obligatoires les déclarations des Etats membres. Si de plus un office de contrôle international indépendant des Etats pouvait opérer des vérifications, un pas considérable serait franchi.

En ce qui concerne l'instrument international sur la traçabilité des ALPC, des améliorations devraient aussi être faites. D'abord les munitions, exclues de son champ d'application, devraient être inclues. Ensuite, il faudrait donner la possibilité aux forces de maintien de la paix pour pouvoir conduire les opérations de traçage. En outre, il faudrait faire figurer sur le document des mesures préventives de vérification physique des transferts ainsi que les mesures de vérification proactive de l'itinéraire des transporteurs. Enfin, il faudrait rendre l'instrument légalement contraignant.

· Mettre au point un traité de non prolifération anarchique des ALPC et des munitions 

Tout comme elle l'a fait avec les armes nucléaires, qui font aujourd'hui l'objet d'une stricte interdiction, la communauté internationale devrait parvenir à un traité de non prolifération anarchique des ALPC et des munitions. Ce traité devrait déclarer la production ou la commercialisation illicite comme un crime contre l'humanité. Il devrait interdire l'exportation des ALPC et des munitions vers les pays qui violent les droits humains ou qui sont en conflit armé. De telles livraisons d'armes devraient également être considérées comme un crime contre l'humanité et des sanctions sévères (embargo, interdiction de fabrication, etc) devraient être prises à l'encontre des pays contrevenants ou des trafiquants qui se livrent au commerce illicite. Les trafiquants qui ne se conforment pas à la réglementation devraient être poursuivis et traduits devant la cour Pénal International.

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